sourimimi Posté(e) 14 mars 2007 Posté(e) 14 mars 2007 Extrait du rapport : Selon le rapport du linguiste Alain Bentolila, la différence de niveau entre des élèves d'une même classe de CE1 peut égaler cinq ans entre les plus faibles et les plus forts. Alain Bentolila souligne d'ailleurs que le vocabulaire s'acquiert finalement davantage en-dehors de l'école qu'à l'école. Pour combler les lacunes, un travail autour de trois ou quatre mots sera donc réalisé deux fois par semaine. Ce temps permettra de découvrir les mots de façon collective. L'idée consiste à se mettre d'accord sur un sens commun, puis de le vérifier dans le dictionnaire. L'élève devrait au final pouvoir apprendre 365 mots par an. Les enfants auront aussi des" cahiers de mots" qu'il pourra emporter à la maison et sur lequel les parents pourront intervenir. Il y est bien question de listes de mots ( j'ai même entendu à la radio ce matin : prédéfinis ) et de cahiers qui vont à la maison pour y être retravaillés. Maintenant on peut effectivement se poser la question de l'efficacité Je suis assez en accord avec P. Frackowiak lorsqu'il dit : " Il ne faut pas être expert, savant, linguiste ou ministre pour savoir que l'on peut connaître toutes les définitions des mots, connaître le dictionnaire intégralement par coeur et être incapable de parler, d'écrire, de communiquer, d'exprimer une pensée, une émotion, un sentiment, de décrire un évènement... " et " L'écart entre Simon dont la maman dit posément: "Tu veux du lait. Je vais t'en donner" ou "Je demande à papa de t'en donner. Papa, tu veux bien donner du lait à Simon? Merci." et Dylan dont la maman dit "tiens!" ne sera jamais réduit par la "leçon de mots". Bien au contraire! Les enseignants qui galèrent chaque jour depuis des années pour rendre l'école plus intéressante et plus efficace le savent bien ". MCD
cyrille1 Posté(e) 14 mars 2007 Posté(e) 14 mars 2007 Je pense que la leçon de mots ne sera pas imposée aux enseignants, seulement conseillée. Depuis le débat sur la lecture, il y a un tel décalage entre les déclarations ministérielles et les circulaires et décrets que le nouveau texte se bornera à rappeler l'importance du vocabulaire à l'école par les lectures, les séances de langage mais aussi les leçons de mots. Bref, je pense qu'il n'y aura aucun horaire spécifique ni de leçons de mots imposées.
André Jorge Posté(e) 14 mars 2007 Posté(e) 14 mars 2007 Je suis assez en accord avec P. Frackowiak lorsqu'il dit : " Il ne faut pas être expert, savant, linguiste ou ministre pour savoir que l'on peut connaître toutes les définitions des mots, connaître le dictionnaire intégralement par coeur et être incapable de parler, d'écrire, de communiquer, d'exprimer une pensée, une émotion, un sentiment, de décrire un évènement... Quelqu'un qui a les capacités pour apprendre toutes les définitions du dictionnaire a certainement beaucoup d'autres capacités au-dessus de la normale dans les autres domaines. A la lecture de cet argument, on dirait qu'il est sous-entendu que les enseignants ne feront plus que du vocabulaire et que les enfants n'apprendront plus à s'entraîner, à écrire, communiquer, s'exprimer, etc. Il me paraît évident que ce ne sera pas le cas et que ces leçons de mots se feront dans un contexte d'apprentissage. Alors pourquoi seraient-elles une mauvaise idée ? Y a-t-il des raisons valables ?
sourimimi Posté(e) 14 mars 2007 Posté(e) 14 mars 2007 Parce que annoncer leçons de mots c'est laisser entendre qu'en classe on ne fait rien sur ce plan... Et c'est ça que le commun des mortels va retenir ! Qu'est ce que c'est que ces enseignants qui laissent passer des fournées d'élèves sans leur apprendre le lexique nécessaire (que les enfants d'autrefois possédaient !) ??? Ce qui n'est pas dit dans l'histoire c'est que la parole n'avait pas la même valeur ... D'abord, à l'école, on apprenait à se taire et on ne nous demandait pas d'avoir un avis ! ( je suis de cette génération :P ) Ce n'est que plus tard qu'on avait intérêt à avoir le lexique approprié et à montrer qu'on savait s'en servir et à ce moment là, ça ne concernait déjà plus l'ensemble de la population scolaire. MCD
mali-malou Posté(e) 14 mars 2007 Posté(e) 14 mars 2007 Je suis assez en accord avec P. Frackowiak lorsqu'il dit : " Il ne faut pas être expert, savant, linguiste ou ministre pour savoir que l'on peut connaître toutes les définitions des mots, connaître le dictionnaire intégralement par coeur et être incapable de parler, d'écrire, de communiquer, d'exprimer une pensée, une émotion, un sentiment, de décrire un évènement... " et " L'écart entre Simon dont la maman dit posément: "Tu veux du lait. Je vais t'en donner" ou "Je demande à papa de t'en donner. Papa, tu veux bien donner du lait à Simon? Merci." et Dylan dont la maman dit "tiens!" ne sera jamais réduit par la "leçon de mots". Bien au contraire! Les enseignants qui galèrent chaque jour depuis des années pour rendre l'école plus intéressante et plus efficace le savent bien ". Comme quoi, le contexte/milieu joue un rôle prépondérant au niveau des acquisitions lexicales... Avez-vous lu l'article de Evelyne Charmeux, paru au Café Pédagogique. Re-voici le lien : article E. Charmeux. Particulièrement instructif...
André Jorge Posté(e) 15 mars 2007 Posté(e) 15 mars 2007 Très intéressant cet article. Merci. Personnellement, je ne vois pas ces leçons comme de simples recherches et apprentissages de définitions de mots, en dehors de tout contexte. Mais tant que l'on ne saura pas en quoi ces "leçons de mots" consistent exactement, on pourra supposer beaucoup de choses. Parce que annoncer leçons de mots c'est laisser entendre qu'en classe on ne fait rien sur ce plan... Et c'est ça que le commun des mortels va retenir ! Personnellement, je ne l'ai jamais vécu de cette façon, mais peut-être qu'au cycle 3 il est plus facile de voir qu'il y a du travail effectué dans les classes... Et je vois tout cela comme de nouvelles directives. Hier, j'ai noté qu'on disait aux informations que cette leçon de mots est censée combler les écarts entre les enfants sur le plan du vocabulaire. Si je me souviens bien, on présentait également des enseignants qui faisaient du vocabulaire en classe et on parlait même d'enseignants qui n'avaient pas attendu GDR pour faire des leçons de mots... (je ne sais pas ce qu'il faut comprendre). En tous cas, personne n'a dit que les enseignants ne faisaient pas de vocabulaire à l'école. Par contre, j'y ai vu une enseignante tenant à la main un de ces fameux fichiers "Un mot par jour", que j'ai également sur le bureau de ma classe pour... satisfaire la curiosité et l'intérêt de certains élèves pour les mots. Personnellement, il ne me viendrait jamais à l'idée de faire une leçon avec cet outil, car elle serait forcément "hors contexte"...
lul Posté(e) 19 mars 2007 Posté(e) 19 mars 2007 Un autre article d'Evelyne Charmeux, toujours dans le Café pédagogique leçon de mot
André Jorge Posté(e) 23 mars 2007 Posté(e) 23 mars 2007 Voici la circulaire : http://www.education.gouv.fr/bo/2007/12/MENB0700659C.htm
Théodora Posté(e) 23 mars 2007 Posté(e) 23 mars 2007 Voici la circulaire :http://www.education.gouv.fr/bo/2007/12/MENB0700659C.htm Mouais, encore un truc à ingurgiter avant le concours, j'en ai trop marre
Catichou Posté(e) 28 mars 2007 Posté(e) 28 mars 2007 lol !!! Avec toutes ces circulaires qu'ils nous pondent c'est les programmes de 2002 qui deviennent obsolètes...
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