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Posté(e)

Bonjour!

Je vous expose mon problème:

Je suis suppléante dans le privé et ce monde de l'école que je cotoie, n'est vraiment pas celui dont je rêvais...

J'ai effectué de nombreux remplacements dans la région, dont deux dans deux des écoles les mieux "réputées" de la région, et, je peux le dire: les plus "traditionnelles"!

En tant que remplaçante, bien sûr, je me plie au fonctionnement de la classe, aux méthodes des titulaires. Dans la classe où je suis actuellement, je me dois d'utiliser une méthode d'enseignement très traditionnelle. Le but de cet enseignement est de faire le "programme" en entier (coûte que coûte!) Pour le coup le programme se substitut en un livre de "français"... (rien à voir avec les IO!) que je trouve extrêmement mal fait! Scénario habituel: leçon, contrôle continu, et en fin de trimestre contrôle terminal... Le nombre des notes attribuées aux enfants est un gage de bon enseignement pour les parents et les considèrent comme LA priorité. Les enfants quant à eux construisent leur identité là-dessus! L'ORL n'est pas un outil dont on se sert pour produire des écrits, mais c'est vraiment l'enseignement principal dans la classe... Chaque jour la leçon d'ortho, conjugaison, vocabulaire ou grammaire est de rigueur! Le cahier d'expression écrite comporte deux productions :cry: , par contre, je vous assure que le cahier de leçon en ORL est plein à craquer...

Je ne suis que novice en la matière :unsure: , mais je ressens un immense fossé entre la théorie des instituts de formation et ce que l'on voit sur le terrain... Quel est le rôle des IO dans ces écoles?

Pourquoi?... pourquoi?... :huh: a-t-on uniquement affaire à des vieux instit' qui conservent leurs bonnes vieilles méthodes faute de nouvelle formation?

Le problème de fond est, pour moi, réellement le rôle des parents dans l'école... Ce sont eux qui mènent le jeu... Ils exigent des notes, des résultats, de l'orthographe, de la grammaire... Et finalement que faire contre une majorité de parents d'élèves quand on est seul dans sa classe? :ninja:

Je me trouve dans une école très "réputée"... cela joue-t-il donc aussi un rôle? Si je me fie à ce que j'ai pu voir: ce sont les parents les plus aisés, issus d'un haut niveau social qui veulent le retour à ce type d'enseignement... Alors qu'on pourraient plutôt penser que ce sont ceux qui sont les plus ouverts d'esprit, le plus à même de comprendre quelle pourrait être l'école de demain! Comment comprendre cela...? Ont-ils compris quelque chose de plus que nous? Ou bien voient-ils en cette école traditionnelle une garantie de réussite? :cry:

La liberté d'enseignement est-elle une réalité ou bien une chimère? Est-on réellement maître dans notre classe, ou bien doit-on s'abaisser à des compromis, voire, accepter que l'on nous dicte notre manière d'enseigner...

Ce qui est certain, c'est que je ne veux pas d'une école comme ça... :( Donc, le jour où je prendrai le contrôle d'une classe, je devrai me battre contre ces parents réfractaires.

On peut également se poser la question : dans l'enseignement privé, l'omniprésence des parents dans l'école n'est-elle pas inévitablement légitimée par leurs paiements mensuels... Tout ça , ça me fait vraiment peur!

Je m'arrête là, parce que je pourrais en écrire des tonnes et des tonnes... mais je pense que vous avez compris mon problème...

Que pensez vous de tout cela? Suis-je vraiment pessimiste... Ai-je vraiment une fausse opinion de l'école? :(

Ecole publique versus école privée : à ce sujet, même combat?

Merci par avance pour toutes vos réponses qui seront, je l'espère nombreuses! ;)

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Posté(e)
La liberté d'enseignement est-elle une réalité ou bien une chimère? Est-on réellement maître dans notre classe, ou bien doit-on s'abaisser à des compromis, voire, accepter que l'on nous dicte notre manière d'enseigner...

Les IO sont avec toi ;) !!! Personnellement, j'aime ce métier parce qu'une fois les IO en tête, je suis libre comme l'air ! Je navigue de projets en projets au gré de mes objectifs (qui eux sont dictés par les IO). Je varie la forme. Je réfléchis, je pioche à gauche à droite sans être obligée de m'enfermer dans un carcan qui ne me conviendrait guère et qui ne conviendrait guère à mes loulous !

Quant aux parents, s'ils ne sont pas contents (et tu en auras toujours) : j'ai les IO de mon côté ! Je ne suis pas leur "petit personnel", je n'ai pas à leur obéir, je n'ai pas à suivre leurs directives : hors de question ! Alors oui tu auras ceux qui viendront râler mais j'ai toujours ma "bible de l'enseignant" près de moi pour rappeler et montrer gentiment aux parents les horaires et les compétences attendues ...

Alors je vote "liberté" !

Posté(e)

je répondrai un peu comme princesse... jusqu'à maintenant je suis passée par des écoles différentes chaque année, des classes et des milieux différents. j'ai toujours fait ce qui me plaisait et qui étaiot susceptible d'épanouir, de réjouir les enfants tout en travaillant dans le respect des IO. les IO ne m'ont jamais parue un frein pour faire les projets dont j'avais envie et même si je ne mène pas mes programmations de l'année à bout, je suis très fière de voir que mes élèves ont retenu et apprécié ce que je leur ai apporté.

c'est sûr, cependant, que certains collègues ont des journée type : manuel exercices-leçon-contrôle etc etc, j'en ai vu aussi, mais ça ne m'empêche pas de faire ma méthode et tout comme princesse, je veux bien recevoir quiconque serait insatisfait pour lui expliquer ma conception de l'enseignement ;)

et pour l'instant, école bourge, de campagne ou zep, je n'ai jamais eu de retour négatif.... :)

ne t'en fais pas, les élèves et ta classe seront ce que tu en feras. et je pense sincèrement que lorsqu'on croit en quelque chose, on arrive à faire des miracles

Posté(e)

je prépare le concours alors je ne peux pas rajouter grand chose, sauf que c'est pour toutes les raisons que romy et princesse ont donnéés que je souhaite faire ce métier. J'ai déjà pleins de projets en tête!!!

Vivement que j'y soit...La lecture de vos remarques motive, donne envie d'y arriver. Merci

Posté(e)
c'est sûr, cependant, que certains collègues ont des journée type : manuel exercices-leçon-contrôle etc etc, j'en ai vu aussi,

Une majorité, mais ce n'est qu'un point de détail. :)

Posté(e)
c'est sûr, cependant, que certains collègues ont des journée type : manuel exercices-leçon-contrôle etc etc, j'en ai vu aussi,

Une majorité, mais ce n'est qu'un point de détail. :)

ben non, pour ceux que j'ai vu, ils n'étaient qu'une minorité...

pitêtre que c'est lié au privé?

Posté(e)
c'est sûr, cependant, que certains collègues ont des journée type : manuel exercices-leçon-contrôle etc etc, j'en ai vu aussi,

Une majorité, mais ce n'est qu'un point de détail. :)

Je ne suis pas certaine que ce soit une majorité !!! De toute manière, nous ne sommes pas des moutons ! Mes collègues font ce qu'elles veulent dans leur classe et moi ce qui me chante dans la mienne ... Mais bon dans mon école le problème ne se pose pas : nous faisons partie de la "minorité" ;):D !

Posté(e)

La question des méthodes est secondaire, c'est celle de l'efficacité pédagogique qui est importante. Et je préfère de loin une méthode "traditionnelle" où les élèves construisent réellement des apprentissages à une méthode "nouvelle" où ils vont remuer beaucoup de vent. L'inverse est également vrai bien entendu.

Il n'y a qu'une question à se poser: qu'est-ce que mes élèves ont appris aujourd'hui, cette semaine, cette année... Et si on a des difficultés à répondre à cette question, c'est là qu'il y a un vrai problème.

Posté(e)

Chouette, un vrai débat sur l'école.

Yoake, comment interprêtes-tu que les écoles dont tu déplores les méthodes soient les plus cotées ? Cela n'est-il pas lié aux performances obtenues ? Et ne trahit-on pas les élèves en sacrifiant leur potentiel de réussite à une conception épanouissante (pour qui, pour le maître ou pour les élèves ?) de l'enseignement.

Ce que moi je déplore, c'est qu'il y ait des écoles où ça ne rigole pas, et où les élèves acquièrent des bases solides, et, à côté, des écoles où on peut s'éclater à loisir. Kicé les dindons de la farce ? Pas les héritiers, en tout cas.

Posté(e)
c'est sûr, cependant, que certains collègues ont des journée type : manuel exercices-leçon-contrôle etc etc, j'en ai vu aussi,

Une majorité, mais ce n'est qu'un point de détail. :)

une majorité, je ne sais pas, mais même si on ne peut pas faire de l'inovation tout le temps, que les leçons d'ORl sont "classiques" rien n'empêche quand on en prend le temps de faire ces leçons de manière originale, de changer l'approche au lieu de prendre simplement le manuel, de lire la méthode et d'appliquer.

personnellement, il est rarissime que j'ouvre un manuel et que j'en suive texto le déroulement ;)

je ne dis pas que mes élèves adorent tout le temps ce que je fais mais au moins ils retiennent mieux quand la leçon a un départ inhabituel. :)

Posté(e)
La question des méthodes est secondaire, c'est celle de l'efficacité pédagogique qui est importante. Et je préfère de loin une méthode "traditionnelle" où les élèves construisent réellement des apprentissages à une méthode "nouvelle" où ils vont remuer beaucoup de vent. L'inverse est également vrai bien entendu.

Il n'y a qu'une question à se poser: qu'est-ce que mes élèves ont appris aujourd'hui, cette semaine, cette année... Et si on a des difficultés à répondre à cette question, c'est là qu'il y a un vrai problème.

effectivement, l'essentiel est de savoir ce que nos élèves en retiennent...

quelque soit la méthode utilisée, je reviens souvent sur les notions antérieures de l'année pour voir les acquis et je trouve que ce retour est important pour fixer les notions.

avec l'un de mes collègues que je décharge (ce2-cm1) nous avons fait le constat évident chez certains que ce qui a été acquis en début d'année ne l'était plus forcément en mai sans ce retour.

du style, il a fait une séquence sur l'heure/les durées il y a quelques temps. il m'a demandée de revenir dessus et vendredi j'ai été :o de voir que beaucoup de ce2 ne savait toujours pas lire l'heure, que les cm1 avait bien du mal a se rappeler comment calculer des intervalles simples... vendredi prochain je les ferai retravailler dessus.

ici, quelque soit la méthode (liberté d'enseigner) il y a un gros soucis de mémoire à long terme. <_<

je n'ai aucun soucis pour savoir ce que les élèves ont retenu de mes "leçons", en général, je sais sur quelle type de difficultés ils vont bucher... et donc ce qu'il faudra approfondir.

dans les écoles côtées, c'est le bachotage qui s'y pratique... je ne suis pas pour non plus l'école où l'enfant fait sa vie type MOntessori, mais je pense sincèrement qu'on peut apprendre, retenir et se faire plaisir. parfois on ne rigole pas, parfois on apprend en s'éclatant :)

Posté(e)
Chouette, un vrai débat sur l'école.

Yoake, comment interprêtes-tu que les écoles dont tu déplores les méthodes soient les plus cotées ? Cela n'est-il pas lié aux performances obtenues ? Et ne trahit-on pas les élèves en sacrifiant leur potentiel de réussite à une conception épanouissante (pour qui, pour le maître ou pour les élèves ?) de l'enseignement.

Ce que moi je déplore, c'est qu'il y ait des écoles où ça ne rigole pas, et où les élèves acquièrent des bases solides, et, à côté, des écoles où on peut s'éclater à loisir. Kicé les dindons de la farce ? Pas les héritiers, en tout cas.

mmh...C'est certain, je me pose beaucoup de questions... Ces écoles sont les plus côtées, je pense, grâce à leur réussite passée, et non à la réussite actuelle... Il est clair que les élèves y sont très vifs d'esprits, très éveillés, mais cela ne vient-il pas du niveau social des parents... Je pense que ce facteur joue bien davantage! Et je me dis que certes, ils ont beaucoup de connaissances théoriques (notamment en grammaire, ce que les professeurs redemandent au collège!) et donc ont une longueur d'avance sur les autres qui n'ont pas eu un tel enseignement...Par contre, je pense vraiment que ne faire que 3 productions écrites en un an, sans réel projet d'écriture, cela est très insuffisant, et manquera à leur conception de l'écrit, des différents genres littéraires... Ils ont vraiment une conception de l'écrit scolaire comme étant des leçons pures et dures!

Il est bien évident qu'on doit adapter son enseignement au milieu socio-culturel des enfants...

Comment s'adapter, dans quel sens...? L'écolier sera étudiant, donc pour qu'il soit le meilleur étudiant qu'il puisse exister, comment et que doit -on leur enseigner? Quel étudiant doit on former au final...si j'en crois mon expérience...les bêtes de concours ont plus de chances que les autres d'arriver à un métier prestigieux...

Tout cela mérite réflexion...

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