mordue par un élève

[Charivari]

+1.

+1 quoi ?

[dhaiphi]

C'est rai que quand on va porter plainte, il arrive que les gendarmes ou les policiers nous incitent à ne pas le faire et déposer plutot une main courante.

Mais légalement ils n'ont pas le droit de refuser le dépot de plainte ou de requalifier la plainte, même si c'est "la première fois". Une femme a le droitd e porter plainte contre son mari qui la bat, dès la première fois, par exemple.

D'ailleurs en cas de soucis, on peut porter plainte par écrit auprès du procureur de la République (c'est pas plus compliqué, il faut joindre une copie de sa carte d'identité) et la plainte est enregistrée d'office.

Il serait illégal de refuser un dépot de plainte (même si les commissariats le font régulièrement)

Merci Charivari pour ces précisions.

[Yseult]

A Yseult :

« Le piquer peut-être?...

On économisera du temps et de l'argent. »

C'est toi qui le dis !...

J'ai envie de te répondre, façon Cyrano "c'est un peu court jeune homme" parce que cela ressemble à ce qu'on entend dans les cours de récré : "c'est çui qui dit qui y est" .

Plus sérieusement, je n'ai fait que caricaturer, effectivement, ta position, mais si peu, puisqu'elle revient à estimer qu'un enfant de 3 ans, presqu'un bébé en fait, qui a dû prononcer ses premiers mots 18 mois à 2 ans auparavant, en moyenne, est déjà perdu pour ce qui concerne l'éducabilité et qu'il relève déjà de la police. Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout du raisonnement, puisqu'au fond, il s'agit de mauvaise graine (notons que si à trois ans, tout est dit, pourquoi perds-tu autant de temps à élaborer des situations d'apprentissage chaque année différentes adaptées à ton public en différenciant, puisque l'éducabilité est un leurre ?)

Tu n'as pas relevé semble-t-il les arguments proposés par Lul et le rappel de la pétition contre le fichage des enfants à partir de 3 ans.

Je replace le lien ici http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/

Est-ce que cela ne te fait pas pondérer quelque peu ta position?

« Matelot, est-ce bien toi, le même homme, qui il y a une heure ou deux, dans un autre post, prenait la défense d'un adulte qui apparait immature et qui prêchait la discussion?

Pas de violence physique dans ce cas là, et un problème de couple, presque "classique", mais enfin, si un adulte ne parvient pas à trouver en lui des ressources pour résoudre une situation conflictuelle, penses-tu qu'un enfant, par essence en train d'apprendre à devenir adulte y parvienne par les moyens que tu préconises? »

Tu mélanges tout, c'est intellectuellement malhonnête je trouve ! De plus, sur le post dont tu parles, tu as eu vite fait de juger sans savoir... Ce que tu fais ici pour moi en grossissant mes propos! Tu as le goût de la caricature?

C'est ta position qui est tristement caricaturale : il serait douteux qu'un policier te voie arriver sans sourire en t'entendant déclarer que tu as été agressé par un bébé de 3 ans qui vient à peine d'abandonner ses couches-culottes.

Je n'ai fait qu'un parallèle entre un adulte qui maîtrise le langage et qui pourtant se trouve dans l'incapacité d'exprimer un ressenti, et ce faisant, produit de la violence à l'égard de sa compagne (elle ressent réellement des symptômes physiques en réaction, elle a même parlé de suicide à mots couverts (ce n'est pas rien)) et un bébé de 36 mois qui parce qu'il ne maîtrise pas le langage et commence tout juste à se socialiser, passe à l'acte.

« ce n'est pas parce qu'en 10 années tu n'as pas été confronté à une agression que ton charisme y est pour quelque chose : là, tu sembles dire, mais peut-être est-ce une mauvaise interprétation, que les instits auxquels cela arrive manquent de savoir-faire. »

Tu transformes mes dires en plus et essayes de me faire passer pour quelqu'un de pédant (bravo pour l'argument, belle mentalité) ! Car j'ai dit :« Mon expérience me dit que c'est si grave d'agresser un adulte, que les enfants, même de 3 ans, arrivent à se contrôler , je n'entends pas les enseignantes de maternelle autour de moi raconter ce genre de faits... » Il ne s'agit donc pas de mon charisme puisque j'évoque mes collègues du secteur qui, même en maternelle, ne m'ont jamais parlé d'agression physique par un enfant !

Lul t'a répondu en te citant son propre cas personnel ainsi que celui de collègues disposant de 20 ans d'ancienneté en maternelle aussi, qui sont confrontées à des cas semblables. http://edp.ipbhost.com/index.php?showtopic=105360&st=50

Si on met en parallèle ton affirmation qui fait état de tes 10 ans de pratique sans agression (ce qui d'ailleurs interroge quant à la virulence dont tu fais preuve puisque tu n'as jamais été confronté personnellement à la chose... : une peur entretenue par les media ? l'air du temps tout sécuritaire?...) et celui de ces enseignantes qui elles ont eu concrètement la situation en classe, en quoi le fait que tu n'aies pas été confronté au cas démontre-t-il l'excellence des méthodes que tu préconises puisque justement tu n'as pas pu mettre en pratique ce que tu professes: c'est dans cet esprit que je t'ai cité ces faits divers.

Je clos là la discussion.

Tout ce que je pourrais rajouter ne seraient que des remoutures et des variations autour du même thème.

[dhaiphi]

Bien sûr Yseult, mais je crois que les propos de Matelot (à moins que je n'aie pas bien suivi) concerné plutôt des enfants de 10 ans que de 3 ans.

[pseudoval]

"Mais concrètement, imagine que tu aies un fils après ta fille, et qu'il te tape. Tu fais quoi pour "ne pas permettre" ? "

Il va passer un sale quart d'heure et s'en souviendra! Une fois, ado, j'ai donné un coup de pied à mon père, je m'en souviens encore!...Je peux vous dire que je n'ai pas recommencé... Et ça ne m'empêche pas de l'aimer...

Pour la dernière fois: en 10 ans d'école, pas une agression!...Et vous?... Mon expérience me dit que c'est si grave d'agresser un adulte, que les enfants, même de 3 ans, arrivent à se contrôler , je n'entends pas les enseignantes de maternelle autour de moi raconter ce genre de faits...

.

Peut-être tout simplement parce qu'elles n'ont pas la même définition de l'agression? J'enseigne depuis 21 ans,j'ai rencontré toutes sortes d'élèves ,j'ai parfois eu à gérer des attitudes agressives physiquement ou verbalement (j'ai un "phénomène " en classe cette année d'ailleurs ) mais je n'ai jamais eu besoin de recourir à la plainte..Ceci dit je conçois que cela puisse être une étape nécessaire dans certains cas mais ça reste quand même exceptionnel ,enfin je l'espère !

Quand aux discours sur l'éducation des enfants et l'efficacité du "sale quart d'heure"....

J'ai 4 enfants et je n'ai pas encore trouvé la recette miracle ,ce qui fonctionne avec l'un ne donne rien avec l'autre,quelle mauvaise mère je fais,non?

[Charivari]

Bien sûr Yseult, mais je crois que les propos de Matelot (à moins que je n'aie pas bien suivi) concerné plutôt des enfants de 10 ans que de 3 ans.

ben non, il a bien dit (plusieurs fois) que si un enfant de 3 ans lui donnait un coup de pied, il porterait plainte contre lui.

Pour lui c'est une question de principe.

[lullabelle]

Et voilà comment en 30 ans, nous sommes passés d'un métier d'enseignant à un métier d'éducateur. Très instructif ! C'est aussi pour cela que je suis en train de changer de métier après 8 ans d'enseignement. Je voulais enseigner, pas être éducatrice, psychologue, assistante sociale les trois quarts du temps.

[calia]

Et voilà comment en 30 ans, nous sommes passés d'un métier d'enseignant à un métier d'éducateur. Très instructif ! C'est aussi pour cela que je suis en train de changer de métier après 8 ans d'enseignement. Je voulais enseigner, pas être éducatrice, psychologue, assistante sociale les trois quarts du temps.

Education nationale

[lullabelle]

Justement, c'est bien ce que je dis. Ils ont même pensé à changer le nom préventivement. Tu as été formée, toi, à être éducatrice, psychologue ou assistante sociale ? Il me semble pourtant que les personnes qui exercent ces métiers suivent une formation et ont des diplômes. Moi, l'IUFM m'a formée seulement à enseigner, pas à remplacer comme je peux toutes les structures sociales défaillantes (par mesure d'économie). Ce n'est nullement une critique de tous vos propos, c'est simplement une constatation.

Les enseignants sont une des dernières catégories professionnelles à être envoyée au casse-pipe, et avec en plus la reconnaissance de toute la France et de nos dirigeants, n'est-ce pas ! Il fait bon être enseignant en France aujourd'hui.

[calia]

Justement, c'est bien ce que je dis. Ils ont même pensé à changer le nom préventivement. Tu as été formée, toi, à être éducatrice, psychologue ou assistante sociale ? Il me semble pourtant que les personnes qui exercent ces métiers suivent une formation et ont des diplômes. Moi, l'IUFM m'a formée seulement à enseigner, pas à remplacer comme je peux toutes les structures sociales défaillantes (par mesure d'économie). Ce n'est nullement une critique de tous vos propos, c'est simplement une constatation.

Les enseignants sont une des dernières catégories professionnelles à être envoyée au casse-pipe, et avec en plus la reconnaissance de toute la France et de nos dirigeants, n'est-ce pas ! Il fait bon être enseignant en France aujourd'hui.

J'enseigne en REP (RAR), nous, on a "sous la main" psy scolaire, maîtres E et G, cellule d'aide psy aux familles...

Et pourtant... je suis bien d'accord...

Mais bon, je dois être maso parce que... j'y reste! :P

[lullabelle]

Non, tu n'es pas pas maso, tu as juste encore la foi.

Moi, j'enseigne depuis 8 ans dans une école difficile que tout le monde essaie d'éviter, avec des "cas" sociaux de plus en plus graves et de plus en plus nombreux, des enfants attachants certes, mais vivants dans des milieux qui rendent extrèmement difficile toute aide, quand ils ne la refusent pas tout bonnement, et avec le rased un après-midi par semaine pour une école de 9 classes, et depuis la rentrée sans psychologue scolaire ( le poste n'est pas demandé depuis des années et celle qu'on nous envoyait pour les "urgences" s'est faite mutée sur une autre circonscription pour ne plus avoir à venir aussi loin de chez elle). Et quand on demande de l'aide à l'inspection, ils nous abreuvent de belles paroles, mais rien dans les faits. Tout va mal, et cette année, nous récupérons même des enfants exclus d'autres écoles (publiques) sous la pression des parents et des mairies, des enfants qui n'habitent même pas dans le village, des enfants qui relèvent de l'IR, mais qui ne sont pas orientés parce que les parents refusent. Et bien, l'inspecteur les inscrit dans mon école alors qu'il y a 4 ou 5 écoles plus proches de leur domicile parce qu'il sait qu'ici les parents ne se mobiliseront pas. Ces enfants viennent tous les jours en taxi et ne bénéficient d'aucun suivi psychologique car la pédopsychiatre qui les suivait est en dépression (pas à cause d'eux) et qu'il ne faut surtout pas les perturber en les changeant de psy. L'un de ces enfants a déjà cassé le bras d'un autre en sport, la seule concession que l'inspection a faite a été de nommer une AVS ( nouvellement recrutée sans aucune formation, qui a démissionné deux semaines après car il lui donnait des coups) et de ne le scolariser que le matin. Autrement, seul mot d'ordre: débrouillez-vous.

Alors, tu vois, j'étais pourtant très motivée, je viens d'une famille d'enseignants et j'apprécie vraiment certains côtés de mon métier, mais là, je dis stop et je vais voir ailleurs parce que j'en ai assez et je ne voudrais pas en arriver à détester mon métier.

Cela dit, je te souhaite bonne continuation, Calia.

[Anna59]

Pour continuer la digression, je crois quand même, que nous ne faisons pas tous le même métier... suivant les milieux, les écoles... la part "éducateur", "psy", "assistante sociale" n'est pas la même... et c'est sûr qu'à la longue cela peut être de plus en plus lourd... mais bon, si on y reste, c'est peut être parce qu'on y croit encore ! :P (on doit être un peu fou sur les bords ! )