delphinette82 Posté(e) 31 octobre 2006 Posté(e) 31 octobre 2006 Salut tout le monde, l'année dernière une copine est tombée sur le thème de l'autorité.....son oral ne s'est pas très bien passé car elle s'est un peu emmêlé les pinceaux. En entretien ils lui ont posé la question : que pensez-vous sur l'autorité ? Comment la mettre en place ? A quoi sert-elle ? Pouvez-vous me donner vos idées ? Merci d'avance
touzen Posté(e) 1 novembre 2006 Posté(e) 1 novembre 2006 Salut En ce qui concerne les sujets sur l'autorité, je pense que le jury attend avant tout que tu fasses la différence entre autorité et autoritarisme.
[Zaz] Posté(e) 2 novembre 2006 Posté(e) 2 novembre 2006 Alors l'autorité... Comment la mettre en place ? Déjà en respectant les élèves et en exigeant la même chose de leur part (vis à vis de l'enseignant et entre eux...); en fixant des règles de vie (avec les élèves bien entendu :P) qui vont donner un cadre aux enfants et leur permettre de savoir quand ils transgressent les règles, ce qu'ils ont le droit de faire ou ne pas faire, et la sanction qui en découlera éventuellement (le tout n'étant pas arbitraire, ni dépendant de l'humeur de l'enseignant, etc). Tout cela peut (doit ?) être débattu en classe dans le cadre du vivre ensemble et de l'éducation civique évidemment. A quoi sert-elle ? A avoir un cadre de travail agréable et efficace pour tous. On peut difficilement transmettre quelque chose aux élèves quand c'est le bazar ! Et de leur côté, les élèves ont besoin de calme et de stabilité pour travailler et se concentrer. Il faut éviter de tomber dans "l'enseignant tout puissant" qui punit à loisirs sans explications, etc, car une des préoccupation actuelle est de former le citoyen, donc de responsabiliser l'élève et de lui faire intégrer la nécessité de règles dans la société. Après, il faut être prudent sur toutes les questions portant sur les sanctions et les punitions... qui doivent être éducatives, donc amener l'élève à réfléchir sur son comportement de façon à ce qu'il ne recommence plus, et lui permettre si cela est possible de réparer son erreur de façon constructive. J'espère que ça te donne quelques pistes delphinette82
Rélinette Posté(e) 6 novembre 2006 Posté(e) 6 novembre 2006 Hello, Dans l'ensemble, je suis plutôt d'accord avec Zaz ; je me permets de faire quelques petits ajouts : Comment la mettre en place ?Déjà en respectant les élèves et en exigeant la même chose de leur part (vis à vis de l'enseignant et entre eux...); en fixant des règles de vie (avec les élèves bien entendu :P) qui vont donner un cadre aux enfants et leur permettre de savoir quand ils transgressent les règles, ce qu'ils ont le droit de faire ou ne pas faire, et la sanction qui en découlera éventuellement (le tout n'étant pas arbitraire, ni dépendant de l'humeur de l'enseignant, etc). Tout cela peut (doit ?) être débattu en classe dans le cadre du vivre ensemble et de l'éducation civique évidemment. Je rajouterais qu'il me semble que lorsqu'on parle d'autorité, il faut également parler de discipline, de montrer que la discipline ne doit pas être considérée comme gérer la classe de façon arbitraire d'une main de fer et blâmant à tout va, mais qu'elle doit être comprise comme une organisation du temps et de l'espace : donner des repères de temps (emploi du temps par exemple) et d'espace (disposition de la classe par exemple) aux élèves, c'est déjà "faire de la discipline". Plus la discipline est discrète et plus elle est efficace : un maître qui met toute son énergie à crier après les élèves, à imposer des règles arbitraires qui ne seront pas suivies (car pas établies dans le cadre des règles de vie dont parlait Zaz, donc non estimées comme justes), etc. aura peu de chances de faire régner la discipline ; il n'y aura pas autorité, mais autoritarisme, c'est-à-dire un rapport de force entre le maître et les élèves, et non pas une obéissance fondée sur la hiérarchie et assimilée comme juste et légitime par le maître et les élèves (cf. Hannah Arendt). D'après Alfred Binet (le créateur avec T. Simon des tests d'intelligence), l'autorité est une question de caractère - défini comme volonté, c'est à dire la maîtrise des pulsions : on retrouve bien là l'idée de ne pas gaspiller son énergie en cris et en grands discours : l'idée selon Binet est de maîtriser ses pulsions. On peut également faire référence à Philippe Perrenoud, qui dit qu'un maître qui veut asseoir son autorité doit aussi laisser un degré de liberté, de vie privée à ses élèves : il doit accepter qu'en plus du réseau de communication "officiel" (maître-élèves), il y ait un réseau "officieux" : les élèves entre eux, et sans lui. Si le maître n'accepte pas ce réseau officieux, il n'asseoira pas son autorité. Mettre en place l'autorité, c'est donc effectivement établir des règles de vie justes et non arbitraires, en "collaboration" avec les élèves, leur donner des repères d'espace et de temps, et accepter qu'ils aient des relations dans lesquelles le maître n'entre pas ; ne surtout pas entrer dans un rapport de force, qui est arbitraire et fait perdre de l'énergie pour initier un rapport de force. A quoi sert-elle ?A avoir un cadre de travail agréable et efficace pour tous. On peut difficilement transmettre quelque chose aux élèves quand c'est le bazar ! Et de leur côté, les élèves ont besoin de calme et de stabilité pour travailler et se concentrer. Je dirais que l'autorité sert à créer une ambiance favorisant l'enseignement et les apprentissages. Il faut éviter de tomber dans "l'enseignant tout puissant" qui punit à loisirs sans explications, etc, car une des préoccupation actuelle est de former le citoyen, donc de responsabiliser l'élève et de lui faire intégrer la nécessité de règles dans la société.Après, il faut être prudent sur toutes les questions portant sur les sanctions et les punitions... qui doivent être éducatives, donc amener l'élève à réfléchir sur son comportement de façon à ce qu'il ne recommence plus, et lui permettre si cela est possible de réparer son erreur de façon constructive. Pour ce qui est de punitions et sanctions, je différencierais les deux : punir, c'est blâmer, c'est un mot strictement négatif, alors que sanctionner, étymologiquement parlant, c'est donner à tirer les conséquences de ses actes. La sanction est résolument tournée vers l'avant, tandis que la punition reste tournée sur la faute. La sanction doit être éducative et constructive, c'est à dire que, dans la mesure du possible, l'élève doit être sanctionné par une réparation de ses actes : ce n'est pas toujours possible matériellement parlant, mais il faut avant tout veiller à ce que la sanction ait un sens et ne soit pas tournée vers le passé comme la punition. Voiloù pour moi. Ce n'est certainement pas encore complet, n'hésitez pas à compléter et corriger !
anasopie Posté(e) 13 novembre 2006 Posté(e) 13 novembre 2006 on m'a demandé lors de mon oral de l'an passé de citer un exemple concret d'autorité de l'enseignant ... je ne sais pas quoi répondre sans être vague (parler du réglement, ... etc..). Qu'en pensez-vous?
cecilou80m Posté(e) 16 novembre 2006 Posté(e) 16 novembre 2006 tu peux parler d'un de tes stages d'observation si tu en as fais. Quel était le contrat entre l'enseignant (e) et les élèves. Par exemple, dans une classe de CP où j'ai été, l'enseignant fonctionnait avec des cartons jaune et rouge. Quand un élève était puni (3 cartons jaunes ou un carton rouge), il pouvait revenir s'assoir s'il avait su expliquer sa faute et pourquoi il ne recommencerai pas....
nuage Posté(e) 16 novembre 2006 Posté(e) 16 novembre 2006 Salut, J'ai une petite question sur les sanctions. J'aimerais savoir s'il existe un texte officiel sur ce sujet, notamment sur ce que le maître a le droit de faire ou pas, sur le type de punition qu'il a le droit de donner. Si quelqu'un peut me renseigner merci.
Rélinette Posté(e) 16 novembre 2006 Posté(e) 16 novembre 2006 Salut, J'ai une petite question sur les sanctions. J'aimerais savoir s'il existe un texte officiel sur ce sujet, notamment sur ce que le maître a le droit de faire ou pas, sur le type de punition qu'il a le droit de donner. Si quelqu'un peut me renseigner merci. Hello, On a eu une conférence à ce sujet à l'iufm, et il a été question des IO (mais je n'en ai pas les références), dans lesquels c'est assez vague ; tout ce qui est précisé, c'est qu'on n'a pas le droit de priver un enfant de la totalité d'une récréation, et qu'une sanction doit être éducative et réparatrice. Les "lignes" ne sont pas interdites officiellement, mais ne répondent absolument pas à la directive qui veut que la sanction soit "éducative et réparatrice"... Il serait intéressant de chercher les références de ces IO. Si je les trouve, je reviendrai les poster ici.
anasopie Posté(e) 22 novembre 2006 Posté(e) 22 novembre 2006 cecilou80m> j'adore les cartons jaunes et rouge lol nuage> quelques liens dont des officiels: http://eduscol.education.fr/D0111/fiche01.htm ici ils parlent de sanctions dans le cadre de la violence scolaire : http://www.education.gouv.fr/bo/2006/31/MENE0601694C.htm sur un autre forum j'ai vu lire aussi: "Quelles sanctions possibles à l'école maternelle et élémentaire?" de B.Robbes "Sanction et pédagogie" Des mesures disciplinaires aux sanctions éducatives. (colloque académique, 27 et 28/11/2000)
samanthaf Posté(e) 28 janvier 2007 Posté(e) 28 janvier 2007 Help! j'ai une question : quels sont les fondements de l'autorité? merci...
delphmax Posté(e) 28 janvier 2007 Posté(e) 28 janvier 2007 les lois, la morale, les valeurs républicaines....?
harpège Posté(e) 29 janvier 2007 Posté(e) 29 janvier 2007 la valeur d'exemple de l'adulte? (respect des élèves, traitement juste et non arbitraire, désir d'apprendre, de chercher, expression mais maîtrise des émotions, capacité à reconnaître ses erreurs et à en faire qqchose de constructif...)
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