Aller au contenu

mort d'un proche d'un élève


del-marinette56

Messages recommandés

del-marinette56

Bonjour,

je suis en master 1, et pour mon mémoire, je travaille sur cette problématique: comment aborder la mort en classe?

Je cherche des enseignants qui ont vécu la mort d'un proche d'un élève. Dans ce cas, comment l'avez-vous abordé avec vos élèves? Littérature de jeunesse, débat philosophique, à travers les religions...

Je vous remercie des réponses que vous pourrez m'apporter.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 24
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • del-marinette56

    8

  • mra

    4

  • numero12

    3

  • Cile

    2

bonjour,

personnellement, ça m'est arrivé plusieurs fois cette année. en général, dans ce cas, je fais une heure de "psychothérapie de groupe":wink:. en gros, l'enfant vient dire ce qui lui arrive et je laisse les enfants raconter leur vécu. parfois, j'interviens pour expliquer d'autres choses inexplicables par les enfants. mais souvent (j'ai un ce2/cm1/cm2), mes élèves trouvent toujours les mots pour en parler, pour trouver des mots d'encouragement...

de plus, comme je pratique beaucoup les conseils d'enfants, moments de paroles libres, quand il y a un chagrin, mes élèves en parlent et on en discute.

La littérature, ça m'est arrivée de l'en servir pour le cas d'un divorce pas très simple; les religions sont venus en débat/question pour que devient-on après la mort ? dans ce cas-là, chacun dit un peu ce qu'il pense ou a entendu dans sa famille. puis je parle de la représentation de la mort dans les différentes religions pour que les enfants comprennent comment ça se passe ailleurs.

en gros voilà.:sleep::smile:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'idée de la mort chez l'enfant est très différente de celle des adultes,et on a tendance à projeter notre approche sur eux. J'ai vécu plusieurs fois cette situation : je préfère t'en parler en mp si ça t'intéresse, car je n'ai pas envie d'étaler ici ce qui s'est passé.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

del-marinette56

Merci beaucoup, je vois que ce sujet fait réagir!

Oui, Huttec, selon l'âge de l'enfant, certaines notions de la mort ou non sont acquises. C'est l'un de mes points du mémoire. Ce qui en ressort en tout cas, c'est qu'il faut en parler, et que l'enfant ne doit pas rester sans réponses face à ses questions.

Si cela vous intéresse, il y a un TDC qui s'intitule "la LDJ face à la mort" qui est vraiment très intéressant.

Bonne soirée.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce qui en ressort en tout cas, c'est qu'il faut en parler, et que l'enfant ne doit pas rester sans réponses face à ses questions.

Je ne suis absolument pas d'accord... Je n'ai jamais vécu cette situation en temps qu'enseignante, mais je l'ai vécu en tant qu'élève, et la dernière chose dont j'avais envie, c'était que tout le monde en parle au collège (j'étais en 5ième). C'était pour moi le seul lieu qui n'avait pas changé dans ma vie, et j'y tenais beaucoup.

Chacun réagit différemment, je pense que les enfants doivent savoir qu'ils ont le droit d'en parler, des lieux comme le conseil me semblent appropriés, mais qu'ils n'y sont pas obligés. Profiter de la mort d'un proche pour mener une séance de litté que cet élève va peut-être subir, ça me :cry:...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Toi t'as pas de bol, j'aimerais pas qu'on me colle un sujet pareil....Et c'est sûr que c'est LA problématique essentielle de l'enseignement en classe, à aborder pour avoir une connaissance systémique , pédagogique ou didactique de l'enseignement; où va-t-on!

Alors pour esayer de t'aider :blush:

J'ai vécu la mort d'un élève,puis d'un autre, et encore d'un autre, de la maman, de la soeur, du papa, de la grand-mère...Eh oui je deviens vieille, j'ai même vécu l'agonie qui précède parfois

Ce qui est ressorti à chaque fois c'est qu'ils avaient besoin de tout sauf d'une grande messe au milieu du groupe

Moi prise à part de l'enfant, et rapport humain tranquille, s'imple dénudé, avec mes mots de personne (l'enseignant s'efface un peu) pour lui dire que s'il le désire je suis là, mais qu'il y a aussi untel ou autre et que s'il désire de temps en temps s'isoler un coup parce que les larmes montent ben je demanderai même pas pourquoi....Pis des tas de choses que je dis selon la circonstance, la religion du gamin, la famille: on n'est pas des étrangers....Pis même en tant que remplaçante finalement on est tous concernés, le tout est de ne pas tomber dans le pathos

La mort chez moi n'est pas tabou, par contre je ne demande qu'une chose, que la dignité de la personne demeure, comme pour le cas d'un enfant avec un père en tôle ou alcolo

jusqu'ici ça s'est toujours "bien" passé. je suis une fille simple, je fais simple

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

del-marinette56

Ce qui en ressort en tout cas, c'est qu'il faut en parler, et que l'enfant ne doit pas rester sans réponses face à ses questions.

Je ne suis absolument pas d'accord... Je n'ai jamais vécu cette situation en temps qu'enseignante, mais je l'ai vécu en tant qu'élève, et la dernière chose dont j'avais envie, c'était que tout le monde en parle au collège (j'étais en 5ième). C'était pour moi le seul lieu qui n'avait pas changé dans ma vie, et j'y tenais beaucoup.

Chacun réagit différemment, je pense que les enfants doivent savoir qu'ils ont le droit d'en parler, des lieux comme le conseil me semblent appropriés, mais qu'ils n'y sont pas obligés. Profiter de la mort d'un proche pour mener une séance de litté que cet élève va peut-être subir, ça me :cry:...

Quand je dis qu'il faut en parler, ce n'est pas absolument faire parler de l'élève de cela! Evidement, il n'y a aucune obligation. Mais parfois, dans leur famille, ces enfants là, pour toutes sortes de raison, ne peuvent pas en parler, et l'école est donc pour les aider s'ils le souhaitent.

La boite à questions est d'ailleurs une bonne alternative, les enfants y mettent des questions, des sentiments, sans signer. Et après, on peut en rediscuter en classe.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

del-marinette56

Je pense que j'aurais dû formuler ma demande autrement.

Alors voilà ce que je voulais dire, ma thématique, les lignes essentielles :

*pourquoi aborder la mort à l'école?

*quels concepts de la mort les enfants comprennent-ils et à quel âge (irréversibilité, tout le monde meurt un jour, même l'enfant ect...)

*dans quel cas est abordé la mort à l'école et comment?

- à la suite de la mort d'un proche d'un élève, ou d'un élève

- lecture d'un album de jeunesse

- débat philosophique

- religion

J'espère que cela est clair pour vous maintenant, car je sens une pointe de critique dans vos commentaires. Sachez que les psychologues recommandent d'en parler, car ce sujet est de plus en plus tabou dans notre société. Si ce n'est pas dans le milieu familial que l'on peut en parler, pourquoi pas l'école!!! En aucun cas, je pensais à jouer la psy pour un élève, ou alors le perturber en l'obligeant à en parler.

J'espère que les choses sont plus claires pour vous.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sachez que les psychologues recommandent d'en parler, car ce sujet est de plus en plus tabou dans notre société. Si ce n'est pas dans le milieu familial que l'on peut en parler, pourquoi pas l'école!!!

Merci de me l'apprendre...la mort est forcément tabou dans notre société vu qu'on meurt plus autant chez soi mais de façon asseptisée à l'hosto; et aussi parce que tout est fait pour limiter l'absence de vieillissement surtout en apparence, surtout ce qui se voit, et même si tu veux j'ai des bouquins, dans des cartons qui ont une vingtaine d'année, sur l'absence de rites et les dangers qui en découlent, les rites de passage...Bref revues diverses, Diogène, et revues de l'AIS, et même des études comparée sur l'approche différente qu'en a une tribu du Congo (par mon oncle quand il était jeune, il a 80 ans, c'était le bon temps il vivait avec un paréo vers Brazzaville, dans les années 60)

perso j'ai pas eu besoin que les psys me disent d'en parler, je suis comme toi, pas de tabou, je parle de tous les aspects de la vie, il faut agir avant que l'abcès ne se forme, c'est ma devise: après on colmate

attention bien sûr je ne parle pas de choses non accessibles psychologiquement à l'enfant; j'ai d'ailleurs une fille de six ans je prône le bon sens, même si des fois ses interrogations sont surprenantes: se demander pourquoi on vit, et pour quoi faire à pas trois ans, un peu prise de court(ce qui aussi aborde le cycle de la vie et donc la mort)

On aborde tôt les notions de vivant et non vivant avec les enfants, et donc la notion de non vivant= mort peut surgir très tôt

Ce que je trouve bizarre est la décontextualisation de cette question au sens "où est le rapport avec la pratique de l'enseignant, avec le sens de l'enseignement, les programmes"?

A mon (très humble ) avis (je suis en segpa, ni imf ni universitaire, ni formatrice), il y a beaucoup d'autres questions à faire se poser à quelqu'un qui veut s'intéresser à l'enseignement et c'était d'ailleurs l'objectif des cours que j'ai eu en rapport avec l'enseignement quand j'étais à la fac puis à l'iufm en philo, puis en capsais.

conseil: pour que ça soit un minimum rattaché, le prends pas mal, essaie quand même de mater en quoi les programmes, la législation induisent ce genre de questionnement afin que ça fasse pas "cheveu dans la soupe"

Bon courage, je n'aurais pas aimé avoir à faire ce genre de sujet à ce stade de mes études c'est "prématuré"(je ne trouve pas le terme)

tu comptes aller voir les élèves, les enseignants in situ?

Tu as toi même donné une piste: sisi, tu as listé les approches: pourquoi ne pas faire un sondage réel sur le site: après tu pourrais l'exploiter dans ton mémoire

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

*pourquoi aborder la mort à l'école? Parce que cela fait partie de la vie

*quels concepts de la mort les enfants comprennent-ils et à quel âge (irréversibilité, tout le monde meurt un jour, même l'enfant ect...) Cela dépend de l'enfant et de son vécu, mais il y a des psychologues cognitivistes qui ont fait des études concrètes sur des milliers de "cas"

*dans quel cas est abordé la mort à l'école et comment?

- à la suite de la mort d'un proche d'un élève, ou d'un élève

- lecture d'un album de jeunesse

- débat philosophique

- religion

Tous les cas...Puisque cela fait partie de la vie. Tout dépend de la classe....Du niveau,de l'enseignant et des ses pratiques habituelles attention à bien expliciter ce que tu entends par religion, nous sommes règlementés sur ce point

Je demeure perplexe sur l'idée de pouvoir faire quelque chose de systématique là dessus

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne suis absolument pas d'accord... Je n'ai jamais vécu cette situation en temps qu'enseignante, mais je l'ai vécu en tant qu'élève, et la dernière chose dont j'avais envie, c'était que tout le monde en parle au collège (j'étais en 5ième). C'était pour moi le seul lieu qui n'avait pas changé dans ma vie, et j'y tenais beaucoup.

Chacun réagit différemment, je pense que les enfants doivent savoir qu'ils ont le droit d'en parler, des lieux comme le conseil me semblent appropriés, mais qu'ils n'y sont pas obligés. Profiter de la mort d'un proche pour mener une séance de litté que cet élève va peut-être subir, ça me :cry:...

Idem même si c'était encore plus tôt.

Et du coup, c'est aussi comme ça que je pratique.

Cécile

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Entre parler de la mort à l'école et parler de la mort d'un proche d'un élève, il y a une marche énorme, merci d'avoir précisé ta problématique :wink:

Je ne voulais pas te paraître critique (dans le sens négatif je veux dire)... Le concept de mort doit être traité en classe, en sciences, en litté, ...mais ce n'est pas un thème que j'envisagerais à l'occasion de... Après, c'est très lié à mon vécu, je ne dis pas que j'ai raison. Je sais qu'il y a déjà eu des discussions à ce sujet, tu peux faire une recherche peut-être.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...