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Posté(e)

Il y une chose qui me surprend Garwin : Ta réponse me semble assez cohérente... même si l'on peut ajouter d'autres choses. Comment sais-tu que c'est précisemment cette question qui a engendré un 2 éliminatoire ?

Je suis peut-être naïve : mais ce que tu proposes ne me semble pas mériter un 2.

Tu vois ce que je veux dire ? Si tu avais été dans le sens de l'enfant raciste.. là je pourrais comprendre la note éliminatoire. Mais ce n'est pas ce que tu as fait.

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Je viens de tilter sur un truc : la question qu'ils t'ont posée, c'est bien " un élève qui refuse de s'assoir à côté d'un élève de couleur" ? C'est bien ça ? Et, tout comme toi j'ai pensé tout de suite au racisme. Mais voilà, je bosse notemment dans une mater : Une fois un petit garçon a réfusé de donner la main à un petit garçon de couleur. Je lui ai demandé pourquoi... (je pensais au racisme) alors qu'en fait ils s'étaient disputé dans la cour à propos d'un vélo (ils ont des vélos l'été dans la cour mais pas assez pour tout le monde, alors c'est à tour de rôle)... En discuttant avec la PE, j'ai su qu'ils jouaient toujours ensemble...

Donc si ton jury était un peu... comment dire... je ne trouve pas les mots lol... heu... bref, il est possible qu'ils attendaient de voir comment tu interprétrais leur question.

Ca semblait quand même très tortueux... mais bon...

Posté(e)

moi aussi en lisant le post j'ai tout de suite pensé au racisme , mais quand j'ai posé la question a des amis elles m'ont demandés "ça dépend pourquoi il veut pas s'assoir avec le petit garçon de couleur" je viens de réaliser que j'etais alors conditionné à tout ces débat : discorde avec enfant de couleur = racisme, avec enfant musulman= laïcité, ...

Posté(e)

Si le terme "de couleur" est précisé, la question est forcément orientée racisme (sinon ça ne serait pas précisé :P ).

Après, c'est clair que dans la pratique de classe, quand un enfant refuse de s'asseoir à côté d'un autre, il est logique de lui demander (pas devant la classe...) la raison de son refus.

Si c'est un problème de type dispute, on règle ça en discutant avec les 2 enfants concernés et en leur rappelant qu'ils sont en classe pour travailler et qu'il faut qu'ils mettent entre parenthèse leur désaccord, même si ce n'est pas facile.

Si c'est un problème de xénophobie, là, on essaye de gèrer comme c'est proposé dans le post ;)

Posté(e)
Si le terme "de couleur" est précisé, la question est forcément orientée racisme (sinon ça ne serait pas précisé :P ).

Oui, c'est ce que je me suis dit au début en lisant la question, mais c'était peut-être un piège. J'essaye de m'expliquer : Si les enfants ne pensaient pas au racisme mais que l'enseignant oriente tout de suite sur le racisme... tu vois ce que je veux dire ? L'enseignant interprète d'emblée sans chercher à comprendre de quoi il retourne. Pour l'exemple dont j'ai parlé, les deux ptits bouts sont tès loin du racisme, il n'y a pas le moindre sentiment de différence de cet ordre entre eux; Si d'emblée, j'étais partie sur une réflexion sur le racisme (heureusement je me suis contentée de demandée pourquoi), j'aurais lancé un gros malentendu et j'aurais risqué d'amener des enfants qui ne ressentent pas la moindre différence entre eux à se dire "tiens il est différent de moi ?", "la couleur ?".... Je ne parviens pas à m'expliquer clairement...

La fin du racisme c'est justement que cette idée débile qu'il existe des différences entre êtres humains selon la couleur ou autre, disparaisse. Si les enfants n'ont pas cette idée en tête (je bosse avec des mater, le racisme entre eux n'existe pas) pourquoi leur mettre dans la tête ?

Posté(e)

petite idée en l'air comme çà on peut également en plus des débats et de la LDJ proposer aux enfants (CYCLE 3) de présenter leur pays, les spécialités, la musique......car le racisme nait souvent de la méconnaissance. Qu'en pensez vous?

Posté(e)

Si le terme "de couleur" est précisé, la question est forcément orientée racisme (sinon ça ne serait pas précisé :P ).

Oui, c'est ce que je me suis dit au début en lisant la question, mais c'était peut-être un piège. J'essaye de m'expliquer : Si les enfants ne pensaient pas au racisme mais que l'enseignant oriente tout de suite sur le racisme... tu vois ce que je veux dire ? L'enseignant interprète d'emblée sans chercher à comprendre de quoi il retourne. Pour l'exemple dont j'ai parlé, les deux ptits bouts sont tès loin du racisme, il n'y a pas le moindre sentiment de différence de cet ordre entre eux; Si d'emblée, j'étais partie sur une réflexion sur le racisme (heureusement je me suis contentée de demandée pourquoi), j'aurais lancé un gros malentendu et j'aurais risqué d'amener des enfants qui ne ressentent pas la moindre différence entre eux à se dire "tiens il est différent de moi ?", "la couleur ?".... Je ne parviens pas à m'expliquer clairement...

La fin du racisme c'est justement que cette idée débile qu'il existe des différences entre êtres humains selon la couleur ou autre, disparaisse. Si les enfants n'ont pas cette idée en tête (je bosse avec des mater, le racisme entre eux n'existe pas) pourquoi leur mettre dans la tête ?

Si c'était un piège, c'est particulièrement pervers! surtout si le jury ne relance pas avec une petite remarque (la question étant quand même très inductrice : et c'est sûr que, dans une situation de classe on s'interrogerait sur les raisons du refus, mais, par rapport à une question de jury comme ça, la pensée fonctionne différemment).

Posté(e)

je lui dit de s'assoir assez fermement.

2 possibilités

- il accepte et on en reparle plus tard en tete a tete

- il refuse => sanction , il doit rédiger quelques sur "nous sommes tous égaux" bref un thème dans le genre quoi racisme etc....

au dela de la couleur ce cas peut aussi s appliquer avec un garcon et une fille

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e)

Je demanderai immédiatement à l’enfant pourquoi il ne veut pas s’asseoir. S’il s’agit bien de racisme, alors :

-je demande à l’élève de s’asseoir à coté de son camarade, s’il ne veut pas, je l’exige. S’il ne veut encore pas, je le sanctionne parce qu’il ne m’écoute pas.

-puis, je cesse l’activité que nous faisions pour organiser un débat en classe entière.

-au cours de ce débat, je fais émerger les représentations, les idées des élèves, les craintes infondées. Je les mets en face de leurs contradictions et leur fais prendre conscience que quelque soit son origine, sa taille, la couleur de ses cheveux, de sa peau, sa religion, chacun a les mêmes droits que l’autre.

-je poursuis le débat par une recherche historique (extrait de la déclaration des droits de l’homme…) et mets en évidence que des décisions ont été prises sur ce sujet : le racisme est interdit, puni par la loi.

- je ne convoque aucun des parents à l’issue de cette journée !

-pendant l’année, je prévois des activités sur ce thème à partir d’albums, livres, faits historiques, exposés sur les différentes cultures…

D’abord, je vous rappelle que le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit ! Donc, par exemple, si les parents de l’enfant viennent me voir à la suite de ce « problème » et me reprochent quoi que ce soit, qu’ils profèrent des propos racistes. Je menace d’appeler la police et leur rappelle que c’est puni par la loi. Il ne s’agit même pas de dire que l’école est républicaine et de leur dire de placer leur enfant dans une école privée ! Ce n’est pas le propos ! Partout en France, c’est interdit !!!

De plus, je juge la situation tellement importante que je ne pense pas qu’il faille attendre pour organiser un débat. Si j’arrête l’activité que nous sommes en train de faire, les élèves prennent conscience qu’il y a un problème. Le débat aura un impact plus fort s’il a lieu immédiatement après les propos de l’élève. Bien sûr que le professeur doit être bien préparé pour aborder ce sujet ! Mais, je pense qu’il est de notre devoir, de se préparer à ce genre de situation, avant d’avoir une classe « entre les mains ». Et je ne trouve pas très gênant de changer le programme de la journée comme certains l’ont exprimé. Le professeur doit savoir s’adapter, réagir, prendre les bonnes décisions rapidement à chaque situation.

Enfin, je ne pense pas que ce soit judicieux de tourner en dérision les propos racistes de l’élève. Ce n’est pas drôle et ça n’aurait pas de sens ! Un enfant n’a pas assez de recul… Mathias dit : « oui, l’élève se sentira humilié mais il a humilié l’enfant de couleur » !!! Si un élève frappe un autre élève, tu vas aussi le frapper pour lui montrer que c’est mal ??? Il est probable que l’élève qui ne veuille pas s’asseoir à côté de son camarade ait des raisons (certes, de mauvaises raisons), il ne s’agit donc pas de le blesser. Il ne faut pas dire « tes paroles sont ridicules et je te sanctionne de suite pour les avoir prononcées ». Je pense que nous devons rester calmes, mettre l’élève en confiance pour qu’il puisse s’exprimer, faire émerger ses idées pour mieux les combattre. C’est inacceptable dans la bouche d’un adulte, pas dans celle d’un enfant.

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