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Quelques éléments sur PISA :

La dernière enquête PISA date de 2003 et a réuni 30 pays. Elle fait apparaître une suprématie impressionnante de la Finlande, et, dans une moindre mesure, de la Corée du Sud. On voit dans par exemple que les élèves français sont les champions de la non-réponse devant une difficulté, ils préfèrent s’abstenir plutôt que de prendre le risque de s’exprimer, à l’inverse des élèves britanniques par exemple ; cela ne doit-il pas provoquer quelques réflexions sur les pédagogies majoritairement en cours dans nos établissements ? le statut de l’erreur dans notre système éducatif ? Les élèves français réussissent moyennement (un peu au dessus de la moyenne de l’OCDE ) en compréhension de l’écrit et culture scientifique, et réussissent leurs meilleurs résultats en culture mathématique ; à noter qu’à part en culture scientifique, les écarts entre les meilleurs et les moins bons est parmi les plus faibles.

la France, comme l’Allemagne ou la Belgique, fait partie des pays où la situation socioprofessionnelle des parents a le plus d’effet sur les résultats obtenus. Elle fait aussi partie des pays de l’OCDE où les disparités sociales sont importantes

Les élèves allemands réussissent très médiocrement en moyenne, assez nettement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE, et les écarts entre les meilleurs et les moins bons sont très importants.

Les élèves britanniques réussissent mieux en moyenne dans tous les domaines que les élèves français, notamment en culture scientifique où ils font quasi jeu égal avec les finlandais ; c’est un choc pour notre vision traditionnelle du système éducatif anglais présenté comme le repoussoir, comme le modèle de tout ce qu’il faut éviter ; mais il faut remarquer que c’est au prix d’un écart très important entre les meilleurs et les moins bons.

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Et des éléments concrets sur la Finlande :

Meilleur élève des enquêtes Pisa, voici quelques caractéristiques du système éducatif Finlandais :

  • avant 6 ans, 90% des enfants vont dans des jardins d’enfants, à dominante ludique, sans programme d'apprentissage (encadrement très "familial", accent mis sur la socialisation)
  • La scolarité obligatoire va de 6 à 15 ans (durée : 9 ans), elle est gratuite
  • Beaucoup d’enfants ont déjà appris à lire avant d’entrer à l’école, à leur propre rythme
  • Pas de devoirs à la maison
  • Aucune sélection
  • En début de scolarité, les élèves ne vont à l’école que 3 ou 4 heures par jour
  • Les groupes sont formés par classe d’âge : le redoublement est inexistant (sauf en toute dernière année)
  • Une 10eme année facultative peut être proposée en fin de cursus
  • Pendant les 6 premières années, le même prof principal va suivre la cohorte d’élèves dans la plupart des matières (un même prof pendant 6 ans)
  • Il n’y a spécialisation que dans les 3 dernières années.
  • Dans les matières enseignées on trouve : religion ou morale, travaux manuels et ménagers
  • L’enseignement a lieu a proximité du domicile
  • Pas d’examen ; un certificat est délivré après accomplissement du cycle
  • Oui, en Finlande on parle d’enfants et non pas d’élèves</SPAN>

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Merci les filles

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Bonjour, et merci pour toutes ces infos.

J'ai encore une question sur ce sujet : quelles sont les différences au niveau des ryhtmes scolaires?

Je sais que, dans certains pays, les enfants ne vont pas à l'école l'après-midi, mais font des activités extra scolaires. Je n'arrive pas à trouver quelque chose de clair, qui comparerait les systèmes éducatifs européens à ce sujet...

Si quelqu'un y voit plus clair que moi, je l'attends avec impatience! :)

Merci.

Posté(e)

Une question me semble importante: est-il possible et fiable de comparer un pays de 60 millions d'habitants avec un de 5 ou 6 millions?

Posté(e)
Une question me semble importante: est-il possible et fiable de comparer un pays de 60 millions d'habitants avec un de 5 ou 6 millions?

C'est vrai qu'à Helsinki pendant l'heure de pointe dans le métro, il n'y a que 20 personnes dans la rame. Rien à voir avec Paris :wacko: C'est un pays riche et peu peuplé, ils ont les moyens de s'occuper des enfants.

Posté(e)

Oui, et c'est plus facile de mettre en place des structures pour un petit pays que pour un plus gros. En d'autres termes, rien ne dit que la méthode finlandaise soit adaptable à un pays de la taille de la France... C'est sans doute un point à soulever lors de l'OP, non?

Posté(e)
Oui, et c'est plus facile de mettre en place des structures pour un petit pays que pour un plus gros. En d'autres termes, rien ne dit que la méthode finlandaise soit adaptable à un pays de la taille de la France... C'est sans doute un point à soulever lors de l'OP, non?

je suis d'accord, le système finlandais ne peut pas être "copié- collé" en France, mais il peut toutefois donner des idées...

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)
Quelques éléments sur PISA :

La dernière enquête PISA date de 2003 et a réuni 30 pays. Elle fait apparaître une suprématie impressionnante de la Finlande, et, dans une moindre mesure, de la Corée du Sud. On voit dans par exemple que les élèves français sont les champions de la non-réponse devant une difficulté, ils préfèrent s'abstenir plutôt que de prendre le risque de s'exprimer, à l'inverse des élèves britanniques par exemple ; cela ne doit-il pas provoquer quelques réflexions sur les pédagogies majoritairement en cours dans nos établissements ? le statut de l'erreur dans notre système éducatif ? Les élèves français réussissent moyennement (un peu au dessus de la moyenne de l'OCDE ) en compréhension de l'écrit et culture scientifique, et réussissent leurs meilleurs résultats en culture mathématique ; à noter qu'à part en culture scientifique, les écarts entre les meilleurs et les moins bons est parmi les plus faibles.

Je fais remonter, notamment pour PISA.

Je mets en gras la dominante de l'enquête.

PISA 2000 portait sur : compréhension de l'écrit ainsi qu'en culture mathématique et scientifique, facteurs qui influencent le développement de ces compétences - tant à l'école qu'à la maison.

PISA 2003 portait sur : culture mathématique ainsi que culture scientifique et compréhension de l'écrit.

Partie axée sur la différence de sexe et la façon d'aborder les mathématiques : les garçons sont majoritaires dans tous les domaines, à l'exception du contrôle des résultats et de l'anxiété qui sont majoritaires chez les filles ;)

Bilan comparatif des 2 enquêtes PISA : augmentation d'une partie des performances en mathématiques, peu de changements pour le reste.

PISA 2006 portait sur : culture scientifique ainsi que culture mathématique et compréhension de l'écrit.

L'analyse et le bilan ne semblent pas être parus.

Posté(e)

ils n'ont pas à gérer par exemple la problématique liée à l'éducation prioritaire comme les apprentissages des enfants non francophones ; la finlande n'est pas une terre d'accueil comme l'est ou l'a été la France (sarko <_< )..qu'est ce que vous en pensez?

ma question est la suivante : comment comparer l'efficacité de sytèmes alors qu'il s'agit de publics "différents" ?

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