Tahoney Posté(e) 5 octobre 2007 Posté(e) 5 octobre 2007 C'est du temps de l'Ecole Normale et de la formation rémunérée de 3 ans après le bac qu'il y avait ce contrat de 10 ans à signer. Sauf erreur de ma part, ça n'existe plus ! Même quand c'était après le DEUG et pour une formation de 2 ans, c'était pareil. Mais j'avais aussi entendu dire que ceux qui avaient obtenu une aide (je ne sais plus comment ça s'appelle) financière pendant l'IUFM devaient aussi leurs 10 ans.
harpège Posté(e) 6 octobre 2007 Posté(e) 6 octobre 2007 Pour ma part, après 14 ans d'enseignement, je me suis reconvertie dans "psycho scolaire", à la fois parce que je fatiguais vraiment, et parce que ça m'intéressait : ça me convient bien (même si, bien entendu, tout n'est pas parfait), et je compte faire ça jusqu'à la retraite! Justement, ce cursus là m'intéresse... Tu pourrais m'en dire plus sur ton métier? (les plus, les moins, ce qui fait que tu ne veux plus revenir en arrière quoi!). Je n'ai pas de formation de base en psycho, mais les validations d'acquis devraient me permettre de m'en sortir pas trop mal... Sans doute la licence à passer quand même... Oui, il faut une licence de psycho (que j'ai passée en 2 ans en service d'enseignement à distance avec une validation d'acquis et qq mois de congé formation répartis sur les 2 ans) + un an de formation professionnelle dans un des rares centres qui la dispensent. Pour le reste, je te réponds en mp...un peu plus tard...
aure17lie Posté(e) 6 octobre 2007 Posté(e) 6 octobre 2007 Même avant d'avoir le concours je disais déjà que je ne me voyais pas "instit" toute ma vie parce que je n'aime pas trop la routine et puis parce que d'autres métiers me plaisaient . Mais j'ai fait un choix et maintenant que je suis PE je me le dis encore plus!!! C'est un beau métier ok mais très prenant (même les week ends le cerveau ne s'arrête pas , toujours à l'affût d'idées...) et puis les conditions sont de plus en plus difficiles chaque année je trouve et à tous les niveaux. Et pourtant j'ai peu d'expérience mais mes collègues pensent pareil. On nous en demande de plus en plus, les enfants sont de plus en plus difficiles, les parents aussi... bref . Je pense que si j'ai une opportunité un jour je ne la manquerai pas et prendrai un virage à 180 degrés. Et puis me dire qu'à 64 ans et des poussières je ferai encore le clown en motricité avec mes élèves... non je n'arrive pas à me l imaginer
cath056 Posté(e) 6 octobre 2007 Posté(e) 6 octobre 2007 Pour l'instant je débute tout juste en maternelle. J'ai encore plein de choses à apprendre. J'entends beaucoup d'enseignants dire qu'au bout de 5 ans environ ils ont l'impression de bien maîtriser leur niveau. Quand je maîtriserai bien ce cycle et que je commencerai à me lasser, je me dis qu'il y aura encore tout le cycle 2 et tout le cycle 3 à explorer !!! Donc à priori ça fait déjà environ 15 ans sans s'ennuyer ! :P Bon ensuite, il reste encore une bonne vingtaine d'années avant la retraite... Je pense que les postes de ZIL, brigades, et compagnie permettent de voir beaucoup de pratiques, d'avoir plein de nouvelles idées, d'apprendre encore... Les postes d'IMF doivent être l'occasion de se rebooster quand on est déjà depuis un petit moment dans le système... Pour l'instant c'est comme cela que je vois les choses ; mais comment sera l'école dans 15 ans ? S'il y a de plus en plus de "cas ingérables" à gérer, s'il n'y a pas de moyens supplémentaires, si nos conditions de travail se dégradent encore... j'en aurai peut-être marre avant !
koulkoul Posté(e) 19 octobre 2007 Posté(e) 19 octobre 2007 tout comme vous, j'adore une bonne partie de ce métier mais j'en ai marre pour les mêmes raisons!! J'ai beau entendre qu'ion peut se reconvertir, je ne sais où trouver les informations nécessaires Si qqn en connait davantage, je suis preneuse d'informations! merci par avance!!
Bohème72 Posté(e) 19 octobre 2007 Posté(e) 19 octobre 2007 A vous lire, je trouve dommage que certains d'entre vous pensent à quitter leur travail non pas par besoin d'aller voir ailleurs mais à cause des conditions qui se dégradent. Je ne juge pas. Je comprends très bien que les difficultés actuelles et celles à venir entrainent ce malaise et cette envie d'abandonner. Mais ça interroge quand même sur notre métier.
koulkoul Posté(e) 20 octobre 2007 Posté(e) 20 octobre 2007 Je pense que c'est un tout et que l'accumulation de tant de difficultés à gérer et le besoin de se renouveler amènent un certain nombre d'entre nous à s'interroger Ca ne remet pas en cause le fait que nous apprécions le métier d'enseignant en tant que guide dans les apprentissages enfin, ce n'est que mon avis
STEPHHEN59 Posté(e) 20 octobre 2007 Posté(e) 20 octobre 2007 Moi, j'entame la même démarche que vous mais à l'envers. Après de longues années dans le privé, dont les 5 dernières à mon compte, est arrivé le temps du bilan. Marre des clients qui ralent toujours. Marre des gens qui te tapent dessus dès que tu tournes le dos. Marre des relations où l'argent fausse tout. Marre des sourires qui ne valent pas un clou. Alors??? C'est vrai que le malaise du monde enseignant est justifié. Mais vous avez tous souligné le plus beau de votre métier : les enfants. Pour tout le bon et le mauvais, tout ce qu'ils peuvent nous apporter, et tout ce qu'on peut leur apporter. Mais quand cela ne suffit plus... Tout ça pour dire que , dans le monde dans lequel on est,peut être qu'on ne fera plus un métier sans s'essoufler en cours de route. Que tout cela va trop vite. Qu'on a besoin d'un second souffle. Alors on, change, on refait le plein d'énergie à une nouvelle station, avant de caler totalement. Je vous souhaite bon courage dans vos choix. Bonne chance pour vos nouvelles vies. Car nos vies sont trop courtes pour qu'on les gâche, et celles des enfants trop précieuses pour qu'on les leurs abime, parce que le "petit truc" n'est plus là.
Soleil24 Posté(e) 20 octobre 2007 Posté(e) 20 octobre 2007 Coucou Je dois être un cas particulier quand je vous lis et quand j'écoute mes collègues. Parce que je n'ai pas envie d'envisager un autre métier dans les années à venir. Bien sûr que je ne connais pas ce que l'avenir me réserve donc on ne sait jamais. Mais je suis persuadée qu'à la retraite nous serons aussi fatigués que les autres travailleurs. J'ai vraiment la sensation que l'on a trop tendance à se plaindre dans notre milieu. <_< Certe notre métier n'est pas toujours facile il m'arrive très souvent de fatiguer, de me répéter, de faire la police. Mais ailleurs j'aurai d'autres contraintes tout aussi difficiles avec en plus le stress de perdre plus facilement mon emploi. Donc je relativise.
aseret Posté(e) 24 octobre 2007 Posté(e) 24 octobre 2007 En voulant te répondre, je n'avais même pas vu qu'il s'agissait de toi! Un jour, un conseiller péda m'a dit que j'aurais tout compris le jour où je réussirai à faire travailler les enfants plus que moi... Il ne faut pas se laisser déborder, c'est sûr ce travail est tellement passionnant que l'on pourrait y passer nos nuits ( je l'ai fait aussi!!!) Donne toi des priorités, des heures de boulot à ne pas dépasser, force toi à ne pas mettre le nez dans ton cartable plus de x heures dans le we!!! Même si on bosse comme des malades rien ne sera jamais parfait...C'est le côté un peu frustrant de ce travail!
zavata Posté(e) 24 octobre 2007 Auteur Posté(e) 24 octobre 2007 CoucouJe dois être un cas particulier quand je vous lis et quand j'écoute mes collègues. Parce que je n'ai pas envie d'envisager un autre métier dans les années à venir. Bien sûr que je ne connais pas ce que l'avenir me réserve donc on ne sait jamais. Mais je suis persuadée qu'à la retraite nous serons aussi fatigués que les autres travailleurs. J'ai vraiment la sensation que l'on a trop tendance à se plaindre dans notre milieu. <_< Certe notre métier n'est pas toujours facile il m'arrive très souvent de fatiguer, de me répéter, de faire la police. Mais ailleurs j'aurai d'autres contraintes tout aussi difficiles avec en plus le stress de perdre plus facilement mon emploi. Donc je relativise. bonjour, Tu es peut-être l'exception qui confirme la règle ! D'autre part, tes conditions d'enseignement en Isère ne sont peut-être pas les mêmes que celles que vivent quotidiennement les enseignants qui ont répondu sur ce forum. En ce qui me concerne, je sais que si j'avais la possibilité d'avoir des conditions d'enseignement "normales", je suis prête à continuer d'enseigner jusqu'à ma retraite. Surtout, j'aimerais enseigner et ne faire que ça et ne plus faire office de psy, d'assistante sociale, d'infirmière, de maîtresse spécialisée, tout ça pour palier au manque de moyens de l'Education Nationale. D'autre part, la satisfaction (ou le mécontentement) que l'on tire de son métier, tient aussi au fait que chacun d'entre nous est plus ou moins capable de mettre de la distance avec ses problèmes professionnels, ce qui peut expliquer que sur une même école tous les enseignants ne ressentent pas la même chose. "Relativiser" est une bonne chose mais cela ne suffit pas toujours. Enfin il ne faudrait pas confondre "se plaindre" et "constater une situation". Par exemple, si je dis : "on n'a plus de RASED sur mon école depuis 4 ans" est-ce que je me plains ou est-ce que je constate une situation ?...
André Jorge Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Je ne rencontre que des collègues qui en ont marre et qui voudraient bien se reconvertir... Mais ils ne savent pas quoi faire, et ne savent rien faire d'autre d'ailleurs... J'en ai rencontré quelques uns qui ont réussi à changer de métier, et qui ne sont pas forcément mieux. Les possibilités d'évolution de carrière ne sont pas particulièrement attractives (pour moi en tous cas) : spécialisation, psychologue scolaire, conseiller pédagogique, directeur d'école, IEN, etc. Et pour le reste, je dirais que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs ! Chaque métier a ses inconvénients et ses avantages. Mais dans le notre, nous avons une grande liberté (pas de patron constamment sur notre dos), de longues vacances, et des avantages que n'ont pas les autres, notamment la sécurité de l'emploi, ce qui n'est pas rien ! Perso, je serai enseignant tant que je ne m'ennuierai pas, et je pense que je le serai donc encore longtemps, sauf évènement particulier (problème de santé, ou gain important à la loterie nationale ). Par contre, il est certain que je ne serai plus en état d'enseigner bien avant l'âge de la retraite... Je changerai de métier, c'est certain, mais ce sera uniquement pour faire quelque chose de moins contraignant, où il y aurait moins de pression, une (presque) totale liberté et que du plaisir : artiste peintre, musicien, sculpteur... et je ne pourrai le faire que lorsque je n'aurai plus d'obligations. Mais il peut également y avoir une bonne surprise, une chose à laquelle on ne s'attend pas.
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