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Une dictée peut être préparée :

1- par un travail sur les difficultés en orthographe grammaticale que l'on trouve dans la dictée.

2- par un travail sur l'orthographe lexicale que l'on trouve dans la dictée.

Les séances d'étude de la langue (grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire) se font alors en fonction des dictées sur lesquelles les élèves travaillent.

Il existe des fichiers d'exercices permettant d'étudier les principales difficultés que l'on trouve dans la dictée. Dans ces exercices, les enfants lisent et écrivent les mots qu'ils devront orthographier pendant la dictée.

Mais il est tout à fait possible de choisir (judicieusement) un extrait d'un ouvrage de littérature.

Voici une proposition de démarche :

1) En classe, le texte de la dictée est proposé en lecture aux enfants (écrit au tableau). Les difficultés du texte sont alors étudiées et relevées.

2) Une liste de mots à apprendre (à savoir orthographier correctement donc) est donnée aux enfants. Cette liste a été établie lors de l'étape précédente.

L'enseignant organise les séances d'étude de la langue sur la semaine, en fonction des difficultées qu'il a choisi d'étudier.

3) Le jour suivant, l'enseignant fait une vérification sur l'ardoise : il les mots qu'il fallait apprendre et les élèves les écrivent (procédé Lamartinière).

4) Le lendemain, l'enseignant propose aux élèves une dictée à trous, dans laquelle les enfants devront écrire uniquement les mots appris, mais avec une difficulté supplémentaire : effectuer les accords.

Les enfants doivent être informés de cette difficulté.

Ensuite, l'exercice est corrigé.

5) Le jour suivant, la dictée est enfin faite.

Démarche pour la dictée :

- le maître effectue une première lecture.

- ensuite, il rappelle aux enfants :

  • qu'il doivent être très attentifs pendant la lecture du texte.
  • qu'ils doivent laisser un grand espace blanc s'ils sont en retard, et qu'ils pourront écrire les mots qui manquent lorsque l'enseignant fera la relecture (ils signalent qu'ils ont besoin d'écrire en levant le doigt).
  • qu'il doivent systématiquement sauter une ligne à chaque fois pour pouvoir corriger les erreurs.

=> Ce rappel doit être systématique : il faut constamment remotiver les élèves.

- puis le texte est lu, par groupes de mots, en évitant de répéter (ce qui permet d'effectuer en même temps un entrainement de la mémoire).

- une relecture est ensuite faite pour permettre aux enfants :

  • de vérifier qu'ils n'ont rien oublié (et si c'est le cas, ils lèvent le doigt pour le signaler et on attend qu'ils aient terminé d'écrire les mots oubliés) .
  • de corriger rapidement les erreurs qu'ils identifient immédiatement.

- les élèves disposent ensuite de quelques minutes pour vérifier qu'ils ont appliqué toutes les règles qu'ils ont étudiées et qu'ils n'ont pas fait d'autres erreurs.

Une méthode d'auto-correction leur est donnée (elle est affichée dans la classe) :

Faire plusieurs relectures pour :

  1. vérifier le sens des mots dans leur contexte.
  2. chercher les verbes et trouver leur sujet afin de vérifier que l'on a correctement effectué l'accord sujet / verbe.
  3. chercher les noms et vérifier que l'on a effectué l'accord en nombre, ainsi que l'accord nom / adjectif.
  4. mettre des noms au féminin pour savoir s'il ne comportent pas une lettre finale muette.
  5. identifier les homophones et vérifier leur orthographe.
  6. pour les mots inconnus (en principe, il n'y en a pas !) chercher des mots de la même famille pour trouver ou deviner leur orthographe.
  7. enfin, vérifier que les règles étudiées en classe pendant la préparation de la dictée ont été appliquées.

Une étape supplémentaire possible : la dictée négociée.

Après vérification individuelle de leur dictée, on propose aux élèves de se mettre en groupe de deux, trois ou quatre élèves, et de s'arranger pour que le groupe rende au final une dictée identique (ce qui implique partage des connaissances, discution et argumentation).

La correction collective :

Vient ensuite la correction collective. Il y a plusieurs façons de procéder. Elle peut se dérouler de la façon suivante :

Le texte est lu et lorsqu'un élève a fait une faute et souhaite obtenir des explications , il lève son doigt. Il doit alors expliquer comment il a procédé, et les élèves qui ne se sont pas trompés doivent lui donner des stratégies pour ne plus reproduire l'erreur.

La notation

Cette dictée ayant été préparée, il conviendra certainement de l'évaluer.

Voici une proposition de code de correction :

  1. Faute d'orthographe grammaticale (accords, conjugaison, homophones grammaticaux,...) : 1 point.
  2. Faute d'orthographe d'usage (orthographe lexicale) : 1/2 point si phonétique respectée, sinon 1 point.
  3. Mot oublié : 1 point.
  4. Cédille oubliée : 1 point.
  5. Accents inutiles, oubliés, ou mal faits : 1/4 de point.
  6. Majuscules oubliées : 1/4 de point.
  7. Trait d'union oublié : 1/4 de point.

=> Ce code est donné aux enfants.

Pour la notation, vous pouvez procéder autrement en comptabilisant les réussites (mots bien écrits, règles appliquées,...) ou simplement vérifier que les compétences sont acquises ou non.

La différenciation

Il faut proposer des aides, voire un travail différent, à certains élèves, en grande difficulté. Voici quelques propositions :

- Le texte de la dictée peut être affiché toute la semaine (placé sur un coin de leur table ou dans leur sous-main) pour qu'ils puissent régulièrement le lire.

- Le jour de la dictée, on pourra leur proposer :

  • une dictée à trous (mots manquants et mots à compléter).
  • un texte raccourci : écrire uniquement les deux premières phrases, etc.
  • une dictée abrégée : la dictée est faite à un autre moment avec les élèves en difficulté, aprsè avoir judicieusement choisi quelques phrases.
  • de pouvoir relire le texte quelques minutes avant de faire la dictée.

AJ

Modifié par André Jorge


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