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un groupe d'élèves très difficiles


cath056

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Je vois que tout le monde a l'air d'accord avec ce système (un groupe de 16 / un groupe de 8) ; on va peut-être faire ça ; on réfléchit encore à ce qu'on pourrait faire de motivant ; c'est assez difficile parce qu'ils des difficultés différentes et qu'ils ne seront sans doute pas tous intéressés par les mêmes choses...

Ma crainte c'est aussi que leur concentration les incite à faire encore plus de bêtises ; et je n'ai pas vraiment envie de passer 3/4h à leur courir après dans la cour ou à les empêcher de sortir par les fenêtres... :cry:

Johana, sur les 8 élèves, 7 sont suivis par le centre psychothérapique pour enfants et adolescents, mais certains seulement une fois par mois :ninja: (en attendant qu'ils aient de la place pour un suivi plus important).

Le 8ème était suivi jusqu'à l'année dernière, mais les parents ont voulu arrêter malgré les conseils des instits, parce que "ça ne servait à rien" <_<

Azerty, c'est terrible si on ne bat pas de record, je ne trouve pas ça normal du tout qu'il y ait autant de classes aussi difficiles et qu'on doive subir ça tant bien que mal... Honnêtement je ne m'attendais pas à ça en entrant dans le métier :(

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Je ne sais pas si tu bats des records. L'an dernier sur 30 élèves, 10 étaient en difficultés scolaires effectives et quelques autres avaient des résultats corrects mais une attitude non scolaire ("passant le temps à l'école" comme tu dis) + quelques perturbateurs mais ayant un niveau correct à bon. Le tout sans possibilité de décloisonnement; impossibilité de mettre les "bons" en autonomie pour s'occuper des moins bons du fait des perturbateurs :cry: . Le rased a finalement accepté de me "prendre" les 4 les plus en difficulté pour 10 séances (autant dire une goutte d'eau dans l'océan).

Ils sont tous au CM1 cette année (sauf 2 qui ont redoublé) et ma collègue s'arrache autant les cheveux et pourtant elle a l'expérience qui, en plus, en tant que débutante, me manquait certainement.

Bon courage, je trouve ça bien que tu ne baisses pas les bras (euh ça veut pas dire que moi j'avais baissé les bras mais bon arrivé à un moment de l'année, j'ai continué à avancer avec ceux qui suivaient histoire qu'ils soient à jour pour le cm1)

je suis plutôt d'accord, je vois dans l'école où je suis il y a la moitié des élèves de chaque classe qui a des problèmes et qui est suivie par le rased. du coup, personne ne veut prendre les gamins de ma clis, en plus de leurs zozos... et je les comprends. En fait il y a un gros décalage, les élèves que j'ai en CLIS devraient plutôt être en établissement et certains élèves des classes ordinaires devraient être en clis... mais bon... :cry:

Avec la loi 2005, cela ne va pas s'arranger. Elle nous obligera à intégrer de plus en plus d'enfants présentant de graves troubles cognitifs et/ou du comportement dans les classes ordinaires ou les CLIS.

On ferme progressivement les établissements spécialisés ou on en modifie le public accueilli. Je travaille en IMP : depuis 20 ans, l'établissement accueillait des enfants déficients avec ou sans troubles de la personnalité ; bientôt nous accueillerons des enfants déficients avec des troubles moteurs puisque les enfants physiquement "valides" seront pris en charge dans les écoles ordinaires. Bien-sûr, nous n'avons pas les locaux pour accueillir des enfants en chaise roulante... J'imagine bien certains de nos enfants psychotiques dans une classe de 25 élèves :ninja::cry: ... L'enfant n'y gagne souvent rien, le maître rencontre des difficultés car prendre en charge des enfants porteurs de handicap ne s'improvise pas et les parents angoissent davantage à moyen terme.

Le bénéfice des établissements spécialisés est pourtant réel. Nous réussissons à intégrer durablement deux à trois enfants en SEGPA par an et à faire progresser des enfants très malades et/ou déficients.

Certains parents nous ont dit : pourquoi ne nous ont-ils pas proposé plus tôt un IMP pour notre enfant ? Pourquoi l'avoir maintenu dans l'ordinaire ou en CLIS pendant X années alors qu'il ne progressait pas et qu'on ne pouvait pas lui proposer le travail éducatif et thérapeutique dont il avait besoin?

Que répondre ? Il n'y a pas assez de places dans ces établissements qui coûtent trop cher à la collectivité...

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L'enfant n'y gagne souvent rien, le maître rencontre des difficultés car prendre en charge des enfants porteurs de handicap ne s'improvise pas et les parents angoissent davantage à moyen terme.

Et ne pas omettre de signaler la "gêne" (et c'est un euphémisme) créée par sa présence sur le travail et la quiétude des autres élèves. :)

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L'enfant n'y gagne souvent rien, le maître rencontre des difficultés car prendre en charge des enfants porteurs de handicap ne s'improvise pas et les parents angoissent davantage à moyen terme.

Et ne pas omettre de signaler la "gêne" (et c'est un euphémisme) créée par sa présence sur le travail et la quiétude des autres élèves. :)

Nous avons déjà ce problème en IMP à petite échelle : les enfants uniquement déficients "subissent" ceux qui ont de GROS troubles du comportement et de la personnalité... Alors à plus grande échelle... :ninja::cry: et 6 heures par jour :ninja: ( mes élèves sont en classe au maximum 2 heures par jour ).

Les politiques méprisent les établissements spécialisés au point de ne pas reconnaître leur savoir-faire et de confier des enfants très malades aux enseignants des écoles ordinaires qui, bien-sûr, n'ont rien demandé... :ninja:

Ils disent aux sceptiques : mais ne vous inquiétez pas, l'enfant malade aura le même suivi qu'en IME sauf que ce sera à l'extérieur ( éducateur référent, psychiatre, orthophoniste... ) :huh: ... Certains parents dans notre établissement ont déjà du mal à emmener leur enfant chez le dentiste alors... chez le psychiatre puis l'orthophoniste, etc... :ninja:

D'ailleurs, le sigle de l'enseignement spécialisé a changé et porte cette volonté politique de scolariser à tout prix les enfants handicapés en milieu ordinaire : avant, on parlait de l'AIS ( Adaptation Intégration Scolaire ) et maintenant, on soit dire ASH ( Adaptation Scolarisation des enfants porteurs de Handicap : on ne parle plus d'intégration car tous les enfants seront "scolarisés" d'ici quelques années... et qui dit scolarisation, dit milieu ordinaire ) <_< .

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  • 1 mois plus tard...

Quelques nouvelles :

Nous n'avons finalement pas refait de décloisonnement à la période 4, ma collègue estimant que ça ne soulageait finalement pas la classe.

Par contre, M. et R. ont changé d'école !!! Après deux jours d'exclusion par l'inspecteur, la mère a décidé qu'il était temps de faire quelque chose et les a inscrit dans deux autres écoles.

La classe va pouvoir (un peu) respirer !

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L'enfant n'y gagne souvent rien, le maître rencontre des difficultés car prendre en charge des enfants porteurs de handicap ne s'improvise pas et les parents angoissent davantage à moyen terme.

Et ne pas omettre de signaler la "gêne" (et c'est un euphémisme) créée par sa présence sur le travail et la quiétude des autres élèves. :)

Nous avons déjà ce problème en IMP à petite échelle : les enfants uniquement déficients "subissent" ceux qui ont de GROS troubles du comportement et de la personnalité... Alors à plus grande échelle... :ninja::cry: et 6 heures par jour :ninja: ( mes élèves sont en classe au maximum 2 heures par jour ).

Les politiques méprisent les établissements spécialisés au point de ne pas reconnaître leur savoir-faire et de confier des enfants très malades aux enseignants des écoles ordinaires qui, bien-sûr, n'ont rien demandé... :ninja:

Ils disent aux sceptiques : mais ne vous inquiétez pas, l'enfant malade aura le même suivi qu'en IME sauf que ce sera à l'extérieur ( éducateur référent, psychiatre, orthophoniste... ) :huh: ... Certains parents dans notre établissement ont déjà du mal à emmener leur enfant chez le dentiste alors... chez le psychiatre puis l'orthophoniste, etc... :ninja:

D'ailleurs, le sigle de l'enseignement spécialisé a changé et porte cette volonté politique de scolariser à tout prix les enfants handicapés en milieu ordinaire : avant, on parlait de l'AIS ( Adaptation Intégration Scolaire ) et maintenant, on soit dire ASH ( Adaptation Scolarisation des enfants porteurs de Handicap : on ne parle plus d'intégration car tous les enfants seront "scolarisés" d'ici quelques années... et qui dit scolarisation, dit milieu ordinaire ) <_< .

Bonjour,

j'adhere en grande partie à vos propos, mais selon vous qu'elles seraient les meilleures passerelles à tendre en tenant compte des ressources dans votre departement?

Je pense que ce serait bien d'avoir votre point de vue d'educateur sur la gestions d'enfants singuliers et confronter le debat en toute cordialité avec les enseignants du cycle normal et les parents d'enfants singuliers ou non. les attentes ne sont pas les mms.

Et c'est vrai que d'abimer autant d'enfants dans le cycle normal pour qu'ils rejoignent fatalement l'impro parce que pas d'upis en college et lycee, c'est sabrer l'effort de bcp, et remettre tot ou tard les cles de l'enseignement aux parents qui veulent poursuivre l'instruction de leur enfant.

De votre vision à vous, avec les moyens de votre departement, est ce que cela vous dit d'entamer un debat? ou au moins de voir l'etendue des ressources possibles et en mettant de cote les inimities ?

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Bonjour,

j'adhere en grande partie à vos propos, mais selon vous qu'elles seraient les meilleures passerelles à tendre en tenant compte des ressources dans votre departement?

Je pense que ce serait bien d'avoir votre point de vue d'educateur sur la gestions d'enfants singuliers et confronter le debat en toute cordialité avec les enseignants du cycle normal et les parents d'enfants singuliers ou non. les attentes ne sont pas les mms.

Ce que pense la quasi totalité des éducateurs ( des instituteurs spécialisés et des soignants ) de mon IME : l'intégration ( pardon, la scolarisation ), oui mais réfléchie et encadrée par des professionnels formés ( je parle de soignants, d'instituteurs et d'éducateurs spécialisés, pas de jeunes enseignants non spécialisés et souvent non volontaire, d'AVS... ). Bien-sûr, cela coûte aussi cher que de travailler en institution spécialisé.

Et c'est vrai que d'abimer autant d'enfants dans le cycle normal pour qu'ils rejoignent fatalement l'impro parce que pas d'upis en college et lycee, c'est sabrer l'effort de bcp, et remettre tot ou tard les cles de l'enseignement aux parents qui veulent poursuivre l'instruction de leur enfant.

Je ne pense pas que l'IMPro soit une fatalité : au moins, le handicap est pris en charge par un équipe pluridisciplinaire présente sur place et la sortie est pensée.

Je me méfie beaucoup des UPIs ( et dans une moindre mesure, des CLIS ):

- premiérement, on les généralise pour des raisons économiques et faussement philantropiques,

- deuxiément, il n'y a pas assez d'enseignants spécialisés ( en tout cas dans mon département : le 92) donc c'est souvent un débutant non spécialisé et souvent non volontaire qui est devant des ados en grande difficulté ( notamment pour les UPI 1 ou D qui sont les plus nombreuses ).

Certains enseignants spécialisés de ma connaissance ( option D ) ne sont pas très motivés pour travailler en UPI et en CLIS. Motif : on a souvent les mêmes enfants en IME sauf qu'on est seul ou mieux, avec un AVS. Telle collègue a essayé, est revenue en IME ou est partie... dans l'enseignement ordinaire.

- troisiément : la sortie des UPI n'est pas pensée dans mon département. Que vont faire ces adolescents après 16 ans ? Un CFA comme certains sortants de Segpa et d'élèves d'IMPro ? Un emploi "protégé" comme certains jeunes d'IMPro ?

De votre vision à vous, avec les moyens de votre departement, est ce que cela vous dit d'entamer un debat? ou au moins de voir l'etendue des ressources possibles et en mettant de cote les inimities ?

Oui, cela me dit bien d'entamer un débat et de m'enrichir d'expérience d'autres collègues ou professionnels. :)

Ce que je pense du point de vue de l'option D : des clis 1, des upis 1 oui, mais pour certains enfants rigoureusement choisis et non, à terme, pour tous les enfants porteurs de handicap mental ( notamment, ceux qui ont de GROS troubles du comportements ) et ce, avec un éducateur spécialisé dans la classe au lieu d'un AVS et un lien constant avec les soignants ( pourquoi pas, itinérants ).

Avec les moyens de ma circonscription ASH ( ce que j'en sais... je ne suis pas IEN ), ce n'est pas possible. Il n'y a déjà pas assez d'enseignants option D et de moyens pour le secteur spécialisé... Ne parlons pas du personnel éducatif et soignant qui relève du ministère de la santé dont les effectifs sont insuffisants.

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Je ne pense pas que l'IMPro soit une fatalité : au moins, le handicap est pris en charge par un équipe pluridisciplinaire présente sur place et la sortie est pensée.

Je me méfie beaucoup des UPIs ( et dans une moindre mesure, des CLIS ):

- premiérement, on les généralise pour des raisons économiques et faussement philantropiques,

- deuxiément, il n'y a pas assez d'enseignants spécialisés ( en tout cas dans mon département : le 92) donc c'est souvent un débutant non spécialisé et souvent non volontaire qui est devant des ados en grande difficulté ( notamment pour les UPI 1 ou D qui sont les plus nombreuses ).

Certains enseignants spécialisés de ma connaissance ( option D ) ne sont pas très motivés pour travailler en UPI et en CLIS. Motif : on a souvent les mêmes enfants en IME sauf qu'on est seul ou mieux, avec un AVS. Telle collègue a essayé, est revenue en IME ou est partie... dans l'enseignement ordinaire.

- troisiément : la sortie des UPI n'est pas pensée dans mon département. Que vont faire ces adolescents après 16 ans ? Un CFA comme certains sortants de Segpa et d'élèves d'IMPro ? Un emploi "protégé" comme certains jeunes d'IMPro ?

De votre vision à vous, avec les moyens de votre departement, est ce que cela vous dit d'entamer un debat? ou au moins de voir l'etendue des ressources possibles et en mettant de cote les inimities

Oui, cela me dit bien d'entamer un débat et de m'enrichir d'expérience d'autres collègues ou professionnels. :)

Ce que je pense du point de vue de l'option D : des clis 1, des upis 1 oui, mais pour certains enfants rigoureusement choisis et non, à terme, pour tous les enfants porteurs de handicap mental ( notamment, ceux qui ont de GROS troubles du comportements ) et ce, avec un éducateur spécialisé dans la classe au lieu d'un AVS et un lien constant avec les soignants ( pourquoi pas, itinérants ).

Avec les moyens de ma circonscription ASH ( ce que j'en sais... je ne suis pas IEN ), ce n'est pas possible. Il n'y a déjà pas assez d'enseignants option D et de moyens pour le secteur spécialisé... Ne parlons pas du personnel éducatif et soignant qui relève du ministère de la santé dont les effectifs sont insuffisants.

bonjour,

Je constate pareillement qu'on a joué l'ouverture sur l'économie et etranglé les passerelles du possibles ( les places en IME sont toujours cheres ( rares) et les moyens renegociés d'année en annee sans pouvoir offrir une vraie qualité de prise en charge globale. L'ecole ne s'est pas donnée les moyens non plus d'accueillir correctement les enfants en problematique et medicalise trop vite parfois.

On a qd mm gagné en ouverture d'esprit sur un monde jusque là etranger pour bon nombre. Cloisonner la difference ne permet pas sa comprehension et n'ouvre pas à la tolerance non plus. Les inclure, permet de profiter des richesses, tels que le courage, la tenacité, les surprises, les rebonds..la condamnation etant reçue avant l'aube des premiers pas bien souvent.

Le metier d'enseignant est en train d'evoluer sans repere et se releve comme il peut, dechiré entre la pression parentale et la pression de l'EN.

Vous etes en train de vivre ce que de nombreux parents ont du traversé en solitude, en doute, en angoisse, en confrontation ( l'absence d'ecoute de la part des pros) et il n'y aura pas de comprehension de leur part sur les votres. Ce n'est pas une question de vengence, loin de là, mais de vecu lourd où la patience, le doute, et le manque de structure affectent l'elan. Pourtant c'est bien de la confrontation de l'EN et des parents que naitra un semblant de logique, de bon sens, de creations de passerelles emmenant les enfants et ceux qui les encadrent vers des spheres positives: moitie IME/moitié clis ou moitié upi ou moitié ecole standard...sorte d'ecole à la carte tout en assurant les soins.

L'ime, sait travailler en Equipe, sait prendre compte de la dimension de chaque enfant, à contrario, l'ecole n'a jamais eu vocation de se faire soins educatifs, mais juste de l'educatif. La notion de secret professionel joue l'entrave alors qu'un minimum de connaissance allegeraient les rapports entre les differents partenaires. Le manque de dessin ou dessein? pour la suite ne valorise pas les efforts faits pour tendre à l'integration, au contraire, on remet soigneusement la chape de plomb des deux cotes passé 16 ans, voir meme avant. Il n'y a qu'à lire les discours decourageants de la part des pros qd le parent demande pour l'apres...une fois que le jeune est parvenu à un terme avec "succes".

J'ignore où on va, mais les parcours du combattant d'il y a 20 ans ne sont pas du tout allégés, et je trouve qu'on recule bcp dans les prises en charge d'enfants dits singuliers, en intervenant trop tard, le diagnostic etant le sesame pour obtenir gain de cause. Quid de la plasticité cerebrale qui joue un role majeur dans la recuperation.

Il y a aussi un enorme decalage dans les attentes. Les pros tendent vers l'autonomie en adequation des passerelles qui existent deja. Les parents tendent à l'autonomie sans tenir compte des possibilites dessinées en fonction de la case handicap. Tant et si bien qu'on a des profils incasables tant l'etiquetage initial ne colle plus avec le jeune. Je pense que si on sait evaluer les incapacités, on a jamais su prendre en compte le potentiel et que les surprises ma foi remettent en cause bien des donnees sans pouvoir offrir une alternative correcte.

Dans ma region ( charente-maritime) bcp d'aides et de soutien sur un rayon de 45kms, avec des heresies dramatiques liees au cout du transport et apres rien. l'emulation ne se fait pas, et ce n'est pas tjrs le budget qui en est la cause, mais l'inertie. l'information passe moins des qu'on s'eloigne de la prefecture.

c'est un peu en vrac comme reflexion, mais en 20 ans de handicap, je me dis qu'on ne va pas de l'avant actuellement, on sacrifie purement et simplement des enfants et on enlise des familles à se battre sur tous les fronts, quitte à creer leurs propres passerelles.

Desolée d'etre un peu amere....j'ai un gand fils de 20 ans polyhandicapé, et je me dis s'il naissait dans cette decenie, il n'aura pas le 1/4 de ce qu'il a reçu en soins. Où est parti le bon sens?

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bonjour,

Je constate pareillement qu'on a joué l'ouverture sur l'économie et etranglé les passerelles du possibles ( les places en IME sont toujours cheres ( rares) et les moyens renegociés d'année en annee sans pouvoir offrir une vraie qualité de prise en charge globale. L'ecole ne s'est pas donnée les moyens non plus d'accueillir correctement les enfants en problematique et medicalise trop vite parfois.

=> Vous avez raison : le tout intégration peut compromettre l'avenir des enfants comme le tout institution spécialisée et la médicalisation systématique.

On a qd mm gagné en ouverture d'esprit sur un monde jusque là etranger pour bon nombre. Cloisonner la difference ne permet pas sa comprehension et n'ouvre pas à la tolerance non plus. Les inclure, permet de profiter des richesses, tels que le courage, la tenacité, les surprises, les rebonds..la condamnation etant reçue avant l'aube des premiers pas bien souvent.

Le metier d'enseignant est en train d'evoluer sans repere et se releve comme il peut, dechiré entre la pression parentale et la pression de l'EN.

Vous etes en train de vivre ce que de nombreux parents ont du traversé en solitude, en doute, en angoisse, en confrontation ( l'absence d'ecoute de la part des pros) et il n'y aura pas de comprehension de leur part sur les votres. Ce n'est pas une question de vengence, loin de là, mais de vecu lourd où la patience, le doute, et le manque de structure affectent l'elan. Pourtant c'est bien de la confrontation de l'EN et des parents que naitra un semblant de logique, de bon sens, de creations de passerelles emmenant les enfants et ceux qui les encadrent vers des spheres positives: moitie IME/moitié clis ou moitié upi ou moitié ecole standard...sorte d'ecole à la carte tout en assurant les soins.

=> Les intégrations partielles sont intéressantes et se justifient pour un certain nombre d'enfant... Je n'en ai malheureusement pas observé dans mon IME mais dans l'hôpital de jour voisin, cela est monnaie courante et profitable aux enfants. Là encore, c'est une question de réflexion sur les besoins de chaque enfant et une question de moyens pour accueillir correctement les enfants dans le milieu ordinaire. Les politiques se saissisent du fait que certains enfants puissent être intégrés ( partiellement ou totalement ) pour supprimer les instituts et souvent les soins qui vont avec.

L'ime, sait travailler en Equipe, sait prendre compte de la dimension de chaque enfant, à contrario, l'ecole n'a jamais eu vocation de se faire soins educatifs, mais juste de l'educatif. La notion de secret professionel joue l'entrave alors qu'un minimum de connaissance allegeraient les rapports entre les differents partenaires. Le manque de dessin ou dessein? pour la suite ne valorise pas les efforts faits pour tendre à l'integration, au contraire, on remet soigneusement la chape de plomb des deux cotes passé 16 ans, voir meme avant. Il n'y a qu'à lire les discours decourageants de la part des pros qd le parent demande pour l'apres...une fois que le jeune est parvenu à un terme avec "succes".

J'ignore où on va, mais les parcours du combattant d'il y a 20 ans ne sont pas du tout allégés, et je trouve qu'on recule bcp dans les prises en charge d'enfants dits singuliers, en intervenant trop tard, le diagnostic etant le sesame pour obtenir gain de cause. Quid de la plasticité cerebrale qui joue un role majeur dans la recuperation.

=> Tout à fait d'accord. Quand un enfant présente de grosses difficultés, on le maintient au maximum dans l'ordinaire ( soit parce qu'il n'y a pas de place dans les instituts soit parce que l'enfant n'est pas "pénible" et qu'on s'imagine que l'enseignant va faire discrètement du CP en CM2 c'est à dire différencier dans sa classe de 30 élèves... ce qui se fait rarement faute de temps ).

Je travaille avec une élève adorable qui est allée jusqu'en CM2 en ne connaissant que les sons simples en lecture et qui avait un niveau CE1 en mathématiques. En 2 ans d'IME, elle déchiffre bien et je commence la multiplication avec elle après les vacances. J'espère qu'elle partira en Segpa ou en IMPro à la fin de l'année prochaine et non dans les très bancales UPI.

Je pense que l'IME ne doit être qu'un passage pour certains enfants comme l'élève dont j'ai parlé : ils doivent les intégrer très jeunes pour profiter de la "plasticité du cerveau", y rester 3 ans maximum, rejoindre l'ordinaire ou leurs classes spécialisées d'abord partiellement puis définitivement quand cela est possible. Pour d'autres enfants plus déficients ou avec des troubles du comportement, certains auraient besoin de changer d'IME : nous avons le cas d'enfants qui sont chez nous depuis 8 ans, qui ne progressent pas et qui aimeraient voir d'autres institutions.

Il y a aussi un enorme decalage dans les attentes. Les pros tendent vers l'autonomie en adequation des passerelles qui existent deja. Les parents tendent à l'autonomie sans tenir compte des possibilites dessinées en fonction de la case handicap. Tant et si bien qu'on a des profils incasables tant l'etiquetage initial ne colle plus avec le jeune. Je pense que si on sait evaluer les incapacités, on a jamais su prendre en compte le potentiel et que les surprises ma foi remettent en cause bien des donnees sans pouvoir offrir une alternative correcte.

Dans ma region ( charente-maritime) bcp d'aides et de soutien sur un rayon de 45kms, avec des heresies dramatiques liees au cout du transport et apres rien. l'emulation ne se fait pas, et ce n'est pas tjrs le budget qui en est la cause, mais l'inertie. l'information passe moins des qu'on s'eloigne de la prefecture.

=>Dans le genre "absurdité", il ya aussi des conflits entre départements pour la prise en charge du transport de l'enfant. Que pensez-vous de la MDPH de votre département ? Chez nous, c'est le bazard...

c'est un peu en vrac comme reflexion, mais en 20 ans de handicap, je me dis qu'on ne va pas de l'avant actuellement, on sacrifie purement et simplement des enfants et on enlise des familles à se battre sur tous les fronts, quitte à creer leurs propres passerelles.

Desolée d'etre un peu amere....j'ai un gand fils de 20 ans polyhandicapé, et je me dis s'il naissait dans cette decenie, il n'aura pas le 1/4 de ce qu'il a reçu en soins. Où est parti le bon sens?

=> Les parents et professionnels sont unanimes sur la régression des prises en charge de enfants handicapés... Beaucoup d'enfants stagnent dans l'ordinaire et dans les CLIS faute de places... :( J'ai encore eu des parents qui m'ont dit : pourquoi ne m'ont-ils pas proposé une prise en charge spécialisée ? Pourquoi n'ont-ils pas répondu à ma demande plus tôt alors que les enseignants et moi-même constataient les grosses difficultés de mon enfants ? etc...

Les instituts spécialisés ont été créés, développés et contrôlés il y des décennies par des associations de parents et les professionnels du handicap. Le contrôle du spécialisé a échappé à ces personnes qui connaissaient bien le champ du handicap et est désormais aux mains des technocrates dont le souci premier est l'économie et non la santé. Il appartient aux principaux acteurs du spécialisé de reprendre le pouvoir mais comment ?

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Pfiu Loki tu m'enlèves les mots de la bouche , mêmes soucis chez nous, avec en plus un collègue qui ne veut scolariser que les plus "normaux" :huh: Les parents sont entrain de voir rouge pétard <_<

On est en train d'établir des ponts entre notre IMPro et des structures extérieures, mais comme ça n'est pas dans la culture maison c'est long et difficile ...

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:) Plus de souplesse dans les parcours ne veut pas dire moins de moyens ! C'est malheureusement ce que l'EN est en train de faire ... :cry:

Dans les établissements, depuis des années on s'adapte et on adapte ce que l'on fait à l'enfant avec un projet global individualisé : il faut mettre en place la même chose dans l'ordinaire si l'on veut scolariser de plus en plus d'enfants handicapés, avec des suivis éducatifs et médicaux plus élaborés.

Par contre, scolariser plus ne veut pas dire faire n'importe quoi : avec ces moyens adaptés et un véritable projet pour l'enfant (projet préparé avec lui et ses parents) on peut remettre des enfants dans le circuit ordinaire. Je ne suis pas pour remettre dans l'ordinaire des élèves qui ont besoin d'un suivi important notamment psychiatrique ou psychologique.

Voilà, je suis peut-être confus et dis des banalités mais je résumerais en disant qu'il manque une véritable politique nationale à ce niveau, du coup chaque département fait un peu ce qu'il peut ... <_<

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