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Posté(e)
Si sa maman veut lui en parler...(ce qui serait sûrement mieux,je pense...)il y a cet album:

http://www.alice-editions.be/catalogue.php...mp;livre_id=353

Merci pour la référence.

Je me suis mal exprimée mais bien sûr que je ne vais pas en parler avec lui. Mais j'ai du mal à gérer la situation, ça me ramène mes propres souvenirs. Comment arriver à mettre assez de distance? Je ne veux pas qu'il sente que ça me touche pour ne pas rajouter à sa tristesse.

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Comment arriver à mettre assez de distance?

Tu ne peux pas ! Y a que les statues qui ne ressentent rien. Les enfants sont hyper sensitifs : ils ressentent ce que tu es. Dans ces moments là, ce n'est pas de gens hyper forts qu'ils ont besoin, mais juste des personnes autour d'eux qui peuvent les écouter ou compatir.

De toute façon, après le décès d'un parent, la douleur est intense, le vide envahit l'enfant. Il se coupe du monde extérieur pour se protéger. Il est là, mais pas là en même temps.

Seul besoin : pouvoir parler ou même pleurer et que la vie continue autour d'eux. C'est leur bouée de sauvetage. Mais le plus difficile est justement de continuer normalement parce que le deuil "plombe" l'ambiance mais il faut continuer coute que coute. Et il y aura des moments difficiles parce que l'enfant qui a perdu un parent n'est plus comme avant. Il est en souffrance et toutes ses relations avec ses camarades de classe se trouvent boulversées. Les copains ne retrouvent plus leur copain d'avant. Les repères sont changés. Bref y a de quoi faire pour gérer ça.

Par contre nous ne sommes pas psy, et notre rôle n'est pas de marquer au fer rouge l'enfant. Il ne doit pas devenir "LE-PAUVRE-QUI-A-PERDU-SON-PAPA". On avertit les autres élèves. On leur explique rapidement. Et on apporte soutien et réconfort "au pauvre" . C'est déjà bien.

Je ne veux pas qu'il sente que ça me touche pour ne pas rajouter à sa tristesse.

Il t'en voudra si tu n'étais pas touché. Et il n'est pas triste!!! C'est pire que ça.

Un mot d'ordre : reste naturelle si tu veux l'aider. Il ne voudra pas de ta pitié ! Mais de la compassion. Donc tu peux lui laisser sentir que ça te touche.

Sariochka - j'ai vécu ça il y a 4 mois

Posté(e)

bonjour je vous conseillerais d'aborder le sujet par rapport au sentiment du jeune .S'il ressent de la frustration vaut mieux ne pas en parler mais surtout agisser selon vous parfois juste un moment pour reflechir pour lui serait bénifique laisser le temps passer ou de lui conseiller pas seulement à lui mais à tout la classe d'écrire dans un journal le matin pour être plus proche de vos élève et ausside corriger leur faute en écriture lily45

Posté(e)

bug

Posté(e)

Bonjour,

C'est une période difficile pour cet enfant et je partage l'avis selon lequel on doit proposer son écoute à l'enfant en de pareilles circonstances. N'oublions pas que l'instit est un des points de référence de l'enfant avec les parents.

Je n'ai pas vécu ce genre de situation dans ma courte carrière mais cette année, j'ai dans ma classe 2 petites filles qui n'ont plus leur papa (l'une l'a perdu il y a 5 ans, l'autre il y a 3 ans) et un petit garçon ne sait pas où est son papa, ce qui est tout autant destructurant (en vie, pas en vie?).

Juste avant la venue d'un petit bébé, neveu de la petite fille qui a perdu son papa il y a 5 ans (co-pilote dans un rallye) la petite fille, L, n'arrêtait pas de pleurer et n'arrivait plus à travailler. Alors, je lui ai dit qu'elle pouvait me parler quand elle voulait à la récré, que je serais toujours là si elle avait besoin de moi. Et nous avons parlé, et heureusement que j'avais des lunettes de soleil parce que je me suis cachée derrière pour pleurer quand elle m'a raconté sa détresse de ne pas avoir de famille unie. (de plus, ma mère est décédée dans un accident de voiture...).

On ne peut que se sentir touché, je pense. Nous sommes humains, nous avons des sentiments, tout comme les enfants.

Peu après, suite à une altercation entre un garçon de ma classe (dont les voisins s'étaient entretués à coup de couteau 48 h auparavant) qui traitait L de bébé parce qu'elle pleurait, j'ai proposé à L de parler de la cause de sa tristesse en classe et elle a accepté. Très vite, beaucoup d'histoires difficiles de décès et de disparition ont "émergé", depuis des histoires de nourrissons jusqu'aux personnes âgées. C'est là que j'ai pris la mesure de ce que ces enfants de 8 ans avaient déjà vécu. Ils ont déjà eu leur lot de drames. Je leur ai expliqué que l'on ne pouvait pas savoir ce qu'un enfant avait vécu et que c'était la raison pour laquel on ne devait pas se moquer les uns des autres. il fallait toujours respecter l'autre. Je leur ai également dit à tous qu'ils pouvaient venir me voir quand ils le désiraient s'ils avaient un problème, mais en dehors de la classe, à la récré par exemple.

Dans mon cas, les histoires de décès ont été traitées plus tard, mais finalement, ce n'est pas sur le décès en lui-même que je souhaite insister, mais sur l'écoute...d'ailleurs, pour les adultes, c'est pareil, ils ont parfois juste besoin d'écoute...non?

Posté(e)

Comme sariochka, je pense que, dans ces moments là, cet enfant a besoin de personnes qui puissent l'écouter.

L'enfant doit pouvoir parler ou même pleurer mais malgré cela la vie continue autour de lui. Il est vrai que l'enfant se sent différent. Il ne faut pas l'enfermer mais l'écouter car pour "faire le deuil" , l'enfant a besoin de retracer, de penser, de parler comme il est capable de revoir un dessin animé plusieurs fois. Il doit faire un travail sur lui-même, un travail personnel mais il a besoin d'aide.

Je vous dis cela, car suite au décès de notre 3ème enfant (mort-né), cela a été difficile pour une de mes filles (et pourtant son frère n'était pas encore là). Et ce n'est qu'après réflexion et discussion et consultation qu'elle a fait son deuil.

Merci de rester à l'écoute de ces enfants en souffrance et de les aider. :wub:

Courage.

Posté(e)

Bonjour...

Cette année une fillette de ma classe a perdu sa maman à qqs jours de noel dun cancer... De plus elle a une soeur jumelle et les parents etaient séparés et le papa avait retrouvé qqun ...

Mais ce qui a ete terrible c'est qu un mois avant sa disparition la maman en question etait venue nous voir pour nous annocer que les docteurs lui avaient dit qu'il n'y avait plus d 'espoir et qu elle avait annoncé à ses filles qu 'elle allait mourir... Comment réagir à ce moment là, j'étais toute seule face à cette mère qui pleurait et qui ma parlait de ces enfants, de leur avenir...

Ainsi les fillettes étaient "préparées " à son décès( enfin préparer ce n'est pas le bon terme...)

Les fillettes sont revenues le lendemain à l'école et elles n'ont pas voulu en parler à leurs camarades donc nous avons respecté leurs choix...

J 'ai parlé en aparté avec mon élève en lui disant simplement que j'étais là des qu'elle en sentirait le besoin, de ne pas hésiter à tous moments...

Ce qui m'a déconcerté c'est qu 'elles n'ont en rien changé d'attitude, n'exprimant rien de plus ou de moins... Elles sont toujours aussi adorables, bonnes élèves, souriantes mm si j'ai su que noel avait été dur.

J'ai vraiment l'impression que l'école est un échappatoire pour elles, un lieu où leurs camarades ne savent pas donc elles restent "comme les autres" et peut etre que ce lieu leur permet de s'évader... je ne sais pas ce ne sont que des suppositions...

Voilà pour une première année ces moments ont été difficiles surtout quand la maman est venue nous voir et ca m a tourmenté pendant pas mal de temps, on ne peut rester de marbre et se couper de cela qd on arrive chez soi.... je n 'y suis pas arrivée durant qqs temps....

Bon courage à toi... et à ton élève... :wub:

Posté(e)

Je suis d'accord avec toi Ninie : c'est l'écoute et le dialogue qui sont essentiels dans ces situations dramatiques pour l'enfant. Avoir les mots justes n'est pas toujours facile et on aimerait parfois se taire plutôt que de dire des bêtises mais pourtant il faut quand même essayer de consoler, de rassurer , de donner une piste de réflexion à laquelle l'enfant pourra se raccrocher éventuellement. Nous sommes enseignants, éducateurs mais aussi des guérisseurs de l'âme pour tous ces enfants en détresse :blush: Alors comme le dit si bien Ninie : écoutons ces enfants et aidons-les .

Bon courage à tous.

Posté(e)

Ce post me fait froid dans le dos ... je vais dévier; mais moi c'est le décès d'un élève de ma classe et de sa mère que j'ai eu à gérer lors de ma première année sur le terrain ... un vrai cauchemar :cry::cry::cry::cry: Lui et sa maman avaient perdu la vie dans un accident de voiture... sur l'école, nous avions perdu 3 élèves et deux parents dans cet accident ... c'était fin juin, à quelques jours des vacances ... mais j'ai eu du mal à gérer cette situation :(

Posté(e)
J 'ai parlé en aparté avec mon élève en lui disant simplement que j'étais là des qu'elle en sentirait le besoin, de ne pas hésiter à tous moments...

Ce qui m'a déconcerté c'est qu 'elles n'ont en rien changé d'attitude, n'exprimant rien de plus ou de moins... Elles sont toujours aussi adorables, bonnes élèves, souriantes mm si j'ai su que noel avait été dur.

J'ai vraiment l'impression que l'école est un échappatoire pour elles, un lieu où leurs camarades ne savent pas donc elles restent "comme les autres" et peut etre que ce lieu leur permet de s'évader... je ne sais pas ce ne sont que des suppositions...

ces moments ont été difficiles surtout quand la maman est venue nous voir et ca m a tourmenté pendant pas mal de temps, on ne peut rester de marbre et se couper de cela qd on arrive chez soi.... je n 'y suis pas arrivée durant qqs temps....

Cas similaire pour moi...difficile de ne pas se sentir submergée par de tels drames. MOi aussi nindienne ça m'a beaucoup travaillé... J'ai pour ma part surtout peur de la souffrance qui va arriver au moment où le travail de deuil va débuter et qu'on ne peut malheureusement pas épargner à l'enfant. Elle est cependant nécessaire pour que le deuil se fasse. Comme matelot l'a déjà très bien écrit, il nous faut garder notre place d'instit. C'est ce que je ressens actuellement. Je pense que l'enfant a besoin de rester un élève, de se sentir protégé à l'école, écouté, respecté. Et non surprotégé. Disons qu'il faut qu'il puisse conserver ses repères "au moins" à l'école, de sentir que le monde ne s'écroule pas autour de lui. De la bienveillance, de l'écoute, de la présence.

Bon courage à toi. Personne ne peut rester indifférent.

Posté(e)

Je suis en congé parental, mais une maman d'élèves est décédée pdt les vacances de fev suit à un cancer du sein generalisé (ca a été tres rapide)

je sais que mes collègues ont fait appel à la psychologue qui leur a expliqué quoi faire quoi dire, mais elle n'est pas intervenu dans les classes.

Apperemment il y a la 1er phase ou l'enfant ne réalise pas encore la mort de son pere ou mère puis qqes temps plus tard il comprend.

Laisser des moments à l'enfant pour pleurer seul aussi car il a besoin dévacuer.

En parler en classe, c'est dur en présence de l'enfant.

Posté(e)
Apperemment il y a la 1er phase ou l'enfant ne réalise pas encore la mort de son pere ou mère puis qqes temps plus tard il comprend.

LE processus est similaire à celui effectué par les adultes, sauf qu'il y a un décalage dans la compréhension. Selon son âge un enfant va mettre plus ou moins de temps à associer l'absence prolongée à la perte. (bon ça fait peut être psycho de comptoir, mais j'ai essayé de me renseigner depuis. histoire de savoir comment envisager la suite...)

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