koalae Posté(e) 8 novembre 2006 Posté(e) 8 novembre 2006 ous les ans, après avoir chanté la Marseillaise, mes élèves lisent un poème sur la guerre, la paix... pour rendre hommage aux soldats morts. pendant la guerre. Auriez vous des idées de texte?
ptitejuju85 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 ous les ans, après avoir chanté la Marseillaise, mes élèves lisent un poème sur la guerre, la paix... pour rendre hommage aux soldats morts. pendant la guerre. Auriez vous des idées de texte? Je fais remonter le post.
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 La guerre de 14-18 Depuis que l'homme écrit l'Histoire Depuis qu'il bataille à cœur joie Entre mille et une guerr' notoires Si j'étais t'nu de faire un choix A l'encontre du vieil Homère Je déclarerais tout de suite: "Moi, mon colon, cell' que j'préfère, C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!" Est-ce à dire que je méprise Les nobles guerres de jadis Que je m'soucie comm' d'un'cerise De celle de soixante-dix? Au contrair', je la révère Et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Je sais que les guerriers de Sparte Plantaient pas leurs epées dans l'eau Que les grognards de Bonaparte Tiraient pas leur poudre aux moineaux Leurs faits d'armes sont légendaires Au garde-à-vous, je les félicite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Bien sûr, celle de l'an quarante Ne m'as pas tout à fait déçu Elle fut longue et massacrante Et je ne crache pas dessus Mais à mon sens, elle ne vaut guère Guèr' plus qu'un premier accessit Moi, mon colon, celle que j' préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Mon but n'est pas de chercher noise Au guérillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises Qui n'osent pas dire leur nom, Chacune a quelque chos' pour plaire Chacune a son petit mérite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Du fond de son sac à malices Mars va sans doute, à l'occasion, En sortir une, un vrai délice Qui me fera grosse impression En attendant je persévère A dir' que ma guerr' favorite Cell', mon colon, que j'voudrais faire C'est la guerr' de quatorz'-dix- Georges BRASSENS BOn ok je sors
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 14 / 18 FOLIE MEURTRIERE Par un beau jour d’été Sous un ciel bleu d’azur Le clairon a sonné Pour la grande aventure Ils partirent faire la guerre Au nom de la patrie Ils étaient jeunes et fiers Et la fleur au fusil 14 18 C’était la grande guerre 14 18 Le début de l’enfer Mais du chemin des dames Au fort de Douaumont Ils ont perdu leur âme Sous le feu des canons Avec la peur au ventre Ils chantaient la Mad’lon En plein mois de décembre Quand ils montaient au front Ils tombaient un à un Fauchés par la mitraille De la Marne à Verdun Au coeur de la bataille Partout des trous de bombes Partout des trous d'obus Comme la fin d'un monde Qui leur tombait dessus 14 18 C’était la grande guerre 14 18 Ils ont vécu l’enfer 14 18 C’était la grande guerre 14 18 La folie meurtrière Ils ont pleuré de joie Le jour de l’armistice Quand enfin arriva La fin de leur supplice Après un grand silence Les cloches de la paix Dans le ciel de France Se mirent à sonner 14 18 C’était la grande guerre C’était " la der des ders " Mais cette grande guerre N'était pas la dernière Jacques-Hubert FROUGIER
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 LE JOUR DES MORTS Lugubrement la cloche tinte, C'est aujourd'hui le Jour des Morts Le vent jette sa longue plainte Dans la campagne couleur d'or... Dans les cyprès du cimetière Les moineaux gris, bien tristement Jettent leurs cris, douce prière, De ceux qu'on croit indifférents. La vieille église, en sentinelle, Voit défiler les pèlerins Qui vont couronner d'immortelles les vieux crucifix de fer peint... La foule anxieuse et recueillie S'agenouille autour des tombeaux... Chacun dans un murmure prie, Tristement, comme les moineaux... L'angoisse étreint les coeurs, les âmes, On se relève pieusement, Les pleurs voilent les yeux des femmes, Qui se signent dévotement. L'angelus sonne dans la brume, On prend le chemin du retour, Sans hâte vers le bourg qui fume En songeant et priant toujours. Joseph DELORT (1894-1916) 173e R.I. 2 novembre 1915
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 La nuit d'avril 1915 À L. de C.-C. LE ciel est étoilé par les obus des Boches La forêt merveilleuse où je vis donne un bal La mitrailleuse joue un air à triples-croches Mais avez-vous le mot Eh ! oui le mot fatal Aux créneaux Aux créneaux Laissez là les pioches Comme un astre éperdu qui cherche ses saisons Cœur obus éclaté tu sifflais ta romance Et tes mille soleils ont vidé les caissons Que les dieux de mes yeux remplissent en silence Nous vous aimons ô vie et nous vous agaçons Les obus miaulaient un amour à mourir Un amour qui se meurt est plus doux que les autres Ton souffle nage au fleuve où le sang va tarir Les obus miaulaient Entends chanter les nôtres Pourpre amour salué par ceux qui vont périr Le printemps tout mouillé la veilleuse l'attaque Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts Ulysse que de jours pour rentrer dans Ithaque Couche-toi sur la paille et songe un beau remords Qui pur effet de l'art soit aphrodisiaque Mais orgues aux fétus de la paille où tu dors L'hymne de l'avenir est paradisiaque Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
ptitejuju85 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 La nuit d'avril 1915 À L. de C.-C. LE ciel est étoilé par les obus des Boches La forêt merveilleuse où je vis donne un bal La mitrailleuse joue un air à triples-croches Mais avez-vous le mot Eh ! oui le mot fatal Aux créneaux Aux créneaux Laissez là les pioches Comme un astre éperdu qui cherche ses saisons Cœur obus éclaté tu sifflais ta romance Et tes mille soleils ont vidé les caissons Que les dieux de mes yeux remplissent en silence Nous vous aimons ô vie et nous vous agaçons Les obus miaulaient un amour à mourir Un amour qui se meurt est plus doux que les autres Ton souffle nage au fleuve où le sang va tarir Les obus miaulaient Entends chanter les nôtres Pourpre amour salué par ceux qui vont périr Le printemps tout mouillé la veilleuse l'attaque Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts Ulysse que de jours pour rentrer dans Ithaque Couche-toi sur la paille et songe un beau remords Qui pur effet de l'art soit aphrodisiaque Mais orgues aux fétus de la paille où tu dors L'hymne de l'avenir est paradisiaque Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) C très gentil mais mes élèves ont niveau cycle 2.
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 ben celui de Delort non? moi c'est vrai je suis au collège
ptitejuju85 Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 ben celui de Delort non? moi c'est vrai je suis au collège Cela me semble difficile . Pour la plupart ils ont un niveau CP. Merci quand même .
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Ben dans ce cas là perso je pense qu'il est prématuré de leur présenter des textes sur la grande guerre, ils ne peuvent pas sentir le truc je connais pas mal de poèmes sur les guerres en général mais CP non franchement je vois pas Bon pis après j'aime pas trop le fait de lire des trucs au monument au mort mais ça c'est perso, si j'avais pu t'arranger... Je pense que le mieux serait que tu fasse lire un poème sur la paix, la solidarité, des choses comme cela
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Des graines de paix comme les étoiles qui dansent Persistez, dis-je, à cueillir les fleurs de l'amour comme les boutons des roses blanches d'un jardin de septembre. Persistez, dis-je, à aimer les feuilles d'olivier comme l'espoir sur de tendres branches dans les champs couleur d'ambre. Persistez, dis-je, à semer les graines de paix contre toute violence comme les étoiles qui dansent dans le gris de nuit. Poème de Jacques VOS
mra Posté(e) 9 novembre 2010 Posté(e) 9 novembre 2010 Eluard (1895-1952) Poèmes pour la paix (1918) 1) Toutes les femmes heureuses ont Retrouvé leur mari - il revient du soleil Tant il apporte de chaleur. Il rit et dit bonjour tout doucement Avant d'embrasser sa merveille.
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