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Posté(e)

Bonjour à tous!

Je suis T1, en CLIS et je suis confrontée de puis la reprise des vacances à un élève qui a un comportement inacceptable en classe. C'est sa deuxième année en CLIS, il a 11 ans et a changé d'école car la CLIS a fermé. Il refuse toute frustration et surtout perturbe le reste de la classe dans laquelle il y a deux ou trois autres élèves très fragiles au niveau comportemental. Bénéficiant d'une AVS-co depuis la semaine dernière et après consultation d'une psy de mes connaissances, j'ai pris le parti de l'exclure de la classe (salle annexe et porte ouverte) quand il gênait trop la classe. L'AVS-co l'emmene et lui explique pourquoi son comportement est indapté et lui donne son travail à faire. Il ne le supporte pas et ne se calme pas. L'AVS est obligée de le maintenir physiquement car il se met en danger (monte partout) et rentre dans la classe dès qu'il en a l'occasion. Même quand nous lui parlons en differé après la crise, il reste fermé.

J'essaie de favoriser les activités où son comportement est acceptable (atelier cuisine, travail en petit groupe hors de la classe...très peu de temps collectifs) mais c'est difficile de travailler toujours comme ça!

J'essaie également de le "prendre à contre pied" c'est à dire que je lui confie un atelier car je sais qu'il a tendance à bouger, il est voleur donc je lui confie la gestion du matériel, il a des responsabilités dans la classe...

Je tiens le cadre mais je n'ai que très peu de soutien de la part de la directrice. La psychologue ne l'a pas vu depuis un an et demi et devrait passer cette semaine...

J'avais dans la classe une tente pour se calmer mais un jour deux élèves ont mis le souk dedans et je l'ai retirée. Peut-être faudrait-il la remettre??

J'essaie le plus possible de garder cette fameuse fonction contenante mais je me sens destabilisée par son comportement agressif et je ne veux pas répondre par de la violence (contenue ou non). Ce qui m'inquiète le plus c'est qu'il n'arrive pas à dialoguer ni avec moi ni avec l'AVS-co. Faire appel à un de mes collègues avec qui il s'entend bien?

J'ai besoin de vos conseils car je culpabilise et j'ai peur de ne pas être dans le bon chemin

Merci de m'avoir lue et merci de vos conseils!

Marie

Posté(e)

J'ai eu de gros soucis avec une élève qui se mettait volontairement en danger, et qui perturbait complètement la classe en mettant également les autres en danger.

J'ai réuni mes collègues d'urgence (après avoir tenté, avec l'AVS, de la calmer... en vain) pour que nous en discutions et que nous convenions de la position à prendre au sein de l'école.

J'ai ensuite convoqué son éducatrice (l'élève est placée en famille d'accueil) et nous nous sommes entretenues en présence de l'élève. Surtout, il ne faut pas que ce soient des remontrances. Ton élève est en souffrance et tire la sonnette d'alarme par ce comportement inadmissible... Nous avons bien insisté sur un point : nous sommes du côté de l'élève, nous sommes là pour lui venir en aide, mais nous aimerions comprendre d'où vient sa détresse... sans quoi, si elle continuait de se renfermer dans l'attitude qu'elle avait adoptée, elle finirait par être déscolarisée car son comportement était incompatible avec celui qu'on attend d'un écolier (mon élève adore l'école).

Cette discussion l'a libérée : elle est ressortie en larmes (alors qu'elle pleurait peu jusque là) en disant juste une chose... "J'ai peur".

Le lendemain, en plein milieu d'une séance, elle a exigé de me parler et de s'isoler avec moi pour le faire (dans la salle attenante à ma salle). Elle avait mis par écrit une partie de ce qui lui faisait peur, et voulait me le confier (elle ne s'est confiée qu'à moi, je l'ai su par la suite)......

Le surlendemain, j'ai reçu sa famille d'accueil pour discussion.

J'avais aussi, dès le départ, listé tous les faits et gestes de cette élève sur papier pour faire remonter à l'inspection. Il ne faut surtout pas que tu restes seule dans cette situation !

Je crois qu'il faut que tu trouves la juste mesure entre "répression" et mise en confiance de l'élève, beaucoup le rassurer... sans pour autant tout lui passer.

C'est dur, je te l'accorde. Mais c'est nécessaire pour que ton élève se sente bien, et pour que tu ne perdes pas la face devant les autres.

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