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Moi, j'aurai tendance à penser que cet enfant veut s'exprimer.

Je lui demande donc ce qu'il veut nous dire, insiste pour qu'il nous dise qque chose.

S'il dit qque chose, c'est génial. On en discute tous ensemble et trouvons une solution.

S'il ne dit rien, ça se complique (et c'est souvent le cas, là, on a affaire à qqu'un de têtu).

On peut prendre les élèves à contribution et leur demander ce que pourrait bien vouloir nous dire cet élève?

Qqu'un a-t-il vu cet élève se battre? A-t-il des raisosns d'être triste?

L'enfant sera content qu'on parle de lui et que certains fassent attention à lui. Ca va le soulager de quoique ce soit. Il sera plus détendu et se rassoira.

Il aura tout de même compris qu'on lui aura laissé une chance de s'exprimer et qu'il aura fait perdre son temps à tout le monde, donc : "Comme tu n'as vraiment rien à nous dire, tu t'assois".

Après on chope l'enfant individuellement et lui demandons tjs pourquoi il a agi comme cela.

Bien préciser à l'ensemble des élèves que ce type de comportement n'est pas acceptable dans une classe et qu'il existe bien d'autres méthodes pour s'exprimer.

:huh:

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Posté(e)
Je lui demande donc ce qu'il veut nous dire, insiste pour qu'il nous dise qque chose.

S'il dit qque chose, c'est génial. On en discute tous ensemble et trouvons une solution.

(...)

L'enfant sera content qu'on parle de lui et que certains fassent attention à lui. Ca va le soulager de quoique ce soit. Il sera plus détendu et se rassoira.

Ca me plait beaucoup comme technique.

Ouh là, oui je note tout de suite dans mes tablettes de future-maîtresse. "j'ai l'impression que tu as envie de nous dire quelquechose..."

Globalement, les menaces, les grosses voix, ça marche dans l'instant, mais à mon avis ça ne résout rien. C'est plus du dressage que de l'éducation quoi :idontno:

Posté(e)
Je lui demande donc ce qu'il veut nous dire, insiste pour qu'il nous dise qque chose.

S'il dit qque chose, c'est génial. On en discute tous ensemble et trouvons une solution.

(...)

L'enfant sera content qu'on parle de lui et que certains fassent attention à lui. Ca va le soulager de quoique ce soit. Il sera plus détendu et se rassoira.

Ca me plait beaucoup comme technique.

Ouh là, oui je note tout de suite dans mes tablettes de future-maîtresse. "j'ai l'impression que tu as envie de nous dire quelquechose..."

Pareil :P

Posté(e)
Je lui demande donc ce qu'il veut nous dire, insiste pour qu'il nous dise qque chose.

S'il dit qque chose, c'est génial. On en discute tous ensemble et trouvons une solution.

(...)

L'enfant sera content qu'on parle de lui et que certains fassent attention à lui. Ca va le soulager de quoique ce soit. Il sera plus détendu et se rassoira.

Ca me plait beaucoup comme technique.

Ouh là, oui je note tout de suite dans mes tablettes de future-maîtresse. "j'ai l'impression que tu as envie de nous dire quelquechose..."

Globalement, les menaces, les grosses voix, ça marche dans l'instant, mais à mon avis ça ne résout rien. C'est plus du dressage que de l'éducation quoi :idontno:

Oui, je suis assez d'accord également... ma fille qui a 3 ans 1/2 et qui en a marre que sa maman travaille sans arrêt pour ce fichu concours :P me fait parfois des petites scènes comme ça... quand je suis trèèèèèèèès fatiguée et que je hausse le ton tout de suite, tout le monde y perd : tout le monde s'énerve, personne n'est content et au final, on n'a rien résolu... mais quand j'arrive à rester zen, il n'y a rien de tel pour faire redescendre la sauce : d'abord, en gardant mon calme, je m'applique à garder une voix posée et normale (c'est-à-dire que je ne hausse pas le ton pour me faire entendre) - il m'arrive même de chuchoter pour lui parler quand elle crie vraiment fort. Ma fille finit par se calmer, parce qu'elle se rend compte que je parle et qu'elle ne m'entend pas et je pense aussi parce que le calme est contagieux. Je pense également qu'un enfant qui se met dans ces états-là le fait en sachant très bien que ça va embêter la grande personne et cherche une réaction de sa part ; il est alors sûrement déstabilisé par une réaction calme à laquelle il ne s'attend pas, et certainement se rend compte tout seul que quand il a quelqu'un de calme face à lui, il ne sert à rien de continuer à crier. A partir de là, on peut discuter tranquillement, effectivement en partant sur 'que cherches-tu à nous dire ?" et ce genre de choses. De manière générale, avec cette façon de faire, tout le monde reste calme et le problème se résout... c'est (en tout cas sur ma fille) plus efficace que de se fâcher tout rouge et de crier. Je ne sais pas si la technique est transposable en classe, car je n'ai pas suffisamment d'expérience pour le dire, mais je pense que ce peut être intéressant d'essayer.

Posté(e)

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que ce genre de comportement est un signal d'alarme donné par l'enfant pour dire qqchose. Le gros pb c'est qu'en maternelle il est rare que les enfants sachent mettre des mots sur ce qui se passe dans leur petite tête. Et devant des comportements inadaptés (des coups de pied aux copains, des livres déchirés...etc) j'ai souvent eu des "je sais pas pourquoi j'ai fait çà...." ça laisse perplexe !

Emma

Posté(e)
Je ne sais pas si la technique est transposable en classe

Pour des petits sûrement, ensuite ?...

Posté(e)
Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que ce genre de comportement est un signal d'alarme donné par l'enfant pour dire qqchose. Le gros pb c'est qu'en maternelle il est rare que les enfants sachent mettre des mots sur ce qui se passe dans leur petite tête. Et devant des comportements inadaptés (des coups de pied aux copains, des livres déchirés...etc) j'ai souvent eu des "je sais pas pourquoi j'ai fait çà...." ça laisse perplexe !

Emma

ouh là, pour l'âge maternelle, je suis beaucoup plus au point.

La clef (et j'ai testé en stage, ça marche aussi en classe) c'est de mettre des mots à leur place sur ce qu'on croit comprendre de ce qu'il ressent. C'est formidablement efficace et très éducatif.

Exemple : il pleure en rentrant en classe : "ouh là, j'ai l'impression qu'aujourd'hui tu n'avais pas très envie de quitter ta maman, hein. Tu aurais préféré rester à la maison." on peut continuer avec "c'est vrai, quelquefois, c'est dur d'aller tous les jours à l'école. Quelquefois, on aimerait bien que ce ne soit pas tous les jours. Parce qu'on se sent encore petit. C'est normal."

Et on enchaine par "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu te sentes moins triste ce matin ?"

=>

1. Rien que d'entendre la maîtresse mettre des mots sur ce qu'il ressent et qu'il est incapable de dire, le petit se dit "aaah, elle m'a compris". On a moins besoin de pleurer quand on est compris, et ça rassure drolement de savoir qu'on est compris. Et qu'on a le droit d'être triste ou en colère.

2. c'est très important de dire à l'enfant "je comprends que tu sois triste / en colère" (etc), il n'y a pas de honte à ressentir ce qu'on ressent. C'est un gros message à faire passer aux enfants, ça. Souvent, on leur dit "ne sois pas triste" (!! comme si ça se controlait !! C'est une manière de dire "arrête de m'embeter", mais l'enfant comprend "je n'ai pas le droit d'être triste")

3. Si besoin est, on rajoute "mais même quand on est en colère, on n'a pas le droit de taper" ;)

4. et, super important, on termine par "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu ailles mieux". On ne suggère pas de solution ! on ne dit pas "tu veux un jouet ?"; "tu veux aller t'assoir avec les copains ?" etc... on renvoit la balle dans le camp de l'enfant avec un message "je suis là, je te comprends, dis moi quelle solution tu proposes et je t'aiderai à la mettre en oeuvre si tu as besoin". C'est comme ça qu'on apprend aux enfants à trouver en eux-mêmes les ressources pour gérer leurs problèmes, paisiblement.

Posté(e)
"je sais pas pourquoi j'ai fait çà...." ça laisse perplexe !

Quand l'enfant fait une bêtise, le plus souvent, c'est par manque de "maitrise de lui-même". Il est encore super impulsif, l'enfant de maternelle. Il ne sait pas bien se controler.

Alors quand on lui prend son camion, pouf, un coup de rateau.

Alors, globalement, le "pourquoi tu as fait ça" est à éviter, je crois.

Parce qu'il laisse entendre un coté "calculé", "prémédité" du coup de rateau. Très méchant quoi. L'enfant qui tape, il se sent déjà très vilain. Il a une image de lui même ultra dégradée. Il sait bien que c'est interdit de taper, mais il n'arrive pas à faire autrement. Il se sent nul.

Alors la réponse qui lui vient quand on lui dit "pourquoi tu as fait ça ", c'est "parce que je suis nul, vilain, méchant" (ben oui, ce sont les méchants qui tapent, on n'arrête pas de me le dire. Donc je suis vilain. C'est moche, j'aurais bien aimé être le gentil petit garçon dont rêve ma maman, mais voilà, c'est pas moi. J'ai les yeux bleux, je suis blond, et je suis vilain. :(

Evidemment, il ne le dit pas comme ça. Il répond "je sais pas"

Posté(e)
"je sais pas pourquoi j'ai fait çà...." ça laisse perplexe !

Quand l'enfant fait une bêtise, le plus souvent, c'est par manque de "maitrise de lui-même". Il est encore super impulsif, l'enfant de maternelle. Il ne sait pas bien se controler.

Alors quand on lui prend son camion, pouf, un coup de rateau.

Alors, globalement, le "pourquoi tu as fait ça" est à éviter, je crois.

Parce qu'il laisse entendre un coté "calculé", "prémédité" du coup de rateau. Très méchant quoi. L'enfant qui tape, il se sent déjà très vilain. Il a une image de lui même ultra dégradée. Il sait bien que c'est interdit de taper, mais il n'arrive pas à faire autrement. Il se sent nul.

Alors la réponse qui lui vient quand on lui dit "pourquoi tu as fait ça ", c'est "parce que je suis nul, vilain, méchant" (ben oui, ce sont les méchants qui tapent, on n'arrête pas de me le dire. Donc je suis vilain. C'est moche, j'aurais bien aimé être le gentil petit garçon dont rêve ma maman, mais voilà, c'est pas moi. J'ai les yeux bleux, je suis blond, et je suis vilain. :(

Evidemment, il ne le dit pas comme ça. Il répond "je sais pas"

J'ajouterai que demander à un enfant "pourquoi il a fait cela" laisse sous-entendre qu'il peut y avoir de "bonnes" raisons (dans le cas des coups,par exemple...).

Posté(e)
ouh là, pour l'âge maternelle, je suis beaucoup plus au point.

La clef (et j'ai testé en stage, ça marche aussi en classe) c'est de mettre des mots à leur place sur ce qu'on croit comprendre de ce qu'il ressent. C'est formidablement efficace et très éducatif.

Exemple : il pleure en rentrant en classe : "ouh là, j'ai l'impression qu'aujourd'hui tu n'avais pas très envie de quitter ta maman, hein. Tu aurais préféré rester à la maison." on peut continuer avec "c'est vrai, quelquefois, c'est dur d'aller tous les jours à l'école. Quelquefois, on aimerait bien que ce ne soit pas tous les jours. Parce qu'on se sent encore petit. C'est normal."

Et on enchaine par "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu te sentes moins triste ce matin ?"

=>

1. Rien que d'entendre la maîtresse mettre des mots sur ce qu'il ressent et qu'il est incapable de dire, le petit se dit "aaah, elle m'a compris". On a moins besoin de pleurer quand on est compris, et ça rassure drolement de savoir qu'on est compris. Et qu'on a le droit d'être triste ou en colère.

2. c'est très important de dire à l'enfant "je comprends que tu sois triste / en colère" (etc), il n'y a pas de honte à ressentir ce qu'on ressent. C'est un gros message à faire passer aux enfants, ça. Souvent, on leur dit "ne sois pas triste" (!! comme si ça se controlait !! C'est une manière de dire "arrête de m'embeter", mais l'enfant comprend "je n'ai pas le droit d'être triste")

3. Si besoin est, on rajoute "mais même quand on est en colère, on n'a pas le droit de taper" ;)

4. et, super important, on termine par "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que tu ailles mieux". On ne suggère pas de solution ! on ne dit pas "tu veux un jouet ?"; "tu veux aller t'assoir avec les copains ?" etc... on renvoit la balle dans le camp de l'enfant avec un message "je suis là, je te comprends, dis moi quelle solution tu proposes et je t'aiderai à la mettre en oeuvre si tu as besoin". C'est comme ça qu'on apprend aux enfants à trouver en eux-mêmes les ressources pour gérer leurs problèmes, paisiblement.

Ca je note!!!! :) franchement super tes propositions :blush:

Posté(e)

Un grand merci pour cette grande clarté plein de bon sens et de concret. Comme dit nath28, on prend note !!

Emma

Posté(e)
J'ajouterais que demander à un enfant "pourquoi il a fait cela" laisse sous-entendre qu'il peut y avoir de "bonnes" raisons (dans le cas des coups,par exemple...).

ah oui !

et j'ai oublié de dire un truc important. Prenons l'exemple de l'enfant qui a donné un coup de rateau à son copain qui lui avait piqué son camion.

On intervient en disant "tu étais très en colère parce qu'il avait pris le camion (= on met des mots sur des sentiments)

Mais même quand on est en colère, on n'a pas le droit de taper (= rappel de l'interdit de la violence)"

et là, iidéalement, il faudrait que le tapeur puisse "réparer", mais dans la vraie vie ce n'est pas toujours possible.

Il faut au moins sanctionner, mais avec une sanction très "logique" par rapport à la bêtise.

Pas de "comme tu as tapé, tu n'auras pas le droit de faire du vélo à la récré". Il n'y a aucun lien entre le vélo et la tape !

On peut dire plutôt "si tu es énervé, tu ne peux pas rester jouer dans le coin des camions (j'ai peur que tu fasses mal à tes copains). Voici des feutres, des feuilles, tu peux faire un dessin ici"

Le message "on n'a pas le droit de taper" est bien passé. L'enfant qui s'est pris un coup de rateau voit que son agresseur est sanctionné (il est "privé de camions"). Mais le "tapeur" n'est pas humilié. On ne lui dit pas "tu es vilain", et encore moins "va t'assoir sur la chaise pour réfléchir à combien tu es vilain" Fin de l'épisode...

J'ai lu sur EdP qu'il y a des classes où il y a une "chaise du puni", ou "chaise pour réfléchir". Je trouve ça horrible. Ca me fait penser aux bonnets d'anes ou aux pancartes "je suis un tricheur" qu'on accrochait autour du cou des enfants avant.

Il faut vraiment qu'on ait tous en tête que c'est dur d'apprendre à se controler. C'est dur de ne pas taper quelqu'un qui nous énerve. C'est dur de ne pas déchirer, crier quand on est très énervé.

Et pour y arriver, il faut se sentir "gentil". Il faut que l'enfant puisse se dire "ce n'est pas digne de moi", je suis au-dessus de ça.

C'est comme en maths. Pour mettre toute son énergie à réussir un exercice, pour ne pas partir battu, il faut se sentir "fort". Il faut se sentir capable d'y arriver.

Ben pour bien se comporter, c'est pareil. Et l'éducateur doit tout faire pour protéger, voire reconstruire, l'estime que les élèves ont d'eux-mêmes.

Il faudrait que quand un élève tape, il sente le regard bienveillant ded l'éducateur qui lui dise "c'est dur quelquefois, hein, de ne pas taper. C'est normal que tu trouves ça dur. Mais tu en es capable, parce que tu es quelqu'un de bien. Tu vas y arriver, petit à petit. Ce n'est pas parce que tu "dérapes" de temps en temps que ça fait de toi un vilain".

Enstage, l'atsem a dit d'un enfant qui était juste à côté de nous "Théo, il est infect". Théo, il regardait ses chaussures d'un air malheureux. C'était le petit dur de la classe de MS.

On s'imagine parfois que quand on traite un enfant de méchant, ça va provoquer chez lui une sorte de sursaut d'orgueil. Qu'il va se dire "non, je suis gentil, et je vais le lui prouver". Comme quand on dit à un élève qu'il est nul en maths "non, je suis bon, et je vais le lui prouver".

Ce sont des raisonnements d'adultes, ça.

Un enfant, quand on lui dit qu'il est vilain ou qu'il est nul, il le croit. Il est triste, mais il le croit. Comme si c'était une de ses caractéristiques génétiques quoi. Alors il ne faut pas espérer ensuite qu'il mobilise toute son énergie pour s'améliorer. Va-t-on essayer de lutter contre sees yeux bleux ? :(

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