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Quant à réparer ses erreurs, l'idée est bien sûr séduisante, mais concrètement je n'imagine pas bien ce que ça pourrait donner dans la classe. Réparer l'insolence, par exemple... :huh: Je ne vois pas trop...

Moi quand ça va trop loin ça passe par une lettre d'excuses écrite à celui qu'il/elle a blessé(e) (ça peut aussi être la maîtresse) qui peut être lue publiquement dans la classe, et acceptation des excuses de l'autres.

Généralement je la donne à préparer pour le lendemain, mais si c'est un fait grave (une grosse insulte) et que l'autre est très blessé, le fautif ne réintègre pas le groupe classe tant que la lettre n'est pas faite.

Pour certains élèves c'est un peu humiliant... mais personnellement je ne pense pas que ce soit une réparation humiliante parce qu'ils réparent le mal causé à l'autre : je t'ai blessé(e) donc je m'excuse.

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Charivari que donnes-tu ou donnais-tu comme punition à ton enfant voire à tes élèves? Je suis d'accord avec ce que tu dis et ces livres me paraissent fort intéressants.

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Charivari que donnes-tu ou donnais-tu comme punition à ton enfant voire à tes élèves? Je suis d'accord avec ce que tu dis et ces livres me paraissent fort intéressants.

Je n'ai pas encore d'élèves. C'est pour ça que ce que je dis à la valeur de ce que vous en ferez (ou pas) ;)

J'essaie de ne pas punir mes enfants. Mais je les "sanctionne". Ca veut dire que je ne "laisse pas faire" (attention à ne pas tomber dans le piège bateau de l'interprétation :"elle ne punit pas donc elle a des enfants-rois" )

J'essaie de donner des exemples ci-dessous, mais c'est quand même très raccourci parce qu'avant de sanctionner, il faut qaund même se demander si l'enfant a toutes les clefs pour savoir comment il est sensé se comporter. Mais bon...

Exemple :

- si le grand tape la petite (ou l'inverse <_< ), je lui demande d'aller jouer dans sa chambre. Je lui dis qu'il pourra jouer à nouveau avec la petite quand il sera calme. Que c'est mon rôle de les protéger.

- s'ils crient dans mes oreilles pendant 10 minutes, je leur explique que ça me fait mal aux oreilles et je change de pièce, ou je leur demande de changer de pièce.

- S'il se met debout dans la baignoire et que j'ai peur qu'il glisse, je lui dis "ça me fait peur quand tu te mets debout, j'ai peur que tu te fasses mal" (message je = exprimer ses sentiments), 1000 fois plus efficace que "tu sais très bien que tu ne dois pas te lever, ça fait 10 fois que je te le dis".

- S'ils traienent pour se mettre en pyjama, je leur dis que c'est dommage, on n'a pas le temps ce soir de lire une histoire (ou on doit en lire une plus courte) = conséquence directe "on a perdu du temps donc on n'en a plus". Pas de besoin de rajouter de claque.

- S'il refuse de s'habiller seul alors qu'il sait très bien le faire et qu'on est en retard pour l'école, je ne dis pas "Tu es un bébé, Tu ne fais aucun effort" Mais plutôt "j'ai peur d'être en retard au travail et je dois encore ranger la cuisine" => sous-entendu "aide-moi"

Dans un message « je » on va être amené à dire, selon les situations "ça me fait de la peine", "je suis déçue", « ça m’inquiète » etc et "demander de l'aide" à l'enfant, on lieu de se poser en juge accusateur.

---

Bon, mais au-delà de tout ça, il y a une attention à l'enfant, aux raisons qui le conduisent à se comporter comme ils se comporte, qui doivent nous conduire à refuser de le mettre dans des cases du type "c'est un paresseux" ou "il est odieux".

Peut-être que ce qui prime avant tout, c'est de veiller à préserver, ou reconstruire l'image que l'enfant a de lui-même. Le plus important, c'est que l'enfant "s'estime".

S'il se sent vilain, nul, méchant... il n'y a aucune raison qu'il arrête de mal se comporter. Pour mobiliser assez de ressources en lui même pour arrêter de taper, de casser, de crier, pour qu'il apprenne à se controler, qu'il trouve que c'est important, il faut déjà qu'il s'en sente capable.

Un enfant qui se sent nul, pas-à-la-hauteur-de-ce-que-maman-espérait, insupportable etc, il est malheureux.

Il ne faut pas imaginer que de dire à un enfant "tu es méchant" ou "tu es vraiment un bébé" etc, ça va provoquer chez lui un sursaut d'orgueil qui va le pousser à bien se conduire.

C'est un raisonnement d'adulte ça.

L'enfant à qui on dit "tu es vraiment un bébé !", il ne va pas se dire "non-non, la maîtresse se trompe, je ne suis un grand, et je vais le lui prouver !".

Non, il se dit "je suis un bébé. C'est triste, moi qui avais tellement envie d'être un grand. Tant pis, si c'est elle qui le dit :idontno: "

Bon, je ne veux pas noircir le tableau non plus. Si on le dit une fois de temps en temps, j'imagine qu'ils relativisent un peu quand même, mais s'ils entendent leur maman dire "tu es vraiment pénible", dire à la voisine "il est très dur", dire à son père "il est méchant", et à la maîtresse "j'ai vraiment du mal avec lui" etc il ne faut pas imaginer que ça ne va pas se caser dans leur petite tête.

Et là, il se dit "je suis blond, j'ai des yeux bleus, un gros nez, et je suis pénible". je suis comme ça. C'est triste. Et là évidemment, inutile d'espérer qu'ils luttent contre ça. Va-t-on essayer de changer la couleur de ses yeux ?

D'où l'importance de faire attention à ce qu'on leur dit, et à ce qu'on dit devant eux. Et à la manière dont on gère leurs mauvais comportements. Ne rien faire ni dire qui le laisse croire qu'il est vilain. On ne dit pas "tu es méchant", mais "ça fait mal de taper".

Et aussi (c'est aussi/surtout valable pour les mamans) les laisser entendre quand on dit du bien d'eux. En rajouter un petit poil si on sait qu'il y a des oreilles qui trainent. Entendre sa maman qui dit à une copine "je suis drolement fière de lui", "il m'aide beaucoup à la maison", ou "si tu voyais comme il est gentil" ca réchauffe le coeur de n'importe quel enfant, et surtout, ça lui met dans le crane "maintenant mon gars, il faut que tu sois à la hauteur, parce que ta maman/maîtresse, elle dit de toi que tu es gentil. Il faut que t'assures"

Bon, j'arrête mon roman ;)

Posté(e)

C'est très interessant ce que tu dis, il faut que je me remette en question vis à vis de ma classe...

Posté(e)

Merci pour ces précisions, je vais sûrement m'acheter les livres dont tu parles. J'espère que ça m'aidera à régler un souci que j'ai en classe.

Posté(e)

Alors je viens donner des nouvelles de mes deux énergumènes :

J'ai essayé de mettre en pratique vos théories sur le calme et l'explication lente, sans crier, mais ferme.

Au passage il me reste un problème : j'ai souvent entendu dire qu'il fallait demander aux enfants de nous regarder quand on leur parlait. Quand ils ne veulent pas ? Qu'ils font exprès de tourner la tête, et qu'ils continuent (voire se mettent à agiter la tête dans tous les sens) si on insiste ? ... :ninja:

Donc, avec un des deux enfants, il y eu un moment où j'ai pas pu résisté, j'ai crié un bon coup (quand il a fait tomber un élève de ma classe), et là surprise, ça a marché, j'ai eu la paix pendant une heure.

Pour l'autre, j'ai pas crié, me suis mise à son niveau, je lui ai dit les choses calmement ; ça a moyennement marché, mais on peut considérer qu'il y a peut-être une pointe de progrès :blush:

Enfin, ça n l'a pas empêche de me dire qu'il allait "me craquer la tête" :o

Enfin, bref, il y a encore du boulot... <_<

J'essaie d'appliquer quelques conseils que j'ai lus dans ce post dans ma propre classe (dire "je voudrais" et pas "tu ne dois pas"...) Ca me semble intéressant pour les enfants "normalement sages".

Dans le cas de ces deux frères, je pense que c'est plutôt d'une rééducation dont ils ont besoin, et j'avoue que je ne me sens pas vraiment formée pour réagir dans ce genre de situation. :(

Posté(e)
j'ai souvent entendu dire qu'il fallait demander aux enfants de nous regarder quand on leur parlait. Quand ils ne veulent pas ? Qu'ils font exprès de tourner la tête, et qu'ils continuent (voire se mettent à agiter la tête dans tous les sens) si on insiste ?

Je ne sais pas. Je n'ai jamais entendu ça. Il faut un drôle d'aplomb et d'assurance pour regarder dans les yeux la maîtresse quand on se fait gronder :huh: Ca ne me parait pas du tout naturel d'exiger ça d'un élève de maternelle. Même un plus grand en fait. C'est normal de baisser les yeux quand on se sent honteux :idontno:

Ce que tu peux exiger c'est qu'il ne s'en aille pas, quand tu lui parles, mais s'il ne te regarde pas, ou bien fait mine de jouer avec un bout de crayon pour se donner une contenance, je crois que je "laisserais courir".

Posté(e)
Pour l'autre, j'ai pas crié, me suis mise à son niveau, je lui ai dit les choses calmement ; ça a moyennement marché, mais on peut considérer qu'il y a peut-être une pointe de progrès :blush:

Crier, utiliser sa force "ça marche". Tout le monde sait que si on menace un petit de 4 ans d'une fessée, ou si on crie un bon coup, il se tient à carreaux :idontno: Le problème est de savoir si c'est éducatif. Obéir "pour échapper à l'engueulade", c'est le degré 0 du bon comportement social. Visiblement, tes deux lascars en sont là.

Ils n'ont pas compris, intégré, que si on ne tape pas les copains, ce n'est pas par peur de la réprimande, c'est parce que la vie est plus chouette quand on ne se tape pas dessus, quand on s'écoute etc

Ouh là, je fais "donneuse de leçons" là. Ce n'est pas ce que je veux dire.

Je me rends bien compte qu'on fait tous les jours des choses en se disant "là, ça doit pas être terrible, mais j'ai pas trouvé mieux". Disons que ce qui me semble important, c'est de faire un travail de fond, à froid, sur "comment réagir quand ils se comportent mal"... et petit à petit, à chaud, les bons réflexes commencent à venir.

J'essaie d'appliquer quelques conseils que j'ai lus dans ce post dans ma propre classe (dire "je voudrais" et pas "tu ne dois pas"...)

Les bouquins ne disent pas de dire "Je voudrais", mais d'exprimer un sentiment

Donc au lieu de dire "je voudrais" il faudrait dire "j'ai peur", "je suis inquiète" "ça m'ennuie que" "je suis triste", "je suis embetée".

S'il fait tomber un copain, par exemple, tu peux lui dire "j'ai peur que tu fasses mal à tes copains"

S'il crie, tu peux lui dire "j'ai mal aux oreilles", "ma voix est fatiguée parce que je dois parler fort", "je suis fatiguée d'avoir à répéter trois fois la même chose"...

A chaque fois, l'idée est de dire "j'ai un problème, est-ce que tu peux m'aider" ?

Posté(e)

Charivari , quie dire sinon que nous avons les mêmes idées et les mêmes lectures ( au moins concernant ce sujet ;) )

Je reviens quand mon bébé dort pour vous parler de mon expérience en classe ( un mois de CE1), courte certes mais enrichissante :)

Posté(e)
Charivari , quie dire sinon que nous avons les mêmes idées et les mêmes lectures ( au moins concernant ce sujet ;) )

;) oui, je crois bien !

Posté(e)

VIvement que bébé affable dorme! :P :P

Posté(e)

et bien moi, je n'ai pas encore lu ces bouquins (mais j'ai pris les références!!) par contre je suis bien d'accord avec charivari!

Moi aussi mes classes sont difficiles, surtout les cm1/cm2 et je m'aperçois chaque jour un peu plus qu'en leur expliquant leurs erreurs, bétises et leur conséquence, ça s'arrange.

Alors, biensûr, c'est du petit à petit, mais ça m'encourage.

Et je leur ai aussi fait comprendre que ce qui m'intéressait, c'était qu'on travaille et qu'ils aient de bons résultats! Je crois qu'il faut aussi trouver des moyens de les motiver dans leur travail.

En tous cas pour ma classe ça marche...

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