Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

j'ai une reponse toute faite lol :

Si les conditions de securité et de regelementation de la natation sont respectées, alors en tant qu'enseignante je prendrerai l'inititative de rentrer dans l'eau afin de rassurer l'eleve en difficulté (penser au materiel, la ceinture ne le fait pas couler, la planche....) et de l'ntegrer dans l'activité du groupe classe tout en etant à proximité dans l'eau

en gros c'est ca que vous donnerez comme reponse

et j'ai trouvé ca

I/ UNE EXPERIENCE AVEC DES ELEVES DE C.P.

A/ Description de la situation.

Lors de ma deuxième année de formation à I.U.F.M., j'ai eu l'occasion d'effectuer un stage en tutelle dans une classe de C.P. qui pratiquait l'activité aquatique. Ces élèves allaient à la piscine depuis la rentrée scolaire et je les ai accompagnés pendant les cinq dernières séances (à la moitié du cycle).

La classe était en partie prise en charge par l'équipe de maitres-nageurs de la piscine, elle s'occupait des enfants dits "nageurs" c'est à dire ceux pour qui le milieu aquatique n'était plus un milieu hostile et qui y évoluaient sans problème. Les maitres-nageurs donnaient aux enfants les premiers éléments de trois nages (brasse, crawl, dos-crawlé).

La maîtresse elle, s'occupait des enfants "non-nageurs" pour qui l'eau était encore un milieu à conquérir. Je me suis jointe à ce groupe car il me semblait intéressant de suivre ces enfants, de trouver une pédagogie pour que ces derniers surmontent leur peur de l'eau, la peur de s'y abandonner complètement et de mettre tout leur corps sous l'eau.

J'ai donc constitué un groupe avec les quatre enfants qui étaient les plus réfractaires à ce milieu et qui ne voulaient pas lâcher soit le bord de la piscine soit une frite (objet long en mousse) et qui surtout refusaient depuis le début de mettre leur tête sous l'eau.

B/ Quelle pédagogie mettre en place ? Analyse d'une pratique.

1/ Surmonter ses peurs

Il s'agit dans un premier temps de permettre à l'enfant de maîtriser progressivement l'ensemble de ses sources d'angoisse.

J'ai interrogé les quatre enfants avant de commencer notre séance sur les représentations qu'ils s'étaient faites de l'eau depuis le début de leur cycle piscine. A la question "comment te sens-tu dans l'eau ?", les réponses étaient pratiquement les mêmes pour les quatre enfants:

- j'ai peur de couler, de tomber au fond.

- j'ai peur d'avaler de l'eau, que l'eau rentre dans les yeux, dans les oreilles, dans le nez.

- il y a beaucoup trop d'eau, c'est trop profond.

Comment convaincre ces enfants que l'eau n'est pas un milieu hostile et que l'on peut s'y sentir bien ?

2/ Où la parole est très importante

J'avais pour objectif dans les deux premières séances d'amener les enfants à se sentir bien dans l'eau, à accepter les propriétés du milieu aquatique sur leur corps, à ne plus redouter de s'aventurer loin du bord.

La première séance (30 minutes) consista essentiellement pour moi à convaincre les quatre enfants de laisser le bord de la piscine et de venir avec moi (sans ceinture) loin de ce bord. Il a fallu discuter longtemps sur le fait qu'ils ne risquaient rien avec moi (et je ne suis pas sûre qu'ils en ont été convaincus), qu'ils pouvaient lâcher le bord de la piscine puisque j'étais derrière eux. Le contact corporel a été déterminant, le fait de savoir que quelqu'un était là, de sentir que cette personne était sûre d'elle, a contribué largement à leur propre décontraction et ils se sont peu à peu détendus.

"L'enseignant, par son corps, parle aux élèves en même temps qu'il leur parle. Par son corps, il peut communiquer l'aisance, la décontraction, la liberté, le plaisir ou inversement l'inquiétude, le mouvement étriqué, l'effort douloureux."

Jacques André

Quelques remarques en ce qui concerne l'usage d'une ceinture et le petit bain. Il ne me semble pas judicieux d'y avoir recours car les sources d'angoisse sont supprimées et l'enfant peut s'illusionner sur la réalité de la natation.

En effet, dans le petit bain, l'enfant garde les pieds au sol et de fait se fie à ses appuis plantaires habituels pour se déplacer, il n'a donc pas besoin d'en inventer de nouveaux, "il barbotte".

En ce qui concerne l'utilisation de la ceinture, elle ne me parait pas efficace pour le débutant car l'équilibre horizontal lui apparaîtra naturel. Il n'aura pas l'occasion de composer avec les actions simultanées de la pesanteur et de la poussée d'Archimède.

Il ne faut pas cependant dénigrer totalement l'usage du petit bain et celui de la ceinture car la réalité de la pratique de la natation scolaire oblige le maître à s'occuper de plusieurs enfants à la fois et qu'il est rassurant de savoir un groupe d'enfants en "plus" grande sécurité dans le petit bain lorsqu'il s'occupe d'un autre groupe. De même que la ceinture se révélera intéressante lors de l'apprentissage de nages codifiées pour fixer la position horizontale.

3/ Positiver

Lors de cette première séance, seuls deux des enfants ont accepté de se laisser guider. Lors de nos déplacements, je leur ai dit que j'étais fière d'eux, qu'ils avaient été capables de se surpasser et qu'ils y étaient arrivés parce qu'ils l'avaient voulu. Ce renforcement de l'image de soi, la prise de conscience par l'enfant qu'il avait réussi à surmonter sa peur et que c'était lui personnellement qui l'avait réalisé et non quelqu'un d'autre ont contribué à l'accélération des progrès réalisés ultérieurement.

Pour ceux qui n'y sont pas arrivés, il n'était pas question de dramatiser, mais de souligner les résultats positifs:

"Certes tu es resté au bord mais tu as accepté de t'allonger dans l'eau avec mon aide, tu as accepté de te déplacer le long du bord et de le lâcher d'une main pour croiser quelqu'un. La prochaine fois, tu seras capable d'en faire plus et on prendra le temps qu'il faudra, j'accepterai et comprendrai tes peurs et toi tu auras confiance en moi et bientôt tu y arriveras."

Dans toute situation d'apprentissage il est nécessaire de valoriser tout ce qui à été fait de correct même si cela est minime. Tout enfant est capable de réaliser quelque chose qui mérite qu'on l'encourage. Sans une image de soi positive, l'apprentissage est sérieusement compromis. Mais ce regard positif de soi est influencé par le regard des autres et l'attitude de l'enseignant, sa confiance dans ses capacités d'apprendre sont des facteurs essentiels dans la réussite de l'élève.

"Plus le maître croit en l'élève, et le lui montre, plus il croit en l'efficacité de son intervention et s'en donne les moyens, plus il a de chance de réussir."

Bernard Xavier René

4/ Se détendre et s'allonger dans l'eau

Les trois séances suivantes furent toujours conçues avec l'optique de se sentir bien dans l'eau et d'arriver à y évoluer librement mais avec en plus d'autres objectifs. Les deux enfants qui avaient accepté d'aller loin du bord furent très demandeurs pour renouveler cette expérience. Partant de cette demande, j'ajoutai d'autres exercices pour arriver à l'équilibre horizontal sur le ventre et sur le dos. J'expliquai d'abord au groupe que cette position était nécessaire pour ensuite pouvoir apprendre à nager, qu'il fallait essayer de trouver un nouvel équilibre dans l'eau.

Il me semble important d'expliquer aux enfants le but de tel ou tel exercice pour qu'ils sachent ce qu'il va leur apporter et quoi cela pourra leur servir.

On commença par enregistrer les sensations dues à cette position ventrale, on prit conscience de la poussée de l'eau qui nous empêchait de couler. Cette position ventrale se réalisa sans la tête sous l'eau et avec ma main (de plus en plus légère) sous le ventre. Quelques réticences mais après discussion entre les enfants et moi, ils acceptèrent tous de se détendre et de s'allonger dans l'eau. Le dialogue entre les enfants qui donnaient leurs impressions fut très motivant et très convaincant (plus que le dialogue avec moi) car ils étaient tous dans la même situation, avec les mêmes peurs et tous l'envie de se surpasser.

La position dorsale fut plus difficile à accepter car elle entraîne une perturbation au niveau visuel et au niveau de l'équilibre (les oreilles sont dans l'eau) et le fait de s'accrocher au rebord était plus instable que de garder les bras le long du corps. Encore une fois le contact corporel (mes mains sous la nuque et sous les reins) facilita la réalisation de l'exercice et les quatre enfants acceptèrent rapidement cette position.

On reprit aussi les exercices pour évoluer loin du bord, les plus hardis s'allongeaient dans l'eau et se laissaient guider et les autres s'accrochaient à moi.

Au cours des séances, j'ai pu remarquer une évolution favorable du désir de réussir, une demande d'être reconnu comme quelqu'un pouvant réussir.

5/ Aménager le milieu pour rendre autonome les apprenants

Durant les premières séances, les enfants étaient très demandeurs de ma présence. Elle fut nécessaire pour leur montrer qu'ils étaient capables de se sentir bien dans l'eau, de ne plus appréhender ce milieu si différent du milieu terrestre. Mais mon objectif n'était pas de les rendre dépendants de la présence d'un adulte mais de leur donner la possibilité d'évoluer seul dans l'eau.

Pour que ma présence s'efface progressivement, j'ai avec le matériel disponible, créer un parcours où les enfants pouvaient à tout moment avoir un endroit où se raccrocher:

La consigne était: "Je rentre dans l'eau par un escalier et je ressors par l'autre escalier." Trois enfants sur quatre sont descendus par l'escalier 1 et ont rejoint l'autre en longeant le bord de la piscine et en passant par-dessus le câble, le quatrième enfant étant passé par la cage.

Ce dernier nous a dit que "c'était comme la cage à écureuils dans la cour de maternelle." On s'est dit qu'on pouvait essayer de faire comme lui. Les trois autres sont passés sans problème mais il fallait tout de même que je ne sois pas loin (et que je les encourage) mais cette fois sans contact. A la fin du cycle piscine, les enfants passaient le long des câbles et dans la cage.

L'avantage d'un parcours permet à l'enfant d'agir en continuité et de s'habituer à une vision globale et non pas juste à la vision de son environnement proche.

6/ Surmonter sa peur et mettre la tête sous l'eau

Tout en travaillant la position horizontale, on a essayé progressivement de mettre la tête sous l'eau.

Grande inquiétude! "on va se remplir, on va avoir de l'eau dans la bouche, dans le nez..."

Les premiers exercices consistaient à "faire des bulles" dans l'eau.

"je fais les plus grosses bulles possibles et le plus de bruit possible"

Tout en s'amusant, on s'aperçoit alors qu'avaler un peu d'eau, en avoir dans les yeux, dans le nez ce n'est pas si dramatique. Dans le même d'ordre d'idée, on joue à s'arroser.

Ensuite avec des frites, on a essayé d'en faire un cheval, exercice d'équilibre qui finit souvent la tête dans l'eau! Et si le moindre signe d'angoisse apparaît, on ne dramatise pas, on s'apitoie pas mais on relance l'activité, on parle d'autre chose et dans la majorité des cas tout se passe bien.

Un autre type de matériel facilite l'immersion totale, c'est le toboggan. J'étais à la réception et progressivement je rattrapais l'enfant de plus en plus tard. Les éclaboussures et la réception tardive font que l'enfant petit à petit met la tête sous l'eau. Et à chaque fois, on valorisait, on félicitait "si tu peux faire ça, tu pourras faire...; tu as réussi à vaincre ta peur, c'est très bien maintenant que tu arrives à mettre la tête sous l'eau tu vas pouvoir apprendre à nager..."

Montrer à l'enfant que lui seul est responsable de sa réussite, que ce n'est pas parce que l'exercice était facile qu'il est arrivé ne peut que renforcer sa confiance en lui. Lorsqu'il se trouvera devant une tâche à résoudre, il ne se découragera pas car on lui aura montré qu'il était capable de réussir.

7/Conclusion

La situation dans laquelle je me trouvais peut-être qualifiée d'idéale, je n'avais que quatre enfants à m'occuper. J'ai pu donc prendre le temps d'établir une relation très privilégiée avec eux, d'être attentif à chacun de leurs problèmes, à chacune de leurs angoisses.

Mais la situation classique d'une classe à la piscine n'est pas aussi idyllique. Elle peut s'en approcher lorsqu'il y a des maîtres-nageurs qui s'occupent d'une partie du groupe. Dans les autres cas, il faut essayer au maximum d'établir un climat de confiance (surtout avec les enfants débutants). Il faut instaurer un dialogue permanent avec l'enfant angoissé (avant, pendant et après les séances de piscine), lui expliquer ce que l'on va faire lors de la séance.

L'aménagement du milieu me parait une bonne solution à ce problème. Il va permettre au débutant d'évoluer dans un milieu attractif qui l'effraiera moins qu'une grande masse d'eau inerte et peu engageante. Cet aménagement doit offrir à l'enfant la possibilité de s'auto-sécuriser (il aura toujours la possibilité de s'accrocher), d'agir en continuité et de s'auto-évaluer: "je prends conscience que je peux, je suis sécurisé je passe à l'étape suivante".

Posté(e)

Excellent ce document Zappi. Je trouve qu'il explique bien comment se comporter avec des enfants en difficultés durant l'activité aquatique. Il m'a ouvert les yeux sur plusieurs questions restées sans réponses, notamment "pourquoi leur faire faire des bulles dans l'eau". Vraiment très bien. Merci encore pour ce partage. :wub:

Posté(e)

Merci pour le document !

De mon côté, j'ai trouvé cela :

Les origines de la peur de l'eau chez l'enfant sont multiples, toutefois on peut dire qu'elle est liée à l'inconnu.

La phobie de l'eau existe, mais elle est très rare.

La peur de l'eau n'est pas superficielle, elle est archaïque et viscérale et peut avoir des manifestations diverses : pleurs, sensations de froid, maux de ventre, refus, hyper tonicité… Elle est irrationnelle, ainsi il est vain de vouloir opposer aux manifestations de peurs de l’élève ses propres réponses. L’élève doit ressentir, éprouver et expérimenter, lui-même, les effets de l’espace aquatique et construire peu à peu sa sécurité en fonction de ses propres limites.

Les membres de l’équipe éducative doivent mettre l'élève en confiance par :

- un environnement sécurisant et stimulant : un aménagement du milieu permettra des explorations diversifiées. On veillera à matérialiser la surface et la profondeur du bassin afin de donner des repères visuels et tactiles, ceci dans l’objectif de faciliter la relation au plan psychologique et au plan moteur de l'élève à l'eau.

- une attitude d'encouragement. Il sera question de laisser du temps à l'élève, ne jamais le forcer et plutôt le laisser se déterminer à travers des choix accessibles.

Source : http://www.ac-amiens.fr/inspections/60/cle...o_benevoles.pdf

Posté(e)

zappi, pense à donner tes sources ;) ( en plus le reste du document est :thumbsup: )

Le document donné par zappi : ICI

Posté(e)

oui desolé, j'aurai du mettre le lien

Posté(e)

Merci pour vos réponses qui répondent bien à la question de l'èlève qui a peur de l'eau.

Mais que faire avec un élève qui a la phobie de l'eau et qui n'ira pas dans la piscine quoique l'enseignant lui propose car trop angoissé? Une phobie comme vous le savez ne se "soigne" pas facilement...

Posté(e)
Merci pour vos réponses qui répondent bien à la question de l'èlève qui a peur de l'eau.

Mais que faire avec un élève qui a la phobie de l'eau et qui n'ira pas dans la piscine quoique l'enseignant lui propose car trop angoissé? Une phobie comme vous le savez ne se "soigne" pas facilement...

ben la je pense qu'il faut en parler avec les parents de l'élève dès le debut et ne pas attendre, et c'est ensuite les parents qui entament des demarches pour leur enfants (cours specialisés, voire des cours d'inititions, et s'adresser à la municipalité pour le financements et les alloc avec les coupons sports si jamais on nous sort mais si les parents sont dans une situation financiere difficile voire L'AS, faut s'attendre toutes les questions )

sinon, ce que l'on peut envisager, si la classe est pris en charge par deux mns, on peut essayer de travailler avec l'eleve mais tout ca depend des condtions de l'effectif d'encadrement, je pense

et vous savez quoi a force de refelechir, j'ai envie de m'arracher les cheveux

Posté(e)
Merci pour vos réponses qui répondent bien à la question de l'èlève qui a peur de l'eau.

Mais que faire avec un élève qui a la phobie de l'eau et qui n'ira pas dans la piscine quoique l'enseignant lui propose car trop angoissé? Une phobie comme vous le savez ne se "soigne" pas facilement...

ben la je pense qu'il faut en parler avec les parents de l'élève dès le debut et ne pas attendre, et c'est ensuite les parents qui entament des demarches pour leur enfants (cours specialisés, voire des cours d'inititions, et s'adresser à la municipalité pour le financements et les alloc avec les coupons sports si jamais on nous sort mais si les parents sont dans une situation financiere difficile voire L'AS, faut s'attendre toutes les questions )

sinon, ce que l'on peut envisager, si la classe est pris en charge par deux mns, on peut essayer de travailler avec l'eleve mais tout ca depend des condtions de l'effectif d'encadrement, je pense

et vous savez quoi a force de refelechir, j'ai envie de m'arracher les cheveux

ca rejoint mes premières impressions en tout cas merci pout ton aide car ça me conforte dans mes idées...Vivement la fin des épreuves orales orales!!!! ;)

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...