Charivari Posté(e) 14 mai 2007 Posté(e) 14 mai 2007 Et si c'est trop difficile à gérer, pourquoi ne pas s'appuyer sur une oeuvre de littérature de jeunesse. Il doit y avoir pas mal de livres traitant ce sujet, non ? rah oui, plein, et des chansons aussi. C'est toujours bien de partir d'un album. Et je crois que ça plait beaucoup au jury
ginie022 Posté(e) 14 mai 2007 Posté(e) 14 mai 2007 Je trouve le recours à la littérature de jeunesse assez pertinent. Par contre le fait de demander à un autre élève de venir s'asseoir auprès de l'enfant "de couleur" est peut-être risqué étant donné que cet élève en question risque d'imiter l'éelève qui a refusé de s'asseoir. Pour ce qui est de la venue des parents auxquels vous allez dire qu'ils ont choisi d'inscrire leur enfant dans une école publique, par conséquent laïque, que répondez-vous s'ils disent: "nous n'avons pas réellement le choix à vrai dire, dans ce cas là je le retire de l'école!!"??
Charivari Posté(e) 14 mai 2007 Posté(e) 14 mai 2007 "nous n'avons pas réellement le choix à vrai dire, dans ce cas là je le retire de l'école!!"?? ben, ils ont le droit. Ils peuvent aller inscrire leur enfant dans le privé. C'est même assez courant, les gens qui inscrivent leur enfant dans le privé pour qu'il n'ait pas de mauvaises fréquentations <_< C'est triste à écrire (mais je ne juge pas : j'ai habité en banlieue parisienne avant que mes enfants soient scolarisés, et les écoles punliques de mon quartier me faisaient vraiment peur. L'année de la naissance de mon fils, il y a un enfant qui était mort dans la cour de récré, victime d'un jeu de tabassage -on choisit un élève au hard, celui qui ramasse une balle, par exemple, et tout le monde le tape- Je suis contente d'avoir déménagé. C'est un autre débat)
pseudoval Posté(e) 14 mai 2007 Posté(e) 14 mai 2007 http://edp.ipbhost.com/index.php?act=findp...amp;pid=1712984
nomade Posté(e) 14 mai 2007 Posté(e) 14 mai 2007 Je pense aussi qu'il faut distinguer pour cet incident, une décision immédiate : que faire là maintenant alors que l'élève refuse de s'asseoir à côté de l'élève ?, et ce qu'il faut faire plus tard, dans le cadre collectif... La littéraure jeunesse, c'est très bien, mais pas sur le moment... On ne va pas tout d'un coup sortir nos livres et se lancer dans l'étude d'un album... Je pense donc comme certains l'ont dit qu'il est important de ne pas céder. L'élève doit s'asseoir à côté de son camarade pour l'instant. On lui donne une bonne raison : les activités de la journée sont déjà prévues en fonction du regroupement des élèves, etc... Une discussion privée s'impose, mais pas comme ça à vif, ni devant toute la classe... C'est mon avis... Et lorsque ce genre de choses arrive, on ne peut pas tout lâcher pour faire un débat, à moins d'être déjà bien expert en la matière... Mais, dans mon cas, je crois qu'il faut se préparer avant d'aborder ce sujet avec la classe... D'autres réponses ici... http://edp.ipbhost.com/index.php?showtopic...l=s'asseoir
nath28 Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Je me posais une question; est-ce qu'il ne faudrait quand même pas en parler avec les parents (plutôt que d'attendre que ceux-ci viennent )? Il s'agirait simplement de rappeler à l'enfant devant ses parents les principes de l'école de la République. Sinon, sur le moment j'obligerais quand même l'enfant à s'asseoir à côté de son camarade, le laisser s'asseoir ailleur c'est quelque part "accepter" qu'il y ait des raisons pour qu'il ne s'asseoit pas là. De plus, laisser une place vide à côté de l'élève victime de racisme, c'est pas génial et creer un flottement du type "allez, qui vient s'asseoir là?" style qui se dévout, ce n'est pas super non plus. Pour Mathias: d'autre part, je suis plus favorable à un dialogue direct avec les élèves plutôt qu'à un dialogue de la dérision. je préfère m'assurer que les choses soient bien comprises avec les élèves. La dérision je la réserve pour les adultes, mais c'est ma façon de voir. Je trouve pour ma part que ta proposition humilie non seulement l'élève "raciste" mais aussi l'élève "victime". Je ne pense pas qu'il y ait un méchant et un gentil! Imagine un jeu qui dégénèrerait dans la cour à partir de tes propos qui serait "ne t'approche pas de lui, tu vas te transformer...".
Marcos Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Pareil que les autres en ce qui concerne la réponse de Mathias. Je pense que c'est à éviter. Au lycée je dis pas. Mais là, le gosse risque de croire que tu le méprises. Or comme le disent les autres, il répète un schéma parental (on y croit en tout cas^^). Là je ne peux qu'inviter à aller voir les nombreuses discussions de ce forum sur les Sanctions/punitions. Non pas pour punir ou sanctionner le gosse, mais pour voir ce qui est dit en ce qui concerne l'humiliation! En tous les cas, je ferais aussi s'assoir l'élève à côté du gosse, ou si vraiment ça traîne trop, sur une table au fond de la classe, seul. Juste pour ne pas qu'il pense avoir gagné. Evidemment ça ce ferait en discutant et en faisant le débat l'après midi même. Ceci pour ne pas que ça traîne, pour éviter que les autres puissent croire que le comportement du camarade est normal... Se limiter à c'est mal d'être Raciste, ou t'as pas honte, ça n'aide pas (Je sais, ce n'est pas ce qu'on disait, mais j'schématise)... Faut vraiment ouvrir le débat (j'aime l'idée du t'es pareil pas pareil avec les petits) (l'idée du jeu de rôle développé dans un lien mis dans la discussion)... Une rencontre avec les parents, oui, mais faut pouvoir la tenir et pas perdre la face si ce sont des extrémistes et que vos propos sonnent comme du vent à leurs oreilles. Oui c'est mal et tout ça, mais c'est le pourquoi on n'en veut pas à l'école qui prime, pas notre point de vue... C'est ça le plus dur je pense. Rester Neutre même lorsqu'on aimerait ne pas l'être...
Charivari Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Une discussion privée s'impose, mais pas comme ça à vif, ni devant toute la classe... C'est mon avis... Et lorsque ce genre de choses arrive, on ne peut pas tout lâcher pour faire un débat, à moins d'être déjà bien expert en la matière... Mais, dans mon cas, je crois qu'il faut se préparer avant d'aborder ce sujet avec la classe... vi c'est vrai. Pas facile de tout lacher.
Mathias Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Tous semblent considérer que mon discours reste humiliant. Mon objectif n'a jamais consisté à mépriser l'enfant raciste, car comme je l'ai signalé auparavant, cet enfant ne fait que répéter les dires de son entourage. Ceci étant dit, cet enfant a blessé l'enfant de couleur et il est responsable de ce qu'il dit et ce qu'il fait. Ma première réaction consiste, en effet, de défendre l'être blessé. Je pense donc qu'il faut remettre fortement les représentations de l'enfant raciste en question et donc pour cela le questionner sur le pourquoi il a tenu ses propos. Force sera donc de constater que cet enfant ne pourra justifier ses dires. Après à nous de faire cela avec tact (car on parle en effet d'un enfant), mais je pense qu'il est important de montrer en quoi son comportement a été ridicule. Notre discution porte sur notre réaction vis à vis de l'enfant raciste. Que nous pouvons lui dire? convoquerons-nous ses parents? Cependant personne n'a proposé de discuter individuellement avec l'enfant de couleur et d'avertir ses parents du conflit. Tous ici fixent leur attention vis à vis de l'agresseur : Il faut l'écouter, montrer qu'il est capable de réfléchir autrement, augmenter l'estime qu'il a de lui : Très Bien. Mais, quand parlez-vous de votre réaction vis à vis de l'enfant de couleur? Que lui diriez-vous?
Rélinette Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Ma première réaction consiste, en effet, de défendre l'être blessé. Là-dessus, nous sommes tous d'accord, il faut bien défendre l'enfant de couleur ; mais comme l'a justement dit nath28, réagir de la sorte ( = en demandant à l'élève raciste "pourquoi ? Tu crois que tu vas te transformer, etc." ) pourrait engendrer des réactions de la part des autres qui consisteraient à exclure d'autant plus l'enfant de couleur... Force sera donc de constater que cet enfant ne pourra justifier ses dires. Là-dessus, détrompe-toi : je pense malheureusement (mais ce n'est que mon avis) qu'il se peut fortement qu'il ait tout plein de justifications à ses actes, parce que si les parents sont racistes et véhiculent ce genre d'idées, à mon avis ils véhiculent également les justifications qui vont avec... et il est à craindre que ce ne soit pire pour l'enfant de couleur, qui pourrait se sentir d'autant plus humilié. En ce qui me concerne, il me semble plus constructif de : 1 - dans l'immédiat, l'obliger à s'asseoir, 2 - dans la journée, le voir individuellement pour discuter avec lui de sa réaction, lui faire comprendre que sa représentation de la personne de couleur est erronée, 3 - organiser un débat sur le sujet du racisme lors des débats hebdomadaires. Eventuellement, par la suite, en effet, aborder le sujet via un album, une chanson, histoire de bien enfoncer le clou... pas forcément sur le racisme en soi, d'ailleurs, ce peut être plus général, sur l'exclusion par exemple... Notre discution porte sur notre réaction vis à vis de l'enfant raciste. Que nous pouvons lui dire? convoquerons-nous ses parents? Perso, je ne convoquerais pas les parents : pour leur dire quoi ? -> Votre fils est raciste ? Mais nous en avons discuté avec lui, et avec les autres lors du débat. -> Vous inculquez de mauvaises idées à votre enfant ? Mais c'est de l'ordre de la sphère privée et ça ne me regarde pas, ce n'est pas mon rôle de PE de m'immiscer dans la vie des gens, quoi que j'en pense. Cependant personne n'a proposé de discuter individuellement avec l'enfant de couleur et d'avertir ses parents du conflit.Tous ici fixent leur attention vis à vis de l'agresseur : Il faut l'écouter, montrer qu'il est capable de réfléchir autrement, augmenter l'estime qu'il a de lui : Très Bien. Mais, quand parlez-vous de votre réaction vis à vis de l'enfant de couleur? Que lui diriez-vous? Certes, je pense que tu as raison, il y a sûrement aussi une discussion à avoir avec l'enfant de couleur, mais là aussi, en privé. Tout en faisant aussi attention à ce qu'on dit, le but n'étant pas de lui monter le bourrichon contre l'autre en lui disant peu ou prou qu' "il y a des gens bêtes" !! Quant à ses parents, là non plus je ne pense pas utile de les convoquer. Si le conflit s'arrête là et que les divers dialogues et débats suffisent, alors pas besoin d'alerter la terre entière. Par ailleurs, l'enfant de couleur le leur aura certainement raconté, et si les parents éprouvent le besoin de me rencontrer, je leur laisse le soin de me le faire savoir.
azerty86000 Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Lorsque vous convoquez l'enfant "raciste" à part afin de parler de tout cela, convoquez-vous également l'enfant victime en même temps pour en parler ensemble, ou bien faites-vous ça en deux temps, en séparant ces deux élèves ?
Nävis Posté(e) 15 mai 2007 Posté(e) 15 mai 2007 Lorsque vous convoquez l'enfant "raciste" à part afin de parler de tout cela, convoquez-vous également l'enfant victime en même temps pour en parler ensemble, ou bien faites-vous ça en deux temps, en séparant ces deux élèves ? Moi je ne ferai pas les 2 en même temps. Peut être a la fin, une fois que les positions de chacun auront été explicité / améliorées, mais le méler à la confrontation directement, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Il risque de se sentir coupable ou je ne sais quoi, ou alors "perturber" le débat avec l'élève raciste, qui n'osera pas parler ou admettre qu'il avait tort de le traiter comme ca.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant