celynett Posté(e) 3 juin 2007 Posté(e) 3 juin 2007 Bonjour ! Je suis donc en PE1 et je vais passer mon oral de littérature de jeunesse le 12 juin. J'ai choisi de présenter "La Fontaine aux fables" et j'aimerais bien avoir des avis sur mon exposé, surtout sur les pistes didactiques et la démarche globale que je propose (mais sur le reste aussi si vous voulez !), je vais les mettre en gras. Sinon, je me demande si la dernière piste que je présente est faisable : mettre en image des fables de La Fontaine sous forme de BD. Autrement, ce que j'ai mis entre crochets sont les éléments que je ne suis pas sûre de mettre, vous semblent-ils utiles ou non ? Enfin, j'ai qques questions concernant la fable "Le corbeau et le renard" : -pensez-vous que les questions " le corbeau était-il obligé de chanter ? Pourquoi l'a-t-il fait alors ?" peuvent être le point de départ d'un débat interprétatif. Et qu'est-ce que pourraient répondre des élèves à ça car moi j'ai bien une réponse mais je pense que l'interprétation peut être multiple... -"Que penser de ces motivations ?", ça peut être le pt de départ d'un débat philosophique ?? Alors si vous avez un petit temps pour me répondre, ne serait-ce que pour me donner un petit avis...je vous remercie d'avance ! Recueil de 12 fables de La Fontaine (interprétées en BD) paru chez Edition Delcourt. Ces fables abordent différents thèmes tels la tromperie (Le renard et le bouc), le pouvoir (le loup et l’agneau), la liberté (le chien et le loup). J’ai choisi cette œuvre car la dimension universelle des fables m’a séduite tout comme les mises en images proposées. De +, après examen de ce livre il m’a semblé possible d’élaborer un travail pour des élèves de cycle 3. je vais vous détailler 3 grands axes : I - Unité du recueil II– Comment les élèves peuvent-ils arriver à une interprétation à travers l’étude de la fable « Le Corbeau et le Renard ». III – Différentes mises en images I- Recueil = ensemble de textes, qu’est-ce qui en fait l’unité ? Comme on peut le voir dans le titre=le genre de la fable. Fable de qui ? De La Fontaine. Avant de le montrer, il me semble important d’étudier des fables de jean de la fontaine avec des élèves>élèves par groupe de 4-5>1 fable par groupe (certaines du recueil, d’autres non)>après lecture à haute voix, Quels sont les points communs de ces textes? Qu’est-ce qu’une fable ? La fable est un récit bref qui met en scène des animaux, et qui contient une morale. Afin qu’ils s’approprient ce genre, j’inviterais également les élèves à proposer des mises en voix [et une mise en scène minimale.]Après cela, je leur présenterai divers recueils regroupant des fables de La Fontaine : - Albin Michel Jeunesse. Double page neutre - Le La Fontaine Mango jeunesse double page + original - Ecole des Loisirs 1979 1888 Boutet de Monvel succession de scènes présentées de manière neutre. + présentation de « La Fontaine aux fables », qu’a-t-il de particulier par rapport aux autres ? A l’intérieur de l’ouvrage nous découvrons des planches comme en BD. Cette mise en case casse la forme de la fable mais le texte est judicieusement réparti car récit dans encadrés narratifs et dialogue dans bulles. Dernier point d’unité : le collectif de dessinateurs qui a l’habitude de travailler chez édition Delcourt>illustrateurs de BD. Cependant, cette œuvre n’est pas une bande dessinée classique puisqu’ici le texte est intégral et peut donc se lire sans l’image mais ce qui en fait une BD c’est sa forme et la scénarisation des fables par les illustrations. C’est ce que nous allons voir dans ma 2ème partie avec la fable « le corbeau et le renard » illustrée par Turf. II- [La 1ère phase de lecture consiste en la compréhension de la fable : pour cela avec des élèves je commencerais par la lecture des images sans le texte, ceci permettra aux élèves de formuler l’histoire avec leurs propres mots, d’établir une chronologie.] Ensuite, je lirais le texte à haute voix comme je vais le faire maintenant (Lecture de la fable). La langue du XVIIe siècle peut faire obstacle pour les élèves : pour surmonter ces obstacles les élèves devront inférer du sens en fonction du contexte. Par exemple, ils pourront comprendre le mot « ramage » en le mettant en lien avec « Et pour montrer sa belle voix », puis pour comprendre que la tournure « le Corbeau ne se sent pas de joie » veut dire que le corbeau est content ils pourront regarder l’illustration associée. De plus, après avoir distingué récit, dialogue et morale, les élèves devront comprendre le sens de cette dernière « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute », passage résistant car souvent implicite chez La Fontaine. Pour cela, on pourrait demander : « que veut le renard ? Comment l’obtient-il ? ». Il obtient le fromage grâce à ces belles paroles , il « fait chanter » le corbeau, au sens propre comme au sens figuré. Les élèves pourront là aussi inférer du sens pour cette fois-ci comprendre l’implicite du texte et l’ironie employée par Jean de La Fontaine : en effet lorsque le renard dit « sans mentir », sa parole est douteuse > sur le dessin, le Renard cache son poing derrière le dos comme il cache sa ruse lorsqu’il parle. Après ce questionnement, on pourrait alors mener un débat inteprétatif guidé par les questions : « Le corbeau était-il obligé de chanter ? Pourquoi l’a-t-il fait alors ? » Ainsi, les élèves pourront confronter leurs points de vue et vérifier dans le texte et les illustrations ce qui interdit ou permet les interprétations proposées. Eventuellement débat philo : Que penser des motivations du corbeau ? Pour ancrer le récit dans le concret des élèves car 1 des interprétations = le corbeau recherche la gloire=débat très actuel. Comme nous venons de le voir, les illustrations peuvent servir la compréhension mais voyons + en détail de quelle façon les illustrateurs s’approprient le matériau narratif à travers quelques mises en images. III- En fait, l’interprétation des dessinateurs renforce les intentions de Jean de La Fontaine. Toujours dans le corbeau et le renard l’interprétation est teintée d’humour ce qui reflète bien le texte de la fable : en effet, le dessinateur Turf présente un corbeau haut perché, choisit la Vache qui rit pour fromage, etc… Le lion et le moucheron-Thierry Robin : le texte s’apparente au théâtre ce qui apparaît dans l’image>1ère page ressemble à une scène, rideau rouge du théâtre. Le caractère grotesque de la situation est également repris par l’illustrateur avec les attitudes du lion. De plus, le champ lexical de la guerre se retrouve dans les cases penchés et les nombreuses lignes de mouvement montrant le moustique qui tourne autour du lion tout au long de la fable. Enfin, l’absence de cadre, notamment à la dernière page est une stratégie narrative qui valorise le coup de théâtre : le moucheron s’empêtre dans une toile d’araignée. Prenons la fable « le loup et l’agneau » illustrées par Jean-Luc Loyer, elle est emprunte de gravité. Celle-ci est visible sur les expressions des personnages : la naïveté de l’agneau, la cruauté du loup cadré de + en + en gros plan, d’ailleurs on voit ses yeux diaboliques, ses dents sur le point de manger l’agneau. Le sang de couleur rouge. Comme on peut le voir, ces mises en images sont loin d’être neutres car les illustrateurs utilisent des procédés pour enrichir, compléter les fables. [Je penserais voir cela avec les élèves dans « Le corbeau et le renard » tout en comparant avec d’autres illustrations de cette fable : les 2 recueils, Gustave Doré, Chagall, des illustrateurs de livres de jeunesse ou dans l’œuvre elle-même puisqu’il y est fait référence par d’autres illustrateurs que Turf]. Les élèves pourraient transposer une fable étudiée précédemment sous forme de BD.[La cigale et la fourmi, le loup et l’agneau, la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf]. [Cela nécessite un travail sur les codes de la BD, sur la distinction entre récit, morale et discours pour pouvoir répartir le texte de façon judicieuse…+travail préalable sur l’interprétation du texte]. Je leur demanderais ce qu’ils ressentent : est-ce triste, plutôt gai, teintée d’ironie… ? Alors ils pourraient utiliser des procédés pour montrer leur ressenti>fabrication recueil, geste anthologique. Comparaison avec les mises en images proposées par les illustrateurs et par les camarades. En conclusion, on a pu voir que l’étude de cette œuvre vise à faire découvrir aux élèves, à leur donner envie d’aller plus loin et à garder en mémoire. Pour comprendre, ils ont utilisés des techniques de lecture basées sur l’échange et la réflexion. En effet, ce travail a permit de faire des activités sur le dire mais il ne faut pas oublier les activités d’écriture et d’étude de la langue.
celynett Posté(e) 4 juin 2007 Auteur Posté(e) 4 juin 2007 Même pas un petit avis sur les pistes que je propose ?
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