E=mc^2 Posté(e) 3 décembre 2006 Posté(e) 3 décembre 2006 Bonjour cocotte et tout le petit monde qui écrit dans ce poste, dans mon établissement nous avons déjà eu recours à ce genre de façon de pratiquer, soit pour protéger les autres, soit pour éviter une tentative de suicide sinon on fait quoi? on laisse le gamin se taillader les veines avec des ciseaux en lui expliquant que c'est pas bien, et on attend pour voir si avant l'arrivée des pompiers il peut se faire plus mal ou infliger la meme sanction aux élèves qui l'entourent En revanche à chaque fois nous faisons un rapport écrit pour nous couvrir......... bon courage à tout le monde
ginni Posté(e) 3 décembre 2006 Auteur Posté(e) 3 décembre 2006 Merci à tous pour vos réponses, Il semblerait qu'il y ait en effet trois réponses à la violence d'un enfant en intégration scolaire: - celle qui est dictée par la situation: si l'enfant met en danger autrui, il est de notre devoir d'agir physiquement. - celle dictée par les textes fixant nos devoirs: tout contact physique est interdit, et nous pouvons être mis en cause - celle de l'inspecteur qui dit que le fait de ceinturer un enfant avec des troubles du comportement fait partie " de la relation humaine" je cite. Mais l'administration nous soutiendrait-elle en cas de poursuite? Pour ma part, je souhaiterais pouvoir agir avec un autre enseignant lors d'une crise de violence car il faudrait être sûre de ceinturer cet enfant avec des gestes mesurés, alors que ce geste peut provoquer un regain de violence dans un premier temps. Ne trouvez-vous pas qu'une formation sur la violence serait nécessaire dès qu'un enfant avec trouble du comportement est intégré dans une école ordinaire???
francette Posté(e) 3 décembre 2006 Posté(e) 3 décembre 2006 Je suis PE2 et ai donc la "chance" d'avoir un stage filé. J'ai démarré (je dis démarré car depuis j'ai changé de stage tellement c'était dur) dans un CM2 très difficile, avec des enfants violents. J'ai donc eu plusieurs bagarres, dans la classe, dans la cour, dans le couloir, et à de nombreuses reprises j'ai du séparer les élèves, si besoin en les ceinturant, voire en en tenant un plaqué au sol (pas facile de retenir un "grand" de 12 ans et sans doute 50 kg, quand il est en pleine crise). Je ne sais pas comment j'aurai pu stopper ces bagarres autrement ! Comment peut-on tenir un gamin en crise, l'empêcher de se jeter sur les autres, quand on débute, qu'on n'a aucune autorité dans la classe, que nos visiteurs (tuteur ou autre) nous disent qu'on n'aurait jamais du mettre de stagiaire là,... sans avoir de contact physique avec les enfants ? C'est complètement utopique !!!! Autres contacts physiques réalisés : obliger un enfant à s'asseoir en appuyant des 2 mains sur ses épaules, tenir 2 gamins (les plus turbulents) par les poignets (pas par la main sinon ils se dégagent) pendant tout le trajet vers la piscine (seule avec 26 élèves !)... Ai-je mal agi ? est-ce répréhensible ? je me pose des questions d'après vos témoignages. Mais comment faire autrement ? Je ne suis pas de nature violente, j'ai maintenant une classe de gentils CE2 avec qui cela roule tout seul, mais là je ne sais pas comment j'aurai pu faire autrement !!! L'autorité doit suffire, ai-je lu ! Mais quand on n'en a pas ou si peu, car largué dans la fosse aux lions sans mode d'emploi, on fait avec les moyens du bord !!! Voilà, je suis encore un peu sur les nerfs pour tout ce qui concerne mon 1er stage, tellement j'en ai bavé. Mais en même temps j'aimerai avoir votre avis sur mes "contacts physiques" !
bytoun Posté(e) 3 décembre 2006 Posté(e) 3 décembre 2006 (modifié) Tes réactions sont évidemment les bonnes... Même avec de "l'autorité" comme tu le dis francette, un élève violent ne se calme pas toujours à la vue et à la voix de l'adulte. J'enseigne en SEGPA dans un collège ZEP où les déviances comportementales sont énormes. J'ai eu, à de nombreuses reprises, à arrêter des bagarres. Ces élèves sont souvent dans un état tel qu'ils n'hésitent pas à frapper, même sur moi (involontairement)si je me trouve sur leur passage . Après avoir reçu un coup de poing, j'ai changé de démarche : interposition, évaluation rapide du type d'élève (gérable ou ingérable) et défense de sa personne ! Et oui, n'en déplaise à notre hiérarchie (quoique...), ceinturer des élèves, les plaquer au sol le temps qu'ils se calment, ça arrive. Par contre, le retour sur incident doit être long, très long, sur plusieurs jours, afin d'avancer, doucement... J'ai même fait face, avec un autre collègue, à une bagarre générale dans une classe voisine de la nôtre. Pas évident, mais avec le temps, on apprend à évaluer une situation et à réagir de façon pertinente, avec violence s'il le faut, j'assume totalement car c'est parfois la seule solution. Je n'ai d'ailleurs jamais eu de reproches de parents d'élèves ou de mes supérieurs quand c'est arrivé. Cette année, c'est "calme" pour l'instant, je touche du bois.... Modifié 3 décembre 2006 par bytoun
le dauger Posté(e) 16 décembre 2006 Posté(e) 16 décembre 2006 vous les ceinturez ? dois je comprendre que vous leur mettez des coups de ceinture? ah ben c'est normal qu'ils se débattent alors blague mis à part un enfant qui entre dans un cercle de violence DOIT être isolé quelque soit le moyen à priori employé (sans violence il s'entend) "y a qu'à le prendre par les ...... si c'est un garçon " ben non justement ils sont blindés une solution le lasso ou la matraque antiémeute
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