annaym Posté(e) 23 mai 2007 Posté(e) 23 mai 2007 Bonjour, je viens de finir mon exposé et j'aimerais vos avis pour savoir si c'est réaliste ou si je suis totalement à coté de la plaque.. je n'ai pas trouvé bcp de doc pour m'aider alors si vous avez un peu de temps pour lire mon exposé et dire ce que vous en pensez et si ma partie pédagogique est faisable.. merci bcp Introduction Bonjour, Je vais vous interpréter un rythme de djembé issu du répertoire mandingue. Ce rythme est traditionnel de l’ethnie Soussou, du sud de la Guinée. Le djembé est un instrument très ancien. Il est joué depuis des siècles dans ce qui était l'Empire Mandingue. Cet empire s'étendait à son apogée du Sénégal au Tchad, en passant par le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, la Guinée, le Niger... Le djembé est joué par certaines ethnies de ces pays: par exemple, les Malinkés de Haute-Guinée, les Bambara du Mali, les Dioula de la Côte d'Ivoire... Le djembé est un instrument du village. Il est joué lors des différentes fêtes qui ont lieu toute l'année. A chaque fête correspond un certain nombre de rythmes. C’est un instrument de polyrythmie : un orchestre djembé est constitué d’un soliste djembé, de 2 à 3 joueurs de djembé d’accompagnement et de un à trois joueurs de dumdums. Ce sont trois instruments, de forme cylindrique, de taille différente, avec une peau de chaque côté. Le plus petit (et donc le plus aigu) s'appelle le kenkeni ou kensedeni, le moyen s'appelle le sangbanh, et le plus gros le dumdumba. Interprétation Je vous ai donc interprété les rythmes yankadi et makru, joué lors de la fete du yankadi, qui regroupe tous les jeunes des villages voisins. Je vous ai joué quelques uns de ces phrases d’accompagnements. Ce sont soit des rythmes binaires comme poupoum-ta-poupoum-tou-tou, ou ternaires poum-tou-tou. Chaque accompagnement est un ostinato. Le début et chaque changement d’accompagnement sont déclenchés par la phrase d’appel qui est ici prépétépépétépatapa ! J’ai rencontré plus de difficultés à jouer ce morceau devant vous, à cause du stress du concours. En cours, le stress est limité car le djembé, par le fait qu’il se joue à plusieurs, fait qu’on est moins bloqué, l’attention n’étant pas focalisée sur une seule personne. L’avantage quand il n’y a pas de stress, c’est qu’on reste bien concentré et on éprouve plus de plaisir à jouer. De plus le fait de jouer à plusieurs crée un grand sentiment d’unité et de complicité. Ca me montre qu’il faut créer les conditions de travail idéales afin que les enfants qui jouent n’aient pas peur du ridicule ni de se faire juger par les autres, il faut créer une ambiance de respect et d’encouragement. (VIVRE ENSEMBLE) Exploitation pédagogique J’envisage plusieurs séquences dans le cadre d’un projet sur l’Afrique et un spectacle de fin d’année. 1- Ecoute passive des morceaux Avez-vous aimé, oui/non, qu’est ce qui vous a plu ? Est-ce que c’est toujours la même chose ou avez-vous distingué différentes « parties » ? Combien de notes (ou de façons de taper) ont-ils repérés ? Combien d’accompagnements différents? 2- Ecoute active Insister sur la phrase d’appel afin qu’ils puissent la reconnaître. Marcher selon un rythme simple (peu importe l’accompagnement), arrêt de la marche à l'appel. (Écoute et mémorisation) Leur faire distinguer 2 accompagnements, pour l’un ils devront sauter, l’autre taper dans les mains en rythme. J’ai choisi intentionnellement de vous interpréter un des morceaux les plus simples que j’ai eu l’occasion d’apprendre, car il a un accompagnement très simple qu’on peut faire jouer tout de suite aux plus jeunes enfants ou à ceux qui éprouvent le plus de difficultés. Ainsi personne n’est laissé de coté, ce qui est très important pour l’estime de soi. De plus cela permet à l’enfant qui éprouve plus de difficultés de s’accrocher et de vouloir continuer à jouer de cet instrument. On évite le découragement, voir l’envie de tout arrêter. Pour les séances autour des percussions, on peut envisager de séparer la classe en deux, un groupe qui joue pendant que le deuxième construit des instruments et la séance suivante on inverse. La deuxième partie de la séance sera consacrée à l’explication pour réaliser des tamtams simples. Lors des séances suivantes certains élèves auront des djembés, d’autres les tamtams avec lesquels ils pourront reproduire les rythmes simples tels que tou-tou tou-tou tou-tou. Enfin si certains élèves n’ont aucun instrument, ils pourront jouer un des accompagnements sur leurs genoux pour « réviser » en attendant leur tour ce qui permet déjà de taper en rythme et de savoir quelles mains jouer, ce qui représente déjà une grande difficulté chez certaines personnes. On pourra aussi développer la créativité en faisant intervenir en soliste les enfants qui le désirent, chacun leur tour, pendant que les autres jouent les accompagnements. On change le soliste en faisant l’appel. Difficultés qu’ils vont rencontrer : 1 Maîtriser les gestes et la latéralité 2 jouer en rythme 3 entendre l’appel quand ils sont en train de jouer 4 jouer à coté de qq1 qui n’est pas en rythme justement. 5 jouer à coté de qq1 qui joue un autre accompagnement Les deux derniers points impliquent un grand développement de la concentration. De plus les élèves peuvent continuer à apprendre les accompagnements chez eux, on peut leur donner les « partitions » avec mains droite main gauche et de plus les phrases peuvent s’apprendre oralement, chaque son du djembé étant traduit en onomatopées. Les jeux musicaux sont excellents pour l’apprentissage du langage, ils aident à reproduire les sons et initient à la musicalité des mots Exemple la basse se disant « poum », la claque se disant « ta », la tonique tou, etc..ainsi on retient facilement les rythmes « chantés » et avec les « partitions » on voit quelles mains interviennent. Enfin on peut leur faire découvrir d’autres percussions : écoute du Serpent de Guem. PROLONGEMENTS Lien avec l’histoire et les grandes découvertes, avec la carte de l’Afrique et les pays de l’ancien empire mandingue. Leur faire apprendre une chanson africaine, par exemple Olélé, issu des Comptines du Baobab, et leur demander ensuite d’y apporter des percussions. Lien avec art plastique, leur apprendre à fabriquer des percussions, et des masques africains !! EPS: mise en danse des morceaux en vue d’un spectacle de fin d’année. Etudier les animaux africains En littérature de jeunesse, lecture de contes africains Etablir une correspondance avec une classe d’un pays africain, développement de leur culture.
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