nomade Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Là aussi je suis d'accord sur la laïcité, et je pense que, pour éviter le communautarisme, il faut "ouvrir les frontières", et c'est en ce sens que je parlais de discuter, de mettre des coutumes en reflet, etc. Enfin, si tu as d'autres précisions, Nomade, je suis intéressée aussi ! Le problème de cette question, c'est qu'on peut voir les choses sous deux aspects : - l'attitude à adopter pour éviter les conflits. - l'attitude à adopter pour gérer les conflits lorsqu'ils apparaissent. Pour répondre au premier cas, ce que tu as dit me parait vraiment bien. S'il s'agit d'un problème qui concerne particulièrement l'école, les activités entreprises peuvent même être intégrées dans le projet d'école : Je dirais... discussions lors des temps hebdos prévus pour ça ; représentations en arts visuels pour s'appuyer dessus et en discuter ; je ne sais pas, faire des activités qui puissent valoriser ces enfants et permettre aux autres de s'intéresser à eux, de les ouvrir à un autre pays, une autre culture... par exemple, demander aux enfants en question de nous expliquer une coutume de leur pays, en discuter, mettre en reflet une de nos coutumes, et ainsi ouvrir l'esprit de tous les enfants au fait que tout le monde est différent et que la différence fait la richesse des relations. Je pense qu'il faut aussi dire que l'école a interdit tout signe ostentatoire d'appartenance à une religion justement pour éviter que les personnes soient "catégorisées" en fonction de leurs opinions. Mais je fais peut-être fausse route.... Le problème c'est qu'une fois devant le jury, on n'a pas le temps de tourner ça dans tous les sens, alors c'est vraiment chaud !!! - Quelle attitude possible face aux éventuels conflits identitaires des élèves (communautarisme) ? Je viens de relire le chapitre qui concerne ces questions : pas beaucoup d'indices !!!!
nomade Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Alors, je viens me contredire moi-même : j'écrivais hier que la politique actuelle veut que les profs du secondaire soient spécialisés en leur matière ; cependant, il semble que la politique actuelle veuille en fait que dans l'avenir, les profs du secondaire enseignent deux matières à la fois... Par ailleurs, dans d'autres pays, en Allemagne par exemple, les profs du secondaire enseignent justement deux matières à la fois... alors : pourquoi pas en France ? Moi je dirais que la formation actuelle des enseignants du second degré ne leur permet pas vraiment d'être spécialisés dans plusieurs matières, mais qu'ensuite, par la formation continue et le travail en équipes interdisciplinaires ils deviennent polyvalents : Exemples : - Les Itinéraires de découverte (IDD) proposés en collège qui concernent un projet (recherche documentaire - production) entre deux disciplines. Les enseignants qui préparent et participent à ce genre d'initiatives sont donc amenés à envisager leur enseignement au delà de leur propre discipline. NB : Les IDD disparaissent progressivement, faute de moyens (car rémunérés en heures sup. ou en complément d'emploi du temps). Dans mon établissement, les heures d'IDD ont été "sucrées" et distribuées ailleurs : dédoublement des classes de collège en SVT pour les TP. Il n'y a donc plus d'IDD. - les travaux personnels encadrés (TPE) en classe de première. Les élèves doivent élaborer un dossier à parti d'un des thèmes nationaux proposés par le Ministère. Ce travail fait intervenir deux disciplines majeures en fonction de la filière des élèves (S, ES ou L). Là encore les enseignants qui encadrent ce projet doivent être polyvalents et collaborer avec un collègue d'une autre discipline. - Les instructions officielles mettent aussi en valeur l'usage des TICE. C'est d'ailleurs l'un des pilliers du socle commun proposé par Robien cette année. Les enseignants (1er et 2d degré) sont donc polyvalents dans la mesure où ils intègrent les nouvelles technologies à leur enseignement. On sait que dans la pratique, c'est une autre histoire, mais pour info à partir de 2007 je crois, le B2i devra désormais être validé par le professeur de technologie ET par un enseignant d'une autre discipline. Cela montre bien que l'on attend des profs du second degré ouverture et polyvalence dans leurs pratiques.
nomade Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 -Pourquoi, alors que ce métier est dit "impossible", des personnes le choisissent-ils ? ( ) (Les vacances ??? Ils sont fous, masochistes ?? :P ) Pour citer le bouquin du CNED sur cette question du métier "impossible", voilà une référence avec un grand R à un texte de Cornu L. : "Ce que ces métiers relèvent impossibles, au sens d'irréalisables, ce sont la maîtrise du temps, l'accaparement de la toute-puissance, et la prétention à une vérité sans reste (...). Il s'agit moins de calculer quelle "part" de rationalité garder, que de mettre celle-ci et toutes ses puissantes ressources en perspective à partir d'une remarque : la finalité émancipatrice de tels métiers est suspendue à la qualité de leur exercice actuel, à un présent porteur d'élargissement, et non à un futur prévu d'avance." Il a fumé la moquette avant d'écrire ou quoi ? <_< Et le CNED là-dedans, il n'a pas trouvé de références plus consctructives ??? <_< Ce métier peut sembler "impossible" dans la mesure où il y a de nombreux paramètres à gérer : la gestion du temps (oui pourquoi pas), mais surtout l'hétérogénéité des élèves, sans cesse variable, les multiples disciplines à gérer, et pourtant des personnes le choississent... Elles ont le droit, non ?? Je sais pas quoi dire de très pertinent là-dessus... Peut-être que l'on peut contredire cette idée ??? Difficile certes, mais pas impossible ?? Que l'investissement personnel, la formation, et les documents mis à la disposition des enseignants permettent de remplir les fonctions d'enseignant ?? Ca fait un peu lèche...
letapisrevant Posté(e) 2 décembre 2006 Auteur Posté(e) 2 décembre 2006 Olah ! J'abandonne le forum un jour et voilà qu'il y a plein de réponses !! Merci pour toutes ces idées, j'avoue que je séchais un peu face à ces questions... Je comprends mieux ce qu'ils entendaient par "conflit identitaire" et "communautarisme" Quant à la référence du CNED, effectivement, je ne comprends pas un traitre mot de ce qui est écrit non plus ! Enfin, les mots pris séparément oui, mais alors associés en phrases... euh !! :P Ca me fait penser à mon sujet d'OP de l'an dernier en philo de l'éduc qui m'a laissée perplexe de la même manière.
Rélinette Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Oui, oui, c'est bien ce que tu as dit... Je me suis sûrement mal exprimée moi aussi !!! Ok ! J'avais pô compris ! En fait, ce que je voulais dire, c'est que ce n'est peut-être pas bien vu d'intégrer la dimension affective dans nos réponses face au jury en disant par exemple qu'il ne faudrait pas que l'enseignant en vienne à "aimer" ses élèves et vis versa....Comme cela fait partie du rôle de l'enseignant de rester neutre, il va de soi que le côté affectif n'est pas en cause... Par conséquent, ça ne doit pas être un argument... Même s'il ne faut pas avoir peur de donner son point de vue et d'argumenter, je crois qu'il faut être prudent : le jury peut essayer de nous tester en cherchant la petite bête dans la mesure où nos réponses sont utilisées pour relancer le débat... Et à mon avis, l'aspect affectif est un terrain glissant, car on est humain, et c'est justement super difficile d'être neutre... Je ne veux pas dire non plus qu'il faut contourner leurs questions... Disons qu'il faut garder un certain recul, car nous ne sommes pas expérimentés, et ça ils le savent bien... Enfin, j'avance ici mon point de vue, qui n'est pas forcément le bon... Je vais poser la question à un directeur d'école que je connais sur le fait de suivre une classe. Ca me tracasse.... Je vous dirai ce qu'il m'a dit... Alors là, en revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi : aborder ce sujet à l'oral peut également permettre de prouver que tu as réfléchi à cette question et que tu sais que l'enseignant n'est pas là pour aimer ses élèves. Il me semble que si tu le dis comme ça, justement, que tu précises qu'un enseignant suivant sa classe 2 ans ou plus risque de finir par "aimer" ses élèves alors que son devoir est de rester neutre, de ne pas faire intervenir l'affectif, il me semble que tu montres par là que tu sais qu'un enseignant est censé être neutre... enfin il me semble
Rélinette Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Je pense qu'il faut aussi dire que l'école a interdit tout signe ostentatoire d'appartenance à une religion justement pour éviter que les personnes soient "catégorisées" en fonction de leurs opinions.Mais je fais peut-être fausse route.... Je ne pense pas que tu fasses fausse route, au contraire, les signes ostentatoires peuvent effectivement "exclure" les enfants qui en portent dans la mesure où ils sont effectivement "catégorisés". Donc l'interdiction de signes ostentatoires d'appartenance à une religion est plutôt une bonne chose si l'on s'en réfère aux valeurs de la République applicables à l'école, et notamment l'égalité. En revanche, il ne faut pas s'en arrêter là, parce qu'il ne faut pas comprendre le communautarisme uniquement comme des exclusions à cause de la religion. Il existe en fait un tas de causes possibles à l'exclusion des enfants (niveau très faible en cours, familles pauvres, etc.), mais ici nous parlons de communautarisme, donc il faut se limiter à ce qui amène au communatarisme (en l'occurence, les élèves très faibles peuvent être exclus, mais ils ne formeront pas une "communauté" du fait de leur "différence"). Et en l'occurence, je dirais qu'il y a également tous les critères raciaux qui peuvent amener au communautarisme : une peau un peu plus bronzée, un mode d'habillage un peu différent, etc. Et dans ce sens, il y a à penser en termes de dialogue, je pense...
Rélinette Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Alors, je viens me contredire moi-même : j'écrivais hier que la politique actuelle veut que les profs du secondaire soient spécialisés en leur matière ; cependant, il semble que la politique actuelle veuille en fait que dans l'avenir, les profs du secondaire enseignent deux matières à la fois... Par ailleurs, dans d'autres pays, en Allemagne par exemple, les profs du secondaire enseignent justement deux matières à la fois... alors : pourquoi pas en France ? Moi je dirais que la formation actuelle des enseignants du second degré ne leur permet pas vraiment d'être spécialisés dans plusieurs matières, mais qu'ensuite, par la formation continue et le travail en équipes interdisciplinaires ils deviennent polyvalents : Exemples : - Les Itinéraires de découverte (IDD) proposés en collège qui concernent un projet (recherche documentaire - production) entre deux disciplines. Les enseignants qui préparent et participent à ce genre d'initiatives sont donc amenés à envisager leur enseignement au delà de leur propre discipline. NB : Les IDD disparaissent progressivement, faute de moyens (car rémunérés en heures sup. ou en complément d'emploi du temps). Dans mon établissement, les heures d'IDD ont été "sucrées" et distribuées ailleurs : dédoublement des classes de collège en SVT pour les TP. Il n'y a donc plus d'IDD. - les travaux personnels encadrés (TPE) en classe de première. Les élèves doivent élaborer un dossier à parti d'un des thèmes nationaux proposés par le Ministère. Ce travail fait intervenir deux disciplines majeures en fonction de la filière des élèves (S, ES ou L). Là encore les enseignants qui encadrent ce projet doivent être polyvalents et collaborer avec un collègue d'une autre discipline. - Les instructions officielles mettent aussi en valeur l'usage des TICE. C'est d'ailleurs l'un des pilliers du socle commun proposé par Robien cette année. Les enseignants (1er et 2d degré) sont donc polyvalents dans la mesure où ils intègrent les nouvelles technologies à leur enseignement. On sait que dans la pratique, c'est une autre histoire, mais pour info à partir de 2007 je crois, le B2i devra désormais être validé par le professeur de technologie ET par un enseignant d'une autre discipline. Cela montre bien que l'on attend des profs du second degré ouverture et polyvalence dans leurs pratiques. Ah oui, effectivement, ça en fait, des ouvertures à la polyvalence pour le secondaire ! Je m'étais complètement fourré le doigt dans l'oeil, pour ma première réponse !!! Par ailleurs, pour info, j'ai entendu dire que dorénavant, on ne nous demanderait plus le B2i, mais le C2i (le niveau d'au-dessus, si j'ai bien tout suivi)...
Rélinette Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 -Pourquoi, alors que ce métier est dit "impossible", des personnes le choisissent-ils ? ( ) (Les vacances ??? Ils sont fous, masochistes ?? :P ) Pour citer le bouquin du CNED sur cette question du métier "impossible", voilà une référence avec un grand R à un texte de Cornu L. : "Ce que ces métiers relèvent impossibles, au sens d'irréalisables, ce sont la maîtrise du temps, l'accaparement de la toute-puissance, et la prétention à une vérité sans reste (...). Il s'agit moins de calculer quelle "part" de rationalité garder, que de mettre celle-ci et toutes ses puissantes ressources en perspective à partir d'une remarque : la finalité émancipatrice de tels métiers est suspendue à la qualité de leur exercice actuel, à un présent porteur d'élargissement, et non à un futur prévu d'avance." Il a fumé la moquette avant d'écrire ou quoi ? <_< Et le CNED là-dedans, il n'a pas trouvé de références plus consctructives ??? <_< Ce métier peut sembler "impossible" dans la mesure où il y a de nombreux paramètres à gérer : la gestion du temps (oui pourquoi pas), mais surtout l'hétérogénéité des élèves, sans cesse variable, les multiples disciplines à gérer, et pourtant des personnes le choississent... Elles ont le droit, non ?? Je sais pas quoi dire de très pertinent là-dessus... Peut-être que l'on peut contredire cette idée ??? Difficile certes, mais pas impossible ?? Que l'investissement personnel, la formation, et les documents mis à la disposition des enseignants permettent de remplir les fonctions d'enseignant ?? Ca fait un peu lèche... Mouais, pas terrible, la référence du CNED !!! A mon avis, le but de la question est justement de contredire cette idée... ou peut-être de se la jouer "oui, oui, c'est difficile, mais j'aime les défis" ?!!! :P Non, moi je pense qu'il vaut mieux dire que l'on ne trouve pas ça si compliqué : ça fait très lèche, c'est clair (cf. la première réponse que j'avais faite, également), mais si le jury pose cette question, c'est aussi pour voir si on se sent bien dans cette formation ou non : si on va dans son sens en disant "oh oui, oui, c'est trèèèès difficile, quelle horreur", on va droit dans le panneau !!! ... Il me semble que, vu la tournure de la question "pourquoi certains le choisissent-ils ?", c'est une façon détournée de nous demander nos raisons à nous pour choisir ce métier. Donc à mon sens, c'est le moment de dire tout ce qui nous plaît dans ce métier...
Rélinette Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Merci pour toutes ces idées, j'avoue que je séchais un peu face à ces questions... Mais non, mais non, c'est nous qui te remercions d'avoir lancé ce débat passionnant ! Ca me fait penser à mon sujet d'OP de l'an dernier en philo de l'éduc qui m'a laissée perplexe de la même manière. ... et c'était quoi, ce sujet ???
nomade Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Par ailleurs, pour info, j'ai entendu dire que dorénavant, on ne nous demanderait plus le B2i, mais le C2i (le niveau d'au-dessus, si j'ai bien tout suivi)... Je parlais des élèves en fait, j'avais pas précisé !! Ils doivent avoir le B2i niveaux 1 et 2 à la fin du collège. Jusque-là, c'était le prof de technologie qui remplissait les feuilles de validation, mais à partir de l'an prochain, il faudra qu'un prof d'une autre discipline s'y colle avec lui. Par contre, il est vrai que l'on va nous demander à nous futurs enseignants ( j'espère !!) de passer le C2i.
nomade Posté(e) 2 décembre 2006 Posté(e) 2 décembre 2006 Alors là, en revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi : aborder ce sujet à l'oral peut également permettre de prouver que tu as réfléchi à cette question et que tu sais que l'enseignant n'est pas là pour aimer ses élèves. Il me semble que si tu le dis comme ça, justement, que tu précises qu'un enseignant suivant sa classe 2 ans ou plus risque de finir par "aimer" ses élèves alors que son devoir est de rester neutre, de ne pas faire intervenir l'affectif, il me semble que tu montres par là que tu sais qu'un enseignant est censé être neutre... enfin il me semble Il est difficile de savoir ce qu'il vaut mieux dire ou mieux éviter, surtout que chaque jury le percevra différemment... Je préfère personnellement éviter les mots "aimer" ou "ne pas aimer", mais si tu es à l'aise sur ce terrain, et que tu as des arguments, pourquoi pas...
nomade Posté(e) 3 décembre 2006 Posté(e) 3 décembre 2006 Petit test... :P 1° Vous dites que le maître n'est pas là pour aimer ses élèves, qu'il est là pour les guider dans leurs apprentissages, que signifie pour "aimer ses élèves" ? 2° Que doit faire selon vous l'enseignant pour rester détaché affectivement de ses élèves ? 3° Est-il humainement possible pour un enseignant de respecter une certaine neutralité dans sa relation avec ses élèves (aspect affectif) ? Tout cela mérite réflexion.... Je vais moi-même m'y pencher....
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