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Posté(e)

j'ajouterai : quelle est la différence entre connaissance et compétence ?

en réalité, quelle est la différence entre obtenir 8/10 à une évaluation sur la "multiplication de deux entiers à deux chiffres" ou obtenir "acquis" à "savoir multiplier deux entiers à deux chiffres" ?

merci d'éclairer notre lanterne ,car apparemment, je ne suis pas la seule à être perplexe ... cryin

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quelle est la différence entre obtenir 8/10 à une évaluation sur la "multiplication de deux entiers à deux chiffres" ou obtenir "acquis" à "savoir multiplier deux entiers à deux chiffres" ?

La différence c'est que si je donne dix multiplications en colonnes à faire en contrôle, et qu'un élève en rate 3, la compétence est en cours d'acquisition. Si je mets une note, c'est 7/10 et les parents considèrent que c'est bon. Pour moi, une compétence est considérée comme acquise quand, plusieurs semaines après l'apprentissage l'élève la maîtrise parfaitement (c'est à dire une évaluation sans faute, à une petite étourderie près parfois...:)).

Ce qui me gène un peu dans la note, c'est :

- L'interprétation qu'en font l'élève et les parents. Une compétence non acquise, cela signifie que l'élève ne sait pas faire, qu'il n'a pas compris... Un 0/10 ou 0/20, cela signifie souvent que l'élève est nul. En tout cas, cela peut être perçu ainsi. Un 15/20 est considérée comme une bonne note alors que pour moi, un élève qui ne maîtrise pas 1/4 du contrôle n'a pas acquise la compétence évaluée.

- quelle est la différence entre un 9/20, un 10/20, un 11/20.... sans parler des demi-points ? Dans tous les cas, l'élève maîtrise en partie la compétence (ou les savoirs liés à cette compétence ;)), c'est en cours d'acquisition.

Posté(e)
j'ajouterai : quelle est la différence entre connaissance et compétence ?

alors je te préviens tout de suite, je ne suis pas une pro en métalangage des sciences de l'éduc°..si on peut parler ainsi!!

mais il me semble qu'une connaissance, c'est un savoir qu'on apprend + ou - par coeur...connaître ses tables de multiplication par ex.

une compétence, c'est un savoir faire... relevna tdes tables de multiplication, tjrs pour prendre un ex, ce serait: être capable de retrouver 8 X 6, si tu l'as oublié, en faisant d'autres calculs, après avoir compris que ds les tables de X, on fait une succession d'additions... alors s'il se rappelle de 8 X 3 = 24, il doit être capable de voir que 8X6, c'est 2 X +...donc 2X24=48

il doit aussi être capable d'utiliser la connaissance des tables de X pour calculer rapidement d'autres multiples, des multiples de 10, de 100, de 1 000 ce qui est pratique qd on aborde la division!

donc pour moi:

une connaissance, c'est qq chose qu'on apprend, un compétence, c'est un savoir-faire, une aptitude...

je suis sûre qu'il y a sur le site des gens bien plus calés...mous, janfilip ou autre....

Posté(e)
La différence c'est que si je donne dix multiplications en colonnes à faire en contrôle, et qu'un élève en rate 3, la compétence est en cours d'acquisition.

De quelle compétence s'agit-il ? S'il s'agit de "savoir faire des multiplications", il est "étrange" que l'élève réussit parfois à la faire, parfois pas, et après tout, il devrait suffire de n'en donner qu'une seule pour évaluer cette compétence (bien sûr, le résultat n'est pas le même si l'enfant a à faire l'une des sept qu'il a réussie, ou l'une des trois autres). Et ensuite, pourquoi 10? Pourquoi pas 5 ou 20 ou 100?

De même, quel critère retenir pour juger de l'échec complet de la tâche lorsque le résultat de la multiplication est faux? Soit une multiplication avec un multiplicateur et un multiplicande à deux chiffres:

1- l'élève fait une multiplication "terme à terme" (pour 34x12, il fait 2x4 et 1x3, il trouve 38)

2- l'élève "oublie" le zéro des dizaines (3x12 au lieu de 30x12)

3- l'élève connaît mal ses tables (2x4=6, etc), mais dispose correctement ses calculs

L'"incompétence" n'est pas la même dans les cas 1, 2 ou 3... Et la compétence est pourtant bien "en cours d'acquisition" quelque part pour chaque situation...

Enfin, et surtout, voyant la difficulté à construire une évaluation pour une compétence relativement "facile" à mettre en oeuvre ("maîtriser la tech. opératoire de la multiplication"), que penser des procédures à définir pour certaines compétences du type "Faire preuve de créativité, d'inventivité, de curiosité", "Élaborer une démarche originale dans un problème de recherche", "Mettre en oeuvre une démarche expérimentale"...

Si l'on considère l'évaluation comme une restitution d'information (au maître, à l'élève, aux parents, à l'institution...), le problème de savoir si l'on utilise ou pas des notes m'apparaît relativement secondaire: ce qui importe est de connaître la validité de l'information (celle-ci correspond-elle bien à ce qu'elle est sensée "faire savoir"?), et l'important se situe alors dans la construction de l'évaluation (bien entendu, je précise que nous n'avons pas le temps de construire de telles procédures au quotidien dans nos classes).

Dernier argument: si les notes ont encore cours de façon massive au collège (bien que certaines tentatives aient lieu ponctuellement pour aller dans un autre sens), c'est qu'elles apparaissent relativement satisfaisantes dans le jeu du "dialogue social" de restitution de l'information (tant pour les enseignants que pour les élèves, les parents, l'institution).

Posté(e)
mais il me semble qu'une connaissance, c'est un savoir qu'on apprend + ou - par coeur...connaître ses tables de multiplication par ex.

........

donc pour moi:

une connaissance, c'est qq chose qu'on apprend, un compétence, c'est un savoir-faire, une aptitude...

Il ne faut pas penser que les "compétences" existent par elles-mêmes, en dehors des connaissances. Un bref rappel historique est nécessaire: dans les années 1950 est apparue aux Etats-Unis ce qu'on a appelé la "pédagogie par objectifs" ("PPO", et qui donnera par la suite la "pédagogie de maîtrise"). C'est essentiellement sur cette pédagogie qu'est fondée actuellement l'approche de l'institution. Une des questions à laquelle veut répondre la PPO est la suivante: comment reconnaître que telle partie du savoir enseigné est effectivement acquis par l'élève? Comme on ne peut aller directement observer dans le cerveau de celui-ci, il faut trouver un moyen de rendre observable cette acquisition: on définira alors une "compétence" qu'on supposera "révélatrice" des connaissances acquises ("si l'élève est capable de faire correctement 10 multiplications sur 15, cela révèle qu'il connaît et maîtrise la technique opératoire de la multiplication", c'est un exemple imaginaire...).

Les "compétences" (dans l'éducation nationale) sont donc avant tout une construction (dont les finalités seraient à interroger) et non des "données immédiates": cela explique les multiples difficultés que les praticiens sont amenés à rencontrer (notamment dans l'inadéquation de ce discours face aux réalités des processus pédagogiques effectivement mis en oeuvre dans une "classe concrète'") face aux demandes officielles.

Posté(e)
De quelle compétence s'agit-il ? S'il s'agit de "savoir faire des multiplications", il est "étrange" que l'élève réussit parfois à la faire, parfois pas, et après tout, il devrait suffire de n'en donner qu'une seule pour évaluer cette compétence (bien sûr, le résultat n'est pas le même si l'enfant a à faire l'une des sept qu'il a réussie, ou l'une des trois autres). Et ensuite, pourquoi 10? Pourquoi pas 5 ou 20 ou 100?

J'avoue ne pas trop saisir où tu veux en venir :huh: Surtout qu'il me semble que tu abondes ensuite dans mon sens.... Bref, ton message ne m'a pas paru clair, mais cela vient peut-être de moi :D

Prenons la compétence "Maîtriser la technique opératoire de la multiplication par un nombre de un chiffre", par ex. Quand tu me dis qu'une seule opération devrait suffire, j'avoue ma surprise :blink: D'une part parce qu'un élève saura calculer 132x3 mais pas 138x3 (retenue), par ex. On pourrait dès lors évaluer "avec retenue" et "sans retenue", pourquoi pas... Mais, si on ne garde qu'une seule opération, un mome saura peut-être calculer 124x6 sans se tromper, mais trébuchera sur 158x6 car il connait mal ses tables. Ou parce qu'il va se tromper en ajoutant sa retenue...

Et puis, sur un seul calcul, comment évaluer l'étourdi (et dieu sait s'il y a de nombreux étourdis dans nos classes :D) qui oubliera la retenue ? En cours d'acquistion... Pourtant, si on lui propose quelques opération supplémentaires et qu'il maîtrise parfaitement la retenue dans les autres opérations, on pourra juger que la compétence est globalement maîtrisée, non ?

C'est comme si on ne donnait qu'une phrase à un élève pour évaluer la compétence "Reconnaître le sujet d'un verbe", par ex. Ce serait, à mon sens, complètement stupide.

Pourquoi 10 ? Je n'ai pas proposé le nombre par hasard ! Il s'avère que la plupart des collègues que j'ai cotoyés donnaient systématiquement 10 items (10 phrases à analyser, 10 trous à compléter, 10 opérations àfaire...) de façon à pouvoir facilement mettre une note.

Quant à l'analyse des erreurs commises par les élèves, elle peut apparaître sur l'évaluation de façon à en informer la famille, me semble-t-il. Exemple, toujours pour la multiplication en colonnes, "Alain a compris la méthode mais ne maîtrise pas bien les tables".

Posté(e)
Prenons la compétence "Maîtriser la technique opératoire de la multiplication par un nombre de un chiffre", par ex. Quand tu me dis qu'une seule opération devrait suffire, j'avoue ma surprise :blink: D'une part parce qu'un élève saura calculer 132x3 mais pas 138x3 (retenue), par ex. On pourrait dès lors évaluer "avec retenue" et "sans retenue", pourquoi pas... Mais, si on ne garde qu'une seule opération, un mome saura peut-être calculer 124x6 sans se tromper, mais trébuchera sur 158x6 car il connait mal ses tables. Ou parce qu'il va se tromper en ajoutant sa retenue...

Tu vois bien que tu comprends où je veux en venir, car je disais:

ce qui importe est de connaître la validité de l'information (celle-ci correspond-elle bien à ce qu'elle est sensée "faire savoir"?), et l'important se situe alors dans la construction de l'évaluation

Car tu vois les "précisions" qu'il te faut apporter au niveau de la construction de l'évaluation (et pour une "simple" multiplication à 1 chiffre!).

Et puis, sur un seul calcul, comment évaluer l'étourdi (et dieu sait s'il y a de nombreux étourdis dans nos classes :D) qui oubliera la retenue ? En cours d'acquistion... Pourtant, si on lui propose quelques opération supplémentaires et qu'il maîtrise parfaitement la retenue dans les autres opérations, on pourra juger que la compétence est globalement maîtrisée, non ?

Justement, lorsque tu disais plus haut :

La différence c'est que si je donne dix multiplications en colonnes à faire en contrôle, et qu'un élève en rate 3, la compétence est en cours d'acquisition.

s'il a oublié la retenue dans ces 3 opérations, considères-tu alors maintenant que la compétence est acquise?

Encore une fois (et il ne s'agit pas pour moi de te "mettre en défaut", je pense que depuis le temps tu l'as compris ;-) ) on voit la difficulté de construire une évaluation conforme à son objet, puisque pour la même production de l'élève on peut passer du "en cours d'acq." à "acquis"...

C'est comme si on ne donnait qu'une phrase à un élève pour évaluer la compétence "Reconnaître le sujet d'un verbe", par ex. Ce serait, à mon sens, complètement stupide.

Pourtant, pour de nombreuses compétences, point n'est besoin de demander à l'apprenant de refaire plusieurs fois la même chose pour attester de la maîtrise de cette compétence (savoir: rouler à vélo, nager, faire cuire un oeuf.... en laissant de côté bien entendu les appréciations "qualitatives", car on pourra toujours trouver un meilleur nageur, un meilleur cuiseur d'oeuf...). Cela pour montrer que la notion de "compétence" qu'on emploie dans notre système scolaire n'est peut-être pas tellement adaptée à notre travail.

Quant à l'analyse des erreurs commises par les élèves, elle peut apparaître sur l'évaluation de façon à en informer la famille, me semble-t-il. Exemple, toujours pour la multiplication en colonnes, "Alain a compris la méthode mais ne maîtrise pas bien les tables".

Encore une fois, tu apportes de l'eau à mon moulin: tu reconnais que l'évaluation rendue en termes d'acquis/en voie d'acqu./... n'est pas assez signifiante puisqu'il faut apporter d'autres informations... Et que le "problème" n'est donc pas de savoir s'il faut mettre des notes ou des "acquis/ en voie...", car on retrouve alors les mêmes questions.

Posté(e)

moi non plus je ne mets pas de notes...chaque compétence est évaluée "individuellement" : je trouve que ça permet de moduler

exemple : un elv est bon en numération mais nul en géométrie dc il ne va pas avoir une note moyenne en maths

et je précise encore plus....

le seul hic : les bulletins périodiques font 3 pages!!

mais les parents s'y retrouvent et les enfants aussi

à+

laetitia

bulletin.doc

Posté(e)

(désolée la qualité n'est pas extra...mais je ne parvenais pas à télécharger en fichier excell.... :( )

laetittia

Posté(e)
moi non plus je ne mets pas de notes...chaque compétence est évaluée "individuellement" : je trouve que ça permet de moduler

exemple : un elv est bon en numération mais nul en géométrie dc il ne va pas avoir une note moyenne en maths

et je précise encore plus....

le seul hic : les bulletins périodiques font 3 pages!!

mais les parents s'y retrouvent et les enfants aussi

à+

laetitia

A AR EA ou NA pourraient correspondre à de 16 à 20, de 12 à 16, de 8 à 12 et

moins de 8. Où est l'avantage ?

Ce qui te permet de "moduler" ce n'est pas l'emploi des "lettres" mais le fait que tu

détailles sur le bulletin tous les contrôles.

Cordialement,

Philippe

Posté(e)

Je crois donc, JanFilip, que nous sommes en grande partie d'accord sur le sujet, enfin il me semble...

Il est évident que lorsque qq élèves ne maîtrisent pas totalement une "compétence scolaire", la partie qui n'est pas pleinement maîtrisée peut être différente d'un élève à l'autre, mais comment communiquer cette info, de façon claire, dans un livret d'évaluations ? J'ai remplacé un collègue qui, pour chaque compétence évaluée, écrivait un topo de deux ou trois lignes. J'applaudis ! Mais il devait passer 1h30 à 2h (minimum) par livret à chaque période d'éva :o

Il n'empêche que même sans détailler chaque compétence en "sous-compétence" sur le livret, il me semble que c'est plus clair que de mettre une note qui ne sera pas forcément perçue à sa juste valeur.

Ensuite, puisqu'on parle de la transmission aux parents, on peut aussi se poser la question suivant : Que lisent réellement les parents sur le livret d'évas ? Je sais que parmi les miens, certains regardent juste les couleurs (4 couleurs ==> 4 degrés d'acquisition) sans se soucier de la compétence évaluée.

Enfin, en réponse à :

s'il a oublié la retenue dans ces 3 opérations, considères-tu alors maintenant que la compétence est acquise?

je dis non. Pour moi, si un élève oublie la retenue 3 fois sur 10 (je ne donne pas 10 opérations, j'avais pris ce nombre en ex, comme je te l'ai dit), c'est qu'il ne maîtrise pas parfaitement la technique de la multiplication. Je mettrai un code jaune, dont la signification est "Compétence assez bien maîtrisée" (intitulé pas forcément pertinent, j'en conviens) et j'ajouterai sur l'évaluation : "xxxxxx oublie parfois la retenue"

Par contre, si un élève se trompe 3 fois sur 10 pour une mauvaise connaissance des tables, effectivement, on peut admettre que la technique est néanmoins acquise. Qu'en penses-tu ? Il m'est d'ailleurs arrivé de proposer cette évaluation en laissant la possibilité aux élèves d'utiliser leur table de multiplication.

Maintenant, et c'est peut-être aussi ton point de vue, cette notation en "degré de compétences" est un peu du foutage de gueule, j'en suis pleinement conscient. Ce n'est ni plus ni moins que le A, B, C, D qu'utilisaient mes instits quand j'étais élève. Sauf qu'à l'époque (en tout cas en ce qui me concerne) le contenu de chaque discipline n'était pas détaillé. J'avais A en calcul, B en numération et D en géométrie, par ex.

Posté(e)

Moi, ce qui me fait bien rigoler, c'est l'une des raisons que l'on entend parfois pour justifier l'arrêt des notes. Quand on note, les enfants se comparent entre eux, c'est pas bien, c'est traumatisant... :( Résultat, quand je leur distribuais leur bulletin avec les A, EA, NA..., et bien, ils comptaient leurs A et comparaient ensuite entre eux. <_<

Et puis, le terme "acquis" me gène énormément car il a un côté définitif. Or, on se rend bien compte que ce qui semble acquis à une évaluation peut ne plus l'être un mois après cryin

Moi, je pense que tout cela est un effet de mode, on essaie des nouveautés en espérant lutter ainsi contre l'échec scolaire. Mais il vaudrait mieux chercher et combattre les vraies raisons de cet échec. Je ne pense pas que les notes en fassent partie... Mais ça n'engage que moi _bl_sh_

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