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Posté(e)

Est ce que quelqu'un a utilisé les deux outils dans sa classe ? Se complètent-ils ?

Est ce que l'approche est complètement différente ?

Posté(e)
Est ce que quelqu'un a utilisé les deux outils dans sa classe ? Se complètent-ils ? Est ce que l'approche est complètement différente ?
Je connais "l'outil" (le mot est mal choisi dans les deux cas) Dumont mais je cerne plus difficilement "l'outil" Zerbato Poudou ... L'apport de cette dernière est à mon avis précieux mais purement didactique (la relation au savoir de l'enfant et la compréhension des consignes et la finalité de la tâche dans une situation d'apprentissage) alors que la première modélise de manière originale (il était temps que quelqu'un s'y mette) une méthode d'apprentissage de l'écriture...

Les contenus ne s'opposent pas à mon avis mais je n'ai pas tout lu (elles ont beaucoup écrit). Ceci dit il faudrait préciser le sujet de discussion...

Posté(e)
;) J'ai eu Poudou à l'iufm : elle est plus dans le graphisme alors que Dumont dans l'écriture. Je dirai donc qu'elle se complète mais pour affiner mes dires je vais m'y pencher de plus près surtout que l'année prochaine j'ai des ps/ms et gs.
Posté(e)

Ce que j’en ai lu (un peu en diagonale, il est vrai) et ce que j’ai entendu directement de l’auteur me laisse à penser que Zerbato-Poudou réfléchit sur une entrée dans l’écrit dans la lignée de ce que fait Emilia Ferreiro. Si tel est le cas, ce ne serait peut-être pas une méthode mais juste une réflexion didactique.

Pour sa part, Emilia Ferreiro se défend fermement d’avoir élaboré une méthode : elle a simplement cherché à savoir comment les enfants entrent dans l’écrit et tout particulièrement quelle est leur perception de l’écrit avant tout enseignement.

Ce que je propose est un enseignement structuré du geste d’écriture. Certains n’y voient ou n’y ont vu que l’étape finale, celle de l’inscription des formes sur le papier. Du coup, ils ont réduit la méthode à une simple progression : boucles, coupes, ronds, ponts. S’il est vrai que la méthode induit la progression, ce serait une erreur de croire que c’est là l’essentiel. Certes, c’est là l’essentiel en matière de résultats mais pas en matière de pédagogie.

On peut même dire que la méthode n’implique pas obligatoirement un enseignement des lettres : elle peut, au contraire, déboucher sur un apprentissage, au sens où le montre Emilia Ferreiro, à savoir une construction à partir des idées que l’enfant peut avoir sur l’écriture. Cet enseignement apportant à l’enfant une catégorisation qui lui procure une meilleure discrimination des segments qu’il pourra utiliser pour formuler ses hypothèses.

Par exemple une fois qu’il a encodé le geste de la première unité minimale (celui de la boucle) la différenciation des tracés (plus étréci, pas enchaîné) lui permet de catégoriser ses observations (boucle, coupe, rond) donc de mieux voir les écritures qu’il a (ou qu’il n’a plus) sous les yeux ; donc en même temps qu’il aura appris à mieux les produire (latéralisation ; stratégie de deplacement de la main, du bras et des doigts ; gestion dynamique de l'espace graphique ; gestion statique de l'espace graphique), il sera à même de mieux les reproduire.

Ma réponse peu paraître d’un accès un peu difficile à première lecture :( mais en prenant le temps de la lecture et de la réflexion, elle devrait être digeste. Désolée, surtout que c'est la fin de l'année ;), mais la question appelait cette réponse...

Posté(e)

merci pour la réponse mais en effet, je n'ai pas tout compris. C'est peut-être la fin de la journée ? C'est peut-être la fin de l'année aussi ? C'est peut être trop compliqué pour moi ! :cry: :o

Bref, ce n'est pas grave. Je relirai le message à un autre moment.

Merci quand même ;)

Posté(e)

C'est clair que c'est à force de relecture et de pratique de classe, qu'on arrive à comprendre la portée de la théorie...

Mais ça vaut le coup de s'y pencher. ;)

  • 7 années plus tard...
Posté(e)

Je fais remonter...appliquez-vous ses conseils en classe?

Posté(e)

Sept ans ont passé depuis les premiers messages de ce sujet. Pour fixer les idées afin de dire si on applique ou si on n'applique pas ma méthode d'enseignement (je ne peux pas parler de l'autre méthode concernée) voici une synthèse élaborée à grands traits.

La modélisation de l'apprentissage de l'écriture telle que je la propose est confirmée par la configuration et le fonctionnement du système d'écriture (sujet de ma thèse de doctorat). Voir ici en ce qui concerne le système d'écriture (c'est le "brouillon" de mon site) (cette présentation ne montre pas le système de formation des lettres - qui est inclus dans le système d'écriture - cf. pour cela ci-dessous "écrire, c'est facile" Cf; aussi mon nouveau livre - à l'attention du cycle 3 - page 54 ).

La modélisation reconnait donc l'existence de trois compétences de base dont la mise en place est indispensable à l'acquisition de l'écriture : la tenue et le maniement du crayon (la latéralisation y étant associée), la gestion statique de l'espace graphique (= mise en place du contrôle visuel des contingences spatiales de l'écriture), la gestion dynamique de l'espace graphique (= mise en place du geste formateur des formes de 1ère unité, la boucle et ses dérivées).

On trouvera sur le forum des informations sur le début de la mise en pratique de la tenue et du maniement du crayon, notamment ici aujourd'hui-même.

Voici un exemple de mise en pratique de la gestion statique de l'espace graphique :

Après une séance d’observation d’un jardin potager, les enfants le représentent en collant des gommettes correspondant aux légumes : ils commencent à coller vers la porte - qui se situent en haut à gauche sur la feuille - ils collent et observent leur production au fur et à mesure : si les images ne sont pas alignées, alors les légumes sont dans l’allée ou en tout état de cause la rangée est mal faite. S’ils sont trop prêts les uns des autres les légumes se gêneront pour pousser, s’ils sont trop éloignés le jardinier perd de la place. Seul ou guidé par l'enseignant, l’enfant rectifie au fur et à mesure et vérifie la production. L’activité suivante sera de de préparer des étiquettes en collant les lettres formant le nom des plantes qu’on aura mises en terre. L’enseignant donne des feuilles sans lignage et discute avec les enfants de la façon de placer les lettres. Il amène progressivement les enfants à analyser la tâche précédente et à comprendre l’objet du savoir acquis avec ladite tâche : l'enfant a appris à aligner des objets sur une ligne horizontale virtuelle, à les espacer régulièrement (dans d'autres activités il aura aussi appris à les placer bien verticaux). Il en propose ensuite le réinvestissement dans la nouvelle activité.

En ce qui concerne la gestion dynamique de l'espace graphique on peut utiliser le jeu de croquet, le mime du balayage des feuilles mortes (mais aussi autre chose que l'on pourra voir sur mon site ... lorsqu'il sera prêt)

De la mise en place du geste créateur des formes, on passe à la formation des lettres. Après une présentation générale dans une séance "écrire c'est facile" on passe directement à de l'écrit qui fait sens et suivant l'ordre de la production des formes (ordre qui, justement, fait système) et en partant du mot (mis en situation) pour accéder à la lettre (par exemple, pour la lettre a, on pourra, entre autres, repérer un objet caché dans une image et écrire le mot "la" suivi d'une flèche pour indiquer où il est).

Voila ce qu'est la méthode Dumont.

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