satin Posté(e) 16 novembre 2006 Posté(e) 16 novembre 2006 Je vous explique pourquoi : je dispose déjà de fiches récupérées grâce à de bonnes âmes EdPiennes (merci Leeloo !!), j'ai vaguement parcouru les éléments de correction du ministère sur les sujets 0, et je ne comprends pas vraiment comment articuler une réponse cohérente à une question aussi sybilline que "De Gaulle et la France"... Donc je voulais savoir si par exemple quelqu'un ayant eu une super note aux questions d'HG avait eu sa copie, et pouvait en proposer une retranscription. Je sais que je peux avoir des tas de livres dans des librairies, mais ce qui m'intéresse, c'est concrètement voir à quoi correspond une bonne note au CRPE. Pour ma part, j'attends mes copies, qui en théorie devraient me parvenir avant la fin du mois, mais je ne sais même pas si la partie HG est notée séparément des sicences. A vot' bon coeur ...
mali-malou Posté(e) 16 novembre 2006 Posté(e) 16 novembre 2006 j'ai vaguement parcouru les éléments de correction du ministère sur les sujets 0, et je ne comprends pas vraiment comment articuler une réponse cohérente à une question aussi sybilline que "De Gaulle et la France"... Attention : n'accorde pas trop d'importance aux corrigés des sujets 0 parus l'an dernier. On en a beaucoup discuté à l'IUFM, et les profs n'étaient d'accord ni avec le fond, ni avec la forme ! Les réponses étaient beaucoup trop fournies (ou parfois HS), et pas en phase avec ce que les correcteurs pouvaient attendre des candidats au CRPE... J'avais mis en ligne une réponse rédigée sur une question d'histoire, à laquelle j'avais eu 2,5 sur 3 en devoir blanc l'an dernier, histoire de montrer ce que les correcteurs attendaient. C'est là : http://forums-enseignants-du-primaire.com/index.php?s=&sh...t&p=1351034 Sinon, je te confirme que les 2 parties HG et sciences sont bien notées séparément. Lors des écrits, il fallait utiliser deux copies distinctes, les paquets allant à des correcteurs différents.
satin Posté(e) 16 novembre 2006 Auteur Posté(e) 16 novembre 2006 Merci Mali-malou, effectivement, ça coule de source quand on lit ta production !!! Je n'aurai pas la prétention de penser pouvoir écrire comme ça spontanément, donc je pense me faire 1 page maxi sur chaque point fort du programme, et essayer de le recracher tant bien que mal à l'écrit, car s'il y a quelque chose qui me pèse dans ce concours, c'est bien l'HG :P ...
Anwamanë Posté(e) 10 décembre 2006 Posté(e) 10 décembre 2006 Bonjour satin, Ici http://www.espace-education.fr/ tu as des sujets corrigés.
Anwamanë Posté(e) 10 décembre 2006 Posté(e) 10 décembre 2006 Exemple : Question n°1 : Histoire L'Humanisme et la Renaissance : une nouvelle vision de l'homme et du monde. L'habitude a été prise de désigner sous le terme d'humanisme, qui vient d'« humanités » (l'étude du grec et du latin), les changements intellectuels apparus au XVe siècle dans la pensée européenne. Le concept de Renaissance, qui désigne les bouleversements survenus dans le domaine des arts, a été forgé au XIXe siècle par Jules Michelet. Ces deux mouvements ont de nombreux points communs, en particulier le retour aux références et aux sources antiques. La Renaissance : un temps et un espace Chronologiquement on place ces mouvements entre le début du XVe siècle (le quattrocento des Italiens) et la fin du XVIe siècle. Mais certains historiens insistent sur un démarrage plus précoce, dès 1300. Il est devenu habituel de parler des « foyers » de la Renaissance et de l'humanisme. Le rôle des Flandres (Bruges puis Anvers), de l'Allemagne rhénane, de l'Italie (Florence, puis Rome et Venise) et enfin de la France sous l'impulsion des rois, mérite d'être souligné. Cependant, ce mouvement européen touche le continent tout entier, y compris dans ses périphéries, comme la Hongrie ou les pays scandinaves. Le retour à l'antiquité Les artistes s'inspirent des œuvres antiques redécouvertes lors des premières fouilles archéologiques. Ils relisent les théoriciens romains, comme Vitruve dans le domaine de l'architecture et de l'urbanisme. La mythologie devient une source d'inspiration pour les peintres et les sculpteurs, avec elle réapparaît la représentation de la nudité, absente de l'art médiéval. Celui-ci est d'ailleurs rejeté, comme « gothique » (barbare), expression forgée au XVIe siècle. Les humanistes prônent aussi un retour aux sources de la philosophie et du christianisme, et réapprennent les langues anciennes dont le grec, oublié à l'époque médiévale. Dans le même mouvement, la place accordée à l'éducation est importante, comme le montre le Pantagruel de François Rabelais. L'homme au centre de la pensée et de la création L'individualisme européen naît au XVe siècle. Dans le domaine des arts le développement du portrait et de l'autoportrait (Albrecht Dürer) est révélateur de cet individualisme. Les créateurs accèdent au statut d'artiste, alors qu'ils n'étaient jusque là que des artisans. Les humanistes (Érasme) construisent une pensée critique fondée sur l'homme, qui cohabite avec un certain idéalisme (voir l'Utopie de Thomas More). L'humanisme n'exclue pas la croyance en Dieu, et le mouvement de réforme religieuse est né dans ces milieux intellectuels. Dans les arts, l'homme devient la mesure du monde à l'image du célèbre croquis de Léonard de Vinci inspiré des dimensions idéales du corps humain. La curiosité scientifique L'humanisme ébauche une première explication scientifique de l'univers et de la nature. Il ambitionne même, avec Pic de la Mirandole à une connaissance encyclopédique. Les progrès de l'anatomie (André Vésale, Ambroise Paré) et de l'astronomie (Copernic) sont incontestables. La cartographie donne une meilleure représentation du monde grâce aux grandes découvertes et aux travaux de Mercator. Cependant, ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'une véritable pensée scientifique apparaît, l'alchimie et la pensée magique sont encore très présentes à la Renaissance. L'art est aussi touché par cette approche scientifique : la perspective, vision réaliste du monde, et non plus symbolique comme au Moyen Âge, demande une culture mathématique. Elle ouvre aussi la voie aux observations anatomiques et aux sciences naturelles comme le montrent les croquis de Léonard de Vinci ou d'Albrecht Dürer. La révolution du livre L'invention de l'imprimerie, par Gutenberg vers 1450 facilite la circulation des idées nouvelles. Elle contribue à diffuser les modèles artistiques et renforce la constitution d'une communauté intellectuelle européenne. Le livre sera aussi à l'origine de l'expansion de la Réforme qui à bien des égards est fille de l'humanisme. Humanisme et Renaissance ont marqué définitivement la pensée européenne et déterminé pour plusieurs siècles la vision de l'homme et du monde. Question n°2 : Géographie Géographie : Comment expliquer les inégalités du peuplement mondial ? La population mondiale est très inégalement répartie. Les deux tiers de l'humanité vivent sur 10% des terres émergées. (Il est conseillé au candidat de veiller à rappeler les grands foyers de peuplement). L'Asie est le premier grand foyer de peuplement. Elle accueille la moitié de la population mondiale répartie en trois zones : l'est de la Chine et le Japon, l'Inde et l'Asie équatoriale (Indonésie, Philippines). À ces trois foyers asiatiques, s'ajoutent le foyer européen, celui de la côte est de l'Amérique du Nord, et l'Afrique de l'ouest, autour du golfe de Guinée. À l'opposé, il existe des ensembles quasiment vides de population, les déserts froids, en particulier les zones polaires, les déserts chauds, comme le Sahara, la forêt équatoriale amazonienne ou africaine. Les grands foyers de population se situe donc dans l'hémisphère nord, où se concentre l'essentiel des terres émergées. La notion de densité permet d'affiner cette description du peuplement mondial, en soulignant les contrastes de peuplement au sein d'un même pays. La Chine par exemple, est le premier pays par sa population (près d'un milliard et demi d'habitants) mais a une densité moyenne de seulement 136 hab/ km2. Malgré un territoire exigu, la plus forte densité de l'archipel japonais est de 335 hab./ km2. La géographie a très tôt cherché à expliquer les inégalités de la répartition du peuplement sur la terre. Au XIXe siècle, les géographes ont mis en avant un déterminisme géographique, liant les inégalités du peuplement aux contraintes du climat, du relief et du milieu. L'absence d'eau (désert) ou sa trop grand abondance (climat équatorial), des températures trop froides ou trop élevées, comme les contraintes de la haute montagne ou de la forêt dense équatoriale, semblaient limiter l'occupation humaine à des îlots de population, comme c'est le cas dans le désert avec les oasis. Dans cette optique, le climat tempéré offrirait les conditions de vie optimales. Cette vision européocentrique est à nuancer. Certes, les zones tempérées accueillent des populations nombreuses, mais l'un des grands foyers de peuplement, l'île de Java, est située au cœur d'une zone équatoriale en permanence chaude et humide. La contrainte que pourraient représenter la chaleur et l'humidité est utilisé au profit d'une riziculture intensive. Les hautes montagnes de la Cordillère des Andes ont toujours été plus peuplées que le littoral. En zone tropicale, la montagne offre souvent des conditions sanitaires bien meilleurs que les plaines. Enfin, les montagnes ont souvent servi de refuge aux populations menacées. L'évolution des techniques agraires permet aujourd'hui d'irriguer en plein désert, de cultiver sous serres en pays froid (exemple du Groenland), le tout étant une question de moyens financiers. Les contraintes naturelles propres à une zone géographique peuvent donc être réduites par l'histoire, les cultures et le niveau de développement économique et démographique d'une population. Ainsi, les grands foyers asiatiques sont issus de la civilisation du riz – cette céréale permettant de nourrir une population nombreuse – et d'une organisation étatique très ancienne. De même, le succès de la façade atlantique de l'Amérique du Nord résulte de l'histoire de la colonisation du nouveau monde. Autre exemple, le relatif sous-peuplement de l'Afrique serait la conséquence des ponctions des traites négrières. Ajoutons que le siècle passé a vu l'accélération des mouvements migratoires. La littoralisation a entraîné l'afflux des hommes sur les côtes, lieux d'échanges où se concentrent les activités industrielles, portuaires et touristiques. L'urbanisation s'est accélérée, engendrant le phénomène de métropolisation, surtout dans les pays du Sud. La ville du Caire en Égypte accueille l'essentiel des migrants du pays. Les migrations internes (au sein des pays) ou externes (entre plusieurs pays) sont amplifiées par les effets de la mondialisation et la croissance démographique. En Afrique, guerres et famines génèrent des transferts de populations considérables. Les démographes s'inquiètent par ailleurs des conséquences du réchauffement climatique, qui pourraient transformer des millions d'habitants en « réfugiés écologiques », notamment dans le golfe du Bengale. Concernant la répartition de la population sur la surface de la Terre, les contraintes humaines sont donc plus fortes que celles imposées par la nature. Si l'évolution technique permet à l'homme de s'adapter à des milieux hostiles, la mondialisation et la croissance démographique ont aujourd'hui renforcé les contrastes de répartition de la population mondiale.
satin Posté(e) 11 décembre 2006 Auteur Posté(e) 11 décembre 2006 Bonjour satin, Ici http://www.espace-education.fr/ tu as des sujets corrigés. Merci Affable, en fait je m'étais déjà inscrite, mais je pique une crise à chaque fois, car je ne trouve JAMAIS comment accéder à la partie sujets corrigés. Me manque-t-il un bout de cerveau, ou bien il y a un truc que je n'ai pas compris ???
satin Posté(e) 21 décembre 2006 Auteur Posté(e) 21 décembre 2006 Bon, ben j'ai finalement reçu ma copie aujourd'hui, après 2 mois d'attente, et j'ai eu 2,5/6, pas si mal alors que l'HG ça me sort par les yeux :P !!!
satin Posté(e) 1 janvier 2007 Auteur Posté(e) 1 janvier 2007 Dernier épisode : je me suis enfin décidée à acheter le Hatier Sciences majeure/HG mineure, et je revis !!! Enfin des apports théoriques clairs sur une période donnée et par points forts !!! Du coup j'ai commencé à me faire mes propres résumés comme si chaque thème était une question du concours, et je complète avec quelques petites choses trouvées dans Wikipédia, donc je comprends et retiens mieux. J'espère avoir fini le programme à la fin des vacances scolaires, et après je pourrai passer à autre chose qui rapporte plus de points... Un conseil donc à ceux qui prennent HG mineure et qui n'ont pas encore le Hatier : ACHETEZ-LE !!!
florenceloq Posté(e) 20 avril 2007 Posté(e) 20 avril 2007 Je fais les sujets d'histoire-géo 2006... je me permets de coller ici les sujets et leur proposition de corrigé : GROUPE 1 Question n°1 Histoire : Les conséquences des grandes découvertes. Réponse Question n°1 : Les grandes découvertes correspondent à l'exploration de nouvelles routes maritimes vers le Sud et l'Ouest à partir du milieu du XVe siècle jusqu'au début du XVIe siècle. Citons par exemple la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492, ou le premier tour du monde commencé par Magellan en 1519-1521. Les grandes découvertes, qui marquent le début des temps modernes (1492), ont de multiples conséquences. Elles sont d'abord territoriales et politiques : les puissances européennes partent à la conquête du Nouveau Monde et le colonisent. C'est ainsi que se constituent les empires espagnols et portugais : les Portugais installent des comptoirs sur les côtes d'Afrique, d'Asie et colonisent le Brésil, tandis que les Espagnols colonisent le Mexique et le Pérou (qui deviennent respectivement « la Nouvelle Espagne » et « la Nouvelle Castille »). Les rivalités politiques sont nombreuses : c'est ainsi à l'occasion des grandes découvertes qu'émerge la puissance espagnole contre laquelle la France ne cessera de lutter pendant deux siècles. Par ailleurs, la colonisation de nouveaux territoires entraîne des conséquences économiques : le grand commerce se déplace de la Méditerranée vers l'Ouest et favorise le développement de la façade atlantique. L'or et l'argent affluent en Europe grâce à l'exploitation des mines (il s'ensuit une forte hausse des prix des marchandises). Des plantations de canne à sucre, de tabac, de cacao sont créées dans les terres colonisées et de nouvelles plantes sont introduites en Europe : tomate, maïs, pomme de terre, sucre, coton, thé, tabac, chocolat, etc. Les effets de la colonisation sur les populations sont souvent dramatiques : massacres liés aux conquêtes, exploitation de la main d'œuvre indienne travaillant dans les plantations et dans les mines d'or et d'argent, mauvais traitements, épidémies (notamment destruction des Amérindiens avec la disparition des grandes civilisations Aztèque et Inca. Pour remplacer cette main-d'œuvre, les Européens pratiquent la traite des Noirs et l'esclavage (commerce triangulaire). Enfin, les grandes découvertes ont des conséquences scientifiques et culturelles : les Européens imposent leurs croyances (christianisation de l'Amérique), mais sont également confrontés à d'autres peuples, d'autres civilisations, de nouvelles connaissances. Une nouvelle vision du monde en résulte. Question n°2 Géographie : La mégalopole européenne : définition et caractéristiques. Réponse question n°2 : La mégalopole européenne est l'un des trois pôles de la Triade dominant le monde (aux côtés du Japon et des États-Unis). Elle s'étend de l'Angleterre (bassin de Londres) au nord de l'Italie (région de Milan), en longeant la vallée du Rhin (axe historique majeur, reliant l'ensemble industriel et portuaire néerlandais au nord industriel de l'Italie, où se sont accumulées les richesses et innovations depuis le Moyen-Âge). Il s'agit d'un vaste ensemble urbain reposant sur une armature de métropoles, composé de régions fortement peuplées aux activités principalement industrielles et tertiaires. Ses principales caractéristiques sont : un ensemble densément peuplé et fortement urbanisé (Paris et Londres, métropoles de rang mondial, Bruxelles, Rotterdam, Francfort, Milan, Turin, etc.), structuré par un dense réseau de voies de communication (voies fluviales, réseaux ferroviaire, autoroutier, aérien, interconnectés par plates-formes multimodales ; réseaux immatériels d'information, de télécommunication) ; une forte concentration d'activités industrielles et de services de haut niveau (activités de recherche, sièges de multinationales, grandes écoles, universités, etc.), de centres de commandement (la Banque centrale européenne à Francfort) ; des fonctions culturelles et politiques majeures (Bruxelles, Strasbourg, Francfort sont les sièges d'institutions de l'Union européenne). La mégalopole européenne est ainsi caractérisée par sa puissance démographique, économique, culturelle et politique. D'autres grands pôles urbains s'y rattachent (Rome, Munich, Madrid) grâce aux réseaux de communication. Ce « centre » est un espace dominant auxquelles les « périphéries » sont plus ou moins bien intégrées.
florenceloq Posté(e) 20 avril 2007 Posté(e) 20 avril 2007 Pour le GROUPE 2, affable76 les a déjà donné
florenceloq Posté(e) 20 avril 2007 Posté(e) 20 avril 2007 GROUPE 3 Question n°1 Histoire : Le président de la République sous la Ve République. Réponse question n°1 : Une fonction ancienne et problématique La fonction de président de la République a été créée en 1848 par la Constitution de la IIe République. Proche de son homologue américain, le président de 1848, élu pour 4 ans au suffrage universel masculin, recevait l'essentiel du pouvoir exécutif, mais n'était pas rééligible. Le premier élu, Louis Napoléon Bonaparte, finira, plutôt que d'abandonner le pouvoir par procéder au coup d'État du 2 décembre 1851 qui donne naissance au second Empire. Cette première expérience explique la défiance manifestée par les républicains à l'égard de cette fonction. Lorsqu'en 1875, la IIIe République ressuscite un président, élu pour 7 ans par les sénateurs et les députés, ses pouvoirs sont limités et l'exécutif revient au président du Conseil des ministres, responsable devant la chambre. La réforme gaullienne Le général de Gaulle prône dès 1945 une réforme constitutionnelle revalorisant la fonction présidentielle. Consultés par référendum, les Français refusent ses propositions en 1946, et la IVe République reconduit le modèle d'un président au pouvoir limité. La crise algérienne du 13 mai 1958 provoque le retour au pouvoir du général de Gaulle, qui impose sa réforme constitutionnelle. La nouvelle Constitution approuvée par référendum le 28 septembre 1958 est promulguée dès le mois d'octobre. La Ve République est née. Le président garant de la Constitution, reçoit l'essentiel du pouvoir exécutif. Il nomme à sa convenance le Premier ministre, préside le Conseil des ministres, promulgue les lois, est chef des armées. Il a le droit de dissoudre l'assemblée nationale, de recourir aux pleins pouvoirs (article 16) et conserve des droits régaliens hérités de la monarchie, comme le droit de grâce. Il s'avère très vite que les affaires étrangères seront sa « chasse gardée ». Concevant la fonction comme un dialogue avec le pays, de Gaulle institutionnalise les conférences de presse télévisées et le recours au référendum pour consulter la nation. C'est par référendum qu'il fait approuver la réforme constitutionnelle de 1962 qui achève la construction du modèle présidentiel : le président sera désormais élu au suffrage universel direct. La première élection de ce type, en 1965, qui reconduit de Gaulle dans ses fonctions, met en évidence l'importance de la campagne télévisée et la personnalisation de la fonction. Après de Gaulle Les successeurs de de Gaulle ont confirmé, voire renforcé ces orientations. George Pompidou (1969-1974), en renvoyant, en 1972, J. Chaban-Delmas, son premier ministre pourtant soutenu par les députés et l'opinion, réaffirme la primauté du président. L'élection de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) atteste que le président n'est pas forcement un gaulliste. L'élection de François Mitterrand (président de 1981 à 1995) renforce les institutions : elle montre la possibilité d'une alternance politique, et entraîne le ralliement d'un des plus anciens adversaires de la Constitution. En affrontant par deux fois des cohabitations avec des majorités parlementaires de droite, Mitterrand prouve aussi la flexibilité de la fonction présidentielle et affirme son contrôle sur la politique étrangère. C'est dans le but de rendre ces cohabitations impossibles qu'une dernière réforme constitutionnelle a été adoptée en 2000, sous la première présidence de Jacques Chirac (1995-2007). Le mandat présidentiel est réduit de sept à cinq ans. Ce quinquennat renforce le poids du président car son élection, précédant celle de l'assemblée législative, détermine toute la vie politique. La fonction présidentielle a donc, comme la Constitution de 1958, résisté au temps. Depuis 2002, certains envisagent une VIe République, un système résolument présidentiel où l'exécutif bicéphale serait clarifié, le président affirmant sa prééminence et sa responsabilité. Quoi qu'il en soit, la présidence de la République reste la clé de voûte des institutions françaises. Question n°2 Géographie : L'organisation spatiale de l'Europe entre centres et périphéries. Réponse question n°2 : Les concepts de centre et de périphérie sont devenus usuels en géographie. Ce sont des distinctions qui s'inscrivent dans l'espace à différentes échelles : on peut les utiliser pour parler d'une région, d'une ville, d'un pays, d'un continent ou à l'échelle mondiale. Le centre regroupe les fonctions de pouvoir, de décision, les hommes et les richesses. Il commande les flux majeurs, les communications. Les espaces périphériques sont à l'écart de ces espaces centraux. Cependant, certains peuvent être intégrés, proches des centres ou marginalisés à l'écart. La distance entre les centres et les périphéries joue un rôle, de même que l'intégration dans les réseaux générés par les espaces centraux et la dynamique propre à chaque espace. L'Europe possède depuis l'époque médiévale un centre économique qui s'est renforcé avec la révolution industrielle du XIX siècle. Celui-ci se confond avec la mégalopole européenne qui s'étend de Londres à l'Italie du Nord et englobe le Benelux, l'Allemagne de l'Ouest, la Suisse et le nord de la France. On y trouve les espaces les plus densément peuplés, les centres de décisions et les richesses. Avec l'intégration des pays de l'Europe orientale dans l'Union européenne, le centre de gravité de cet espace a tendance à se déplacer vers l'est. Certains géographes ont pris l'habitude, après Roger Brunet de baptiser cet espace central la « banane bleue » en s'inspirant de sa forme sur un croquis géographique simplifié, d'autres utilisent le terme de « dorsale européenne ». Proches de ce centre ancien, des régions sont bien intégrées, et assurent aussi des fonctions décisionnelles, d'où le pluriel de « centres ». C'est le cas de la région parisienne ou de l'Italie médiane. Paris, ville mondiale, centre politique et financier, joue pleinement un rôle de centre européen. On parle même du « triangle d'or Londres-Paris-Francfort ». La caractéristique essentielle de ces centres européens est l'articulation en réseaux et la concentration des lieux de commandement : institutions européennes et nationales, sièges sociaux des grandes entreprises, laboratoires de recherche, universités prestigieuses. À l'opposé, les espaces périphériques sont sous la domination des centres. Certaines périphéries sont intégrées aux espaces centraux, soit par une proximité géographique, soit par le dynamisme de centres locaux. Le reste du territoire français, comme celui du Royaume-Uni ou de l'Allemagne de l'Est sont ainsi bien reliés aux centres européens. De même les capitales politiques ou économiques comme Madrid, Barcelone et la Catalogne, Vienne ou Stockholm. À cet égard, le cas de Berlin est exemplaire. Ces périphéries sont certes dominées par les centres, mais génèrent une dynamique qui les intègre de plus en plus dans les réseaux dominants. Plus éloignés, les périphéries délaissées peinent au contraire à s'intégrer dans l'espace économique européen. On y trouve les midis méditerranéens, comme le Mezzogiorno, les régions nordiques des pays scandinaves et surtout les anciens pays du bloc soviétique. Pauvres, parfois en voie de dépeuplement, cumulant souvent les handicaps économiques démographiques et politiques, ces régions bénéficient du fonds d'aide européen pour la réduction des inégalités régionales. Ces aides européennes se sont avérées très efficaces sur le long terme, pour des périphéries autrefois marginalisées comme l'Irlande ou l'Andalousie. Reste à savoir si l'ampleur du retard économique des pays concernés par l'élargissement européen de 2004, tous situés dans l'espace périphérique marginalisé, pourra être comblé, à quel prix et en combien de temps. Cependant, on constate que l'appartenance d'une région ou d'un pays à un espace central ou à une périphérie n'est jamais définie une fois pour toutes. Les politiques d'aménagement du territoire, comme les dynamiques locales peuvent bouleverser cette répartition.
florenceloq Posté(e) 20 avril 2007 Posté(e) 20 avril 2007 GROUPE 4 Question n°1 Les principales évolutions de la société française dans la seconde moitié du XXe siècle Réponse question 1 : Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale la France a connu plus de mutations qu'en plusieurs siècles. Le contexte Ces transformations rapides et profondes s'expliquent par un contexte économique favorable, la période des « Trente Glorieuses » qui, de 1947 à 1975 a favorisé une croissance de 5 % par an en moyenne. Depuis 1975, le pays connaît un ralentissement de son rythme de croissance, mais celle-ci reste globalement positive autour de 2 % par an. La France a connu durant ces cinquante ans une transformation de son horizon économique : l'intégration à l'Europe s'est produite au moment où elle abandonnait son domaine colonial, la mondialisation a accompagné les décennies 1980 et 1990. Une population renouvelée La population française qui stagnait depuis la fin du XIXe siècle a vu une reprise de la natalité de 1943 à 1964. Ce « baby-boom » a entraîné un gain de près de 15 millions d'habitants en 20 ans. Si la natalité a ensuite diminué, la France reste le second pays d'Europe par son dynamisme démographique. La mortalité a régressé. La mortalité infantile est à l'heure actuelle une des plus basses du monde. La part des personnes âgées a pris une telle importance qu'on parle de « papy boom ». Le recours à l'immigration, devenue massivement familiale à partir de 1975, a d'autre part diversifié les origines culturelles des Français. L'islam est aujourd'hui la seconde religion du pays. Elle a aussi contribué au dynamisme démographique par le chiffre important des naturalisations. La fin des paysans et l'urbanisation Le pays, encore en majorité rural jusqu'en 1931, a connu un exode rural brutal de 1950 à 1970. La part des agriculteurs dans la population active est tombée de 40 à 5 %. Cette « fin des paysans » selon l'expression de R. Mandras est un fait majeur, car les agriculteurs avaient marqué toute l'histoire de la société française depuis le néolithique. Parallèlement, la croissance des villes s'est accélérée, avec l'extension des banlieues et la périurbanisation. On compte aujourd'hui 80 % de citadins. La place de la femme Les Françaises ont conquis le droit de vote en 1944. Leur part dans la population active, déjà importante au début du siècle n'a pas cessé de progresser. À partir des années 1960, la loi leur a reconnu de nombreux droits : la contraception (1967, loi Neuwirth) ; l'autorité parentale partagée (1970) ; la loi Weil sur l'IVG (1975) ; la loi sur la parité politique en 2000. La famille a été bouleversée : on se marie moins qu'avant, les divorces touchent 40 % des unions, les naissances hors mariage sont devenues courantes, de nouvelles formes de vie communes sont reconnues comme le PACS. Les familles monoparentales ou recomposées concernent beaucoup d'enfants. L'explosion scolaire L'accès à l'enseignement secondaire jusque-là réservé à une élite, s'est démocratisé. La loi Haby en 1975 a établi le collège unique, dix ans plus tard on affichait l'objectif de 80 % d'une génération menés jusqu'au bac. Les universités connaissent une explosion de leurs effectifs, d'abord dans les années 1960, puis à partir de 1980. Les Français sont aujourd'hui globalement mieux formés, ce qui rend plus dramatique l'échec scolaire et l'absence de diplôme. De nouveaux modes de vie Ces transformations sociales se sont accompagnées d'une hausse du niveau de vie qui s'est traduite par l'apparition de la « société de consommation ». Les différentes lois sur les congés payés portant leur durée à 3 semaines en 1956, puis 4 en 1968 et 5 en 1981, ont abouti à la naissance d'une civilisation des loisirs. La loi sur les 35 heures en 1997 a encore renforcé cette tendance. Les vacances, l'accès à la culture et aux loisirs (sport) se sont démocratisés. Une société duale Cependant, depuis les années 1980, la situation de certains Français s'est dégradée. Un taux de chômage important s'est installé, souvent de longue durée. L'État a pris en compte ces nouveaux exclus avec la création du RMI et de la CMU. L'exclusion touche pourtant un nombre croissant d'individus (plus de 5 millions) et génère un climat d'anxiété dans les classes moyennes qui craignent d'être touchées à leur tour. Une société à deux vitesses s'est installée, en ce qui concerne notamment l'accès à un emploi et à un logement. Cette crise est particulièrement sensible dans les banlieues, comme les émeutes de novembre 2005 le prouvent. Le modèle social français prônant l'intégration et la protection sociale paraît remis en cause et sa survie constitue un débat majeur du XXIe siècle. Question n°2 Les mutations des centres-villes (exemple français) Réponse question 2 : Si 80 % des Français habitent en zone urbaine, celle-ci recouvre des espaces très différents : les centres-villes proprement dit, les banlieues et les périphéries périurbaines. Le centre-ville accueille de nombreuses fonctions : politiques (la mairie, la préfecture, l'hôtel de département) ; religieuses (la cathédrale) ; culturelles (musée, théâtre, etc.) ; et économiques, avec une grande offre de services (commerces, lycées, hôpitaux, etc.). En revanche, l'industrie a perdu de son importance et les fonctions de production ont gagné la périphérie. En France, le centre-ville est souvent ancien, c'est du reste une caractéristique des villes européennes. Il est souvent marqué par un patrimoine datant de l'époque médiévale ou moderne. Ce tissu ancien a souvent été bouleversé au XIXe par l'arrivée des chemins de fer (nouveau quartier de la gare) et par l'haussmannisation qui, à l'image des grands travaux effectués dans Paris, a percé de larges avenues et construit le tout-à-l'égout. Dans certains cas, le centre ancien a été détruit lors des conflits du XXe siècle. Dans l'exemple du Havre, la reconstruction de l'architecte Auguste Perret est devenue elle-même un objet de patrimoine, classé à ce titre par l'UNESCO. À partir de 1960 s'est affirmée la volonté de sauvegarder le patrimoine urbain ancien, avec la décision d'André Malraux de créer des secteurs sauvegardés, décision initiée par le sauvetage du quartier du Marais à Paris. Les nouveaux quartiers d'affaire (La Défense à Paris ou La Part Dieu à Lyon) qui imitent le modèle vertical des Central Business District (CBD) américains ont été construits à l'écart des quartiers anciens. Cette politique de conservation, certains parlant de « muséification » des centres-villes a entraîné une réhabilitation des logements et la créations de nouveaux aménagements comme les rues piétonnes (la première est ouverte à Rouen en 1963). À partir de 1950, voire dès 1930 à Paris, les centres-villes se dépeuplent. Les classes supérieures ou moyennes les quittent pour gagner les banlieues proches ou les communes périurbaines. Certains centres se paupérisent, abritant des populations de plus en plus défavorisées, en particulier des immigrés. Ce mouvement s'inverse dans les années 1970. Les classes aisées retrouvent le chemin des centres-villes réhabilités. Le terme de gentrification désigne cette reconquête des centres-villes par les cadres et autres « bobos » (bourgeois bohêmes). Elle s'accompagne d'une hausse des prix du mètre carré qui accélère le départ des milieux populaires des centres-villes. Les années 2000 ont vu ce phénomène s'accélérer et toucher des quartiers très populaires de grandes villes comme celui du Panier à Marseille ou de la Croix Rousse à Lyon. Il devient difficile de maintenir une mixité sociale dans ces centres. Les municipalités doivent aussi régler des problèmes majeurs comme ceux de la pollution et du trafic automobile. La circulation automobile est la cause majeure des problèmes environnementaux du fait de la désindustrialisation massive. Mais toute restriction des déplacements automobiles pose le problème des migrations pendulaires entre le centre et les banlieues, restées primordiales car les emplois se trouvent surtout dans le centre ancien. La politique de la ville ne saurait uniquement se concentrer sur la préservation de son centre, elle doit intégrer la totalité de l'espace urbain.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant