Sarko et éducation

[Fanoue]

Bonjour,

j'apporte ma petite pierre à l'édifice,

et des choses me font bien rire!!

En effet, je ne suis pas contre le fait que les élèves attendent que le maitre leur dise de s'asseoir pour le faire sauf que il faut être sérieux un petit peu!!!

On a l'impression que les enseignants ne font rien pour asseoir leur autorité mais franchement je suis pas vraiment d'accord!!

:P Ca me fait rire...

Moi je suis arrivée dans mon école réputée très difficile, elle a le "mérite" d'une ZEp, bref ! Je suis arrivée en petite CHEF (:P) et lorsque je passe dans les classes (sauf celle des cps pour des raisons déjà évoquées) les élèves se lèvent J'ai débattu ce point (dit archaïque par certains) lors d'un conseil de maîtres. Ce n'est pas de l'hypocrisie mais une marque de respect et les élèves l'ont bien compris !

De toute façon fallait bien que je trouve un moyen de me faire remarquer autre que celui de la couleur de mes cheveux

[Fanoue]

Alors quelques propositions qui me parraissent interressantes au vu de cette expèrience en zone dure :

1 diminuer les effectifs est une priorité car moins d'élèves = plus de temps à leur consacrer. (au passage ségo propose 17 élèves par classe, le rêve!!)

2 Réfléchir à l'implantation des écoles, ne pas mettre une école au beau milieu d'un quartier défavorisé mais à la limite de ces quartiers afin de mixer les origines (l'école où j'étais comportait 75% de famille défavorisées, chiffres de l'IA) / Garder la carte scolaire si les écoles sont bien implantés.

3 En formation initiale, inclure des cours pour apprendre à réagir en cas de problèmes relationnels avec les enfants (il y a des choses à faire des choses à pas faire, instaurer une autorité et un climat de classe cela s'apprend!!! le terrain nous montre tout les jours que ce n'est pas inné pour tout le monde!!)

4 En formation initiale, arrêter de faire semblant que l'on ne sait rien et se consacrer à la pratique et non pas à la théorie déjà apprise pour le concours.

5 En formation initiale, nous apporter de réels conseils sur la pratique de classe AVANT et PENDANT les stages, accepter qu'un PE Stagiaire puisse faire des erreurs (dans mon iufm ils nous mettent vraiment la pression, du au stage filé)

Voilà, après vous avez peut-être d'autres idées....

Merci de m'avoir lue,

D'abord les problèmes ne sont pas qu'en ZEp

Ton 1 : 17 élèves...c'est sûr qu'en déplaçant le problème on le résout

Ton 2 : Moi je crois que l'origine sont les quartiers et non pas l'école implantée et de toute façon si l'école on la déplace de quelques mètres je ne pense pas que le public sera différent

Ton 3 : "Instaurer une autorité, instaurer un climat de classe" oualala là tu commences à me faire peur !

Et puis il n'y a que sur le terrain qu'on apprend, vu que nous avons des connaissances communes, là je ris d'avance donne moi le nom de profs d'Iufms qui ont déjà eu une classe une vraie )

Ton 4 : Alors là je ne comprends pas cette remarque, et puis au passage tout le monde n'a pas fait de pe1

Ton 5 : oui, je suis d'accord avec ta proposition d'accepter les erreurs, par contre en doublant la formation car je pense que le facteur temps est en cause, quelques mois pour prouver qu'on fera une très bonne collègue...

Ta petite pierre montre bien que tu connais des difficultés et elles servent à ton édifice à toi, rassures-moi tu ne parles pas de Clermont en bête noire ? Tu construis, tu te questionnes sur les moyens pour aider les pratiques mais les réponses tu n'en auras jamais des toutes faites, sinon ça se saurait

Voilà mon petit commentaire à moi et je souligne les interventions de Maiden, CarodeMetz et Aj car j'ai la flemme de quoter

[Tahoney]

avant de rentrer en classe, j'attends moi aussi que les élèves se calment. Ils font un pseudo rang tout bordélique, mais ce qui m'importe c'est qu'ils soient prêts à entrer en classe, qu'ils quittent leur énèrvement de la récré, qu'ils se préparent à travailler, à apprendre.

Mon objectif, ce n'est pas qu'il me montrent du respect dans le rang, c'est que par la mise au boulot que je tente de faciliter avec ce rituel de passage récré/classe, je pense qu'ils travailleront mieux, et mon "autorité", c'est à dire ma posture d'enseignante, il m'importe davantage de l'asseoir sur des apprentissages et un climat de classe qui les favorise, plutôt que sur la peur du bâton et l'obéissance passive et servile.

Je veux être respectée pour ce que je fais, et non parce que le bon dieu m'a donné le concours, et que tout respect m'est dû. Je pense que le respect se mérite.

Totu comme toi, j'attends le calme pour entrer en classe. Ainsi on marque la différence entre la récréation et le temps de travail. Je trouve aussi que le respect se mérite, et que ce n'est pas parce que mes élèves attendront mon top départ pour s'asseoir que je le mériterais. Ce n'est pas pour ça que mes élèves osent me parler comme si j'étais leur copine, ce n'est pas pour cela qu'ils apprennent moins bien mais c'est pour ça aussi que l'ambiance de travail est agréable pour eux comme pour moi.

[CMistigri]

Et puis il n'y a que sur le terrain qu'on apprend, vu que nous avons des connaissances communes, là je ris d'avance donne moi le nom de profs d'Iufms qui ont déjà eu une classe une vraie )

Je ne vais pas dévier très longtemps...

sincérement, j'ai, grosso-modo, détésté ma formation à l'IUFM par contre je suis prête à citer quelques PIUFM ayant déjà vu des classes, des vraies!

[natachalala]

Et puis il n'y a que sur le terrain qu'on apprend, vu que nous avons des connaissances communes, là je ris d'avance donne moi le nom de profs d'Iufms qui ont déjà eu une classe une vraie )

Je ne crois pas que celui que je connais aimerait voir son nom cité ici

Non seulement il a déjà eu des classes mais il en a eu aussi tout en continuant à enseigner à l'IUFM (bon d'accord, il a du se battre pour pouvoir le faire...)

C'est sûr que les personnes que j'ai rencontrées à l'IUFM n'étaient pas toutes des merveilles. Mais il y en a et puis il y en a qui font du mieux qu'ils peuvent...

Fin de déviage.

[Fanoue]

Et puis il n'y a que sur le terrain qu'on apprend, vu que nous avons des connaissances communes, là je ris d'avance donne moi le nom de profs d'Iufms qui ont déjà eu une classe une vraie )

Je ne crois pas que celui que je connais aimerait voir son nom cité ici

Non seulement il a déjà eu des classes mais il en a eu aussi tout en continuant à enseigner à l'IUFM (bon d'accord, il a du se battre pour pouvoir le faire...)

C'est sûr que les personnes que j'ai rencontrées à l'IUFM n'étaient pas toutes des merveilles. Mais il y en a et puis il y en a qui font du mieux qu'ils peuvent...

Fin de déviage.

Mon quote est destiné à un centre précis et heureusement qu'on ne généralise pas Mon ironie tend plus vers ceux qui te visitent ou qui analysent tes séances en te donnant des conseils qu'ils n'ont jamais testés !

[natachalala]

Mon quote est destiné à un centre précis et heureusement qu'on ne généralise pas Mon ironie tend plus vers ceux qui te visitent ou qui analysent tes séances en te donnant des conseils qu'ils n'ont jamais testés !

Là encore nos experiences diffèrent. J'ai rarement eu des remarques stupides lors de mes visites, mais pour en avoir fait l'expérience une fois, je comprend ce que tu dis

[Yaka...]

Je n'ia pas tout lu....quand j'étais au CES, et lycée (je ne suis pas si vieille que àa) on devait se lever aussi quand un adulte entrait, et on attendait que le prof nous dise de nous asseoir au début de chaque cours.

DAns mon école actuelle, les élèves se lèvent quand un adulte entre...

[sigfred]

j'ai lu ça sur le post des félées de la calebasse (merci géraldine) et je trouve ça tellement vrai :

"Quinze millions d'enfants à défendre", oui, à défendre. Mais de quoi donc, dans un pays qui consacre presque un quart de son budget à leur éducation ? Un pays où la démographie se tient mieux que partout ailleurs en Europe ( Irlande exceptée), un pays où l'on aime les enfants, où l' investit pour eux, où les adultes parlent volontiers en leur nom ? Un pays où l'on dit qu'ils sont rois ?

Voire.

Sont-ils rois ces 250 000 enfants auxquels il faut une protection judiciaire contre les mauvais traitements dont, bien souvent, les auteurs sont leurs parents ?

Sont-ils rois ces bébés de 2 ans déposés à 7h30 à la garderie, puis à l'école, avant d'être repris, dix heures plus tard parfois, par des parents exténués ?

Sont-ils rois ces enfants auxquels l'école impose bien plus que les trente-cinq heures hebdomadaires revendiquées par les adultes ?

Sont-ils rois ces adolescents auxquels la société ne demande, pour paraphraser St-Simon, que de se donner la peine de grandir, sans s'interroger sur les souffrances propres à cet âge ?

Non, notre société n'est pas tendre pour ses enfants.

Nous vivons dans un immense paradoxe, plaçant nos enfants sur un piédestal sans s'interroger sur ce qui leur fait défaut.

Ce qui leur fait défaut, ce n'est autre que nous, des adultes qui consentent à être des adultes.

Des adultes qui sachent leur dire non quand c'est nécessaire. Qui acceptent, non pas -surtout!- de se sacrifier, mais de s'organiser en fonction d'eux.

Qui sachent, lorsqu'ils ne s'aiment plus, conserver un minimum d'entente pour que leur conflit de couple ne détruise pas toute la famille.

Or, il semble que tout cela soit à inventer.

Rappeler que les enfants ont des droits, qu'ils ne sont pas la propriété des adultes, y compris de leurs parents, fait figure, dans un pays qui se targue d'avoir inventé les droits de l'homme, d'affirmation révolutionnaire.

Alors, soyons révolutionnaires.

Osons affirmer que les droits des enfants ont un immense chemin à parcourir.

Osons pour eux le principe de l'exigence maximale.

Ils ne sont pas seulement ceux qui vont nous succéder, et qu'il faut préparer à cette -lourde- tâche. Ils vivent aussi leur vie d'enfants et d'adolescents maintenant, sans attendre.

Comme l'écrivait la poétesse Gabriela Mistral, prix Nobel de littérature, "l'enfant ne peut attendre, son nom est aujourd'hui".

Ils ont droit à des écoles qui les respectent.

Ils ont droit à des services de santé qui ne les mélangent pas, à l'hôpital, à 16 ans avec des adultes mourants ou schizophrènes.

Ils ont droit, après une tentative de suicide, à être soignés.

Ils ont droit, quand leurs parents divorcent, de dire ce qu'ils pensent de leur propre avenir.

Ils ont le droit d'être entendus par des hommes et des femmes, attentifs à leurs paroles.

Je n'oublierai pas cette lettre d'un enfant de 8 ans : "Il faut que tu m'aides".

C'est ce que j'essaie de faire depuis 5 ans, contre vents et marées.

Par Claire Brisset.

excellent, c'est toi notre future ministre !

[Moâ]

Il y a aussi le droit de recevoir de l'école tout ce qui, à défaut, sera l'apanage des héritiers, et ça ne se fait pas forcément dans le confort...

[del-22-08-2010]

En stage, cette année, la PE (en fin de carrière et habilitée à recevoir des stagiaires, donc un exemple à suivre... :P )mettait entre 20 et 40 minutes chaque jour à faire ranger correctement et dans le silence les élèves dans la cour...

C'est vrai que pendant ce temps-là, tout le monde prend plus l'air et cela permet à la PE de s'autopersuader qu'elle fait de l'autorité...

Jamais vu un délire pareil!

Le must: elle se plaignait parceque les programmes étaient trop chargés! <_<

[florenceloq]

Bonjour, je change un peu de sujet... Et même si cela ne concerne pas le gouvernement Sarkozy mais celui encore en plus jusqu'au 16 mai, il ne va y avoir de remise en question des choses entreprises auparavant!

Je voudrais juste vous mettre un lien a/s la situation des profs du secondaire :

Obligations de service dans le second degré : la situation à la rentrée 2007