Aller au contenu

Pour améliorer les compétences en résolution de problèmes au cycle 2, on peut combiner différentes stratégies pour aider les élèves à développer des compétences solides en résolution de problèmes.

Voici quelques propositions :

1. Mettre en place des ateliers de résolution de problèmes :

Les élèves sont confrontés à des problèmes réels ou simulés qu'ils doivent résoudre en groupe.

=> Cela encourage la collaboration, le partage d'idées et le développement de stratégies de résolution de problèmes.

2. Intégrer des jeux éducatifs :

Les jeux qui stimulent la réflexion et la résolution de problèmes jeux de logique, puzzles, jeux de construction, qui peuvent aider les enfants à développer leur capacité à résoudre des problèmes de manière ludique.

3. Utiliser des histoires et des contes :

Proposer aux enfants des histoires avec des énigmes ou des problèmes à résoudre, afin de stimuler l'imagination et encourager les élèves à penser de manière critique. Après la lecture, on peut poser des questions qui nécessitent une réflexion approfondie et la recherche de solutions.

Quelques types de livres adaptés à ces activités :

  • Livres d'énigmes pour enfants, contenant des énigmes adaptées à l'âge des enfants, allant des devinettes simples aux casse-têtes plus complexes.
  • Livres-jeux et aventures dont vous êtes le héros, dans lesquels les enfants peuvent choisir différentes voies à suivre et qui sont souvent parsemés d'énigmes ou de choix logiques à faire.
  • Albums interactifs qui intègrent des éléments interactifs : volets à soulever, des éléments à chercher dans les images, énigmes intégrées dans l'histoire,...
  • Livres avec des activités mathématiques ou logiques.

Exemples d'énigmes à proposer aux élèves :

1. L'énigme du trésor caché

Histoire :
Un vieux pirate raconte l'histoire de son trésor caché. Il laisse derrière lui une énigme qui mène à son emplacement : "Marche du point le plus haut de l'île, vers la direction où le soleil se couche, fais dix pas, tourne à droite et fais encore cinq pas. Là, le trésor tu trouveras."
Objectif : Les enfants doivent comprendre les instructions et les appliquer pour découvrir où le trésor est caché, en utilisant par exemple un espace dans la classe ou à la maison comme île imaginaire.

2. Le mystère des animaux disparus

Histoire :
Les animaux de la ferme disparaissent un par un. Les enfants doivent écouter les indices laissés chaque nuit et utiliser la logique pour déterminer quel animal est le prochain sur la liste du mystérieux dispariteur.
Objectif : Encourager les enfants à utiliser la déduction pour résoudre le mystère, en s'appuyant sur des indices et des patterns.

4. Utiliser le numérique :

Il existe des ressources numériques dédiées à la résolution de problèmes qui peuvent rendre l'apprentissage plus interactif et captivant : logiciels ou sites web.

5. Proposer un enseignement explicite des stratégies de résolution de problèmes :

Enseigner aux élèves des stratégies spécifiques comme :

- la décomposition des problèmes en parties gérables *,

- l'identification des informations clés,

-l'utilisation de dessins ou de schémas pour visualiser des problèmes.

* La décomposition d'un problème en parties gérables consiste à diviser un problème complexe en sous-problèmes plus petits et plus simples à gérer. Exemple :

Problème : "Dans un verger, il y a 24 pommes sur un arbre et 36 pommes sur un autre. Si on veut répartir toutes ces pommes équitablement entre 4 paniers, combien de pommes y aura-t-il dans chaque panier ?"

Application de la décomposition :

Identifier les sous-problèmes :

  • Combien y a-t-il de pommes en tout ?

  • Comment répartir ce total de pommes équitablement entre 4 paniers ?

Résolution des sous-problèmes :

  • Premier sous-problème : Additionner le nombre de pommes des deux arbres pour trouver le total. 24+36=6024+36=60 pommes en tout.

  • Second sous-problème : Diviser le total de pommes par le nombre de paniers pour trouver combien chaque panier contiendra. 60÷4=1560÷4=15 pommes par panier.

Synthèse : Chaque panier contiendra 15 pommes si on répartit équitablement les 60 pommes entre les 4 paniers.

6. Encourager la réflexion métacognitive :

Apprendre aux élèves à réfléchir sur leur propre processus de pensée en leur posant des questions : "Comment as-tu résolu ce problème ?", "Quelle stratégie as-tu utilisée ?" => Il s'agit de les encourager à analyser et à réfléchir sur leurs méthodes de résolution de problèmes.

7. Utiliser des matériaux manipulables :

n peut passer par la manipulation pour aider les élèves à comprendre des concepts abstraits et à développer des compétences de résolution de problèmes de manière tangible : des objets concrets comme les blocs de construction, les jetons, ou les puzzles,...

8. Promouvoir l'endurance en résolution de problèmes :

Il faut encourager les élèves à persévérer face aux défis et à ne pas abandonner facilement, valoriser l'effort et la persistance autant que la réussite.

9. Intégrer la résolution de problèmes dans le quotidien :

Il s'agit de trouver des opportunités dans la vie de tous les jours pour que les élèves pratiquent la résolution de problèmes par des tâches domestiques simples ou des jeux en famille... à condition d'avoir l'accord et la coopération des parents.

Exemples :

1. Cuisiner ensemble :
Activité : Préparer une recette simple ensemble.
Compétences développées : mesurer les ingrédients introduit les notions de volume et de poids, suivre des étapes développe la capacité à suivre des instructions et à séquencer les actions.

2. Jeu de construction :
Activité : construire un objet ou une structure avec des blocs ou des LEGO.
Compétences développées : planifier la structure, compter les pièces nécessaires, et résoudre des problèmes de symétrie ou de stabilité.

3. Jeux de société :
Activité : jouer à des jeux de société qui nécessitent stratégie et réflexion, comme les échecs pour débutants, le jeu de l'oie, ou le Monopoly Junior.
Compétences développées : prendre des décisions stratégiques, anticiper les mouvements des adversaires, gérer les ressources,...

4. Jardinage :
Activité : planter des graines et s'occuper d'un petit jardin.
Compétences développées : comprendre les besoins des plantes, calculer l'espacement nécessaire entre elles, et résoudre des problèmes liés à leur entretien.

5. Organiser une chasse au trésor :
Activité : préparer une chasse au trésor avec des indices à résoudre pour trouver le prochain emplacement.
Compétences développées : lire et comprendre des indices, résoudre des énigmes, et suivre des directions.

6. Gérer un petit budget :
Activité : donner une petite somme d'argent à gérer lors d'une sortie (par exemple, choisir des fruits au marché dans un budget donné).
Compétences développées : calculer le coût des objets, faire des choix en fonction d'un budget, et rendre la monnaie.

7. Planifier un itinéraire :
Activité : planifier un itinéraire pour une sortie en famille.
Compétences développées : comprendre les cartes, estimer le temps de trajet, et choisir le meilleur chemin.

De cette façon, les enfants pratiquent la résolution de problèmes de manière ludique et significative et renforcent leur confiance en eux lorsqu'ils appliquent leurs compétences pour accomplir des tâches réelles. Par ailleurs, cela leur montre l'utilité concrète de ce qu'ils apprennent à l'école dans leur vie de tous les jours.

10. Feedback constructif

Il faut fournir un retour régulier et constructif sur les tentatives de résolution de problèmes des élèves, en soulignant ce qu'ils ont bien fait et en offrant des suggestions d'amélioration.


Retour utilisateur

Commentaires recommandés

vieuxmatheux

Posté(e) (modifié)

Je suis d'accord avec une bonne partie de tes propositions : encourager la coopération, promouvoir la persévérance, fournir des retours constructifs, s'appuyer sur des situations du quotidien où l'on rencontre de réels problèmes mathématiques, tout cela ne peut que faire du bien.

Mais (et ce n'est pas une critique de ma part), ce sont des propositions pédagogiques, c'est à dire qui, à quelques adaptations près, seraient tout aussi valables pour enseigner autre chose que la résolution des problèmes arithmétiques.

Du point de vue didactique, c'est à dire spécifique au contenu que l'on veut enseigner, tes propositions me semblent beaucoup moins fondées (elles sont groupées dans ton point 5).

Par exemple, l'idée de chercher les informations clés a été très à la mode il y a quelques années avec des exercices consistant à repérer les données utiles et inutiles dans un énoncé de problème. Malheureusement, les seules personnes qui réussissent facilement à le faire sont celles pour qui le problème n'en est plus un, qui savent comment répondre immédiatement. Pour les autres, la meilleure façon (voire la seule) de savoir si une donnée est utile pour résoudre le problème est… de résoudre le problème.

Quant aux dessins et schémas, leur utilisation est moins simple qu'il ne parait.

Cet extrait du guide orange "enseigner les nombres le calcul et la résolution de problèmes au cp" (p 95) en est un magnifique exemple. À toutes les étapes, les élèves peuvent compter, il n'y aucun pas significatif vers l'abstraction, et soudain, quand on dessine le schéma en barre pour lequel le ministère fait actuellement une intense propagande, miracle on sait que 7 et encore 5 c'est 12. Mais on n'a pas avancé d'un pouce, comment fait-on pour que les élèves soient capables de trouver que Léo a 12 billes SANS COMPTER ?

image.thumb.png.f737a7211cafa2d0972f3c4188791557.png

Sur la schématisation, il y aurait beaucoup à dire, je manque un peu de courage…

 

Je suis plutôt d'accord avec ta proposition sur la décomposition… mais elle suppose qu'on soit capable de résoudre les problèmes élémentaires comme celui des billes de Léo.

Petite parenthèse juste pour rire : pourquoi la décomposition de ton problème ne serait-elle pas : 1) je répartis les pommes du premier arbre 2) je répartis celles du deuxième arbre 3) je calcule ce qu'il y a en tout dans chaque panier.

 

Il me semble que, dans le travail sur les problèmes numériques en CP et début de CE1, les principales précautions à prendre seraient les suivantes :

  1. Les problèmes portent sur des objets réellement présents dans la classe afin de pouvoir vérifier à la fin si ce qu'on a trouvé est vrai (ce qui change tout pour celui qui s'est trompé).
  2. Poser des problèmes sans texte écrit ou avec très peu de texte afin d'une part de ne pas passer l'essentiel du temps de mathématique à lire les énoncés, d'autre part pour ne pas pénaliser les "petits lecteurs".
  3. Toujours permettre (et le rappeler régulièrement aux élèves) de répondre "je ne sais pas" afin de ne pas favoriser l'apparition de réponses "au hasard" ou basées sur des remarques étrangères au contenu du problème (mots inducteurs, leçon du jour, opérations effectuées dans les problèmes précédents)
  4. Veiller à ce que les problèmes ne puissent pas être résolus par le comptage qui, n'est pas une voie vers le calcul (cf Rémi Brissiaud). Le problème porte sur des objets présents… mais cachés, on ne les montre pour les compter qu'à la fin.
  5. Travailler très tôt dans l'année et de façon intense les "faits numériques" sur lesquels on s'appuie pour le calcul réfléchi : 6, c'est 3 et encore 3, mais c'est aussi 4 et encore 2. 5 et encore 5, c'est 10.
Modifié par vieuxmatheux
ortaugrâfeu

×
×
  • Créer...