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Posté(e)
prenez vous en main et reprenez le controle de vos classes

Oui Monsieur ! (ou Madame d'ailleurs...), c'est promis, on fera un effort.

Qui a dit qu'il n'avait pas le contrôle de sa classe ? TooN va venir vous montrer !

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Posté(e)
prenez vous en main et reprenez le controle de vos classes

Oui Monsieur ! (ou Madame d'ailleurs...), c'est promis, on fera un effort.

Qui a dit qu'il n'avait pas le contrôle de sa classe ? TooN va venir vous montrer !

Ce ton sarcastique montre que tu n'as pas compris. Prends le temps de lire les propos et le débat n'en sera que plus contructif. Et pour finir ce n'est pas ton avis qui m'interesse mais tes arguments :)

Donc si tu ne penses pas avoir la possibilité de te faire respecter au sein de ta classe, explique nous qui est en cause?

Posté(e)
Donc si tu ne penses pas avoir la possibilité de te faire respecter au sein de ta classe, explique nous qui est en cause?

Pas spécialement qui mais quoi...

Les enfants d'aujourd'hui sont désorientés.

Ils grandissent dans un environnement peu favorable à l'établissement de repères : chômage, SIDA, attentats etc...la famille s'est "modifiée".

Ce ne sont que des enfants...des enfants...

"Ceux qui disent "Place aux jeunes" ne leur offrent jamais que les places des autres" -Sacha Guitry

Posté(e)

En gros j'ai l'impression qu'il ya deux clans qui se forment, ceux qui pensent que c'est uniquement aux enseignants de se remettre en question, et ceux qui pensent qu'il faut en demander plus aux enfants et aux parents...

Alors oui, c'est sûr, dans l'autorité en classe, il y a une part d'acquis, et une part d'inné, qui fait que certaines personnes sont plus à mêmes que d'autres de se faire respecter et d'avoir un semblant d'autorité, mais les autres ne sont pas pour autant de mauvais enseignants qui doivent tout de suite se demander s'ils sont faits ou non pour ce métier... :huh:

Quand on est confrontés au quotidien à l'extrême violence, qu'on se fait insulter de "sale b...", "enc...", cracher dessus (ce qui m'est déjà arrivé, en remplacement en EREA par exemple), et qu'au bout du compte on nous dit d'une part que ce ne sont que des enfants et qu'il ne faut pas leur en vouloir, et d'autre part que c'est nous qui sommes incompétents et qui ne savons pas gérer une classe (ce que ma hiérarchie m'avait fait comprendre à l'époque), c'est trèèèèèèèès, très difficile de sortir la tête de l'eau... :cry::cry:

En ce moment, je remplace une personne qui a démissionné de l'éducation nationale, et moi-même, bien que j'adore mon métier et que je le fasse avec enthousiasme, je ne sais pas comment je serai dans 20 ans...(je suis T4) :(

Alors je ne souhaite pas que Sarko soit notre nouveau président comme beaucoup sur ce forum si j'en juge le sondage, mais pour une fois il a le mérite ici de soulever un vrai problème d'éducation, que beaucoup traitent avec complaisance et démagogie.

Posté(e)

Personellement, je vois une autre cause (autre que nous les enseignants ou que les parents et les enfants) à cette perte de respect (tout le monde semble d'accord là dessus) : comment voulez-vous qu'on nous respect quand nos supérieurs passent le plus clair de leur temps à nous dévaloriser? Je m'explique : je suis nouvelle dans le métier mais durant cette courte expérience mes supérieurs (j'entends par là notre ministre et ses équipes) m'ont dit : " la lecture, vous faites mal ; le vocabulaire, vous le faites mal ; la grammaire, vous la faites mal..." Voilà ce qu'entendent les parents "les enseignants enseignent mal". Comment peut-on être crédibles et respectés dans ces conditions?

Posté(e)

Tout à fait Xtophe, c'est certain qu'être un homme, faire 1m90 et avoir une grosse voix ça aide à s'imposer ^^

Par contre tu parles de quotidien et bien justement non, cela ne dois pas devenir une habitude de se faire insulter. Il faut être très réactif dès la première fois car sinon effectivement tu risques de passer une mauvaise année. Là je suis curieux de connaitre ta réaction après ce crachat.. c'est quand même dingue d'en arriver là et perso je ne leur trouve aucune excuse.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec ta vision sur sarko, j'ai l'impression qu'il va nous dire: ok vous n'arrivez pas vous faire respecter? on va faire le ménage (idées du front national largement partagés par la population, simple exemple d'une sociologue de l'éducation avec qui j'en ai parlé "on juge de la difficulté d'une classe au nombre d'arabes dans la classe"), on va vous redonner le droit de les punir/taper et tout va rentrer dans l'ordre ! Et bien non je ne suis pas d'accord avec cette vision de l'éducation et de ce métier.

@ CMistigri : là il faut remercier notre cher ministre :) il va bientôt partir et nous laisser les relations avec les parents dans l'état actuel (post 'débat' sur les méthodes de lecture) et là vraiment c'est une ùmauvaise chose et il sera difficile de rattraper les choses.

Mais tout ceci participe à une politique de droite, on pirate l'état de l'intérieur (ici l'éducation nationale) pour donner une mauvaise image de l'école aux parents --> ils envoient leurs enfants dans le privé (+ les officines de cours particuliers qui sont en croissance depuis 5ans) --> ça fait marcher l'économie.

Posté(e)

Il va partir? C'est certain?

Je n'en suis pas si sûre!

Mais si vous avez des infos contraires, je veux bien.

Posté(e)

Quand je parlais d'inné, je parlais plutôt de l'attitude, de la façon d'être générale, plus que du physique. Je fais 1,75 m, j'ai une voix plutôt dans les aigus, et je suis plutôt dans la moyenne "basse" des gens qui savent se faire respecter. Je connais des petits bouts de femme d'1,50 m qui ont 10 fois plus d'autorité que des armoires à glace d'1,90 m et je n'ai pas vraiment d'explication à ça.

Pour l'anecdote que je cite, j'ai envoyé l'élève chez la directrice de l'EREA, laquelle m'avait dit de ne pas faire de vagues et mon IEN m'a incendié en me disant que j'étais incapable de tenir une classe. 1/4 d'heure plus tard, l'élève était de retour et il recommençait. Mais la plupart de mes collègues étaient tous confrontés aux mêmes problèmes, j'ai même assisté à une baston un fois où il avait fallu plaquer au sol à plusieurs un gamin qui avait voulu décalquer le directeur adjoint.

Ce que j'observe dans la plupart des écoles où je remplace, c'est l'attitude extrêmement consommatrice des élèves et des parents, qui se font justice eux-mêmes comme si tout leur était dû. Ici une collègue qui se fait traiter de "sale p..." devant tout le monde dans la cour de récré, là encore un instit en fin de carrière, 35 ans de métier, à qui un gamin de 8 ans menace d'amener son grand frère pour lui "péter la g...", etc. Et dans la majorité des cas, pas de remontée d'incident à l'IEN, souvent par culpabilité et peur d'une sanction administrative. Là, encore récemment, j'ai été mordu par un gamin de MS qui passe ses journées à dévaster la classe et en est à sa 6ème famille d'accueil, une "patate chaude" dont plus personne ne sait quoi faire, et je n'ai aucune solution.

Pourtant, je le répète, j'aime mon métier et je n'ai aucune haîne contre qui que ce soit. La seule chose que j'attends d'un futur gouvernement, quel qu'il soit, c'est qu'il nous soutienne, c'est tout ! Et qu'on arrête de nous faire culpabiliser sans arrêt en nous disant "vous avez des problèmes de comportement avec vos élèves, remettez-vous en cause" :cry:

Posté(e)

Quoi qu'en disent certains, se lever quand un adulte entre en classe reste et sera toujours une marque de respect et surtout une marque d'obéissance. Il n'y a rien d'hypocrite dans tout cela : quand on obéit, ce n'est pas forcément de bonne volonté.

Ces rituels, puisqu'il s'agit de cela, ont pour objectif de rappeler aux enfants qu'il y a un règlement à respecter, qu'il y a des règles à appliquer, qu'il faut montrer du respect aux personnes adultes et qu'il y a une personne à qui il faut obéir : l'enseignant.

Evidemment, on n'oublie surtout pas l'éducation, la politesse, la convivialité, etc. Ces rituels ne sont pas tout, et à eux seuls sont insuffisants. Mais ils restent quand même, à mon sens, indispensables.

C'est peut-être anecdotique, mais je me pose juste une question: dans la plupart des cas, on entre dans la classe en même temps que nos élèves, qui attendent rangés dans la cour, ou dans le couloir, près de la porte de la classe, etc.

Comment donc, dans ce cas, les élèves pourraient-ils se lever à notre arrivée?? huh.gif

Les élèves se rangent, font le silence et attendent l'autorisation d'entrer. Ensuite, ils vont se mettre debout derrière leur chaise en silence autant que possible et attendent que le professeur donne l'autorisation de s'asseoir.

C'est du respect, hypocrite peut-être, mais c'est surtout de l'obéissance : celui qui n'obéit pas au professeur n'entre pas et son cas est "réglé" dans le bureau du directeur.

J'ai beaucoup de bons élèves qui ne posent aucun problème, mais avant d'entrer en classe, je m'impose grace à ce premier rituel et je rappelle qui est le professeur en les obligeant à faire les rangs, à faire le silence, à entrer sans faire trop de bruit et a attendre l'autorisation de s'asseoir. Aucun élève n'est autorisé dans ma classe à jouer au rebelle, à me manquer de respect ou à se croire mon égal (voire supérieur).

Ce fonctionnement, critiqué d'ailleurs par des collègues d'autres écoles et que j'ai moi-même longtemps critiqué, je l'applique maintenant parce que je l'ai vu pratiqué dans deux écoles, sur la dizaine ou j'ai travaillé, et que ces deux écoles sont de loin les meilleures que j'aie vu, que ce sont celles où l'on a les meilleurs résultats et les élèves les plus obéissants.

Alors, à partir de ce constat, et étant donné ma propre expérience, j'estime que toute théorie psychologique ou pédagogique, tous cas particuliers, toute exception à la règle, toute accusation de méchanceté, d'autoritarisme, etc. ne valent rien. Seul compte le fait qu'aujourd'hui, j'applique ces principes et que je n'ai aucun problème de discipline.

Posté(e)

AJ,

Très instructif tout ça.

Est-ce que tu penses que ton positionnement est transférable en segpa ou en clis par exemple. Est-ce que les même causes sont suivies des mêmes effets ?

Posté(e)
Les élèves se rangent, font le silence et attendent l'autorisation d'entrer. Ensuite, ils vont se mettre debout derrière leur chaise en silence autant que possible et attendent que le professeur donne l'autorisation de s'asseoir.

C'est du respect, hypocrite peut-être, mais c'est surtout de l'obéissance : celui qui n'obéit pas au professeur n'entre pas et son cas est "réglé" dans le bureau du directeur.

J'ai beaucoup de bons élèves qui ne posent aucun problème, mais avant d'entrer en classe, je m'impose grace à ce premier rituel et je rappelle qui est le professeur en les obligeant à faire les rangs, à faire le silence, à entrer sans faire trop de bruit et a attendre l'autorisation de s'asseoir. Aucun élève n'est autorisé dans ma classe à jouer au rebelle, à me manquer de respect ou à se croire mon égal (voire supérieur).

avant de rentrer en classe, j'attends moi aussi que les élèves se calment. Ils font un pseudo rang tout bordélique, mais ce qui m'importe c'est qu'ils soient prêts à entrer en classe, qu'ils quittent leur énèrvement de la récré, qu'ils se préparent à travailler, à apprendre.

Mon objectif, ce n'est pas qu'il me montrent du respect dans le rang, c'est que par la mise au boulot que je tente de faciliter avec ce rituel de passage récré/classe, je pense qu'ils travailleront mieux, et mon "autorité", c'est à dire ma posture d'enseignante, il m'importe davantage de l'asseoir sur des apprentissages et un climat de classe qui les favorise, plutôt que sur la peur du bâton et l'obéissance passive et servile.

Je veux être respectée pour ce que je fais, et non parce que le bon dieu m'a donné le concours, et que tout respect m'est dû. Je pense que le respect se mérite.

Posté(e)
Personellement, je vois une autre cause (autre que nous les enseignants ou que les parents et les enfants) à cette perte de respect (tout le monde semble d'accord là dessus) : comment voulez-vous qu'on nous respect quand nos supérieurs passent le plus clair de leur temps à nous dévaloriser? Je m'explique : je suis nouvelle dans le métier mais durant cette courte expérience mes supérieurs (j'entends par là notre ministre et ses équipes) m'ont dit : " la lecture, vous faites mal ; le vocabulaire, vous le faites mal ; la grammaire, vous la faites mal..." Voilà ce qu'entendent les parents "les enseignants enseignent mal". Comment peut-on être crédibles et respectés dans ces conditions?

Je suis tout à fait d'accord! L'image de l'école renvoyée par les médias est très mauvaise : montée de la violence, fainéantise et incapacité des enseignants. Cette image est confortée par les interventions publiques du Ministre qui nous explique qu'on fait tout mal.

Il y a des tas de problèmes à régler dans et autour de l'école, mais je ne crois que ces problèmes et leurs solutions potentielles doivent être déballés sur la place publique. Je l'avais déjà dit dans un autre post, je ne comprends pas pourquoi notre Ministre fait d'abors ses annonces de réforme à la presse avant de nous les communiquer et d'en débattre avec nous.

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