Dominique Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Et ça ne s'arrange pas : Voici ce qui est prévu par la circulaire d'application du 27 août 2007 de l'article 89 de la loi du 13 août 2004 : http://www.cnal.fr/ (voir un des deux premiers liens) Il faut oser ! De nombreux maires se mobilisent au côté des organisations de défense de l'école publique pour combattre cette injustice !
matelot Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Tout à fait d'accord.Ce qui est gênant par contre, en plus de l'interrogation légitime, c'est que ces personnes sensées travailler dans le public relaient l'idée pernicieuse, entretenue par le privé, que les deux écoles sont pareilles. Ce qui n'est pas le cas pour toutes les raisons énoncées plus haut. Il faut comprendre, dans cette manipulation d'opinion, une volonté de l'école privée de bénéficier de l'égalité en moyens avec l'école publique (notamment enlever les limites en subventions publiques et celle sur les 20%)...L'ancien ministre de l'EN en avait même parlé, mettant en colère les syndicats et les défenseurs de l'école laïque et républicaine. Oui, de plus ce principe des 20% des moyens ne fonctionne aussi que dans un sens : sur 11 200 suppressions prévues au budget 2008, c'est 1400 qui concerneront le privé (soit 13% ! on est loin des 20%) Autre exemple, le privé ne scolarise que 16,69 % des élèves. C'est donc une surdotation pure et simple. Si on appliquait cette surdotation au public ça ferait 200 000 postes supplémentaires. Les administratifs supprimés doivent être retirés des 11200...
Dominique Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Voici ce qui a été écrit en début de post:"Je ne voudrais pas top polémiquer mais j'ai du mal à comprendre qu'un enseignant du public puisse ne pas soutenir l'école publique et mette ses enfants dans une école privée." Vous voyez une question quelque part? Pas moi! Ce n'était effectivement pas véritablement une question même si j'étais, par ailleurs, curieux de connaître les arguments des enseignants du public mettant leurs enfants dans le privé. ...et je redis que cette remarque est déplacée et irrespectueuse. "Irrespectueuse" d'après toi ... mais respectueuse de certaines valeurs auxquelles je suis attaché ... Quant à dire que la remarque était déplacée, franchement, en lançant un tel sujet sur un forum d'enseignants, on doit s'attendre à certaines réactions, non ?
matelot Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Et ça ne s'arrange pas : Voici ce qui est prévu par la circulaire d'application du 27 août 2007 de l'article 89 de la loi du 13 août 2004 : http://www.cnal.fr/ (voir un des deux premiers liens) Il faut oser ! De nombreux maires se mobilisent au côté des organisations de défense de l'école publique pour combattre cette injustice ! Ben oui...mais dans une école rurale comme la mienne: 40% des élèves viennent de communes alentour et il n'y a aucun financement pour eux...on fait comment pour tourner? Cette décision sera juste si et seulement si les règles sont les mêmes pour privé et public.
matelot Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Voici ce qui a été écrit en début de post:"Je ne voudrais pas top polémiquer mais j'ai du mal à comprendre qu'un enseignant du public puisse ne pas soutenir l'école publique et mette ses enfants dans une école privée." Vous voyez une question quelque part? Pas moi! Ce n'était effectivement pas une question. ...et je redis que cette remarque est déplacée et irrespectueuse. Irrespectueuse oui ... mais nous ne respectons manifestement pas les mêmes valeurs ... Ben voilà...c'est dit... Vous, vous savez, vous détenez LA vérité...comme les curés, comme Robespierre...je ne l'accepte pas, je ne l'accepterai jamais...chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend dans la mesure où il respecte la loi...sans que quiconque de "bienpensant" ne s'en offusque et ne vienne lui faire des remaques à deux balles!... Laissez les gens vivre leur vie comme ils l'entendent et occupez-vous de la vôtre!!! Allez, salut messieurs les plus grands...oui vous messieurs les plus forts...messieurs les plus... (F. Pagny)
Dominique Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Vous, vous savez, vous détenez LA vérité...comme les curés, comme Robespierre...je ne l'accepte pas, je ne l'accepterai jamais...chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend dans la mesure où il respecte la loi...sans que quiconque de "bienpensant" ne s'en offusque! Chaun est libre de mener sa vie comme il l'entend dans la mesure où il respecte la loi, on est d'accord. Et personne ne le conteste. Permets-moi quand même de donner mon opinion sur un sujet qui touche à l'avenir même de l'école publique. Mettre ses élèves dans le privé pour qu'ils ne fréquentent pas "la racaille" (parce qu'en gros ce sont les arguments qui ont été avancés) c'est favoriser l'instauration d'un système d'enseignement à deux vitesses. Je ne prétends détenir aucune vérité. Je suis simplement attaché à un certain nombre de valeurs et je les défends.
FannyW Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 La mixité sociale existe dans le privé rural, que tu le veuilles ou non, car contrairement à ce qui est écrit, les écoles catho rurales acceptent tous les enfants... Bien obligée, face à la désertification rurale...L'offre et la demande, ça vous dit rien? Soit dit en passant, je suis outré de voir des écoles privées subsister (avec des fonds publics!!!) alors qu'il y a belle lurette que des écoles publiques ont fermé au même endroit. Il est anormal que l'école publique (et donc l'Etat) laisse la place lorsque deux écoles subsistent dans une même commune. On devrait accentuer les efforts sur cette école et privilégier l'école de la république. Si les parents veulent toujours du privé, qu'ils en paient le prix! Ben non...un enseignant de l'école catho ne voit pas le parent comme un client et il ne lui cire pas les pompes...quant à la réflexion en gras, elle est une fois de plus déplacée, irrespectueuse, mais je ne me fais pas d'illusion, je sais à qui j'ai affaire...c'est effectivement charitable quand la loi veut que les dépenses de fonctionnement d'une école sous contrat soient à la hauteur de celles versées dans le public et que dans de nombreuses communes la loi n'est pas respectée!...D'ailleurs, les familles en difficulté financière qui ne payent pas leur contribution ne sont jamais harcelées par un huissier, plusieurs quittent un jour l'établissemnt et la dette passe en perte...Seul l'immobilier est à la charge des familles selon la loi...nombre d'établissemnts catho sont en grande difficulté fianancière de ce fait...ça peut vous réjouir...mais je suis pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour le public... Quand une entreprise privée est à ce point, elle dépose le bilan... Vous prônez l'égalité, mais seulement en droit et aucunement en devoirs...Pourtant, c'est très simple: Ecole publique, fonds publics et école privée, fonds privés. C'est pourtant simple en termes économiques. Bizarrement, les chantres du libéralisme ne veulent pas de cette privatisation complète...Expliquez moi pourquoi? Peut...rien de choquant dans les célébrations puisque chacun peut refuser d'y participer! Fatigant de répéter la même chose... Vous pouvez répéter autant que vous voulez si vous restez, apparemment sciemment, à côté du point fondamental: Ecole privée n'égale pas école publique (notamment sur ce point)! Ah mais oui....le complot dans l'obscurité...j'y avais pas pensé... Sortez un peu. Vous verrez, c'est édifiant (d'ailleurs un des messages précédents avoue ce fait (en minorant l'impact des enseignants, il est vrai)). J'en termine et après je me casse car vous dénoncez la curaille mais vous êtes aussi intolérants qu'elle:-j'enseigne dans le privé suite à une opportunité; -je déteste la curaille et l'église car ils mentent; -je dis à mes élèves que je ne sais pas s'il existe quelque chose après la mort; -j'ai manifesté contre le cpe et pour le pouvoir d'achat et je continuerai (si la cgt était implantée chez nous, j'aurais ma carte depuis longtemps); -mon homme politique préféré commence par un O et par un B... Que de contradictions mais je comprends que vous défendiez votre gagne-pain car si le privé devait assumer un financement en ce sens, il ne tiendrait pas quelques mois. Alors, c'est avec plaisir qu'on vous accueillera dans le public (avec les regles idoines). La passerelle existe notamment lors des mesures de cartes scolaires (malgré ce qu'on peut lire par ailleurs). En un sens, je comprends que vous vous offusquiez lorsqu'on émet des interrogations sur le thème de ce fil de discussion. Vous nagez dans le même genre de contradiction MAIS VOUS ETES LIBRE!
cleo17fr Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Mettre ses élèves dans le privé pour qu'ils ne fréquentent pas "la racaille" (parce qu'en gros ce sont les arguments qui ont été avancés) c'est favoriser l'instauration d'un système d'enseignement à deux vitesses. Mais pas toujours... D'ailleurs dans les premiers messages, la seule personne ayant donné sa raison parlait d'un "directeur quelle ne supportait pas".
tartinette Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Un peu de concret : Qu'auriez-vous fait à la place de la mère du petit garçon de ma classe dont j'ai parlé plus haut à un moment où la carte scolaire interdisait les dérogations sauf pour rapprochement de fratrie? Qu'auriez-vous fait à ma place si les profs du collège vous avaient conseillé de "sortir votre enfant" de là ? J'ai oublié mes grandes et belles idées d'égalité, de laicîté, de refus du ghetto social pour le bien de mon enfant. Je ne crois pas qu'elle auarit pu intégrer un grand lycée si elle était rester dans ce collège jusqu'en 3e et je crois qu'elle aurait plus difficilement pu réussir le concours de Sciences-Po en sortant du lycée près de chez nous (suite logique de ce collège...) car il ne fait pas partie des lycées sélectionnés par l'IEP Paris pour contourner le concours. J'ai dit difficilement mais rien n'est impossible effectivement. On peut comme Dominique devenir un prof d'IUFM reconnu et , à mon sens, extrêmement compétent en fréquentant l'école publique défvorisée du quartier. On pouvait, en tout cas, je ne suis plus si sûre que l'on puisse toujours. Seulement qui peut blâmer un parent qui veut mettre toutes les chances du côté de son enfant ? Qu'il soit enseignant du public ou pas.
FannyW Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Vous, vous savez, vous détenez LA vérité...comme les curés, comme Robespierre...je ne l'accepte pas, je ne l'accepterai jamais...chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend dans la mesure où il respecte la loi...sans que quiconque de "bienpensant" ne s'en offusque! Si pour vous, il est fatiguant de répêter, il en est de même de toujours recadrer le sujet savamment dévié... La liberté n'est pas remise en question, mais quand on veut la liberté, on en assume les conséquences: Il existe le service PUBLIC d'éducation offert à tous, SANS DISTINCTIONS. Les parents sont libres de choisir un système d'éducation parallèle, mais qu'ils en assument les frais idoines. C'est cela la liberté! Là dessus, rien à redire!
Dominique Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Mais pas toujours...D'ailleurs dans les premiers messages, la seule personne ayant donné sa raison parlait d'un "directeur quelle ne supportait pas". C'est vrai mais le résultat est un peu le même : les enfants des milieux défavorisés ("les enfants en pyjama sous leur jogging parce que mamam est dépressive et n'habille plus ses enfants" comme ça a été dit dans un précédent poste) continueront de subir "le directeur insupportable" ...
del140330 Posté(e) 30 octobre 2007 Posté(e) 30 octobre 2007 Je ne sais pas si Chafia a trouvé réponse à sa question , j'en doute surtout qu'elle n'a pas répondu et je la comprends. D'un côté je fais partie de ceux que cela interpelle non pas dans une idée négative mais plutôt pourquoi à un moment dans l'éducation de nos enfants arrive t on à aller dans le privé. J'essaye de défendre l'école laïque ; mais je ne dirai jamais fontaine je ne boirai jamais de ton eau. Mon fils ainé a eu des soucis à l'école m'ayant fait penser à un changement d'école (gros problème d'adaptation, rien à voir avec les enseignants ). Si j'avais du aller jusqu'au bout de ma démarche, je n'aurai pu le faire que sous réserve de dérogation de la mairie car dans ma commune nous ne mettons pas nos enfants où nous voulons (la dérogation m'ayant d'ailleurs été refusé une première fois). En cas de refus de la mairie, le seul recours pour le changer d'école aurait été de le mettre dans le privé. Alors c'est vrai que je m'interroge mais plus qu'une critique du système dans lequel on travaille , je me dis que certaines situations personnelles font que parfois on n'a pas vraiment le choix . Le collège dont nous dépendons a une réputation moyenne (je ne parle pas des enseignants , ni du niveau) quand j'entends parler de racket , d'agression, des garçons qui ne peuvent plus aller aux toilettes car les portes ont été démontées et que personne ne les remplace un mois après ça me fait peur . En cas de problème pendant sa scolarité je n'aurai pas d'autres choix à ce moment là que de le mettre dans le privé car il n' y a pas d'autres collèges à proximité. J'espère ne pas en arriver là mais si c'est la santé et l'intégrité de mon fils qui sont en jeux , je crois que je franchirai le cap. Pour en revenir à Chafia, je me posais la question du pourquoi pour comprendre , par pour juger.
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