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Posté(e)

Voici ce qui est dit de l'évaluation à l'école dans le livre Les 100 confusions à éviter

EVALUATION

EVALUATION ET ECOLE.

Dans le domaine de l’école, l’évaluation porte essentiellement sur le comportement, le travail, les connaissances ou les compétences des élèves.

En aucun cas, elle ne devrait porter sur les personnes. Cette confusion est pourtant fréquente.

L’évaluation peut aussi portée sur la qualité d’un enseignement (rôle de l’inspection) ou sur le fonctionnement d’un établissement scolaire (audit).

Une TERMINOLOGIE FOISSONNANTE.

En ce qui concerne l’évaluation du travail et des connaissances, l’école a une longue tradition, bien illustrée par le foisonnement des termes utilisés : « corriger », « noter », « contrôler », « vérifier », « valider », « certifier »…

Ces termes désignent des formes d’évaluation que l’on peut distinguer en fonction de leur finalité.

Exemples. Formes d’évaluation en fonction de la finalité.

- Corriger un exercice pour relever les erreurs éventuelles et confirmer la réponse attendue ;

- Noter un devoir pour évaluer la progression des élèves, en les situant par rapport à un « niveau » exigé ou par rapport à une moyenne ;

- Contrôler qu’une notion est acquise pour s’assurer qu’elle a bien été comprise et non pas apprise superficiellement.

RENOUVELLEMENT de la PROBLEMATIQUE.

Le renouvellement de la problématique de l’évaluation s’explique par une modification de notre conception de l’apprentissage.

Les erreurs qui ne peuvent s’expliquer par un simple manque d’attention, et qui sont tenaces, organisées en un véritable système de pensée, méritent d’être prises en considération si l’apprentissage scolaire n’est pas la simple accumulation de connaissances mais une réorganisation des savoirs antérieurs.

Si les connaissances nouvelles transforment difficilement des représentations et des habitudes déjà installées, l’erreur change de statut pour devenir aux yeux de l’enseignant un élément constitutif de l’apprentissage.

Non seulement l’élève a droit à l’erreur, mais c’est en corrigeant ses erreurs qu’il apprend vraiment, car il surmonte une réelle difficulté. De ce point de vue, évaluer signifie comprendre pourquoi l’élève se trompe, et implique que l’enseignant s’intéresse à la démarche d’apprentissage et non pas simplement à son résultat.

EVALUATION SOMMATIVE ou FORMATIVE.

Ainsi, les démarches classiques de contrôle des connaissances ne représentent qu’une manière particulière d’apprécier un apprentissage en s’intéressant au résultat et non à un processus ou à un cheminement mental. C’est pourquoi il est habituel de distinguer les formes d’évaluation selon le moment où elles se situent dans l’apprentissage et surtout selon leur fonction.

1) Selon le moment.

L’évaluation diagnostique s’effectue au début d’un cycle d’apprentissage (exemple : l’évaluation au début du CE2 et de la 6ème) ou d’une unité d’apprentissage (comprenant plusieurs séances).

L’évaluation formative fait partie du processus d’apprentissage. Elle est donc continue.

L’évaluation sommative mesure les connaissances ou les compétences acquises au terme d’un cycle d’apprentissage ou d’une unité d’apprentissage.

2) Selon la fonction.

Evaluer : pour quoi faire ? Et pour qui ?

Pour situer l’élève par rapport à lui-même ? Par rapport au groupe ? Par rapport à une norme idéale, un « niveau » ?

Pour informer (rassurer ou alerter) les parents ? Pour informer l’élève ? Pour faciliter l’apprentissage par une prise de conscience des difficultés et des acquis ?

Ces questions conduisent cette fois à distinguer entre l’évaluation sommative qui porte sur les effets d’un apprentissage, et l’évaluation formative qui servira à remédier aux difficultés constatées.

EVALUATION CRITERIEE.

Evaluer signifie estimer une valeur. Mais ce jugement de valeur peut se faire selon des critères explicites, parfaitement définis, ou selon des critères implicites, ignorés ou seulement supposés.

Exemple. Evaluation sommative et critériée.

L’élève connaît le nombre de points atribués, pour noter une production écrite, à l’orthographe, à l’argumentation, à l’imagination, à la précision des descriptions, à la cohérence du récit…

EVALUATION NORMATIVE.

Une évaluation formative mesure un écart entre un résultat et une attente ou une exigence (exemple : l’écart par rapport au niveau moyen de la classe).

Cette norme vaut pour tous, et permet de situer chacun par rapport aux autres en établissant une hiérarchie des résultats. Mais l’évaluation peut aussi mesurer les progrès d’un élève, en évitant de le comparer à d’autres. Dans ce cas, elle est relative sans être normative.

EVALUATION FORMATRICE.

L’évaluation est dite « formatrice » et non pas seulement formative, lorsqu’elle permet à l’élève de prendre conscience de ses difficultés et de ses besoins, de ses stratégies d’apprentissage, de son cheminement mental…

Dans ce cas, l’évaluation est au service de l’autonomie de l’élève, et conduit progressivement à une auto-évaluation.

COMPRENDRE pourquoi l’élève se trompe.

Exemple.

Un élève se trompe en pensant que 4/3 est supérieur à 4/2. Pourquoi ?

Parce qu’il se contente de comparer 3 et 2 alors qu’il faudrait transformer 4/3 et 4/2 en leur donnant le même dénominateur.

Exemple.

Un élève se trompe en pensant que 2,4 est inférieur à 2,36. Pourquoi ? Là encore, l’habitude de comparer intuitivement des nombres (36 > 4) est un obstacle. L’élève « assimile » le problème posé en l’identifiant à un problème qu’il sait résoudre. On voit que l’erreur n’est pas simplement un manque, traduisant ce que l’élève ne sait pas faire. Elle est bien l’effet d’une habitude mentale qui peut être justifiée dans certains cas (même si elle ne l’est pas dans le cas présent).

Les grands types d’erreurs.

Quels sont, au-delà de ces quelques exemples, les grands types d’erreurs ? Il est clair que toutes les erreurs ne se valent pas : certaines témoignent d’une recherche originale, alors que d’autres manifestent simplement un manque d’attention… Il est possible, en s’inspirant des travaux de CHARNAY pour la didactique des mathématiques, de retenir, en particulier, parmi les principaux types d’erreurs :

- Les erreurs liées à une mauvaise compréhension de la consigne ;

- Les erreurs liées à des conceptions préalables (qui font obstacle) ;

- Les erreurs liées au contrat didactique ;

- Les erreurs liées à un apprentissage précipité (l’enfant ne dispose pas des savoirs requis) ;

Mais, bien entendu aussi, les erreurs liées à la fatigue, à une mauvaise mémorisation, à un raisonnement inadapté, à un manque d’intérêt pour le problème posé…

Posté(e)

Merci beaucoup pour ce résumé

Posté(e)

Juste pour information, c'était le sujet de mon oral l'année dernière....

Comment évaluer, pourquoi, quel est le meilleur système...? Je n'avais pas un avis tranché sur la question, mais j'ai pu leur exposé les avantages et inconvénients des différents systèmes, tout en mettant en avant ce qui me semblait le plus important, c'est à dire la compréhension pour l'enfant et ses parents.

j'ai eu 17.. si je pouvais faire aussi bien cette année...

Posté(e)

Et peux-tu me dire ce que tu as retenu?quel est le meilleur système?

Tu as des restes?

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