comment savoir si on s'est trompé de carrière?

[ManueF]

bonsoir,

je vois que certaines ont décidé de sauter le pas...

Pour ma part je trouve que ça va légèrement mieux ces derniers temps : je passe un peu moins de temps à préparer mon mardi, par contre, c'est vrai que là il va me falloir anticiper un chouilla car niveau écrits de validation je n'ai réfléchi à rien etc.

Question que je me pose : je pense demander un mi-temps l'an prochain (dès l'année de T1 quoi) dès que j'aurai BB2 (à moins qu'il ne se fasse attendre comme ça a été le cas pour BB1, mon mari et moi envisageons de commencer la mise en route au printemps prochain). Or, certaines "collègues" de l'iufm m'ont dit "t'es sure que t'aurais le droit, sachant que l'année de T1 est encore une année de formation avec 3 semaines en janvier".... rassurez-moi même en T1 on peut demander un temps partiel?

[lolie92]

il me semble que oui ; je crois avoir lu que quelqu'un l'avait fait, un peu plus haut dans ce post (marjorie???) ; c'est ce à quoi j'avais pensé avant de prendre la décision finale!!! mais vu comment s'est passée ma journée, je persiste dans mon choix. pas envie de faire du dressage à longueur de journée!!!

[Invité supersoso]

il me semble que oui ; je crois avoir lu que quelqu'un l'avait fait, un peu plus haut dans ce post (marjorie???) ; c'est ce à quoi j'avais pensé avant de prendre la décision finale!!! mais vu comment s'est passée ma journée, je persiste dans mon choix. pas envie de faire du dressage à longueur de journée!!!

Bon courage pour la suite Lolie. Il est malheureux qu'on se retrouve à faire plus du dressage en classe que d'apprendre des choses et ça commence dès la petite section....

[linsara]

Moi ma décision est prise, et ça va tellement mieux depuis... Je suis en arrêt maladie jusqu'aux vacances, et ensuite je démissionne, mais j'ai eu pas mal de difficultés à avoir des infos précises sur la procédure de démission, les syndicats ne semblaient pas vraiment au courant. En fait, j'ai eu les infos avec ma prof référente, qui s'est informée au service DIPER de l'IA. J'ai longtemps hésité avec la possibilité d'un congé parental l'année prochaine, mais si déjà je trouve ça dur maintenant, qu'est-ce que ce sera avec 2 enfants?? Et puis la situation professionnelle de mon mari fait qu'on sera très certainement amenés à bouger l'année prochaine, alors obtenir un transfert de scolarité pour la prolongation de PE2, c'est pas du tout gagné si j'ai bien compris... Ma grossesse est toujours très fatigante aussi. Alors voilà, tout plein de facteurs se conjuguent, et plus le temps passe, plus je suis contente de cette décision. Et mon mari aussi.

[nomade]

le préavis est pour le SF, je suppose?? j'imagine mal aller en cours en ayant envoyé ma lettre de démission!!!

Une copine a démissionné l'an dernier... Pendant son préavis, elle n'était plus en cours ni en classe. Elle aidait au CRD. Je ne sais pas si cette procédure est systématique, mais tu peux peut-être demander quelque chose de ce genre si tu préfères....

En tous cas, pour en revenir à la démission, c'est une décision, qui n'est pas facile à prendre, et qui reste vraiment très personnelle... On aurait tous tendance à vous dire de tenir le coup, d'attendre x ou y stages, mais si c'est pour rester dans une souffrance mentale et démoralisante... est-ce bien la peine ?

L'année dernière, j'ai essayé de convaincre ma copine de tenir bon en PE2, surtout que moi je préparais le concours, mais j'ai bien vu qu'elle se foutait la santé en l'air...

Elle va bien mieux depuis, elle a trouvé un boulot qui lui correspond mieux, toujours dans l'enseignement, mais avec des adultes...

Je crois qu'il faut savoir s'écouter, surtout si on est au bord du gouffre...

Je pète parfois les plombs avec mes MS, mais je n'y vais pas en reculant, et j'aime préparer mes séances...

On peut tomber mieux, moins bien que d'autres, mais le job reste le même... On finit bien par ressentir à l'intérieur si ça nous plait ou non...

Bonne chance à ceux qui ont fait le choix de partir... pour mieux rebondir !!!

[karine148]

Je crois que si tu te poses la question, c'est que tu as déjà un élément de réponse...

Je suis dans ce métier depuis 7 ans: il faut être passionnée pour tenir!

Je passe des heures à travailler, mais j'avoue que j'y ai trouvé un certain plaisir depuis quelques années: non pas mazo, rire; mais le plaisir de créer, du bien fait, de réfléchir, de chercher, d'évoluer.

Pour ce qui est de la vie perso, ça doit s'imbriquer, s'adapter, s'harmoniser. Le perso, c'est la priorité, malgré tout. Avoir un compagnon qui ne fait pas de reproches sur le temps passé à travailler, qui sait aider à la maison par nature, qui aime écouter les anecdotes de la journée (et il y en a, des bonnes et des mauvaises!).

Ce métier, à mon avis, on l'aime et on s'y investi à fond... ou pas du tout.

Il est 2h30 du matin, nous sommes le premier jour des vacances, et je suis là, à parler école... voilà.

[eyod]

Je ne suis pas du tout d'accord, ce n'est pas parce qu'on se pose la question que ce n'est pas fait pour nous !

En ce début de PE2, j'ai eu beaucoup de mal à trouver ma place, le rôle d'instit à la Gérard Klein en a pris un sacré coup, je me suis beaucoup remise en question ainsi que le système que j'avais envie de quitter !

Mais voilà depuis maintenant 3 semaines, ça va mieux, je prends enfin du plaisir dans ma classe !! Et je retrouve le métier que j'ai toujours voulu faire !!!

Par contre ça me prend toujours autant la tête de faire des fiches de prep pendant des heures !!!! Et je suis toujours très flippée la vieille du stage filé au point de ne pas avoir du tout envie d'y aller, et pourtant quand j'y suis je m'éclate, et le soir je suis vraiment "bien" !

Ce n'est pas une question de vocation ou non je pense, car toujours j'ai voulu faire ce métier, j'ai fait mes études en fonction de ça, passé le BAFA et j'en passe, aujourd'hui j'ai 22 ans et je fais le métier dont j'ai toujours révé mais pourtant en début d'année je me demandais vraiment ce que je faisais là....

Pleins de facteurs entrent en jeu, surtout en début de PE2 ou la réalité et nos illusions se rencontrent mais le fait de se poser la question ne veut pas du tout dire que tu t'es planté de carrière...

Et je suis sure que je passerai par d'autres phases ou j'aurai envie de tout plaquer... et d'autres phases ou je serai en grand kiffe avec les enfants.

Bon courage pour la suite pour ceux qui arrête, il faut un sacré courage pour passer le cap, pleins de bonnes choses pour la suite.

[ManueF]

merci Eyod... je me retrouve un peu dans ton message.

Moi aussi depuis quelques semaines ça va mieux, mais est-ce parce que j'ai lâché du lest, que je passe moins de temps à préparer mes séances, ou parce que simplement les vacances approchaient?

Maintenant je suis consciente qu'il va me falloir commencer à bosser mes écrits pour la validation pendant les vacances et qu'à la rentrée, un taf de dingue m'attend à nouveau.

Mais bon, mes élèves de SF, je commence à mieux les connaître et inversement, et je me sens "mieux" ou devrais-je dire "moins mal" les mardis.

Je me dis qu'il doit falloir du "temps" comme tu dis, pour se rendre compte de la réalité du métier.... l'instit de la télé, c'est bien de la fiction, y'a pas de doute!*(ceci dit, mon mari qui est gendarme, a la même chose à la tv avec Corinne Touzet :P )

[Sartelon]

Bonjour à tous,

Je viens juste vous apporter mon témoignage.

J'ai lu vos messages, j'ai ressenti les mêmes choses qu'il y a 5 ans. En 2002, j'ai eu le concours de PE après 3 années à le préparer. J'étais en congé parental suite à la naissance de mon 3ème enfant. J'étais heureuse, enfin j'étais maîtresse, le rêve depuis tant d'années (j'avais 36 ans). Fonctionnaire territoriale depuis 10 ans, je m'apprêtais à prendre un nouveau départ. Heureuse !!

Au bout d'une semaine, j'ai eu très peur. Que faisais-je là-bas ? C'est pas possible, je m'étais trompée. On m'avait trompée ! C'est pas ça, être maîtresse. J'ai fait un stage PRAC dans une école rurale, une école Freinet. Freinet, c'est super mais à mettre en pratique au début de la PE2 sans aide du maitre formateur, c'est un petit peu dur, je trouve !!! Soit, on nous enfantilisait au possible ; soit on nous demandait d'être parfait. C'est du moins, comme cela que je l'ai vécu.

Là, j'ai commencé à douter, non plus de l'école, de l'EN ; non j'ai commencé à douter de moi et de mes capacités. Bref, j'ai perdu confiance en moi. Et là, petit à petit, ça m'a rongée. Il n'y avait pas de stage filé à ce moment là ; seulement 3 stages en responsabilité de 3 semaines à faire dans chaque cycle. Je n'ai pas fait le 1er stage, j'étais en congé maladie. J'ai démissionné (sans préavis) à la rentrée de janvier.

J'étais confiante dans ma décision, étant en détachement. J'avais épluché tous les textes et j'ai fait en sorte que mon ancien employeur soit obligé de me reprendre. Par contre, je n'ai été embauchée à nouveau qu'à la fin de mon détachement, c'est à dire en septembre. Donc de janvier à septembre, j'étais une fonctionnaire sans emploi et sans argent. Période où mon mari a été licencié.

Depuis, je suis dans une bibliothèque municipale, en section jeunesse. J'apprends de nouvelles choses, j'ai découvert la littérature de jeunesse. Mais je n'accueille pas de classes. Je me tiens toujours très éloignée de tout ce qui est classe et école. Par contre j'ai de très bons rapports avec les enseignants et j'aime bien travailler avec eux sur la littérature de jeunesse.

5 ans après, le bilan ?

Ce serait maintenant, je ne démissionnerais pas. Je prendrais vraiment du recul et je me poserais pour réfléchir. C'est vrai que quand on est le nez dans le guidon, on ne voit que les mauvais côtés et pas les bons. Pour ce qui est du travail à la maison, il faut, je pense, se dire que c'est une chance de pouvoir travailler à la maison. Je le vis comme cela, en tout cas. J'ai des horaires complètement décalés par rapport au reste de la famille. Je travaille le samedi et pas le lundi. Je rentre tard chez moi (entre 19h et 20h). Mon temps partiel est un jeudi ; super, moi j'aurais préféré le mercredi mais dans une bibliothèque, ce n'est pas possible.

Bref, je pense que quelque soit la situation, il y a du bon et du mauvais. Et quand on commence à avoir des doutes et à ne pas être bien dans un boulot, on ne voit que les inconvénients.

Je suis partie ; je le regrette et en même temps, non, je me dit que c'était préférable. J'ai grandi. J'ai repassé 2 fois le concours depuis sans vraiment y croire et vouloir l'avoir. Juste pour me maintenir. Cette année, je prépare la licence Sciences de l'Education à distance.

Je ne peux pas me défaire de l'école.

Tout ce bla-bla pour vous dire qu'une démission est possible mais peut-être donnez-vous aussi les moyens de faire autre chose sans perdre votre statut de PE. Il existe la disponibilité pour convenances personnelles où vous allez le droit de faire une autre activité salariée. Mais pour cela, il faut être titularisé.

De toute façon, il faut peser le pour et le contre. Mais surtout, il faut écouter la petite voix que l'on a au fond de soi. Elle est, je crois, toujours bonne conseillère.

Je vous souhaite bonne chance et bon courage.

[hallie]

Moi je suis infirmiere depuis 5 ans. Mon métier ne m'a jamais vraiment plu et je me suis toujours réfugier dans l'enseignement a travers ce metier parce que je souhaite plus que tout devenir enseignante. Je suis faite pour ca!

Je suis référente des élèves, je participe a leur notation et mise en situation professionnelle, je suis jury de memoire...... Bref je fais tout pour m'évader de ce métier ou tout n'est que mort et maladie et qui ne me plait plus depuis longtemps.

Alors je sais ce que c'est de douter. J'ai douté depuis ma 1ere annee d'ecole d'infirmiere mais j'ai persevere. J' ai toujours su que je ne voulais pas faire ce metier mais je me voilais la face. Je me posais la question et qd on se pose la question, c'est qu'on n'a pas la passion......Pour instit je suis sure.

Et pour moi infirmiere et instit sont des metiers de passion....Qd on se questionne c'est qu'on n'a pas la passion!

[eyod]

Qd on se questionne c'est qu'on n'a pas la passion!

pas du tout, mais pas du tout d'accord !!!

la nouveauté, la deception, fait que l'on peut être amené à se poser des questions, à se remettre en cause, ainsi que le système dans lequel on est. Un temps d'adaptation peut etre nécéssaire, un temps plus ou moins court, pour que toutes nos représentations s'adaptent à la réalité de terrain.

Les gens qui se contentent de dire des belles phrases comme "c'est une vocation", ça me fait bien rire, c'est justement parce que c'est une vocation que l'on est amené à se poser des tas de questions, car toutes nos belles représentations en prennent un coup et il nous faut une phase de transition, car chaque nouveauté amène très souvent cette phase de transition !!

Alors oui continuez à vos poser toutes ces questions, je pense que c'est normal, que nous passerons, repasserons dans des périodes difficiles ou l'on se demande ce qu'on fait là et à quoi on sert, et je pense que tous ces questionnements nous permettrons d'avancer ! Parce que un isntit qui se remet jamais un question .... le problème serait plutot là...

[nach]

Qd on se questionne c'est qu'on n'a pas la passion!

pas du tout, mais pas du tout d'accord !!!

la nouveauté, la deception, fait que l'on peut être amené à se poser des questions, à se remettre en cause, ainsi que le système dans lequel on est. Un temps d'adaptation peut etre nécéssaire, un temps plus ou moins court, pour que toutes nos représentations s'adaptent à la réalité de terrain.

Les gens qui se contentent de dire des belles phrases comme "c'est une vocation", ça me fait bien rire, c'est justement parce que c'est une vocation que l'on est amené à se poser des tas de questions, car toutes nos belles représentations en prennent un coup et il nous faut une phase de transition, car chaque nouveauté amène très souvent cette phase de transition !!

Alors oui continuez à vos poser toutes ces questions, je pense que c'est normal, que nous passerons, repasserons dans des périodes difficiles ou l'on se demande ce qu'on fait là et à quoi on sert, et je pense que tous ces questionnements nous permettrons d'avancer ! Parce que un isntit qui se remet jamais un question .... le problème serait plutot là...

Ohh que oui !!! mille fois oui !!

Se poser la question, douter se remettre en cause tous les jours, c'est justement cela avancer.

Pour ma part, je m'inquièterais bcp si je ne doutais jamais ou ne me posais jamais de questions.

c'est sans aucun doute parce que l'on est passionné que l'on se pose des questions, parce qu'on aimerait mieux faire, être plus compétente, plus efficace, plus professionnelle, plus... plus... plus...

Si l'"à peu prés " nous satisfaisait, est-ce que l'on se poserai tant de questions ?

Je n'ai pas la chance comme Hallie de pouvoir dire que je suis faite pour cela.

J'aime les enfants, j'aime enseigner, j'aime les liens qui se sont instaurés entre nous, mais je me trouverai bien prétencieuse si je disais que je suis faite pour celà (je ne dis pas cela pour toi Hallie, au contraire je t'envie !!) . je trouve que j'ai encore bien trop de chemin à parcourir avant d'avoir le droit de le dire. Mon mari, lui le dit en parlant de moi mais il n'est pas très partial et trop indulgent.

Pourtant ce n'est pas un manque d'assurance, croyez moi, c'est juste que je veux rester lucide face à ce métier et aux déceptions ou aux remises en causes que l'on peut rencontrer.