incident entre élèves et parent demandant un écrit

[Anonyme]

Bonjour,

Je vais expliquer brièvement la situation car je cherche de l'aide mais ne souhaite pas trop donner de détails. Vendredi, incident entre enfants  : A (garçon ) demande à B(fille ) de baisser son pantalon dans la cour, ce qu'elle a fait. Alors que les élèves se rangent pour rentrer en classe après la sonnerie de 13h20, une collègue les entend dire "elle a montré ses fesses". A 16h30, j'informe l'un des parent de B qui se dit très "énervé", qualifie la situation de "grave" et me demande de lui fournir un écrit relatant l'incident. J'ai aussi prévenu les parents de A par téléphone. Vu l'horaire, il y a une possibilité que l'incident se soit déroulé sur la fin de la pause méridienne.

Mes questions sont : suis-je obligée de lui faire cet écrit (notamment si ça s'est passé hors temps scolaire) ? la directrice doit-elle le faire ? Comment traiter cette situation et quelle suite lui donner ? Pour ma part, j'envisage de me tourner vers la circo pour les informer (les parents peuvent aussi le faire alors autant prendre les devants) et leur demander conseil sur ce que je dois faire. Si les parents veulent un écrit je pense que ce n'est pas pour rien et je pense qu'il faut gérer la situation de manière carrée.

Merci d'avance pour vos réponses.

[giga]

Tu as la possibilité de poster en "anonyme" , une case à cocher. Tu peux éditer ton message et le faire à postériori.

Tu ne dis pas l'age des enfants. Entre un PS et un CM, on réagit différemment ...

En maternelle, on calme les parents, explique la découverte du corps blabla, qu'on va donner suite en classe avec un séquence pédagogique ... etc ... qu'il faut se méfier de mettre des mots et des pensées d'adulte, que c'est naturel, de la curiosité ...

En CM, on appelle l'IEN et on suit ses directives ...

[IsaG]

Si ce sont les CM, moi je reçois les deux parents et les deux enfants et on met tout à plat.

 

S'ils veulent un écrit (je ne vois pas pourquoi, je demanderais l'avis de mon iEN)

[IsaG]

Je t'ai rendu anonyme, comme ça tu peux t'exprimer plus librement

[Anonyme]

Les enfants sont en CE1. Nous avons déjà travaillé cette année sur le consentement (pas de câlins, pas de bisous sans cela), le respect du corps de l'autre avec l'infirmière scolaire (projet d'école) car il y a eu d'autres soucis de ce genre à l'école. Le problème c'est que la petite fille dit qu'elle l'a fait car le garçon lui a demandé (sous la contrainte) et que la réaction des parents est exacerbée car il y a un passif la concernant. La réaction des parents a un rapport avec ce qu'ils ont vécu auparavant ( les mots du parent on été "ça fait écho à ce qu'il s'est passé", "c'est grave, tu le sais, tu le sais). C'est pour ça que c'est très délicat pour moi à gérer surtout à cause de l'enfant concernée.

[Anonyme]

Et merci pour la mise en anonymat.

[IsaG]

Reçois les deux parents, les deux enfants, avec le directeur.

 

SI pas suffisant et que ça prend trop de proportions, convie un CPC.

 

Bon courage

[korpnet]

Bonjour

Je pense nécessaire d'informer l'IEN de cet incident.

Quant à la fourniture d'un écrit, il va d'abord falloir déterminer si c'est survenu pendant le temps scolaire ou périscolaire car c'est la personne qui était de surveillance à ce moment qui devrait le faire, si elle le souhaite... parce que là tout ce que tu as de factuel c'est "Alors que les élèves se rangent pour rentrer en classe après la sonnerie de 13h20, une collègue les entend dire "elle a montré ses fesses" "... 

[Anonyme]

Habituellement les élèves de C2 sont récupérés par leur enseignant à 13h20 et font l'accueil en classe et les C3 restent dans la cour sous la surveillance de leurs enseignants. Ce jour là, j'étais en ESS pour un élève d'une autre classe (je suis TRS) et donc, je n'étais pas à 13h20 dans la cour, j'avais quelques minutes de retard donc c'est la collègue présente qui les as entendus et ensuite m'a informée de cela. Ma directrice veut savoir exactement quand ça s'est passé (avant ou après 13h20) pour savoir qui était responsable de la surveillance. Le parent a tout de suite évoqué la surveillance quand je lui en ai parlé. Je trouve prématuré de faire un écrit tant qu'on n'a pas la chronologie exacte des faits et je ne souhaite pas le faire à moins que la demande vienne de l'IEN. Mais je pense qu les parents de la petite fille ne vont pas en rester là.

[Goëllette]

Le plus important est que vous montriez que vous vous en êtes occupés et que avez mis les parents au courant...

Il est dommage que tu n'aies pas parlé de ça à ta directrice AVANT d'en parler à chacune des deux familles.

Quand as-tu discuté avec les deux enfants de ce qui s'était passé ?

Parce qu'une enfant de 7-8 ans qui se déshabille, au milieu de la cour qui plus est, parce qu'on le lui demande, je ne trouve pas ça anodin.

Et comment ont réagi les autres élèves ? Les avez-vous interrogés pour savoir quand et comment ça s'est passé ?

 

[borneo]

Bonjour,

ce qui m'interpelle, c'est que cette petite fille obéisse aussi facilement à ce genre de demande. Vu le contexte, elle aurait facilement pu refuser et se plaindre aux adultes. 

Soit ça l'a amusée, et ce n'est pas très grave, soit elle s'est sentie contrainte, et là, il y a un vrai souci. Un enfant qui obéit à ce genre d'injonction, c'est un enfant en danger. Bref, il y a un travail à faire avec elle sur le thème "mon corps est à moi". Travail qui finalement relève d'abord de la famille.

Je trouve la réaction de la famille disproportionnée. Je pense qu'il y a un passif qui n'a rien à voir avec l'incident, et qui a été réactivé à cette occasion.

[Goëllette]

il y a 4 minutes, borneo a dit :

Je trouve la réaction de la famille disproportionnée.

Malheureusement, de plus en plus de familles ont des réactions disproportionnées, comme le témoignent de nombreux posts ici et, dernièrement, celui de Filounet.

Des collègues en viennent à se demander s'ils ne vont pas faire l'objet d'une plainte ... parce que parents ne croient plus que leur enfant, parce qu'ils trouvent normal que celui-ci manque de respect aux adultes mais ne veulent pas que ceux-ci haussent le ton pour se faire obéir, parce qu'ils n'acceptent plus aucune marque d'autorité de la part des enseignants et, à l'inverse, leur reprochent d'en manquer.