Roserouge100 Posté(e) 28 juillet 2007 Posté(e) 28 juillet 2007 Qui travaille le graphisme à partir des dessins libres des enfants ? Comment procédez-vous ? Dans ce cas, les progressions établies en début d'année ne servent à rien ? Les compétences qui sont inscrites sont exigibles et pas exigées ? Avez-vous des références bibliographiques pour travailer de cette manière ? Peut-on commencer ainsi en petite section ? Merci
VinceEDP Posté(e) 8 août 2007 Posté(e) 8 août 2007 Bonjour, Avec mes PS, cela fait effectivement plusieurs années que j'ai arrêté les progressions trait, rond, vague, étoile réparties dans l'année avec entraînement pour faire les barreaux de l'échelle ou les gouttes de pluie. Je pars donc des productions des élèves. Pour cela, tous les matins à l'accueil, il ya une table avec des feuilles blanches et des crayons de couleurs (et pas des feutres, encore moins des gros !! Zerbato a dit une fois en conf qu'elle ne comprenait pas que l'on mette de si gros feutres dans de si petits doigts pour travailler des gestes fins.) Donc au départ, c'est des gribouillages et autres traces non réfléchies, ni structurés. Par contre, je passe toujours vers eux ou ils viennent me voir pour que j'écrive leur prénom, et j'en profite pour discuter de leur oeuvre avec eux. Après ils l'affichent et présentent leur oeuvre aux autres : c'est ainsi que commence tous les regroupements. Revenons au graphisme. Au bout d'un certain temps, les productions commencent à de venir plus en plus réfléchies et un gamin te sort un rond, des traits ou des points au milieu d'autres traces. Au regroupement, il présente sa merveille. Et tu sautes sur l'occas : " On va bien regarder ce qu'à fait X sur sa feuille, là ", " a quoi cela ressemble ?" " Maintenant il va nous montrer comment il a fait" et le gamin s'éxécute au tableau. Si les gamins n'en pas donné de nom, tu le fais "Il a fait des points" "Qui veut essayer ?" Tu en fais passer 2 ou 3, et à la fin bilan : "aujourd'hui, X nous a montré comment faire des points" et tu en fais quelques-uns. Maintenant, le défi ! "Aujourd'hui, sur un atelier, vous allez essayer des faire comme X, vous allez faire des points!" Atelier tutelle la première fois + retour atelier : on consacre un espace du tableau où on va afficher toutes les productions de l'atelier. Une fois que tout le monde s'est essayé 1 ou 2 fois. Synthèse collective au regard de toutes les productions et élaboration d'une affiche référence où tu fais des points. Pendant tout ce temps, à l'accueil du matin, certains ont essayé de transférer ce graphisme et certains en trouvent d'autres et on est reparti avec un autre graphisme. C'est ensuite un atelier qui tourne seul : ils savent qui doivent relever le défi seul. Fin mars, on arrête tout et on transfère toute notre palette graphique sur un projet de décoration en utilisant des références du monde : décoration animal des aborigènes, décoration de maison du Moyen-Orient. Bémol : tu ne peux pas faire de progression à l'avance puisque tu ne sais pas ce qui va sortir en premier. par contre, tu peux te faire une liste de graphismes par lesquels tu veux qu'il passe. Bémol 2 : tu ne sais pas quand cela va commencer octobre ? novembre ? (une année, j'ai commencé mi-décembre) mais c'est pas grave. Commencer plus tard signifie également travailler avec des élèves plus mûrs, bien dans leur classe et qui savent où ils vont avec toi (donc t'avances plus vite ! du moins, tous sont bien rentrés dedans et j'ai rarement des élèves qui ne sont pas mûrs pour faire tel ou tel geste (graphisme simple, j'entends) Bémol 3 : pas vraiment un bémol, mais là encore, rela tion avec les collègues indispensables. Quand je passe mes élèves à ma collègue de MS, elle sait quels graphismes ils ont acquis (et même pas grave si ce n'est pas les mêmes que l'andernier) car elle, elle bosse sur la chasse aux graphismes et les détournent, les associent. Donc même si un graphisme n'a pas été vu en PS (exemple les vagues), elle les fera avec eux sous un autre travail. Elle n'a pas le sentiment que cela nuise à leurs compétences. Idem pour un graphisme déjà connu, elle va plus loin. Pour des références sur le graphisme, va voir là IUFM Aquitaine A titre d'expérience et de possible Vince
Roserouge100 Posté(e) 8 août 2007 Auteur Posté(e) 8 août 2007 Bonjour, Avec mes PS, cela fait effectivement plusieurs années que j'ai arrêté les progressions trait, rond, vague, étoile réparties dans l'année avec entraînement pour faire les barreaux de l'échelle ou les gouttes de pluie. Je pars donc des productions des élèves. Pour cela, tous les matins à l'accueil, il ya une table avec des feuilles blanches et des crayons de couleurs (et pas des feutres, encore moins des gros !! Zerbato a dit une fois en conf qu'elle ne comprenait pas que l'on mette de si gros feutres dans de si petits doigts pour travailler des gestes fins.) Donc au départ, c'est des gribouillages et autres traces non réfléchies, ni structurés. Par contre, je passe toujours vers eux ou ils viennent me voir pour que j'écrive leur prénom, et j'en profite pour discuter de leur oeuvre avec eux. Après ils l'affichent et présentent leur oeuvre aux autres : c'est ainsi que commence tous les regroupements. Revenons au graphisme. Au bout d'un certain temps, les productions commencent à de venir plus en plus réfléchies et un gamin te sort un rond, des traits ou des points au milieu d'autres traces. Au regroupement, il présente sa merveille. Et tu sautes sur l'occas : " On va bien regarder ce qu'à fait X sur sa feuille, là ", " a quoi cela ressemble ?" " Maintenant il va nous montrer comment il a fait" et le gamin s'éxécute au tableau. Si les gamins n'en pas donné de nom, tu le fais "Il a fait des points" "Qui veut essayer ?" Tu en fais passer 2 ou 3, et à la fin bilan : "aujourd'hui, X nous a montré comment faire des points" et tu en fais quelques-uns. Maintenant, le défi ! "Aujourd'hui, sur un atelier, vous allez essayer des faire comme X, vous allez faire des points!" Atelier tutelle la première fois + retour atelier : on consacre un espace du tableau où on va afficher toutes les productions de l'atelier. Une fois que tout le monde s'est essayé 1 ou 2 fois. Synthèse collective au regard de toutes les productions et élaboration d'une affiche référence où tu fais des points. Pendant tout ce temps, à l'accueil du matin, certains ont essayé de transférer ce graphisme et certains en trouvent d'autres et on est reparti avec un autre graphisme. C'est ensuite un atelier qui tourne seul : ils savent qui doivent relever le défi seul. Fin mars, on arrête tout et on transfère toute notre palette graphique sur un projet de décoration en utilisant des références du monde : décoration animal des aborigènes, décoration de maison du Moyen-Orient. Bémol : tu ne peux pas faire de progression à l'avance puisque tu ne sais pas ce qui va sortir en premier. par contre, tu peux te faire une liste de graphismes par lesquels tu veux qu'il passe. Bémol 2 : tu ne sais pas quand cela va commencer octobre ? novembre ? (une année, j'ai commencé mi-décembre) mais c'est pas grave. Commencer plus tard signifie également travailler avec des élèves plus mûrs, bien dans leur classe et qui savent où ils vont avec toi (donc t'avances plus vite ! du moins, tous sont bien rentrés dedans et j'ai rarement des élèves qui ne sont pas mûrs pour faire tel ou tel geste (graphisme simple, j'entends) Bémol 3 : pas vraiment un bémol, mais là encore, rela tion avec les collègues indispensables. Quand je passe mes élèves à ma collègue de MS, elle sait quels graphismes ils ont acquis (et même pas grave si ce n'est pas les mêmes que l'andernier) car elle, elle bosse sur la chasse aux graphismes et les détournent, les associent. Donc même si un graphisme n'a pas été vu en PS (exemple les vagues), elle les fera avec eux sous un autre travail. Elle n'a pas le sentiment que cela nuise à leurs compétences. Idem pour un graphisme déjà connu, elle va plus loin. Pour des références sur le graphisme, va voir là IUFM Aquitaine A titre d'expérience et de possible Vince Merci beaucoup ! Les vagues c'est déjà trop dur pour les MS, n'en parlon pas pour les petits...
cri222 Posté(e) 10 août 2007 Posté(e) 10 août 2007 Je mets les dessins qui sont les plus riches en graphisme dans des pochettes plastiques. les enfants peuvent à tout moment les consulter et les utiliser comme modèles. Le répertoire graphique est constitué de ces dessins.
Roserouge100 Posté(e) 10 août 2007 Auteur Posté(e) 10 août 2007 Je mets les dessins qui sont les plus riches en graphisme dans des pochettes plastiques. les enfants peuvent à tout moment les consulter et les utiliser comme modèles. Le répertoire graphique est constitué de ces dessins. intéressant merci
guyguyg Posté(e) 11 août 2007 Posté(e) 11 août 2007 Bonjour, Bémol 3 : pas vraiment un bémol, mais là encore, rela tion avec les collègues indispensables. Quand je passe mes élèves à ma collègue de MS, elle sait quels graphismes ils ont acquis (et même pas grave si ce n'est pas les mêmes que l'andernier) car elle, elle bosse sur la chasse aux graphismes et les détournent, les associent. Donc même si un graphisme n'a pas été vu en PS (exemple les vagues), elle les fera avec eux sous un autre travail. Elle n'a pas le sentiment que cela nuise à leurs compétences. Idem pour un graphisme déjà connu, elle va plus loin. Vince Très intéressante ton expérience; Au risque de dévier un peu le post, peux tu nous en dire un peu plus sur le travail de ta collègue de MS er de sa chasse au graphisme, de ses détournements et associations?
VinceEDP Posté(e) 11 août 2007 Posté(e) 11 août 2007 Très intéressante ton expérience; Au risque de dévier un peu le post, peux tu nous en dire un peu plus sur le travail de ta collègue de MS er de sa chasse au graphisme, de ses détournements et associations? Dans ces grandes lignes, elle part de notre palette de graphisme. 1 - chasse au signes : elle propose aux élèves de repérer dans la classe, l'école un signe particulier ex un rond, et il dessine ce qu'il voit : fenêtre ronde, ballons .... elle rassemble tou et fais observer les particularités : des grands, des petits, des enchassés, de morceaux de rond (intéressant çà !) des uns dans les autres, des presques ronds... et on essaye à les reproduire 2- détournements et associations : toujours à partir de ce signe, elle amène des oeuvres d'artistes ou du monde (peinture, photos, architecture...), ils repèrent le signe, voient comment il est travaillé, comment il est détourné (Delaunay par ex), avec quoi il est associé. Les élève essayent de reproduire un morceau de différentes oeuvres, puyis créent leur propre oeuvre en faisant référence à certaines (un peu à la manière de mais éventuellement plusieurs manières ) A titre d'exemples, Vince
fanny58 Posté(e) 12 août 2007 Posté(e) 12 août 2007 Sortant de l'iufm les conseils valent se qui valent , on nous a conseillé de partie d'observation de dessins des enfants afin de découvrir un nouveau graphisme!
VinceEDP Posté(e) 12 août 2007 Posté(e) 12 août 2007 Sortant de l'iufm les conseils valent se qui valent , on nous a conseillé de partie d'observation de dessins des enfants afin de découvrir un nouveau graphisme! Bonjour C'est effectivement l'idée que ce soit pour ce que je présentais en PS ou le travail de la collègue de MS. Pour ce suivre ce conseil (j'espère que ton prof t'en a dit un peu plus que " partez des dessins des élèves!"), il faut trouver les situations qui permettent aux élèves de mettre en avant un graphisme particulier, du moins observable, et rebondir dessus pour pouvoir le mettre à la portée des autres. Vince
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