Dominique Posté(e) 11 mars 2007 Posté(e) 11 mars 2007 Il y a des nouveautés dans ces circulaires. On ne peut donc pas continuer à faire ce qu'on a toujours fait. Les parents seront donc dans leur droit s'ils viennent vous demander des explications... En ce qui concerne la circulaire sur le calcul, les seules chose vraiment nouvelles que j'ai trouvées, pour ma part, par rapport aux textes actuels sont les phrases suivantes "Dès ce niveau (cycle 2), la division de deux entiers simples est introduite à partir de situations concrètes en liaison avec l'apprentissage de la numération" (mais comme je ne sais pas ce que sont des "entiers simples", je ne mesure pas si ça constitue un "gros" changement ou pas) et "Le calcul mental doit faire l'objet d'une pratique quotidienne d'au moins 15 minutes". Tout le reste, sauf erreur de ma part, me semble déjà figurer, d'une manière ou d'une autre, dans les textes en vigueur actuellement. Pour ce qui est du calcul mental , voici ce qu'on trouve dans les document d'application des programmes actuels pour le cycle 2 et pour le cycle 3 : "Automatisé ou réfléchi, le calcul mental doit occuper la place principale à l'école élémentaire et faire l'objet d'une pratique régulière, dès le cycle 2. Une bonne maîtrise de celui-ci est indispensable pour les besoins de la vie quotidienne (que ce soit pour obtenir un résultat exact ou pour en évaluer un ordre de grandeur). Elle est nécessaire également à une bonne compréhension de certaines notions mathématiques (traitements relatifs à la proportionnalité, compréhension du calcul sur les nombres relatifs ou sur les fractions au collège…). Et surtout, une pratique régulière du calcul mental réfléchi permet de familiariser les élèves avec les nombres et d'approcher (en situation) certaines propriétés des opérations (voir les différentes méthodes utilisables pour calculer 37 + 18 ou 25 × 16). Dans ce domaine particulièrement, il convient de distinguer ce qu'il faut mémoriser ou automatiser (les tables, quelques doubles et moitiés, le calcul sur les dizaines et les centaines entières, les compléments à la dizaine supérieure…) et ce qu'il faut être capable de reconstruire (et qui relève du calcul réfléchi : idée de rendre plus simple un calcul, souvent en procédant par étapes plus nombreuses, mais en s'appuyant sur ce qui est connu). L'exploitation des diverses procédures mises en oeuvre par les élèves pour un même calcul permet de mettre l'accent sur les raisonnements mobilisés et sur les propriétés des nombres et des opérations utilisées « en acte » (certains parlent d'ailleurs à ce sujet de « calcul raisonné »)." Je comprends que G. de Robien puisse vouloir insister sur l'intérêt du calcul mental et souhaite en conséquence fixer une durée minimale quotidienne pour le pratiquer valable pour le cycle 2 et le cycle 3. Je trouve ça très bien mais, là encore, parler de "révolution" semble un peu exagéré ... En ce qui concerne le calcul mental, cette circulaire ne fait, de mon point de vue, que préciser la signification de l'expression "pratique régulière". Il faut maintenant comprendre que ça signifie "pratique quotidienne d'au moins 15 minutes". Ceci dit, il faut, comme je l'ai déjà écrit, attendre pour voir ce qu'il y aura effectivement dans l'éventuelle circulaire (annoncée) visant à modifier les programmes.
Dominique Posté(e) 11 mars 2007 Posté(e) 11 mars 2007 En plus, dans sa liste de fournitures de début d'année, la maîtresse avait demandé une calculatrice ! Qu'est-ce qui te choque ? Que les calculatrices ne soient pas fournies par l'école et que l'achat soit à la charge des parents ? Parce que, sans calculatrices, je ne vois pas comment appliquer les programmes actuels ... Remarque : G. de Robien ne remet pas en cause l'intérêt du calcul instrumenté et, dans sa circulaire, il écrit, en parlant de la calculatrice : "Chaque élève doit disposer d'un tel outil".
Tahoney Posté(e) 11 mars 2007 Posté(e) 11 mars 2007 La circulaire n'est pas floue, et elle est même très claire...Ainsi, au cycle 2 les élèves apprennent à effectuer des additions, des soustractions, des multiplications sur des petits nombres ; dès ce niveau, la division de deux nombres entiers simples est introduite à partir de situations concrètes en liaison avec l'apprentissage de la multiplication. La maîtrise des techniques opératoires des quatre opérations - addition et soustraction de nombres entiers et décimaux, multiplication de deux nombres entiers ou d'un nombre décimal par un nombre entier, division euclidienne de deux entiers - est un objectif important du cycle 3. Non, en effet, dans la circulaire, GDR ne parle pas de poser la division, mais il l'a fait de façon tout à fait explicite dans son discours préalable. Est-ce de ce discours dont il s'agit : http://www.education.gouv.fr/cid4420/acade...t-primaire.html ? On peut en effet y lire : Les opérations doivent être introduites dès la grande section de maternelle pour qu'à la fin du CE1, les élèves sachent additionner, soustraire, multiplier et diviser des nombres entiers simples. Et je ne veux pas seulement parler du « sens des opérations », mais aussi de la capacité à les poser et à les effectuer ! Voulait-il dire que c'est au CE1 que les enfants doivent savoir maîtriser la technique opératoire de la division, mais aussi de l'addition, de la soustraction, et de la multiplication ? Je ne le crois pas, car c'est trop absurde d'une part, et l'on constate que dans son discours, il parle de l'école en général et passe rapidement d'un niveau de classe à un autre. Par contre je veux bien concevoir que l'on puisse l'interprèter autrement. Mais cela dit, ce qui est sûr, c'est que la circulaire est claire. L'année dernière, il parle de "retour à la syllabique" dans les médias puis sur la circulaire, rien d'aussi catégorique. Juste la nécessité de débuter le travail sur le code dès le début de l'année. Il n'y avait aucune ambiguité dans son discours et il s'agit bien de la même chose. (je ne dis pas qu'il a raison, c'est une autre histoire) On continue à faire gentiment ce que l'on a toujours fait. Il y a des nouveautés dans ces circulaires. On ne peut donc pas continuer à faire ce qu'on a toujours fait. Les parents seront donc dans leur droit s'ils viennent vous demander des explications... J'ai l'impression d'une réelle mauvaise foi, là, André Jorge, en particulier pour ce qui est de se demander, après avoir lu "Les opérations doivent être introduites dès la grande section de maternelle pour qu'à la fin du CE1, les élèves sachent additionner, soustraire, multiplier et diviser des nombres entiers simples.Et je ne veux pas seulement parler du « sens des opérations », mais aussi de la capacité à les poser et à les effectuer s'il veut vraiment dire que "Voulait-il dire que c'est au CE1 que les enfants doivent savoir maîtriser la technique opératoire de la division, mais aussi de l'addition, de la soustraction, et de la multiplication ?" Il me semble qu'il n'y a pas photo, c'est clair, net, précis. Je crois que nous n'arrivons pas à être d'accord, juste parce que j'ai l'impression que tu cherches à défendre de Robien coûte que coûte. Autant dire que nous ne trouverons pas de terrain d'entente ! Et preuve que la circulaire n'est pas claire : on ne comprends pas tous la même chose en la lisant !
André Jorge Posté(e) 11 mars 2007 Posté(e) 11 mars 2007 Je ne défends pas GDR. Si j'interviens, pour la première fois dans ces forums, c'est pour lutter, entre autres choses, contre la désinformation continuelle dont vous êtes les auteurs. Il ne s'agit pas de mauvaise foi, et je t'accorde le fait que les propos de GDR, dans son discours, peuvent être facilement interprétés dans ton sens, c'est indéniable. Pour ce qui est de la circulaire, tu as dit qu'elle n'est pas claire concernant le cycle où la technique opératoire de la division doit être enseignée, et que la technique opératoire de la division doit être maîtrisée au CE1. Mais on peut lire : Ainsi, au cycle 2 les élèves apprennent à effectuer des additions, des soustractions, des multiplications sur des petits nombres ; dès ce niveau, la division de deux nombres entiers simples est introduite à partir de situations concrètes en liaison avec l'apprentissage de la multiplication.La maîtrise des techniques opératoires des quatre opérations - addition et soustraction de nombres entiers et décimaux, multiplication de deux nombres entiers ou d'un nombre décimal par un nombre entier, division euclidienne de deux entiers - est un objectif important du cycle 3. Indéniablement, c'est très clair : la maîtrise de la technique opératoire de la division est attendue au cycle 3 et pas au CE1.
maridenadia Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Mon neveu en CE1 n'a jamais abordé autre chose que l'addition ; l'autre jour, nous avons parlé de soustraction, il m'a demandé ce que signifiait ce mot ... En plus, dans sa liste de fournitures de début d'année, la maîtresse avait demandé une calculatrice ! En reprenant mes cahiers d'école lorsque j'étais dans la même classe, j'avais abordé le sens de la multiplication (puisque je connaissais des tables par coeur) et en même temps les premiers pas dans la division. C'est peut-être salavateur, pour certaines classes qu'on rappelle à certains enseignants le minimum requis selon le niveau. Tout le monde n'est pas aussi motivé ni structuré que ceux/celles parmi vous qui êtes révoltés. Votre révolte est bon signe. Mais cette note à certainement un bien fondé, hélas ... Enfin ce n'est qu'un avis, d'une ancienne élève qui a appris les 4 opérations, soit disant sans les comprendre (d'après les théories qu'on répète de nos jours) ; combien sommes-nous d'abrutis à avoir appris les 4 opérations sans donc les comprendre, ayant pourtant aujourd'hui une tête bien faite ? Tout n'est peut-être pas à rejeter dans cette note, mais il est vrai qu'elle piétine l'orgueil de beaucoup. Il n'y a pas de secteur d'activité plus changeant que : la pédiatrie et l'enseignement. Chaque décénie a apporté son lot de changements stupides ou bien pensés : en 1970, on couchait tous les bébés sur le ventre ; en 1980, on criait au meutre et on prônait le couchage sur le côté ; en 1990 seul le couchage sur le dos pouvait empêcher la mort subite du nourrisson ; combien de pédiatres étaient sûrs de leur théorie, combien de bébés morts étouffés dans leur vomi ? Ceux qui osaient faire autrement étaient culpabilisés par des discours corporatistes alarmistes ; c'est souvent l'ignorance et la crainte d'être seul qui fait avancer l'individu dans ce qu'il croit aveuglément être un progrès. Le calcul (les techniques opératoires) ne méritent sûrement pas tant de salive ni d'encre ; avoir 2 ou 3 ans pour réviser les divisions, c'est quand même mieux que de l'aborder en fin de cycle sans aucun recours une fois arrivé dans le secondaire, non ? Tu ne pouvais pas mieux résumer ma pensée.
maridenadia Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Pour préciser je regrette juste qu'actuellement dans beaucoup d'établissements la division ne soit abordée qu'au 2eme trimestre du CM2, c'est un peu juste.
JeanLatreck Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Pour préciser je regrette juste qu'actuellement dans beaucoup d'établissements la division ne soit abordée qu'au 2eme trimestre du CM2, c'est un peu juste. Non, dans la plupart des établissements, la technique de la division est traitée au CM1, et est même abordée dès le CE2...
°Vanille° Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Pour ma part, je n'ai abordé la division avec mes CM2 qu'en période 3. Où est le souci ? Le plus dur, c'est les problèmes, pas la technique opératoire. Et les problèmes, ça c'est toute l'année.
Dominique Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Non, dans la plupart des établissements, la technique de la division est traitée au CM1, et est même abordée dès le CE2... Je confirme ...
Dominique Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Le plus dur, c'est les problèmes, pas la technique opératoire. C'est toi qui le dis ... Sauf erreur de ma part, pour l'évaluation à l'entrée 6ème 2006, les statistiques font apparaître un taux de réussite au niveau national de 62 % pour la division posée de 81 par 6 et de 53 % pour la division de 408 par 112.
°Vanille° Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Le plus dur, c'est les problèmes, pas la technique opératoire. C'est toi qui le dis ... Sauf erreur de ma part, pour l'évaluation à l'entrée 6ème 2006, les statistiques font apparaître un taux de réussite au niveau national de 62 % pour la division posée de 81 par 6 et de 53 % pour la division de 408 par 112. Je le constate au quotidien : mes élèves réussissent quasi parfaitement les divisions, par contre quand il s'agit de réfléchir lors de problèmes de partage... là c'est autre chose. A quoi sert la technique quand on ne sait pas quand l'utiliser? Quelle est la solution alors? Aborder la technique opératoire encore plus tôt?
Dominique Posté(e) 12 mars 2007 Posté(e) 12 mars 2007 Je le constate au quotidien : mes élèves réussissent quasi parfaitement les divisions J'ai donné des résultats au niveau national qui montrent que la technique est loin d'être acquise même dans des cas "simples" pour de nombreux élèves mais je te crois bien volontiers quand tu dis que ce n'est pas le cas dans ta propre classe. , par contre quand il s'agit de réfléchir lors de problèmes de partage... là c'est autre chose. A quoi sert la technique quand on ne sait pas quand l'utiliser? Il faut, bien sûr, travailler les deux. Quelle est la solution alors? Aborder la technique opératoire encore plus tôt? Je n'ai pas de recette miracle mais ai tendance à croire qu'il faut un certain temps pour que certains élèves puissent assimiler la technique de la division posée et qu'il est souhaitable que celle-ci puisse être mise en place progressivement tout au long du cycle 3.
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