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"comment vous positionnez-vous face au determinisme?


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Posté(e)

cette question a été posée à une candidate.qu'auriez-vous dit?

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Posté(e)

Personnellement, j'aurai dit que pour moi il n'y a pas de déterminisme et ecnore moins de déterminisme social (je suppose que c'est de clui-ci qu'on parle). Pour moi, ce n'est pas parce qu'un enfant a des parents qui ont mal réussi que lui ne réussira pas, et le contraire est vrai aussi. J'aurai peut-être parler de Bourdier et de ses "héritiers". Si j'ai bien compris, pour lui tout est déterminé (mais faut que je revois pour Bourdieu) en disant que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit. Voilà !

Posté(e)
Personnellement, j'aurai dit que pour moi il n'y a pas de déterminisme et ecnore moins de déterminisme social (je suppose que c'est de clui-ci qu'on parle). Pour moi, ce n'est pas parce qu'un enfant a des parents qui ont mal réussi que lui ne réussira pas, et le contraire est vrai aussi. J'aurai peut-être parler de Bourdier et de ses "héritiers". Si j'ai bien compris, pour lui tout est déterminé (mais faut que je revois pour Bourdieu) en disant que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit. Voilà !

On pourrait évoquer Bernard Charlot, qui dit qu'on fait une mauvaise interprétation de Bourdieu : il dit que ce n'est pas parce qu'il y a souvent échec scolaire en milieu défavorisé que les deux sont forcément liés par un lien de cause à effet...

Posté(e)

merci pour vos réponses.ça m'éclaire!!!

Posté(e)

Tout à fait Rélinette et pour argumenter ton propos voici une petite citation de meirieu qui est parfaitement de circonstance :)

"Corrélation n'est pas causalité, sinon il faudrai fermer les hopitaux car c'est là que le plus de personnes meurent"

Perso je parlerai du travail des scientifiques, rien n'est prouvé donc prendre position de manière tranchée ne ferai que montrer notre bétise ;) Enfin perso je met cette question en lien avec l'actualité et pas forcément avec le déterminisme social..

Posté(e)
Tout à fait Rélinette et pour argumenter ton propos voici une petite citation de meirieu qui est parfaitement de circonstance :)

"Corrélation n'est pas causalité, sinon il faudrai fermer les hopitaux car c'est là que le plus de personnes meurent"

Perso je parlerai du travail des scientifiques, rien n'est prouvé donc prendre position de manière tranchée ne ferai que montrer notre bétise ;) Enfin perso je met cette question en lien avec l'actualité et pas forcément avec le déterminisme social..

Ah, j'adore cette citation, je me la note, ça peut servir !! Celle que j'avais lue de Charlot était du même goût mais beaucoup moins bien dite - un truc sur la douche, mais ça m'a tellement peu inspirée que je ne l'ai pas retenue !! :D

Est-ce-qu'on ne pourrait pas mettre ça en relation avec Bachelard, aussi : tout passer par le filtre de la critique pour accéder à "la" connaissance : passons, nous aussi, notre impression première (les élèves en milieu défavorisé sont en échec pour des raisons sociales) par le filtre de la critique, et nous verrons qu'il n'y a pas forcément de lien de cause à effet... ? :ninja:

Posté(e)
Tout à fait Rélinette et pour argumenter ton propos voici une petite citation de meirieu qui est parfaitement de circonstance :)

"Corrélation n'est pas causalité, sinon il faudrait fermer les hopitaux car c'est là que le plus de personnes meurent"

Elle est excellente cette citation :D

Oui, pour répondre à cette question qui me semble un classqiue du sujet "Echec scolaire", je suppose qu'on peut citer Bernard Lahire, Charlot, JP Terrail qui se sont attachés, depuis les années 70, à rejeter le déterminisme et à travailler sur les causes de l'échec scolaire (ou les raisons qui mènent certains enfants issus de milieux défaorisés à réussir brillament leurs études).

Pour eux, l'échec ou la réussite ne reposent pas tant sur un soi-disant handicap socio culturel (notion qui est, à leur avis, une "construction de l'esprit") , mais sur le sens et la valeur que ces enfants donnent à l'école et à l'acquisition de savoirs : sur leur rapport au savoir.

Cette théorie est intéressante pour notre enseignement, parce qu'autant le maître ne peut rien à l'origine sociale des élèves (donc la théorie du handicap socio culturel est pour certains profs une excuse facile pour expliquer l'échec scolaire) autant le maître peut beaucoup pour construire le sens de l'école, chez ses élèves.

Posté(e)

c'est plus le rapport au savoir qui crée les inégalités et non l'origine sociale

Posté(e)

Pour synthétiser je dirais que le fait de venir d'un milieu social défavorisé peut être un handicap mais peu aussi pousser à se dépasser, alors que le fait de venir d'un milieu social favorisé est à la base un atout mais peut très vite se transformer en handicap avec des élèves qui savent qu'ils ont leur parants pour vivre. Je pourrais donner l'exemple des enfants du voyage dont les parents, pour la plupart, ne savent pas lire (je ne sors pas de stéréotypes, mais de ce que j'ai vu dans l'école où travaille ma mère). Là c'est un gros handicap de base, mais ça n'empêche pas certains élèves de s'en sortir. Bon finalement j'ai rien synthétiser du tout ! mais c'est intéressant de discuter la dessus.

Posté(e)
Là c'est un gros handicap de base, mais ça n'empêche pas certains élèves de s'en sortir.

Certains, c'est bien le terme qui convient. Combien ? Une minorité, quelques exceptions...

Posté(e)

Et moi, face à une question comme celle-ci, je me serai dit : "mais où vont-ils chercher ces questions à la c**?"

Boudu, quand je lis certaines questions, quand même ! Ils en ont pas marre de leurs gros mots ...

Pour ce qui ne savent pas ce que c'est (perso, je n'aurai eu aucune référence! juste mon expérience de classe pour répondre), voici des liens :

http://www.philagora.eu/educatif/index.php...Le_determinisme

http://www.debatnational.education.fr/uplo...at_synthese.pdf voir question 13.

Posté(e)

je copie la réponse d'ailleurs de la question 13.

Les élèves sont surtout déterminés par la carte sociale et le loyer pratiqués par secteur. Ce déterminisme social impose un déterminisme scolaire. Il faut donc repenser la carte scolaire et l’urbanisme des villes. Les problèmes se superposent et ne sont pas totalement du ressort de l’école. Les problèmes d’homogénéité sociale sont moindres en Bretagne toutefois la carte scolaire peut être un facteur d’inégalité surtout quand une partie de la population, la plus favorisée, a les moyens de la déjouer.

Comment peut-on alors assurer la mixité scolaire ?

Les écoles de quartiers voire certains collèges assurent cette mixité mais on constate une érosion en faveur d’un regroupement d’élèves issus de milieux sociaux défavorisés notamment quand l’établissement est désigné en ZEP (phénomène de contournement de la carte scolaire lors d’un tel étiquetage d’établissement).

- Ce déterminisme scolaire peur aussi s ‘expliquer par des pratiques d’orientation de l’établissement et une tradition familiale. Il faut briser les représentations sociales de l’école et proposer aux familles une ouverture sociale pour briser les traditions, déjouer les angoisses suscitées par la peur de l’inconnu, l’éloignement des formations, la nouveauté.

- Ne peut-on envisager une structure intermédiaire pour accueillir les élèves sans projet défini, ni appétence ou repère pour leur redonner l’envie et le plaisir d’apprendre ? Cette structure s’apparenterait à une classe relais telle que les 3TOP ont été définies à l’origine qui ne recueillent plus guère d’élèves en grande difficulté. Où vont-ils aujourd’hui ? Cette structure particulière semble une solution qui offrirait un temps de remédiation, remettrait en confiance en éloignant les moqueries et le sentiment d’exclusion et d’échec.

- Au L.P., les enseignants constatent une difficulté pour enseigner les disciplines d’enseignement général car il y a peu d’heures dédoublées ou de soutien.

- Dans un premier temps, il faut proposer à ces élèves un CAP plutôt qu’un BEP ou un baccalauréat professionnel.

- Il existe des réponses qui connaissent aussi leur limites, la réduction des effectifs n’améliore pas toujours les résultats. Le problème de la grande difficulté doit être pris à la base dès les premières années de scolarisation.

- Les professeurs d’enseignement professionnel notent une contradiction entre la nécessité d’accompagner les progrès techniques et l’accueil d’un public en grande difficulté. Il faut faire évoluer ces jeunes dans des structures rigides et des programmes contraignants pendant un temps limité.

Bonne lecture...

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