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Débat philo cycle 3


emmashell

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Après avoir fait une recherche infructueuse sur EDP, je vous soumets mon pb : je voudrais utiliser des textes pas gnan-gnan pour des CM1-CM2, afin d'éveiller leur curiosité, de mettre en route leur sens critique... et lancer dans la foulée un débat philosophique.

J'en ai assez des soit-disant débats où l'on ne parle que du copain qui a traité l'autre (de quoi, on ne le sait jamais) ou de la copine qui ne veut plus être copine. Je voudrais élever le débat !

La semaine dernière, j'avais trouvé en allant sur le site bulletin de la PMEV un lien vers un groupe d'écriture poétique, où un chant s'appelait "le géant" et ça parlait de "la différence" (les nains, les géants, les mendiants, selon le texte, et les élèves ont très bien saisi ce qu'est la notion de différence, pour en conclure qu'il n'y a pas de vraie différence, tout est dans le regard qu'on porte aux autres, en très résumé, bien sûr). Donc, avec un bon texte, on peut amorcer une vraie réflexion.

J'avais aussi entendu parler du livre qui s'appellerait Elfie, mais je ne sais pas ce que c'est.

Bref, je fais appel au forum et à la grande science qu'il renferme !

MH

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Essaie les philofables de Michel Picquemal (en faisant une recherche sur le forum avec les mots philo fables tu trouveras l'avis de Jadice qui les a utilisées avec succès).

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Notre classe est abonnée aux clés de l'actualité, chaque semaine un élève prend le journal pour le lire puis il choisit un article pour nous le présenter. En général les sujets retenus nous permettent de débattre (on a eu récemment : le droit au logement, les jeux vidéo, le rugby sport de fille?, les droits de l'enfant...)

En général je trouve les discussions intéressantes même s'il faut parfois recentrer.

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Moi aussi, ça m'interesserait beaucoup. J'ai beau essayer de relever le niveau, on en revient toujours aux mêmes histoires.

il y a quelques temps, j'ai trouvé ce texte:

Les trois tamis

Un jour, quelqu'un vint voir Socrate et lui dit :

- Écoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.

- Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?

- Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.

- Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?

- Non, je l'ai entendu raconter et...

- Bien, bien. Mais assurément tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?

Hésitant, l'autre répondit : Non, ce n'est pas quelque chose de bon, au contraire...

- Hum ! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...

- Utile ? Pas précisément.. .

- Eh bien ! dit Socrate en souriant,

si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

Apologue grec

Auteur inconnu

Socrates naît à Athènes, en 470,

c'est-à-dire à la fin des guerres médiques. Sa mère était sage-femme et son père, Sophronisque, sculpteur. Il reçut sans doute l'éducation de son temps, gymnastique, musique, école du grammatiste. A-t-il suivi l'enseignement de tel ou tel philosophe ? Peut-être, mais c'est peu probable.

En tout cas, vivant au "siècle de Périclès", - le siècle le plus brillant d'Athènes-, contemporain, ou presque, d'un Sophocle et d'un Euripide, il a connu, au long de ses soixante-dix ans de vie, la grandeur et la décadence de sa patrie.

Il meurt en 399, quelques années après la fin de la guerre du Péloponnèse et de la tyrannie des Trente.

Physiquement

il était fort laid : chauve, le nez épaté, il ressemblait à un satyre ou à un silène ; ce visage scandalisait les Athéniens pour lesquels la beauté physique était le symbole de la beauté morale.

Sa tenue vestimentaire était plus que simple (sans être provocante comme celle des cyniques) et il portait rarement des chaussures...

Socrates n’écrivait pas. C’est Platon, un de ses disciples qui nous a fait connaître sa vie.

ça a bien fonctionné (dans l'ensemble ils ont compris mais pas forcément retenu...). J'aimerais aussi avoir d'autres supports pour les faire réfléchir un peu plus.

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Moi aussi, ça m'interesserait beaucoup. J'ai beau essayer de relever le niveau, on en revient toujours aux mêmes histoires.

il y a quelques temps, j'ai trouvé ce texte:

Les trois tamis

Un jour, quelqu'un vint voir Socrate et lui dit :

- Écoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.

- Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?

- Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.

- Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?

- Non, je l'ai entendu raconter et...

- Bien, bien. Mais assurément tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ?

Hésitant, l'autre répondit : Non, ce n'est pas quelque chose de bon, au contraire...

- Hum ! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...

- Utile ? Pas précisément.. .

- Eh bien ! dit Socrate en souriant,

si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

Apologue grec

Auteur inconnu

Socrates naît à Athènes, en 470,

c'est-à-dire à la fin des guerres médiques. Sa mère était sage-femme et son père, Sophronisque, sculpteur. Il reçut sans doute l'éducation de son temps, gymnastique, musique, école du grammatiste. A-t-il suivi l'enseignement de tel ou tel philosophe ? Peut-être, mais c'est peu probable.

En tout cas, vivant au "siècle de Périclès", - le siècle le plus brillant d'Athènes-, contemporain, ou presque, d'un Sophocle et d'un Euripide, il a connu, au long de ses soixante-dix ans de vie, la grandeur et la décadence de sa patrie.

Il meurt en 399, quelques années après la fin de la guerre du Péloponnèse et de la tyrannie des Trente.

Physiquement

il était fort laid : chauve, le nez épaté, il ressemblait à un satyre ou à un silène ; ce visage scandalisait les Athéniens pour lesquels la beauté physique était le symbole de la beauté morale.

Sa tenue vestimentaire était plus que simple (sans être provocante comme celle des cyniques) et il portait rarement des chaussures...

Socrates n’écrivait pas. C’est Platon, un de ses disciples qui nous a fait connaître sa vie.

ça a bien fonctionné (dans l'ensemble ils ont compris mais pas forcément retenu...). J'aimerais aussi avoir d'autres supports pour les faire réfléchir un peu plus.

9a, c'est un des textes des philofables.

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Bonsoir,

l'année dernière dans notre école nous avons fait un debat philo autour de la notion de liberté ...

Pour ça on est parti du conte " la chèvre de Mr seguin" : c'était tres instructif...

- la chèvre a t'elle eu raison de s'echapper ?

- le chèvre est-elle vraiment libre dans sa montagne?

C'est un texte vraiment riche et porteur ... ou chacun peut avoir son avis ( vivre enchainé ou mourir libre ...telle est la question :P :P )

Il y a ainsi beaucoup de contes qui peuvent etre le point de depart de débats philos

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Bonsoir,

l'année dernière dans notre école nous avons fait un debat philo autour de la notion de liberté ...

Pour ça on est parti du conte " la chèvre de Mr seguin" : c'était tres instructif...

- la chèvre a t'elle eu raison de s'echapper ?

- le chèvre est-elle vraiment libre dans sa montagne?

C'est un texte vraiment riche et porteur ... ou chacun peut avoir son avis ( vivre enchainé ou mourir libre ...telle est la question :P :P )

Il y a ainsi beaucoup de contes qui peuvent etre le point de depart de débats philos

Je rebondis sur cette idée de fables ou de contes : est-ce que tous peuvent se prêter à cet exercice -difficile selon moi- de donner du sens à une réflexion philosphique .... ? Auriez-vous des suggestions de contes dans cet objectif ?

MH

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pour ma part je ne suis pas spécialiste de l'analyse des contes ... ;)

mais bon, voilà quelques infos:

je reste toujours sur des contes dont le thème est relativement transparent style "Le vilain petit canard" ( et l'intolerance) ou "la belle et la bête" (et le depassement des apparences). les contes contiennent en général une mine de messages... mais je me concentre en général sur un seul ( c'est plus simple ... :P )

Si tu veux appronfondir le sujet des différents messages des contes, il y a un excellent livre (pour sa culture personnelle...), un grand classique de la psychanalyse:

"Psychanalyse des contes de Fées " de Bruno BETTELHEIM

http://www.decitre.fr/livres/PSYCHANALYSE-...x/9782266095785

D'ailleurs,

Certains d'entres vous pourraient-ils confirmer ou me dire si je me trompe dans les liens que je fais entre contes/thèmes philo :

Je commence:

" LA CHEVRE DE MR SEGUIN": Thème la liberté

" LE VILAIN PETIT CANARD": Thème l'intolerance

"LA BELLE ET LA BETE": Thème le depassement des apparences

"PEAU D'ANE": thèmes complexe d'oedipe, l'inceste, la necessité de se detacher de ses parents pour grandir

qu'en pensez vous???? suis-je dans l'erreur??? est-ce que je raconte des enormités à mes élèves??? :idontno:

Connaissez vous d'autres contes et d'autres thèmes???

Merci de vos reponses

Emilie123

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pas de textes pour les élèves mais plutôt des choses qui nous font réfléchir :

les caractères de la bruyère, qui sont toujours d'actualité et peut-être Antigone d'Hanouille ? qu'en dites vous? :idontno:

bien sur cela ne peut pas être donné brut mais ça change un peu! :blush:

de mémoire pour la Bruyère : "Il n'y a que trois moments pour l'homme: naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il peine à mourir et il oubli de vivre"

à méditer :P

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  • 2 mois plus tard...

Bonsoir,

Un philosophe peut-être incontournable pour les enfants : Lipman.

cf. Philo d'école 2006, édition twoday-écoleplaisir.

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