marxou Posté(e) 11 septembre 2007 Posté(e) 11 septembre 2007 Titre provocateur, mais sujet non moins serieux.... Comme chacun sait, le gouvernement en place depuis le 6 mai a entrepris de grands travaux, notamment dans l'Education Nationale. Au menu: diminution drastique des effectifs, AVS non renouvelés, postes d'intervenants en langues vivantes qui sautent, suppression de la carte scolaire... Inutile d'en rajouter, vous connaissez le sujet. Néanmoins, sur le terrain, ce sabrage de l'Education Nationale ne semble pas affecter beaucoup d'entre nous. Comment expliquer cette passivité chez certains de nos collègues ? Doit on se résoudre à s'imbriquer dans cette spirale dévastatrice ? N'est-il pas urgent de se concerter et de réagir ? Pour finir, voici l'extrait d'un texte dont je tais volontairement l'origine pour ne pas tomber dans le proselytisme. L’école devrait bénéficier de la création de 700 postes pour 37 800 élèves supplémentaires attendus selon le ministère. Soit 1 emploi pour 54 élèves. Par ailleurs, 675 postes de stagiaires seront supprimés, des places en moins au concours de PE. Pour toute la Fonction publique, un fonctionnaire sur trois ne devrait pas être remplacé, soit près de 22 700 agents de l’Etat a promis le premier ministre François Fillon. Un contentieux qui s’ajoute à la question salariale, les organisations de fonctionnaires réclamant avant la fin de l’année une négociation avec une hausse du point d’indice. De plus, une montée en charge est encore prévue pour 2009, avec l’objectif affiché pour la fin du quinquennat du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Cela représente une économie annuelle de près de 800 millions d’euros selon Eric Woerth, ministre du budget. De quoi financer en partie les nombreux cadeaux fiscaux votés cet été par le nouveau parlement. Dans tous les cas, les suppressions apparaissent bien plus lourdes qu’en 2007. Déjà, à cette époque, 6 000 retraits avaient été effectués, le primaire ayant bénéficié de seulement 450 créations pour 21 000 élèves supplémentaires. Cordialement, Marxou
elpissou Posté(e) 11 septembre 2007 Posté(e) 11 septembre 2007 Néanmoins, sur le terrain, ce sabrage de l'Education Nationale ne semble pas affecter beaucoup d'entre nous. Comment expliquer cette passivité chez certains de nos collègues ? Doit on se résoudre à s'imbriquer dans cette spirale dévastatrice ? N'est-il pas urgent de se concerter et de réagir ? Malheureusement je crains qu'effectivement on n'assiste pas à un mouvement d'ampleur dans les mois à venir... Tout le monde, enseignant ou non semble résigné à subir toutes les meures promises par notre président... Le conflit de 2003 a laissé des blessures qui ne semblent pas vouloir cicatriser... On pensait à l'époque qu'on pourrait se rattraper dans les urnes, pour au minimum éviter le pire, quand on voit actuellement l'état et les réactions du plus gros parti d'opposition, on ne peut que pleurer sur nos illusions perdues... Je suis bien désabusée et pessimiste ces derniers temps, désolée !
dhaiphi Posté(e) 11 septembre 2007 Posté(e) 11 septembre 2007 Toujours 1 message à ton compteur Marxou.
JeanLatreck Posté(e) 11 septembre 2007 Posté(e) 11 septembre 2007 Pour rester un peu dans le ton, savez-vous qui a écrit cet article: Ce qui caractérise actuellement notre vie publique, c'est l'ennui. Les Français s'ennuient. Ils ne participent ni de près ni de loin aux grandes convulsions qui secouent le monde. (…) Quant aux jeunes ouvriers, ils cherchent du travail et n'en trouvent pas. Les empoignades, les homélies et les apostrophes des hommes politiques de tout bord paraissent à tous ces jeunes, au mieux plutôt comiques, au pis tout à fait inutiles, presque toujours incompréhensibles.(…) Seuls quelques centaines de milliers de Français ne s'ennuient pas : chômeurs, jeunes sans emploi, petits paysans écrasés par le progrès, victimes de la nécessaire concentration et de la concurrence de plus en plus rude, vieillards plus ou moins abandonnés de tous. Ceux-là sont si absorbés par leurs soucis qu'ils n'ont pas le temps de s'ennuyer, ni d'ailleurs le cœur à manifester et à s'agiter. Et ils ennuient tout le monde. La télévision, qui est faite pour distraire, ne parle pas assez d'eux. Aussi le calme règne-t-il.(…)La réplique, bien sûr, est facile : c'est peut-être cela qu'on appelle, pour un peuple, le bonheur. Devrait-on regretter les guerres, les crises, les grèves ? Seuls ceux qui ne rêvent que plaies et bosses, bouleversements et désordres, se plaignent de la paix, de la stabilité, du calme social. Cet état de mélancolie devrait normalement servir l'opposition. Les Français ont souvent montré qu'ils aiment le changement pour le changement, quoi qu'il puisse leur en coûter. Un pouvoir de gauche serait-il plus gai que l'actuel régime ? La tentation sera sans doute de plus en plus grande, au fil des années, d'essayer, simplement pour voir, comme au poker. L'agitation passée, on risque de retrouver la même atmosphère pesante, stérilisante aussi. On ne construit rien sans enthousiasme. Le vrai but de la politique n'est pas d'administrer le moins mal possible le bien commun, de réaliser quelques progrès ou au moins de ne pas les empêcher, d'exprimer en lois et décrets l'évolution inévitable. Au niveau le plus élevé, il est de conduire un peuple, de lui ouvrir des horizons, de susciter des élans, même s'il doit y avoir un peu de bousculade, des réactions imprudentes. Dans une petite France presque réduite à l'hexagone, qui n'est pas vraiment malheureuse ni vraiment prospère, en paix avec tout le monde, sans grande prise sur les événements mondiaux, l'ardeur et l'imagination sont aussi nécessaires que le bien-être et l'expansion. Ce n'est certes pas facile. L'impératif vaut d'ailleurs pour l'opposition autant que pour le pouvoir. S'il n'est pas satisfait, l'anesthésie risque de provoquer la consomption. Et à la limite, cela s'est vu, un pays peut aussi périr d'ennui.
Florent Posté(e) 12 septembre 2007 Posté(e) 12 septembre 2007 Il me semble que c'est un édito d'un grand journal en 1968 un peu avant les "événements" de mai, non ?
Anwamanë Posté(e) 12 septembre 2007 Posté(e) 12 septembre 2007 Il me semble que c'est un édito d'un grand journal en 1968 un peu avant les "événements" de mai, non ? Pour être plus précise : Pierre Viansson-Ponte Le Monde du 15 mars 1968 Source et texte en entier
Anwamanë Posté(e) 12 septembre 2007 Posté(e) 12 septembre 2007 Cool, j'ai gagné Je ne connaissais pas ce texte Merci Google :P
Yuuko Posté(e) 14 septembre 2007 Posté(e) 14 septembre 2007 j'ai entendu un syndicat (je ne sais plus qui) expliquer pourquoi ils ne mobilisaient pas les enseignants: Selon eux, le gouvernement reçoit (pour l'instant) une opinion favorable de la population, les syndicats ne veulent donc pas envoyer leurs syndiqués au casse-pipe car ils sont convaincus que le mouvement ferait un flop. En gros ils attendent les premières boulettes du gouvernement (celles qui ne seront pas cachées) et qu'un climat de contestation s'installe pour lancer quelque chose .... patience ça ne devrait pas tarder (même si on ne devrait pas attendre ça)
jpm Posté(e) 15 septembre 2007 Posté(e) 15 septembre 2007 j'ai entendu un syndicat (je ne sais plus qui) expliquer pourquoi ils ne mobilisaient pas les enseignants:Selon eux, le gouvernement reçoit (pour l'instant) une opinion favorable de la population, les syndicats ne veulent donc pas envoyer leurs syndiqués au casse-pipe car ils sont convaincus que le mouvement ferait un flop. En gros ils attendent les premières boulettes du gouvernement (celles qui ne seront pas cachées) et qu'un climat de contestation s'installe pour lancer quelque chose .... patience ça ne devrait pas tarder (même si on ne devrait pas attendre ça) Bonsoir Mais peut-être que ces réformes seront profitables à l'éducation nationale? Je pense que notre administration dans laquelle je travaille est sclérosée et certains enseignants pensent qu'ils exercent une profession libérale. Bonne soirée jpm
RachidB Posté(e) 18 septembre 2007 Posté(e) 18 septembre 2007 j'ai entendu un syndicat (je ne sais plus qui) expliquer pourquoi ils ne mobilisaient pas les enseignants:Selon eux, le gouvernement reçoit (pour l'instant) une opinion favorable de la population, les syndicats ne veulent donc pas envoyer leurs syndiqués au casse-pipe car ils sont convaincus que le mouvement ferait un flop. En gros ils attendent les premières boulettes du gouvernement (celles qui ne seront pas cachées) et qu'un climat de contestation s'installe pour lancer quelque chose .... patience ça ne devrait pas tarder (même si on ne devrait pas attendre ça) Surtout qu'on ne se sait rien précisément. Fillon annonce des chiffres aussitôt démentis par Darcos et enfin notre président brouille les cartes avec une lettre fleuve aux enseignants. J'avoue être perdu dans tout ça... qui sait aujourd'hui que sera l'EN de 2008-2009 ?
marxou Posté(e) 22 septembre 2007 Auteur Posté(e) 22 septembre 2007 Bon, désolé de vous avoir dérangé.... Modérateurs, je pense que vous pouvez fermer le sujet.
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