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Posté(e)

On se fade tous un jour à l'autre des élèves qui nous empêchent de mener la classe et ne parlons pas des apprentissages ! La question de la formation est intéressante.

Je crois qu'en attendant de l'aide extérieure des équipes éducatives, des parents, des psy scolaires, du RASED, il faut aussi réaménager notre propre pratique. Je suis toujours frappée de voir à quel point ce genre d'enfant nous épuise et nous met en échec, avec des sentiments négatifs d'impuissance qui se soldent généralement par un " je le supporte plus ; vivement qu'il disparaisse de mon quotidien; tout est de sa faute ou de celle des autres; je ne peux rien faire."

Autant c'est normal de ressentir cela et de le laisser malheureusement transparaître (on n'est que des humains, pas des héros, n'est-ce pas?), autant ça ne fait qu'aggraver le climat de travail et le comportement de l'élève comme la vision que l'on a de nosu -même.

Une petite remise en cause de notre manière de faire est indispensable. Bien sûr, on a l'impression d'avoir fait tout ce qui est en notre pouvoir ou encore de faire ce que l'on a à faire. Mais qu'on le veuille ou non, ces élèves ont un statut particulier dans nos classes. Ils sont différents des autres et les autres le voient bien. J'ai pris le parti de l'afficher clairement . "Tel élève a un comportement qui ne nous permet pas de travailler sereinement tous ensemble, on va donc se donner des règles différentes." (un peu comme pour de la différenciation didactique).

Pour fair cela, l'idéal être d'être aidé en tant qu'enseignant au moins une fois. J'ai eu la chance de pouvoir faire intervenir une IMF spécialiste de la maternelle quand j'ai rencontré ce genre de problème en moyenne section. Elle est venue à ma demande observer une demi-journée de classe et m'a proposé un regard extérieur sur ma façon de prendre en charge les élèves opposants et perturbateurs (pour pas dire violents) et finalement , la classe dans son ensemble.

A la suite de ça, ça m'a permis de recadrer un peu mes sentiments, et reprendre le dessus. N'être plus mangée par un sentiment d'impuissance qui fait qu'au final on subit et quelle que soit nos réponses, on donne un pouvoir inacceptable à ces élèves. J'ai contractualisé quelques objectifs atteignables (apprentissages et comportement) de semaine en semaine avec cet enfant.

Attention, pas de miracle ! Ma classe ne s'est pas transformée en disneyland du jour au lendemain, mais j'ai vu l'amélioration, l'élève aussi, ma classe aussi. On a pu travailler. L'enfant concerné est devenu moins irrascible et moins souvent. J'ai repris confiance en moi.

Je vous conseille enfin deux bouquins, dans lesquels je plonge dès que je me sens dépassée :

-Du calme !, de Théo Compernolle, éditions De Boeck et Belin, collection Comprendre. Le sous-titre : Manuel pour l'éducation des enfants hyperactifs. En fait, cet ouvrage de psycho fonctionne très bien avec les enfants opposants, agités, perturbateurs. A adapter aux situations de classe, ça fonctionne du tonnerre.

- Questions de discipline à l'école, de Eirick Prairat, éditions Erès, collection Trames

Bonne lecture et bon courage à tous !

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J'ai deux problèmes. Non seulement, je ne peux pas accorder le temps que cet enfant me demande (à travers son comportement), j'en ai 22 autres qui ont besoin de moi, mais en plus, son comportement influence celui des autres.

Pareil pour moi, j'ai un gamin qui sabote mon autorité. Qui joue avec et en abuse, le reste du temps tout vca bien. Mais j'ai peur qu'à la longue les autres en fassent de même et que je n'aie plus aucune autorité dans ma classe. :ninja:

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Mais j'ai peur qu'à la longue les autres en fassent de même et que je n'aie plus aucune autorité dans ma classe. :ninja:

Crainte légitime.

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Mais j'ai peur qu'à la longue les autres en fassent de même et que je n'aie plus aucune autorité dans ma classe. :ninja:

Crainte légitime.

Ah décidemment tu ne fais rien pour me rassurer toi ce soir! :D

Ben oui là ça devient problématique...Surtout qu'ils n'ont plus 6 ans et donc je suis en permanence sur le fil du rasoir face à ce gamin qui a un comportement ridicule exprès pour se donner une contenance, seulement les autres ne savent pas pourquoi il agit de la sorte et donc peuvent à juste titre supposer que je ne sais pas me faire obéir. J'avoue que je ne sais plus par quel bout prendre cet élève. Il tourne tout en dérision. ça frise l'insolence même si ça n'est pas encore ça , il n'est pas dans cette optique, mais le reste de la classe ne fait pas la différence avec un comportement insolent... :ninja:

Je crois que je n'ai plus qu'à relire ta citation en signature... :) et m'en convaincre!

Posté(e)

Bonjour,

Moi aussi j'ai un soucis avec un élève de ma classe. En cours de récréation, dans les couloirs, il tape les autres. En classe, il fait tout pour attirer l'attention des autres sur lui. Je pense qu'au départ j'ai minimisé le problème. Mais petit à petit, je me rends compte qu'il commence à être un danger pour les autres élèves (il a par exemple donné un coup de pied dans le dos d'un élève qui a maintenant une marque dans le dos...). De plus, j'ai appris que le soir, par sa mère qu'il vit mal cette situation (pleurs, insomnis...) car bien évidemment à force de chercher constamment les autres, les autres finissent par se défendre.

Ce problème commence à prendre de l'ampleur et comme je suis débutante, je ne sais pas trop comment agir. Je pense faire venir rapidement la psycholgue scolaire mais faut-il l'accord des parents (car je pense que le père ne sera pas d'accord) ? Faut-il que je fasse une demande pour mettre en place une équipe éducative ?

J'ai besoin de vos conseils rapidement...

Posté(e)

oui tu dois mettre en place une équipe éducative, demande à la directrice ou au directeur.

il faut en effet l'accord des parents pour le psy.

bon courage

on est beaucoup dans ce cas.

j'attends avec impatience l'équipe éducative pour l'élève de ma classe.

delph

Posté(e)

Bon courage à toi, j'ai vécu ça mais maintenant c'est au passé, ouf!

Posté(e)
Bon courage à toi, j'ai vécu ça mais maintenant c'est au passé, ouf!

A voir le nombre de places disponibles dans les structures spécialisées et par voie de conséquence la difficulté d'y faire admettre un enfant, je te conseille de garder les doigts croisés.

Posté(e)

mmm ça donne bien envie d'aller travailler demain tout ça!

bon courage à ceux qui ont des cas vraiment limite dans leur classe.

Posté(e)

Un grand merci pour tes précieuses informations !

C'est exactement ce qu'il me faut !

Je vais me ruer à la fnac pendant les vacances !!

MERCI !!!!

  • 3 mois plus tard...
Posté(e)

Bonsoir !

Je ré-ouvre ce sujet parce que oui, j'ai craqué vendredi ! J'ai eu droit à tout de la part de mes trois/quatre ingérables et j'ai du les maintenir pour les calmer, les séparer, en envoyer un dans une autre classe... et tout cela en deux heures de temps et ils sont en ce2 donc assez forts !

D. parle, se lève, prend les affaires des autres, dit des grossièretés, tape tout le temps et évidemment cela agace (Il comprend de moins en moins...), est suivi par la psy et il a tapé une collègue dans la cour.

N. réagit très vite à ces agressions, devient grossière, tape des pieds, se roule dans le couloir, est suivie par la psy.

R. dit des gros mots sans les comprendre, parle à voix haute par intermitence, au bout d'un quart d'heure : "Moi, maîtresse, je n'ai rien compris..." et D. et N. se moque. R. est suivi par un psy à l'extérieur.

G. pas suivi, chouchouté par ses parents ?!, est désordonné, travaille quand il en a envie, ne parle pas sauf dans ces moments délirants. Il entend un gros mot de R., il croit que ses parents ont été insultés... et donc se lève, tire les cheveux de l'autre, lui donne des coups de pieds.

Et bien sûr les autres en profitent... parlent, se chamaillent. Toujours encore à les recadrer, mais là c'est enfin possible.

Et sincèrement, on perd beaucoup de temps !!!

Bref, je n'en peux plus. La dernière fois, c'était vendredi et chacun son tour !

J'ai attendu la fin de la journée et j'ai ensuite pleuré pendant une heure.

Donc si vous avez des conseils pour limiter, gérer ses crises ?! Moi, je crois qu'à la moindre crise, je vais voir ma voisine pour qu'elle garde ma classe et j'irai voir le directeur !!!!

Bien sûr, on a tous des torts, quelques moments de flottement et en double-niveau, c'est moins évident. Mais bon.

J'attends le conseil d'école prochainement qui a mis la violence à l'ordre du jour... Bizarre ?

J'attends enfin une équipe éducative pour le plus perturbé !!! Mais elle tarde...

Merci de m'avoir lue.

Ann

P.S.

On m'a conseillé de faire une pause ; mais là j'attends encore la C.P. ! Et une enseignante s'est aussi fait arrêtée à cause de sa classe ce mardi !

Et puis, à Paris, on est bien chanceux car on a des profs en musique, dessin, sport. Donc le temps avec eux est raccourci (là je prends mes cm1)...

Mais, toutes les semaines, ces mêmes profs me renvoient ces mêmes enfants car au bout d'un quart d'heure, évidemment, ce n'est pas tenable.

Attention, je ne les critique pas mais je critique le système qui nous oblige à les accueillir nous toute une journée, dans une totale impuissance.

P.S

Que peut faire le directeur ? Prendre un groupe pour nous soulager ce serait possible (dans le cadre d'un projet) ? Evidemment, là j'ai l'impression, qu'il ne serait pas partant. Ici, c'est un peu, chacun son problème.

Posté(e)

Je te souhaite bien du courage...

P.S

Que peut faire le directeur ? Prendre un groupe pour nous soulager ce serait possible (dans le cadre d'un projet) ? Evidemment, là j'ai l'impression, qu'il ne serait pas partant. Ici, c'est un peu, chacun son problème.

Ce n'est pas sûr que le directeur accepte de prendre des groupes, mais ne serait-il pas envisageable de lui envoyer les "cas" lors des crises? Ca te soulagerait et ça apaiserait l'ambiance de la classe...

Ensuite, il faut essayer de remuer un peu tout le monde pour que les équipes éducatives se fassent rapidement. Tu peux même éventuellement contacter directement ton IEN si tu juges que certains élèves se mettent ou mettent les autres en danger. Il peut dans certains cas venir aux équipes éducatives et il a parfois plus de poids face aux parents.

Que disent les psys? Ces élèves ont-ils leur place dans une classe normale? Ne relèvent-ils pas d'établissements spécialisés? Essaie de contacter la psy scolaire pour savoir ce qu'elle en pense (si ça n'est pas déjà fait...)

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