Rédaction CM : nombre de phrases

[nadege]

Bonjour à tous,

Je commence à élaborer mes programmations pour la rentrée et en ce moment, je me penche sur la rédaction.

En feuilletant l'ouvrage "La grammaire au jour le jour" que je mettrai en oeuvre, je constate qu'en production d'écrits, seulement 3 ou 4 phrases sont demandées en CM.

Jusqu'à présent, j'arrivais en juin à demander aux CM1 une dizaine de lignes (feuille de classeur seyes A4) et aux CM2 une quinzaine de lignes. 

Je me demande donc : est-ce moi qui en demande trop ? Quelles sont vos pratiques ?

Je vous remercie.

[Pauline2323]

Je ne connais pas les sujets proposés par cet ouvrage.

Je pense qu'il est intéressant de varier la longueur des productions d'écrits. Tes exigences ne me semblent donc pas déraisonnables. On peut aussi proposer aux élèves de rédiger de courts textes. Selon moi, ça ne s'oppose pas.

 

[bab33]

Je fais 10 redactions sur l année. Et la longueur dépend des enfants par contre je limite çar sinon certains se perdent et......me perdent en correction !

[André Jorge]

Il y a 1 heure, nadege a dit :

seulement 3 ou 4 phrases sont demandées en CM.

Pour moi, ça ne fait vraiment pas beaucoup... mais je ne connais pas cette méthode. C'est un minimum ? Y a-t-il une évolution ? Une différenciation est prévue ?

Quand j'étais en CM, j'avais des élèves en difficulté qui écrivaient beaucoup plus que 3/4 phrases, avec de l'aide pour l'orthographe. Mais les meilleurs élèves pouvaient écrire des textes de 4 pages...

[tiniouu]

Je pense que 10 ou 15 lignes, relues soigneusement, sont suffisantes. A adapter ensuite. J'essaie de faire des écrits courts très régulièrement, et ensuite des rédactions plus conséquentes. Mais j'insiste sur la relecture, sinon, ça tourne très rapidement en "J'écris à toute vitesse, et la maitresse passe des heures à corriger"....

[MARJOPAT]

Moi je travaille l'écriture en atelier. Je prends 5 à  6 élèves avec moi. Moitié bons élèves et moitié plus en difficulté. Comme ca je surveille de loin les plus à l'aise et j'aide +++ les moins à l'aise. Obligation pour tout le monde d'écrire 5 lignes. Pour le moment, en cm1 je limitais à 1 page. Ensuite, comme dit cpette  (et c'est pour c que je travaille en petit groupe), j'insiste beaucoup sur la relecture. Certains sont très aidés, avec annotation sur le texte. D'autres sont peu aidés : je leur dis qu'il y a des erreurs et qu'ils doivent les trouver !  J'ai vraiment vu une amélioration pour les bons élèves.

Pour les plus faibles, ca s'améliore moins vite : ils sont plus à l'aise pour écrire, même si l'orthographe et la conjugaiosn restent encore très farfelues. 

[aurel18]

Il y a 12 heures, cpette a dit :

Je pense que 10 ou 15 lignes, relues soigneusement, sont suffisantes. A adapter ensuite. J'essaie de faire des écrits courts très régulièrement, et ensuite des rédactions plus conséquentes. Mais j'insiste sur la relecture, sinon, ça tourne très rapidement en "J'écris à toute vitesse, et la maitresse passe des heures à corriger"....

Comment fais-tu pour qu'ils se relisent efficacement ? Car chez moi, la production d'écrits ressemble plus à ce que tu disais :  "J'écris à toute vitesse, et la maitresse passe des heures à corriger"....

[tiniouu]

Dès le début de l'année, j'introduis un codage sujet verbe (avec flèche qui indique la terminaison),  un repérage des déterminants et noms ( ils doivent écrire M ou F, S ou P (genre/nombre) en-dessous de chaque nom, et regarder s'il y a un adjectif à proximité ) et un codage pour un verbe d'état (pour vérifier l'accord de l'attribut ou d'un participe passé). Je ne corrige pas tant que la relecture n'a pas été faite au crayon de papier, phrase par phrase. Ce n'est pas miraculeux, il y a forcément des résistants, mais ça donne une bonne méthodologie  et ça me permet de renvoyer au travail les "resquilleurs". Ensuite, il ne reste normalement qu'à expliquer les erreurs plus difficiles, ou à renvoyer vers le dictionnaire.

[Timis]

Le 24/07/2017 à 10:33, cpette a dit :

Dès le début de l'année, j'introduis un codage sujet verbe (avec flèche qui indique la terminaison),  un repérage des déterminants et noms ( ils doivent écrire M ou F, S ou P (genre/nombre) en-dessous de chaque nom, et regarder s'il y a un adjectif à proximité ) et un codage pour un verbe d'état (pour vérifier l'accord de l'attribut ou d'un participe passé). Je ne corrige pas tant que la relecture n'a pas été faite au crayon de papier, phrase par phrase. Ce n'est pas miraculeux, il y a forcément des résistants, mais ça donne une bonne méthodologie  et ça me permet de renvoyer au travail les "resquilleurs". Ensuite, il ne reste normalement qu'à expliquer les erreurs plus difficiles, ou à renvoyer vers le dictionnaire.

Pas mal, je vais essayer de le faire l'an prochain.

Du coup tu le fais quand ton codage ? Dans toutes les productions écrites + dans les dictées ?

[tiniouu]

Oui. Ca leur apprend à avoir une relecture méthodique et, encore une fois, à comprendre qu'ils ne peuvent pas écrire n'importe comment. Quand les erreurs sont soulignées, ils les corrigent très facilement, preuve que ce ne sont pas les "règles" qui sont difficiles, mais la rigueur nécessaire à la relecture...

[sophsoph]

Le 23/07/2017 à 18:52, nadege a dit :

Bonjour à tous,

Je commence à élaborer mes programmations pour la rentrée et en ce moment, je me penche sur la rédaction.

En feuilletant l'ouvrage "La grammaire au jour le jour" que je mettrai en oeuvre, je constate qu'en production d'écrits, seulement 3 ou 4 phrases sont demandées en CM.

Jusqu'à présent, j'arrivais en juin à demander aux CM1 une dizaine de lignes (feuille de classeur seyes A4) et aux CM2 une quinzaine de lignes. 

Je me demande donc : est-ce moi qui en demande trop ? Quelles sont vos pratiques ?

Je vous remercie.

Je pense que ça dépend de tes objectifs. Pour moi, l'objectif ici est en rapport avec les notions vues en grammaire/ conjugaison à ce moment-là.  Il s'agit surtout de réinvestir une notion particulière. Pour moi, c'est un travail différent de celui qu'on peut mener en rédaction, en lien avec la littérature, où on demande aussi de répondre à des exigences sur le fond autant que sur la forme. Dans ce cas, les textes produits sont plus longs.

Par contre, donner des limites (par exemple 12 lignes en CM1) permet aussi d'éviter qu'ils se noient et se découragent dans la relecture et la correction.