comment amener un élève en cycle 3 à être plus autonome? des suggestio

[koko24]

avez vous des activités à proposer?

certains élèves ont besoin d'un guidage plus fort mais comment les amener progressivement vers une certaine autonomie?

je propose quelques pistes: complexifier progressivement des activités, travail de groupe, mise en place de projet...

[Anne2701]

Excellente question...

j'imagine que l'on peut essayer de diminuer petit à petit le guidage pour certaines tâches (procéder pas à pas), pour l'inciter mais sans le "lâcher d'un coup".

Le travail en groupe, pour peu qu'il soit plutôt leader dans le groupe (ne mettre que des enfants peu autonomes par ex, dans un groupe de besoin), donnerait surement de bons résultats.

Le travail en projet, sur quelque chose qui le motive très fortement, l'inciterai probablement à devenir autonome car il aurait envie de prendre des initiatives (on pourrait par ex, dans un projet qui lui tient vraiment à coeur, essayer de ne pas trop intervenir, d'être un peu "lent",pour qu'il ait envie d'avancer seul car il en aurait assez de "nous attendre". Bon, faut trouver le projet motivant !!).

On peut surement aussi lui donner des règles pour son organisation, qui seraient une aide pour être autonome, une sorte de cadre rassurant, mais dans lequel il prendrait confiance et s'autonomiserait !!!

Je ne sais pas si mes pistes sont bonnes...

[Charivari]

Autonomie (= aider l'élève à se passer du maître) :

oui, travail en groupe, en projets... +

- plan de travail, sur 15 jours (= voilà ce que je dois faire dès que j'ai du temps pour moi, dans la classe)

- études dirigées pour apprendre à faire ses devoirs, donc travailler tout seul

- toutes activités métacognitives (comprendre comment j'apprends)

- tutorat

- auto-évaluations

- TICE

[koko24]

oui, il faut l'ammener à construire des automatismes par exemple, par rapport à la résolution d'un problème ou pour faire ses devoirs.

au début, avec un guidage plus fort, l'amener à avoir des automatismes sur certains types d'exercices qui reviennent souvent

et puis progressivement lui enlever cette aide.

sinon pour les devoirs?? il me semble avoir entendu , mais je ne suis plus très sure, qu'on ne doit pas en donner ou donner juste des leçon à lire par exemple, ou une poésie à apprendre(d'ailleurs jamais pour le lendemain).

et pour le travail de groupe, je suis d'accord sur le fait qu'il faut faire attention à la composition du groupe. mais tout dépend du projet ou des activités. si un élève a des difficultés et se retrouve dans un groupe où se trouve des "leaders" qui ne lui laisse pas assez l'occasion de s'exprimer (ce qui arrive souvent) il peut se mettre en retrait... mais je pense que ça dépend des activités. ça peut être aussi bénéfique

[Charivari]

Les devoirs écrits à faire le soir à la amison sont interdits (depuis 1956, mais régulièrement rappelé), mais on peut donner des devoirs à faire en classe, qui seront faits lors de ce qu'on appelle l'étude dirigée (dont on parle en préambule des programmes)

Ci joint le texte du BO, que je trouve bien fichu :

BO n° 42 du 29 novembre 1956 modifie les horaires des cours élémentaire, moyen et supérieur des Écoles primaires : Sur 30 heures hebdomadaires, 5 sont consacrés aux devoirs (en classe, donc).

Circulaire du 29 décembre I. SUPPRESSION DES DEVOIRS À LA MAISON OU EN ÉTUDE

"le développement normal physiologique et intellectuel d’un enfant de moins de 11 ans s’accommode mal d’une journée de travail trop longue. Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants. Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité. En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte.

Les études du soir, rappelons-le, si elles n’ont rien d’obligatoire, correspondent en bien des milieux à une nécessité sociale. Travail extérieur de la mère, conditions médiocres de logement, autant de justifications du maintien et du développement des études. [...] Mais, exonérées de l’exécution des devoirs, les études sont-elles destinées à devenir de simples garderies ? S’y résigner serait, malgré leur rôle social, les condamner à brève échéance. Il faut donc qu’elles conservent leur fonction éducative et que, sans être indispensable à l’instruction des enfants, le temps que ceux-ci y passeront ne soit pas, et même ne semble pas être du temps perdu.

Vue sous cet angle, que sera donc l’étude du soir ? Elle aura pour objet essentiel l’étude des leçons. Le maître surveillant s’assurera que le texte de la leçon est compris.

Au besoin des interrogations orales rapides, des interrogations par procédé La Martinière précéderont et appelleront les explications nécessaires.

C’est à ces occupations que sera employée la première partie de l’étude du soir. Le reste en sera consacré soit à des occupations individuelles, soit à des occupations collectives.

En ce qui concerne les premières, nous n’en voyons guère de plus profitable que la lecture d’un livre de la bibliothèque, d’un livre récréatif et attrayant, capable d’intéresser des enfants tout en contribuant à leur éducation. La littérature enfantine, tant française qu’étrangère, offre un choix plus que suffisant d’ouvrages de cette sorte. Ainsi sera encouragé chez les élèves le goût de la lecture, goût qu’ils auront des chances de conserver".