FannyW Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 A ceux qui semblent dire que ce forum est ouvert à tous, ok, c'ets indéniable et aucunement le probleme, ici. Maintenant que les sujets sont séparés, il est donc inutile de remettre le couvert sur ce point. Mais cela ne prive pas du droit de chacun de s'exprimer. Dans mon cas, c'est très clair : Public n'égale pas privé. Ceux qui disent cela sont justement les gens qui privilégient le privé et veulent lui donner tout, bien évidement, au détriment de l'école publique. Cette façon de faire se fait doucement, insidieusement, hypocritement. Cela peut expliquer la réactivité de certains ici, à ce sujet (dont je suis certainement). En fait, c'est bien au-delà d'une simple considération d'enseignants payés par le même employeur (à niveau égal). C'est une question historique et idéologique. Pour qui ouvre les yeux et réfléchit sans a priori, on devine bien que l'école privée, issue qu'on le veuille ou non de l'ancien régime scolaire (avant Ferry), a toujours eu une caractère clientèliste. Le contrat fut assurément un moyen détourné pour financer une école qui était condamnée à disparaître à cause du manque d'argent. Il faut aussi reconnaître qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale et pour supporter le baby boum, elle trouva ainsi un moyen de devenir indispensable (à l'époque). Toutefois, au delà du consumérisme qui est énorme chez de nombreux parents (sans se soucier nécessairement du bien de l'enfant), l'école privée véhicule intrinsèquement des notions particulières qui vont à l'encontre du principe de laicité de l'école républicaine et de la séparation de l'église et de l'Etat. Il ne faut pas croire que cette école a simplement une belle devanture et une mixité sociale par toujours le reflet de la société actuelle. Elle n'est pas mieux que l'école publique, ça c'est sûr, mais elle fait garderie et se vante de refuser la grève (et ce ne sont pas les quelques grévistes qui changeront la donne en ce domaine). Tiens, refuser la grève, voilà bien une tendance entretenue en ce moment : mettre les grévistes au pilori des intérêts individuels. Quoiqu'en disent certains du privé (qui font greve), dès que le public est en lutte, le privé ne se prive pas de casser du sucre sur les grèves du public (histoire d'entretenir sa clientèle). Bien-sûr, c'est insidieux, ça se fait lors d'une conversation à la sauvette, par une attitude ces jours là, par d'autres moyens non directs...Par curiosité, il m'arrive de lire les forums du privé (parents et enseignants). Allez y faire un tour, vous découvrirez ce qui se dit tout bas parfois ressurgir aux détours d'une conversation déviée comme le précédent fil. Quand vous regardez la télé, notamment sur l'éducation: Tout ce qui va bien (ET QUI EXISTE DANS LE PUBLIC!) est mis en valeur par des reportages en écoles privées. Je vous laisse deviner lorsque ça va mal (ou les grèves)...Le comble fut la rentrée scolaire de septembre, les JT de TF1 et F2 n'ont quasiment montré que des établissements privés. Où sont les 80% (et plus) d'établissements publics???? Faire payer les communes qui se verraient (en plus leur école publique mise à mal par ce fait et sûrement fermée à plus ou moins court terme) taxées pour les élèves scolarisés un établissement privé situé dans une commune limitrophe est tout bonnement scandaleux et déloyal (voire insultant) envers le service public d'éducation. Le consommateur s'y retrouve mais sûrement pas la liberté d'enseignement (c'est a dire loin des dogmes) ni l'égalité devant chacun. Quand a dire que chacun, dans le privé, est libre de ses croyances, c'est vraiment se moquer du monde vis à vis de l'omniprésence de la religion dans les écoles catholiques... Enfin, historiquement, notamment depuis 1905, l'église n'attend que sa revanche sur la république laique et cherche toutes les failles. Elle y réussit d'ailleurs fort bien avec la complaisance de la politique (dans ma ville de naissance, un directeur d'une institution avait été pressenti par le diocèse pour se présenter aux éléctions locales afin de défendre celle-ci (sa femme avait vendu le morceau)). Les églises sont désormais à la charge des communes et bénéficient toujours à ces derniers. UNE IDEE : Pourquoi ne pas fermer les églises (si il y a moins d'un nombre de paroissiens comme dans une école publique) et vendre les locaux (et ainsi dégréver de l'impôt communal une charge qui n'intéresse plus personne et permettre au budget communal d'en tirer avantage en créant des structures assurément plus utiles pour les administrés)???????????? Comme vous le voyez par ces quelques exemples, dire que le public va mal est devenu une ritournelle qui n'a aucune valeur compte tenu de la réalité. Dire que le privé va mieux, en occultant les différences, est également dans l'air du temps. Loin d'être exhaustive, voilà une partie de ma reflexion à ce sujet.
ninounette Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Je ne voudrais pas top polémiquer mais j'ai du mal à comprendre qu'un enseignant du public puisse ne pas soutenir l'école publique et mette ses enfants dans une école privée. Et bien moi je peux le comprendre. Je suis enseignante dans le public (depuis peu :P ), j'ai 3 enfants scolarisés dans le public, et qui y resteront le plus longtemps possible, au nom de cette mixité sociale que je vois comme une chance que j'offre à mes enfants. J'ai moi-même été scolarisée dans le privé et je réalise maintenant que cette mixité sociale m'a manquée. Je soutiens l'école publique à la fois en tant qu'enseignante et en tant que parent d'élève élue. Mais comme tous les parents, je veux le meilleur pour mes enfants. Je suis persuadée que le meilleur pour mes enfants est d'aller à l'école publique, l'école de tout le monde, et pas une école réservée à une élite. Cependant, si un jour il s'avère que ce n'est plus le cas, si par exemple j'ai un enfant en souffrance pour une raison X ou Y, je n'hésiterai pas à trouver une autre solution. Et s'il m'apparaît que c'est dans leur intérêt d'aller dans le privé, je les y mettrai. Parce que l'intérêt de mes enfants passera toujours avant mes opinions personnelles ... D'autre part, je ne pense pas que soutenir l'école publique soit synonyme de combattre l'école privée, il y a surement bien d'autres choses à faire avant pour aider l'école publique à être la meilleure possible pour nos enfants. Enfin, pour répondre à certains messages de ce fil de discussion, je pense que combattre l'école privée au nom de la mixité sociale n'aidera en rien cette mixité sociale. Il existe tant de moyens de contourner ce problème: prendre des options favorisant une dérogation à la carte scolaire, de faire domicilier ailleurs, déménager, ... Le tout est une question d'argent, encore une fois. Aider la mixité sociale, c'est avant tout choisir d'habiter dans un quartier où cette mixité existe, et participer à la vie locale de ce quartier. Et ça, je le ferai toujours, que mes enfants aillent dans le public ou dans le privé!
maridenadia Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 UNE IDEE : Pourquoi ne pas fermer les églises (si il y a moins d'un nombre de paroissiens comme dans une école publique) et vendre les locaux (et ainsi dégréver de l'impôt communal une charge qui n'intéresse plus personne et permettre au budget communal d'en tirer avantage en créant des structures assurément plus utiles pour les administrés)????????????. Pourquoi ne pas vendre la salle d'arts et d'essais subventionnée dans laquelle on ne trouve que 3 pékins le week end pour les mêmes raisons ??? Attention !!! des idées comme celle que tu développes se retournent facilement en fonction des besoins de chacun.
Dominique Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Cependant, si un jour il s'avère que ce n'est plus le cas, si par exemple j'ai un enfant en souffrance pour une raison X ou Y, je n'hésiterai pas à trouver une autre solution. Et s'il m'apparaît que c'est dans leur intérêt d'aller dans le privé, je les y mettrai. Parce que l'intérêt de mes enfants passera toujours avant mes opinions personnelles ... Il ne s'agit pas, je crois, de faire passer ses opinions personnelles avant l'intérêt de ses enfants. Il s'agit d'abord et avant tout de savoir quelles valeurs on veut leur transmettre. Si mes filles s'étaient trouvées dans une situation de danger réel et immédiat dans une école publique, nous aurions tout fait pour obtenir que cette école assure la sécurité de nos filles et, en cas de réelle incapacité à résoudre le problème, nous aurions tout fait pour qu'elles soient accueillies dans une autre école publique. L'une de nos filles est aujourd'hui conseillère en économie familiale dans un centre social du quartier des Minguettes de Vénissieux (un des quartiers les plus "craignos" de la banlieue lyonnaise), l'autre est éducatrice spécialisée à Colmar et s'occupe d'adultes toxicomanes. Elles ont, bien sûr, choisi elles-mêmes leur métier et auraient pu choisir des métiers complètement différents et avoir des opinions très différentes de celles de leurs parents (on se doit, bien évidemment, de l'accepter). Il serait également ridicule de dire que si elles avaient été scolarisées dans le privé, elles auraient plutôt fait Science-Po (pour répondre, en forme de clin d'oeil, à ce qui a été dit dans un autre message de ce fil de discussion) et trouvé des situations mieux rémunérées que dans le social. Je ne peux cependant m'empêcher de penser que le fait d'avoir fréquenté l'école publique leur a donné une ouverture d'esprit qu'elles n'auraient peut-être pas eu en fréquentant l'école privée. Quant à la mixité sociale, je ne dis pas qu'elle est complètement absente dans les écoles privées (certaines font peut-être des efforts dans ce sens) et, comme il a été dit dans un autre message, il faudrait pouvoir s'appuyer sur des statistiques fiables pour faire des comparaisons mais il me semble quand même raisonnable de dire que les "enfants qui vont à l'école avec un pyjama sous leur jogging parce que leur mère est déprimée" (pour reprendre, toujours avec un clin d'oeil, ce qui a été dit dans un autre message) fréquentent assez rarement les établissements privés. L'école publique accueille gratuitement tous les élèves. Elle devrait donc disposer de plus de moyens que l'école privée qui n'a pas les mêmes obligations et donc moins de "formes d'enseignements adaptés" à mettre en oeuvre. Or les projets actuels (voir lien dans un de mes précédents messages) vont exactement dans le sens inverse.
dhaiphi Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 L'école publique accueille gratuitement tous les élèves. Elle devrait donc disposer de plus de moyens que l'école privée qui n'a pas les mêmes obligations et donc moins de "formes d'enseignements adaptés" à mettre en oeuvre. Or les projets actuels (voir lien dans un de mes précédents messages) vont exactement dans le sens inverse. Et c'est en cela que certaines écoles publiques ressembleront à certaines écoles de quartier aux USA : des écoles de ghettos. Le stade de la mixité sociale est déjà dépassé pour ces écoles. Il serait suicidaire pour des parents soucieux des conditions de travail de leur(s) enfant(s) de le(s) maintenir dans ce genre d'établissements. L'obligation d'acceuil du public sera sa fin.
Invité Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 A ceux qui semblent dire que ce forum est ouvert à tous, ok, c'ets indéniable et aucunement le probleme, ici.Maintenant que les sujets sont séparés, il est donc inutile de remettre le couvert sur ce point. Mais cela ne prive pas du droit de chacun de s'exprimer. Dans mon cas, c'est très clair : Public n'égale pas privé. Ceux qui disent cela sont justement les gens qui privilégient le privé et veulent lui donner tout, bien évidement, au détriment de l'école publique. Cette façon de faire se fait doucement, insidieusement, hypocritement. Cela peut expliquer la réactivité de certains ici, à ce sujet (dont je suis certainement). En fait, c'est bien au-delà d'une simple considération d'enseignants payés par le même employeur (à niveau égal). C'est une question historique et idéologique. Pour qui ouvre les yeux et réfléchit sans a priori, on devine bien que l'école privée, issue qu'on le veuille ou non de l'ancien régime scolaire (avant Ferry), a toujours eu une caractère clientèliste. Le contrat fut assurément un moyen détourné pour financer une école qui était condamnée à disparaître à cause du manque d'argent. Il faut aussi reconnaître qu'au lendemain de la seconde guerre mondiale et pour supporter le baby boum, elle trouva ainsi un moyen de devenir indispensable (à l'époque). Toutefois, au delà du consumérisme qui est énorme chez de nombreux parents (sans se soucier nécessairement du bien de l'enfant), l'école privée véhicule intrinsèquement des notions particulières qui vont à l'encontre du principe de laicité de l'école républicaine et de la séparation de l'église et de l'Etat. Il ne faut pas croire que cette école a simplement une belle devanture et une mixité sociale par toujours le reflet de la société actuelle. Elle n'est pas mieux que l'école publique, ça c'est sûr, mais elle fait garderie et se vante de refuser la grève (et ce ne sont pas les quelques grévistes qui changeront la donne en ce domaine). Tiens, refuser la grève, voilà bien une tendance entretenue en ce moment : mettre les grévistes au pilori des intérêts individuels. Quoiqu'en disent certains du privé (qui font greve), dès que le public est en lutte, le privé ne se prive pas de casser du sucre sur les grèves du public (histoire d'entretenir sa clientèle). Bien-sûr, c'est insidieux, ça se fait lors d'une conversation à la sauvette, par une attitude ces jours là, par d'autres moyens non directs...Par curiosité, il m'arrive de lire les forums du privé (parents et enseignants). Allez y faire un tour, vous découvrirez ce qui se dit tout bas parfois ressurgir aux détours d'une conversation déviée comme le précédent fil. Quand vous regardez la télé, notamment sur l'éducation: Tout ce qui va bien (ET QUI EXISTE DANS LE PUBLIC!) est mis en valeur par des reportages en écoles privées. Je vous laisse deviner lorsque ça va mal (ou les grèves)...Le comble fut la rentrée scolaire de septembre, les JT de TF1 et F2 n'ont quasiment montré que des établissements privés. Où sont les 80% (et plus) d'établissements publics???? Faire payer les communes qui se verraient (en plus leur école publique mise à mal par ce fait et sûrement fermée à plus ou moins court terme) taxées pour les élèves scolarisés un établissement privé situé dans une commune limitrophe est tout bonnement scandaleux et déloyal (voire insultant) envers le service public d'éducation. Le consommateur s'y retrouve mais sûrement pas la liberté d'enseignement (c'est a dire loin des dogmes) ni l'égalité devant chacun. Quand a dire que chacun, dans le privé, est libre de ses croyances, c'est vraiment se moquer du monde vis à vis de l'omniprésence de la religion dans les écoles catholiques... Enfin, historiquement, notamment depuis 1905, l'église n'attend que sa revanche sur la république laique et cherche toutes les failles. Elle y réussit d'ailleurs fort bien avec la complaisance de la politique (dans ma ville de naissance, un directeur d'une institution avait été pressenti par le diocèse pour se présenter aux éléctions locales afin de défendre celle-ci (sa femme avait vendu le morceau)). Les églises sont désormais à la charge des communes et bénéficient toujours à ces derniers. UNE IDEE : Pourquoi ne pas fermer les églises (si il y a moins d'un nombre de paroissiens comme dans une école publique) et vendre les locaux (et ainsi dégréver de l'impôt communal une charge qui n'intéresse plus personne et permettre au budget communal d'en tirer avantage en créant des structures assurément plus utiles pour les administrés)???????????? Comme vous le voyez par ces quelques exemples, dire que le public va mal est devenu une ritournelle qui n'a aucune valeur compte tenu de la réalité. Dire que le privé va mieux, en occultant les différences, est également dans l'air du temps. Loin d'être exhaustive, voilà une partie de ma reflexion à ce sujet. Je te rejoins dans ta réflexion.
ninounette Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Si mes filles s'étaient trouvées dans une situation de danger réel et immédiat dans une école publique, nous aurions tout fait pour obtenir que cette école assure la sécurité de nos filles et, en cas de réelle incapacité à résoudre le problème, nous aurions tout fait pour qu'elles soient accueillies dans une autre école publique. C'est aussi ce que je ferais en premier lieu si j'étais confrontée à un problème. Il reste que ça n'est pas toujours possible. Et malgré tout, enlever ses enfants d'une école à problèmes pour les mettre dans une autre sans problème, même publique, me semble contraire au principe d'égalité des chances puisque tous les parents ne peuvent pas forcément le faire. (Mais encore une fois, je le ferais quand même si c'était vraiment dans l'intérêt de mes enfants) Je ne peux cependant m'empêcher de penser que le fait d'avoir fréquenté l'école publique leur a donné une ouverture d'esprit qu'elles n'auraient peut-être pas eu en fréquentant l'école privée. Sans doute, et je pense avoir moi-même avoir manqué quelque-chose en ne fréquentant pas "l'école de tout le monde". Heureusement, on peut acquérir une ouverture d'esprit à tout age. C'est sans doute ce qui m'a poussé à laisser tomber mon emploi d'ingénieur assez lucratif pour devenir PE à 37 ans. Ceci dit, je vais me répéter un peu, mais tout dépend du quartier où l'on habite: je ne suis pas sure qu'une école publique d'un quartier très chic apporte une plus grande ouverture d'esprit qu'une école privée dans un quartier plus modeste.
Dominique Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Et c'est en cela que certaines écoles publiques ressembleront à certaines écoles de quartier aux USA : des écoles de ghettos.Le stade de la mixité sociale est déjà dépassé pour ces écoles. Il serait suicidaire pour des parents soucieux des conditions de travail de leur(s) enfant(s) de le(s) maintenir dans ce genre d'établissements. L'obligation d'acceuil du public sera sa fin. Donc, d'après toi, le mieux est d'amplifier le phénomène de "ghettoïsation" en faisant en sorte que dans ces écoles il n'y ait que des élèves "de milieux défavorisés", "en rupture scolaire", ... (termes "soft" mais tu utilises peut-être un autre vocabulaire). Bien. Et ensuite, on fait quoi ? On attend que ça explose ?
faerychild Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 D'autre part, je ne pense pas que soutenir l'école publique soit synonyme de combattre l'école privée, il y a surement bien d'autres choses à faire avant pour aider l'école publique à être la meilleure possible pour nos enfants. Je partage l'avis de ninounette, et surtout pourquoi toujours présenter les "deux écoles" comme des soeurs ennemies ? Perso, j'ai fait toute ma scolarité dans le public et je suis très contente de l'avoir fait. Aujourd'hui je travaille en tant que suppléante dans le privé (je ne dirais rien sur les vilaines choses que j'ai lu à propos des suppléants ) et je passerai le CRPE dans le privé. Pourtant, le jour où j'aurai des enfants ils iront à l'école publique ! Pour moi dans un sens, comme dans l'autre, rien n'est incompatible du moment que c'est murement réfléchi, chacun est effectivement libre des ses choix.
Enna Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 L'école publique accueille gratuitement tous les élèves. Elle devrait donc disposer de plus de moyens que l'école privée qui n'a pas les mêmes obligations et donc moins de "formes d'enseignements adaptés" à mettre en oeuvre. Or les projets actuels (voir lien dans un de mes précédents messages) vont exactement dans le sens inverse. Et c'est en cela que certaines écoles publiques ressembleront à certaines écoles de quartier aux USA : des écoles de ghettos. Le stade de la mixité sociale est déjà dépassé pour ces écoles. Il serait suicidaire pour des parents soucieux des conditions de travail de leur(s) enfant(s) de le(s) maintenir dans ce genre d'établissements. L'obligation d'acceuil du public sera sa fin. Et ben j'en reste sans voix : être soucieux du bien être de ses enfants semble pour toi être lié à l'origine sociale des parents, non ? Ouai !!!!! La racaille avec la racaille si j'ai bien compris ! Juste une question : qu'est-ce qui t'a amené à devenir enseignant ?
Anwamanë Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Si mes filles s'étaient trouvées dans une situation de danger réel et immédiat dans une école publique, nous aurions tout fait pour obtenir que cette école assure la sécurité de nos filles et, en cas de réelle incapacité à résoudre le problème, nous aurions tout fait pour qu'elles soient accueillies dans une autre école publique. C'est aussi ce que je ferais en premier lieu si j'étais confrontée à un problème. Il reste que ça n'est pas toujours possible. Et malgré tout, enlever ses enfants d'une école à problèmes pour les mettre dans une autre sans problème, même publique, me semble contraire au principe d'égalité des chances puisque tous les parents ne peuvent pas forcément le faire. (Mais encore une fois, je le ferais quand même si c'était vraiment dans l'intérêt de mes enfants) Dire que l'on ferait tout, soit, mais cela ne signifie pas réussite. Malheureusement vécu.
nanou69 Posté(e) 31 octobre 2007 Posté(e) 31 octobre 2007 Alors, je m'incruste dans le débat (fort intéressant au demeurant). Je vais certainement me faire sauter dessus (et probablement, d'ailleurs pas des personnes du forum que j'aprécie, mais tant pis). J'ai fréquenté le privé, très catho, très prout prout, et pourtant, je ne suis ni croyante, ni même baptisée puisque mes parents voulaient me laisser libre de mes choix religieux). Et figurez vous que je suis assez ouverte, sisisi... Mais, bon, je n'y suis allée qu'au lycée, car orpheline de mère, mon père était débordé, et a pensé (peut être à tort) , qu'ainsi il aurait ce souci en moins. Ma fille est actuellement dans le privé eeeeeeeettt oui. La situation était la suivante: ma fille est EIP, ce qui en soit n'est pas une tare. Cependant, elle a eu, dès la maternelle, beaucoup de soucis liés à cette précocité. Après moultes batailles avec moultes écoles publiques et moultes psy... et une année de suivi par une pédo-psy, j'ai lâché prise car la situation de ma fille était ingérable. Je passe bien sûr sur plein de détails et de périodes bien noires. Bref, en ce temps lointain, je n'étais pas enseignante, je travaillais de 8 h le matin jusqu'à 20 heure le soir, je devais sans cesse poser des RTT, mon mari également pour pouvoir se rendre aux différents RDV (psy de l'école, profs, pédo-psy...). Nous étions épuisés, ma fille usée... J'ai rencontré le directeur de l'école privée, et j'ai été immédiatement emballée, et oui, ma fille allait enfin être prise en compte. Actuellement, elle bénéficie de décloisonnements, dans les disciplines où elle a un meilleur niveau, elle ne s'ennuie plus, elle se sens entendue, elle va à l'école avec plaisir, elle revit. Ce serait à refaire, je le referai. Pour autant, j'ai passé le concours pour être PE dans le publique, j'y crois comme vous tous. Mais ne jugez pas trop vite, ou en tout cas ne mettez pas tous les parents dans le même sac, s'il vous plait.
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