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Intégration individuelle difficile dans les autres classes


sigfred

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:huh::huh::huh:

J'ai une clis à la rentrée, dans une petite école en ZEP où j'ai entendu dire (même si je me méfie des "on-dit") que les instits des autres classes ne voulaient plus faire d'intégration individuelle suite aux "expériences malheureuses" que la jeune PE non spé avait tentées ...

Je compte arriver de manière diplomatique et mettre en place dès la rentrée des intégrations collectives en EPS et arts plastiques, ça ne devrait pas poser de problème.

Je compte attendre de bien connaître ma classe, les autres classes ainsi que leurs instits, tout ça pour mettre tout le monde en confiance et que ça se passe mieux que cette année.

Je comptais (hypothétiquement) attendre jusqu'à Noël pour proposer des intégrations individuelles.

Dites moi ce que vous en pensez (à savoir que je ne connais pas encore le niveau de chaque élève) : est ce trop tard, ou trop tôt, ou ma question est inutile tant que l'année n'est pas encore commencée ?

:)

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bonjour,

vos questions sont legitimes, mais il vous appartiendra de savoir le pourquoi de l'echec de la 1ere. La non specialisation est un facteur courant et ne peut à lui seul exliquer l'echec de l'integration individuelle.

Il reste à connaitre les moyens de soutien, et pourquoi ces derniers n'ont ils pas ete exploités, ou ne sont pas venus renforcés l'enseignante dans son role. Si les moyens ne sont pas donnés, à ce rythme là on va user le corps enseignant prematurement et on va agrandir la grogne parentale, et en fait d'ouverture, elle ne sera que sur le papier.

Les enseignants qui s'en sortent relativement bien, sont ceux qui tissent des liens avec des sessads, des reseaux et qui ma foi etoffent leurs aptitudes à considerer les choses avec un regard plus ouvert sans pour autant sacrifier leur metier, ou melanger les competences.

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:huh::huh::huh:

J'ai une clis à la rentrée, dans une petite école en ZEP où j'ai entendu dire (même si je me méfie des "on-dit") que les instits des autres classes ne voulaient plus faire d'intégration individuelle suite aux "expériences malheureuses" que la jeune PE non spé avait tentées ...

Je compte arriver de manière diplomatique et mettre en place dès la rentrée des intégrations collectives en EPS et arts plastiques, ça ne devrait pas poser de problème.

Je compte attendre de bien connaître ma classe, les autres classes ainsi que leurs instits, tout ça pour mettre tout le monde en confiance et que ça se passe mieux que cette année.

Je comptais (hypothétiquement) attendre jusqu'à Noël pour proposer des intégrations individuelles.

Dites moi ce que vous en pensez (à savoir que je ne connais pas encore le niveau de chaque élève) : est ce trop tard, ou trop tôt, ou ma question est inutile tant que l'année n'est pas encore commencée ?

:)

Je ne suis pas encore PE mais pour avoir été AE en CLIS, je pense comme toi qu'effectivement, il vaut mieux prendre le temps de connaître sa classe et les particularités de ses élèves, avant de les intégrer individuellement. Par contre, tu peux proposer une intégration collective en EPS. ;)

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J'ai une CLIS cette année et, comme toi, les intégrations individuelles étaient difficiles l'an passé avec l'ancienne enseignante...

collègues réfractaires, enfants peu habitués etc... Et pourtant, même si c'est loin d'être parfait, je suis parvenue à intégrer tous mes élèves dans différentes classes, et pas uniquement pour des activités type EPS ou arts plastiques.

L'élément déclencheur auprès de mes collègues, ça a été un gros travail de présentation de la CLIS, chose qui n'avait jamais été faite auparavant. Mes élèves ont donc écrit en septembre des histoires documentaires pour expliquer aux autres élèves de l'école ce qu'était une CLIS, pourquoi des enfants étaient dans ce type de classe et ce qu'ils y faisaient. Après la phase de rédaction, ils se sont entraînés à la lecture orale de leur texte pour ensuite faire le tour des classes et lire leurs livres. Et là, grosse découverte pour tous, enfants comme enseignants !!! Ben oui, en CLIS, on travaille aussi, ce n'est pas une garderie.....

Parallèlement, j'ai usé de toute ma diplomatie pour inciter mes collègues à tenter des intégrations avec tel ou tel élève (que j'avais appris à bien connaître durant ce 1er mois et demi...), en insistant bien sur une chose : l'intégration ne vise pas l'obtention de résultats excellents, on n'attend pas forcément la même chose d'un enfant de CLIS...

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J'ai une CLIS cette année et, comme toi, les intégrations individuelles étaient difficiles l'an passé avec l'ancienne enseignante...

collègues réfractaires, enfants peu habitués etc... Et pourtant, même si c'est loin d'être parfait, je suis parvenue à intégrer tous mes élèves dans différentes classes, et pas uniquement pour des activités type EPS ou arts plastiques.

L'élément déclencheur auprès de mes collègues, ça a été un gros travail de présentation de la CLIS, chose qui n'avait jamais été faite auparavant. Mes élèves ont donc écrit en septembre des histoires documentaires pour expliquer aux autres élèves de l'école ce qu'était une CLIS, pourquoi des enfants étaient dans ce type de classe et ce qu'ils y faisaient. Après la phase de rédaction, ils se sont entraînés à la lecture orale de leur texte pour ensuite faire le tour des classes et lire leurs livres. Et là, grosse découverte pour tous, enfants comme enseignants !!! Ben oui, en CLIS, on travaille aussi, ce n'est pas une garderie.....

Parallèlement, j'ai usé de toute ma diplomatie pour inciter mes collègues à tenter des intégrations avec tel ou tel élève (que j'avais appris à bien connaître durant ce 1er mois et demi...), en insistant bien sur une chose : l'intégration ne vise pas l'obtention de résultats excellents, on n'attend pas forcément la même chose d'un enfant de CLIS...

:P Ton idée de présentation de la Clis me semble très intéressante, positive pour tout le monde. Après quelques jours de réflexion, attendre noël me semble un peu tard, j'essaierai d'intégrer individuellement dès novembre en précisant effectivement que l'on n'attend pas la même chose d'un enfant de clis.

Je me suis arrangé pour aller passer une demi-journée dans la clis la semaine prochaine, pour pouvoir rencontrer la T1 tenante du poste (et avoir ses impressions), les élèves (j'en garde une bonne partie) et prendre la température de l'ambiance de l'équipe .... :(

Ce moment m'en dira un peu plus sur les habitudes et le niveau des élèves, et le ressenti des autres instits vis à vis de la clis.

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L'élément déclencheur auprès de mes collègues, ça a été un gros travail de présentation de la CLIS, chose qui n'avait jamais été faite auparavant. Mes élèves ont donc écrit en septembre des histoires documentaires pour expliquer aux autres élèves de l'école ce qu'était une CLIS, pourquoi des enfants étaient dans ce type de classe et ce qu'ils y faisaient. Après la phase de rédaction, ils se sont entraînés à la lecture orale de leur texte pour ensuite faire le tour des classes et lire leurs livres. Et là, grosse découverte pour tous, enfants comme enseignants !!! Ben oui, en CLIS, on travaille aussi, ce n'est pas une garderie.....

Salut,

je suis très interessée par ton idée. Aurais-tu quelques infos supplémentaires à ma donner (trame) ? merci par avance !

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L'élément déclencheur auprès de mes collègues, ça a été un gros travail de présentation de la CLIS, chose qui n'avait jamais été faite auparavant. Mes élèves ont donc écrit en septembre des histoires documentaires pour expliquer aux autres élèves de l'école ce qu'était une CLIS, pourquoi des enfants étaient dans ce type de classe et ce qu'ils y faisaient. Après la phase de rédaction, ils se sont entraînés à la lecture orale de leur texte pour ensuite faire le tour des classes et lire leurs livres. Et là, grosse découverte pour tous, enfants comme enseignants !!! Ben oui, en CLIS, on travaille aussi, ce n'est pas une garderie.....

Salut,

je suis très interessée par ton idée. Aurais-tu quelques infos supplémentaires à ma donner (trame) ? merci par avance !

Je n'ai pas fait de fiches de prép', j'ai fait au feeling :blush:

En fait, j'ai commencé l'année par la lecture suivie de l'album Léo, de Robert Kraus (sur les conseils d'AuroreCLIS, je crois). Cette histoire positive rassure souvent les enfants en difficulté.

Ensuite, j'ai demandé à mes élèves leur avis sur ce livre. Beaucoup ont fait référence à eux-mêmes et ont établi un parallèle avec Léo.

On a donc discuté sur pourquoi ils étaient en CLIS, en insistant sur l'idée que c'est une classe comme les autres, qui représente une chance de mieux progresser car au rythme de chacun. Ca m'a permis de recadrer certaines idées négatives ancrées dans la tête de certains de mes élèves (je suis là parce que je suis nul, on m'a mis là parce que je lis trop mal etc... Un enfant ne savait même pas pourquoi il était en CLIS !...).

Deuxième moment de la discussion : "Et à votre avis, les autres enfants savent-ils pourquoi vous êtes en CLIS ?" Réponse collective : "les autres, ils nous aiment pas et nous parlent pas.........."

Troisième temps : "Et vous aimeriez jouer avec eux en récréation par exemple ?" "Comment faire pour leur expliquer ce qu'est une CLIS ?"

On a finalement opté pour l'idée d'écrire nous aussi une histoire comme celle de Léo, à présenter aux autres pour leur montrer, que dans notre classe aussi, on lit et on écrit, que mes élèves sont des élèves au même titre qu'eux.

Les idées de la discussion ont été écrites collectivement sous forme de liste.

Des personnages fictifs ont été choisis, puis écriture sous forme de dictée à l'adulte.

Après, j'ai segmenté leur écrit en différentes parties : chacun a saisi sur ordinateur son fragment de texte.

Et, pour les illustrations, nous avons peint au rouleau : travail sur les mélanges de couleurs primaires, réflexion sur les couleurs "joyeuses"/"tristes" et mise en adéquation avec le contenu du texte.

Chaque enfant a eu un exemplaire de leur livre. Ils ont travaillé par petits groupes de 3-4 pour s'entraîner à lire un passage de l'histoire oralement. Quand la lecture a été jugée satisfaisante, les enfants sont passés dans chaque classe lire par groupe leur histoire... et répondre aux questions des autres enfants, qui ont été tout étonnés : "ah bon, je croyais que la CLIS, c'était là où on joue et où on fait de l'ordinateur..." (réflexion entendue à plusieurs reprises.........). ;)

Bilan : des projets ont été montés avec certaines classes, deux classes ont voulu visiter notre classe, certains enfants jouent désormais avec mes élèves. :)

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:D:D:D J te le redis : je trouve cette idée formidable ainsi que ta démarche.

J'attends de voir quel est le rapport à la clis dans cette école (nouvelle pour moi) mais je pense que je vais m'inspirer fortement de ce que tu as fait pour cette rentrée 2007 : lecture/écriture + changement de regard des autres sur la clis + motivation collective des élèves de la clis = cocktail génial pour faire évoluer les mentalités et favoriser l'intégration des élèves !

Merci ! :P

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Un très grand MERCI Creamy pour ton idée et pour le temps que tu as pris pour l'expliquer.

Je suis actuellement en CE1 dans une école et j'ai demandé et obtenu la CLIS dans cette école pour la rentrée (en plus du stage CAPA-SH). J'ai 3 élèves de CLIS en intégration (2 en DDM et 2 EN EPS) et je me rends compte du regard de certains (la plupart) de mes élèves de CE1 vis à vis d'eux (par ignorance, pour la plupart). La PE qui a la CLIS actuellement viT assez mal ce regard de la majorité des élèves de l'école (et de certains enseignants ... même si les intégrations individuelles ne posent pas de pbs, ce qui n'est pas toujours le cas semble-t-il ...). Exemple, qui a vraiment touché cette enseignante (cela m'a posé pb aussi) : juste avant les vacances de Nöel, il y a eu un "spectacle" pour les élèves de l'école; chaque classe a chanté une ou 2 chansons. A un moment, A., enfant autiste s'est mis à pousser des petits cris pendant une chanson --> il y a eu de gros éclats de rire de la part de nombreux élèves.

Certains enseignants ont expliqué que c'était une réaction normale; que c'est la situation qui était drôle et non l'élève.

Bref, l'enseignante de CLIS a réagi en rappelant à tous que A. est dans l'école depuis assez longtemps pour que tout le monde le connaisse et que ce genre de réaction était désolante.

En fait, elle a pris conscience à ce moment là (et nous avec) que ses élèves et leur travail étaient méconnus.

Juste après, elle m'a proposé de lui envoyer, chaque jour 2 de mes élèves (pour 30 ' environ) afin qu'ils voient fonctionner la classe et participent aux activités. Mes élèves ont beaucoup apprécié et certains ont été surpris. Elles voulait faire la même chose avec toutes les classes.

C'est vrai que l'exclusion et l'intolérance commencent souvent en raison de l'ignorance et parfois de la peur ....

Bref, ton idée est géniale et je pense, si tu n'y vois pas d'objections, que je vais la reprendre.

Encore merci !

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A un moment, A., enfant autiste s'est mis à pousser des petits cris pendant une chanson --> il y a eu de gros éclats de rire de la part de nombreux élèves.

Certains enseignants ont expliqué que c'était une réaction normale; que c'est la situation qui était drôle et non l'élève.Bref, l'enseignante de CLIS a réagi en rappelant à tous que A. est dans l'école depuis assez longtemps pour que tout le monde le connaisse et que ce genre de réaction était désolante.

Bonjour,

Il ne faut pas culpabiliser ni surdramatiser ce qui vient de se passer, pour la simple et bonne raison c'est que mm en milieu specialisé, dans les conditions d'un spectacle joué par des enfants singuliers, les cris incongrus, les tapements de pieds ou de mains sont monnaie courante et amenent le sourire sur la tete des parents ou des tiers ordinnaires.

Que le sourire soit moqueur ou indulgent, il est difficile de lutter contre un instinct et est ce souhaitable?

Par contre l'interrogation qui en a decoulée est tres positive, tres riche car donner une vraie dimension à chacun passe aussi par un quotidien partagé, mais c'est un travail à refaire chaque jour afin d'inscrire la difference durablement dans le collectif.

et toute ma reconnaissance de maman pour le travail que vous faites pour nos enfants.

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