sophsoph Posté(e) 10 août 2007 Posté(e) 10 août 2007 Bonjour! Je ne sais pas trop si je poste au bon endroit, alors je m'excuse d'avance si ce n'est pas le cas.... J'aurais aimé savoir quel type de pédagogie vous pratiquiez en classe: plutôt transmissif ou plutôt proche des pédagogies nouvelles? Je me souviens d'avoir lu un compte-rendu de recherche qui montrait qu'au final, l'enseignement transmissif n'était pas si mauvais que ça, qu'il évitait d' "enfoncer" les élèves les plus en difficultés. Par ailleurs, j'ai l'impression que les iufm ne jurent que par les modèles socio-constructivistes, l'élève au coeur de son savoir, etc.... J'essaie de me faire mon petit avis personnel sur la question, et je serais ravie de lire votre expérience à ce sujet, avant de rentrer dans le moule de l'iufm . Merci!!! Sophie
liligrenouille Posté(e) 10 août 2007 Posté(e) 10 août 2007 perso l'an dernier j'ai fait pas mal de transmissif avec mes CM A mis temps seulement sur cette classe j'avais bcp de travail a gérer (tout le français, l'histoire, l'anglais, le sport, la musique, la géométrie) et pas assez de temps pour faire les situations problèmes tellement adulées de l'iufm. Le pb c'est que cette méthode prend beaucoup de temps en classe et au final je ne sais pas si les élèves parfois ne s'embrouillent pas plus. Je ne suis pas contre bien sur mais ponctuellement. Je me le suis fait reprocher par la conseillère péda qui m'a bien fait comprendre que chaque leçons (comprenez toutes) devait impérativement être faite sous forme de situation problème.... J'ai continué a faire bcp de transmissif pour le français, l'histoire et la géom, les élèves étaient ravis, ils ont bien bossé et on a fait plus de travail collectif sur la littérature pour compenser. Après ce n'était que ma première année et je ne suis pas fan des élem. Avec mes GS je travaillais très différement
Kikie Posté(e) 10 août 2007 Posté(e) 10 août 2007 Pendant mes trois années en cycle 3, et après une fréquentation assidue des cours à l'IUFM où, comme tu le fais remarquer, on ne jure souvent que par le socio-constructivisme, j'en suis arrivée à la conclusion que les situations problèmes, c'est génial, ça marche souvent très bien, surtout avec les bons élèves (pour les autres il faut souvent faire de la remédiation à partir de ces situations, et je suis souvent passée par le transmissif ou les exercices d'entraînement pour leur faire comprendre une notion.) Mais le gros souci avec cette méthode, c'est le temps que cela demande, et je ne parle pas de la préparation car on trouve facilement des bouquins avec les séances déjà toutes prêtes et bien expliquées (exemple : ERMEL !) mais en application dans la classe. On sait tous que les programmes sont hyper chargés. Souvent le nombre de séances est plus important qu'indiqué sur les livres, et à force de faire des séquences à rallonge, on ne boucle pas le programme. Tout cela dépend bien sûr du niveau des élèves. J'ai eu la chance de tester par exemple les situations ERMEL avec de bons CM2 : c'était miraculeux, ils vont entrer en sixième avec un très bon niveau ! et avec des CM1 beaucoup moins débrouillards et là... ça n'a souvent été que de la perte de temps. Avec eux, un peu de transmissif et beaucoup d'exercices d'entraînement marchait bien mieux. Je souligne aussi le fait que travailler avec des situations problèmes demande une certaine "habitude", il y a une phase d'adaptation avec des élèves qui n'ont jamais pris l'habitude de travailler comme ça et au début on se demande si ça va coller, mais quand l'habitude est prise (et encore une fois avec des élèves plutôt bons), c'est super
sophsoph Posté(e) 10 août 2007 Auteur Posté(e) 10 août 2007 perso l'an dernier j'ai fait pas mal de transmissif avec mes CMA mis temps seulement sur cette classe j'avais bcp de travail a gérer (tout le français, l'histoire, l'anglais, le sport, la musique, la géométrie) et pas assez de temps pour faire les situations problèmes tellement adulées de l'iufm. Le pb c'est que cette méthode prend beaucoup de temps en classe et au final je ne sais pas si les élèves parfois ne s'embrouillent pas plus. Je ne suis pas contre bien sur mais ponctuellement. Je me le suis fait reprocher par la conseillère péda qui m'a bien fait comprendre que chaque leçons (comprenez toutes) devait impérativement être faite sous forme de situation problème.... J'ai continué a faire bcp de transmissif pour le français, l'histoire et la géom, les élèves étaient ravis, ils ont bien bossé et on a fait plus de travail collectif sur la littérature pour compenser. Après ce n'était que ma première année et je ne suis pas fan des élem. Avec mes GS je travaillais très différement Merci liligrenouille pour ta réponse. Je n'ai pas encore eu l'occasion de travailler avec des enfants, mais il me semble aussi que de mettre en place à chaque fois une situation de découverte, etc.... prend un temps fou, non seulement pour l'enseignant, mais surtout pour les élèves, qui du coup passent peut-être à côté d'autres choses importantes. Mais j'ai l'impression que c'est un peu tabou, non? Je trouve ça intéressant de voir que tes élèves étaient quand même contents pour les maths, le français, l'histoire. Peut-être que finalement, l'idéal, c'est de coupler un peu tout ça. Ta façon de faire me paraît assez intéressante....et la réaction de la conseillère péda aussi!
sophsoph Posté(e) 10 août 2007 Auteur Posté(e) 10 août 2007 C'est très intéressant Kikie, que tu fasses la remarque que ça a bien fonctionné avec les BONS élèves. ça recoupe l'étude que j'avais lue, comme quoi les bons élèves s'adaptent sans problème aux méthodes des enseignants, tandis que les élèves plus faibles se retrouvent parfois devant des difficultés encore plus insurmontables.... Et finalement, n'est-il pas plus important de faire en sorte que ces élèves qui ont du mal réussissent eux aussi? Qu'ils aient des basent dans tout?
°Vanille° Posté(e) 10 août 2007 Posté(e) 10 août 2007 En fait, à l'iufm, on ne jure pas que par le socio-constructivisme (mais beaucoup, en effet). Il y a des matières où le transmissif est apprécié. En histoire, le maître, s'il s'y connaît bien, est le bienvenu pour raconter aux élèves des épisodes de l'histoire, façon littérature de jeunesse (des épisodes marquants). L'élève a souvent besoin de ces moments où c'est le maître qui sait, pour se référer à lui comme modèle. Je me souviens, d'une cassette sur l'autorité, qu'on nous avait passée à l'iufm : une nénette PE2, pas très dégourdie, dans une zep sensible, en cp, qui voulait à tout prix faire du constructivisme, pour apprendre les caractéristiques de la lettre, avait fait manipuler à ses élèves des enveloppes, patati patata, et ces élèves se les envoyaient à la tête, c'était le bazar pas possible, car son groupe classe était ingérable : total : les élèves n'ont rien retenu de l'intérêt de le séance, étant persuadés que c'était un jeu, de +, la nénette n'a jamais montré qu'elle savait des choses, ne comptait que sur la participation des enfants, avait peur de faire un peu de transmissif, mais elle se trompait : quand on veut faire du socio-constructivisme, ça ne veut pas dire que seul l'enfant doit parler, l'instit aussi doit parler, étayer les élèves, et quand sa classe dérape, ne pas hésiter à montrer que c'est elle la chef, quitte à faire du transmissif pour rattraper sa séance foirée. Pour faire du constructivisme, il faut avoir les conditions nécessaires pour : une classe sur laquelle on a déjà posé son autorité, du matériel adéquat, et surtout, la technique pour faire ça (ce n'est pas parce qu'on regroupe les tables et que les gamins travaillent ensemble que c'est du constructivisme) Pour mon mémoire, sur l'autonomie dans les classes à multiniveaux et l'autorité, mon jury était composé d'un IEN et d'un IMF. L'IEN me demandait d'éclaircir mon mémoire sur certains passages où je disais que parfois, on ne peut pas se permettre de passer par toutes les phases du socio-constructivisme. J'ai argumenté, - Quand tu as des classes multiniveaux, c'est impossible (ou alors, tu ne finis pas le programme correctement). Le groupe que tu laisses en autonomie peut parfois avoir à lire une leçon (à l'ancienne), avant de commencer quelques exercices. - Si une notion n'est pas difficile à acquérir, ça ne sert à rien de passer par une situation problème. - Si tu n'as pas d'autorité, vaut mieux faire du transmissif pour te faire respecter, puis du constructivisme quand tu as ta place de meneur dans la classe. L'IEN était d'accord avec moi et a apprécié ma franchise (ouf :P, ce n'est pas le cas de tous les IEN ) Certes, je pense qu'il est très utile de pratiquer des situations problèmes avant de commencer une notion, mais QUE si on a le temps, et si c'est nécessaire. Un mix des 2 : transmissif et constructiviste est un très bon mélange, tant qu'il y a du sens et que les élèves comprennent. Des parents m'ont demandé un jour quelle était ma méthode, à l'ancienne ou l'actuelle ?(ça me fait trop rire, comme si on était forcément obligés de choisir entre les 2 radicalement, à la sortie de l'iufm :P ), j'ai dit que ni l'une, ni l'autre, plutôt un mélange des 2, selon les notions. C'est vrai qu'en début d'année, j'ai tendance à penser qu'il vaut mieux commencer par une petite semaine plutôt transmissive, pour poser son autorité. (ce n'est que mon avis , car la question de l'autorité est une question que je me pose beaucoup en début de carrière)
Noun11 Posté(e) 11 août 2007 Posté(e) 11 août 2007 Certes, je pense qu'il est très utile de pratiquer des situations problèmes avant de commencer une notion, mais QUE si on a le temps, et si c'est nécessaire. Un mix des 2 : transmissif et constructiviste est un très bon mélange, tant qu'il y a du sens et que les élèves comprennent.Des parents m'ont demandé un jour quelle était ma méthode, à l'ancienne ou l'actuelle ?(ça me fait trop rire, comme si on était forcément obligés de choisir entre les 2 radicalement, à la sortie de l'iufm :P ), j'ai dit que ni l'une, ni l'autre, plutôt un mélange des 2, selon les notions. C'est vrai qu'en début d'année, j'ai tendance à penser qu'il vaut mieux commencer par une petite semaine plutôt transmissive, pour poser son autorité. (ce n'est que mon avis , car la question de l'autorité est une question que je me pose beaucoup en début de carrière) Tu résumes très bien ma pensée et ma façon de faire (du moins ce que je pense avoir fait cette année), je n'aurais pas pu aussi bien l'expliquer .... J'avais, cette année, une classe de CM2 qui bossait bien et dont le niveau était très correct, il y avait deux élèves en difficultés, chaque fois que l'on faisait des situations-problèmes ou situation de recherche, j'avais l'impression que ces deux élèves se sentaient encore plus en échec. Leur attitude changeait du tout au tout, comme s'ils bloquaient complètement pour se mettre au travail... Alors qu'en reprenant avec eux, ils n'avaient aucun souci de compréhension... Par contre pour faire les nombres décimaux je me suis inspiré d'Ermel et les élèves ont tout de suite compris le principe... Donc, du haut de ma petite expérience, le mix des 2 est un très bon compromis!!!
Soutchine Posté(e) 12 août 2007 Posté(e) 12 août 2007 Salut ! Je ne comprends pas grand chose à ce dont tu parles,peut être parceque je n'ai pas fait de PE1 ?(on se rassure comme on peut).Etant T1 j'ai eu une pédagogie expérimentale toute l'année !!!!EN PS comme les petites débutaient et que moi aussi ,je prenais moins de risque.POur tout ce qui était graphisme je leur donnait çà de façon "brute" , quant à ce qui était plutôt découverte du monde j'essayais de les amener à avoir besoin des notions pour lancer le sujet.Evidement çà marchait toujours avec les mêmes .
karenette Posté(e) 14 août 2007 Posté(e) 14 août 2007 Salut !Je ne comprends pas grand chose à ce dont tu parles,peut être parceque je n'ai pas fait de PE1 ?(on se rassure comme on peut).Etant T1 j'ai eu une pédagogie expérimentale toute l'année !!!!EN PS comme les petites débutaient et que moi aussi ,je prenais moins de risque.POur tout ce qui était graphisme je leur donnait çà de façon "brute" , quant à ce qui était plutôt découverte du monde j'essayais de les amener à avoir besoin des notions pour lancer le sujet.Evidement çà marchait toujours avec les mêmes . Peut être parce est-ce parceque que les pedagogies utilisées en Ps et en CM2 ne peuvent être vraiment comparées au même plan...entre des enfants de 3 ans et des enfants de11 ans...il y a quand même un monde...
alloelisa Posté(e) 14 août 2007 Posté(e) 14 août 2007 Moi aussi c'est plutot un mix des deux. (je parle pour le CE2 jusqu'aux CM) En sciences et en maths souvent c'est avec situations problèmes, dont en sciences passage par les représentations initiales, tout ça. En français moyen, Histoire à partir de documents mais pas de réelles situations problèmes, pendant mon stage à l'iufm on nous a donné quelques exemples pour faire ça avec l'histoire et je ne m'en sens pas trop capable, ça limite pas mal et vu le programme d'histoire en CM2 cette année, je n'aurais jamais eu le temps. Avant mon inspection j'ai reçu la visite d'un conseiller peda, j'avais prévu une séance en orthographe, je ne pensais pas du tout faire du transmissif et pourtant lui il a trouvé que j'en avais trop dit, que les enfants aurait du tout trouver, etc.... Je ne voyais pas du tout comment faire, il m'a expliqué comment il aurait été possible de préciser, j'ai bien compris, mais je ne me vois pas du tout réfléchir à ce point à chaque fois. Cette année je vais avoir des CE1, je ne connais pas trop ce niveau et je ne sais pas trop encore comment je vais procéder. Ce sera encore certainement un peu des deux.
kiin Posté(e) 16 août 2007 Posté(e) 16 août 2007 je suis T2 et j'ai pris beaucoup sur moi lorsque j'étais à l'iufm...la plupart des profs étaient complètement 'obsédés' par ce mot constructivisme...on avait l'impression qu'il ne fallait jamais rien dire à l'élève, le laisser 'construire son savoir'...deviner en somme....résultat, tous les stagiaires se prenaient le tête pour mettre des situations problèmes dans leurs travaux de validation...bien 'dressés' pour leur entrée dans le métier... <_< aujourd'hui, je ne me prends absolument pas la tête...certaines séances se prêtent à des situations problèmes ( intéressant en maths surtout ) mais mon objectif c'est que mes élèves apprennent et je suis là pour leur transmettre toutes ces connaissances donc je dois faire partie de ces maîtresses 'transmissives' ( ça tombe bien c'est mon rôle de transmettre en tant qu'instit)...oui, je leur donne des règles d'orthographe et oui je leur raconte des épisodes de l'Histoire...et j'ai rayé de mon vocabulaire un grand nombre de termes affreux: 'outil', 'cognitif', 'trace écrite' ( leçon, c'est tellement plus joli). mes élèves sont actifs ( ça chante en anglais, on mime en Histoire...) mais on est à l'école, on doit se taire et travailler seul, écrire, une partie de la journée...à l'iufm, la classe, c'est le sacrosaint 'travail en groupes', les échanges etc...bref, il faut savoir doser et mettre des situations problèmes quand il le faut ouh la la je me suis énervée contre l'iufm...mais des IMFS et des profs d'iufm sont aussi très bien!lors d'une validation en CM1 CM2, séance classique de vocabulaire, chaque élève cherchait dans son dictionnaire, le prof d'iufm m'a félicitée en me disant " ça travaille ici! on a besoin de gens comme vous en CM" en gros, chacun crée sa propre pédagogie...
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