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Bonjour,

Voici le document d'orientation que j'ai reçu ce matin...

Document d’orientation

Propositions du Ministre de l’éducation nationale, soumises à discussion ,

pour définir un nouvel horizon pour l’école primaire

Donner à chaque enfant les clés du savoir et les repères de la société dans laquelle il grandit est la première exigence de la République et l’unique ambition de l’école primaire.

Avec l’unification et l’allongement des parcours scolaires, la spécificité de l’école primaire s’est estompée. Elle a cessé d’incarner à elle seule l’idéal scolaire. Mais son rôle n’en est pas moins devenu déterminant dans la réussite scolaire des élèves jusqu’au terme de la scolarité obligatoire, et même au-delà. L’école primaire n’est pas une simple étape de la scolarité : c’est la clé du succès de toutes les autres.

C’est à l’aune de ce constat qu’il convient de tracer un nouvel horizon pour l’école primaire. Elle doit permettre à chaque élève d’acquérir le socle commun de connaissances et de compétences déterminé par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole du 23 avril 2005, et qui constitue un ensemble incontournable pour obtenir ensuite une qualification professionnelle ou poursuivre des études supérieures..

Il est donc nécessaire de réaffirmer avec force les objectifs centraux et les contenus d’enseignement de l’Ecole primaire, d’en mesurer et d’en connaître les progrès et les réussites, de permettre à cet immense réseau d’instruction et d’éducation de s’organiser au plus près des besoins des enfants et des familles et, enfin, de permettre des investissements de long terme pour l’amélioration de la qualité de son service.

1°) Redéfinir les objectifs de l’école primaire :

1-1 L’école primaire est la première étape de la scolarité obligatoire : sa mission centrale est de préparer tous les élèves à réussir leurs études au collège. Or aujourd’hui, comme l’a récemment noté le Haut Conseil de l’Education, 15% des élèves quittent l’enseignement primaire en situation d’échec lourd.

La première étape de cette nouvelle ambition sera de diviser par trois, d’ici la fin de cette mandature, le nombre d’élèves en situation d’échec lourd. C’est le premier objectif de ce projet pour l’Ecole primaire.

1-2 Pour cela, nous devons nous attacher à faire diminuer significativement le taux de redoublement à l’école primaire. Aujourd’hui, 18% d’une classe d’âge a redoublé au moins une fois pendant le cycle élémentaire. Or nous savons que le redoublement précoce n’a aucun impact positif sur la poursuite de la scolarité d’un élève.

Cette priorité est d’autant plus forte que le redoublement varie fortement selon l’origine sociale des élèves. 3% des enfants d’enseignants et 7% d’enfants de cadres ont redoublé au moins une fois à l’école primaire, contre 20% des enfants d’ouvriers et employés et 41% d’enfants de ménages inactifs.

La réussite scolaire ne doit plus être la conséquence des inégalités sociales. C’est le rôle de l’Ecole de mettre fin à cette disparité. Pour cela, en investissant sur ceux qui en ont le plus besoin, dans 5 ans, la proportion d’élève ayant redoublé une fois à l’école primaire devra diminuer et être inférieure à 10 %, quelle que soit l’origine socioprofessionnelle des familles lorsque ce n’est pas déjà le cas aujourd’hui.

1-3 Enfin, il faut distinguer plus clairement les deux temps de l’école : le temps de la transmission des savoirs au service de l’acquisition par tous les élèves des apprentissages fondamentaux et le temps de l’accompagnement éducatif. L’école reçoit de nombreuses sollicitations qui, pour avoir un intérêt éducatif global, empiètent par trop sur le temps qui doit être consacré aux apprentissages fondamentaux.

2°) Donner à l’école des programmes et des horaires recentrés sur des objectifs clarifiés :

Les programmes scolaires doivent pouvoir être lus et compris de tous. Ce n’est pas le cas des programmes actuels dont la dernière révision pour intégrer le socle commun de connaissances et de compétences est jugée peu satisfaisante.

2-1 Les nouveaux programmes devront respecter un cahier des charges précis : ils devront intégrer le socle commun de connaissances et de compétences. Ils fixeront les contenus à enseigner pour chaque année scolaire dans le cadre des cycles. Clairs sur les objectifs à atteindre, compréhensibles par tous, ils ne comporteront pas d’injonction propre à limiter la liberté pédagogique du maître garantie par la loi.

La répartition des enseignements doit donc se faire à partir de blocs horaires qui donneront une priorité absolue à l’apprentissage de la langue française tout au long de la scolarité primaire. Ces blocs horaires pourront se décliner avec des variantes selon les années de la scolarité. 24 heures hebdomadaires pleinement utilisées, sans détours inutiles, permettent d’enseigner à un élève de l’école primaire tout ce qui lui est indispensable pour réussir au collège.

2-3 Parce qu’ils ne doivent pas être réservés aux seuls experts, les programmes d’enseignement du primaire seront soumis à l’avis de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale et de la commission des Affaires culturelles du Sénat.

3°) Construire des outils fiables pour l’évaluation régulière des acquis des élèves :

3-1 Dans chaque classe l’évaluation des élèves est assurée tout au long de l’année par le professeur. Elle relève de sa responsabilité, et sert à repérer le degré de maîtrise des savoirs et des compétences, mais aussi les difficultés de compréhension et d’apprentissage.

Elle sera régulière et systématiquement communiquée aux familles, en les informant des réponses prévues pour remédier aux difficultés.

3-2 Les professeurs des écoles auront accès à de nouveaux outils d’évaluation diffusés sur la banque nationale qui sera notablement renforcée.

3-3 Il faut également se donner les moyens de connaître et de faire connaître quels sont les acquis des écoliers français à des moments clefs de leur scolarité, notamment par rapport aux pays comparables. C’est pourquoi seront créées deux évaluations nationales témoins qui serviront à mesurer les acquis des élèves au CE1 et au CM2.

Ces évaluations seront conçues par rapport aux paliers du socle commun. Elles seront construites à partir des connaissances et des compétences légitimement attendues à ces niveaux de la scolarité. Le résultat de ces évaluations sera communiqué aux familles.

Elles seront menées au milieu de l’année scolaire afin que les professeurs des écoles aient le temps nécessaires pour organiser leur enseignement. Leurs constats seront rendus publics et permettront d’apprécier l’évolution de la réussite du système éducatif. Pour les élèves de CM2, il ne s’agira en aucun cas d’un examen d’entrée en 6ème. L’horizon de l’école primaire, c’est le brevet des collèges puis l’accès au baccalauréat, pas le retour au certificat d’études primaires.

3-4 Le niveau obtenu lors de ces évaluations mais surtout les progrès accomplis par les élèves et mesurés par ces évaluations constitueront le véritable indice de réussite de la politique scolaire. Les bonnes pratiques qui aboutissent aux meilleurs résultats seront valorisées et mutualisées.

4°) Evaluer autrement les professeurs des écoles :

4-1 Il faut changer de logique et, d’abord, faire confiance aux maîtres pour mettre en œuvre les choix pédagogiques qu’ils estiment les meilleurs. Ce qu’on appelle la liberté pédagogique n’est pas un vain mot. Elle est inscrite dans la loi. Cette liberté implique une responsabilité car, en matière pédagogique, tout choix a des conséquences sur l’apprentissage des élèves.

4-2 L’évaluation des professeurs des écoles doit être redéfinie : pour ne plus s’attacher seulement à la méthode pédagogique de l’enseignant mais intégrer les progrès des élèves.

4-3 L’évaluation des enseignants du 1er degré sera plus fréquente et régulière. L’inspecteur de l’Education Nationale sera responsable de la mise en œuvre des objectifs nationaux. L’évaluation et la réussite des personnels enseignants de sa circonscription constitueront ses objectifs prioritaires.

4-4 En cas de difficultés professionnelles avérées ou de besoin de perfectionnement, le professeur des écoles bénéficiera d’une formation professionnelle adaptée.

5°) Consacrer un temps de travail adapté à chaque élève en difficulté :

L’école primaire française, dans sa configuration actuelle, ne parvient plus à assurer la réussite de tous les élèves. Le nombre d’élèves en très grande difficulté reste désespérément stable autour de 15 % des élèves et notre position relative dans les enquêtes internationales a même tendance à se dégrader comme le montreront les prochains résultats de l’enquête PIRLS. C’est un très sérieux sujet de préoccupation qui doit conduire à de nouvelles solutions.

5-1 La création de la semaine scolaire de 24 heures permet, pour la première fois, d’instituer une aide personnalisée pour chaque élève en difficulté sur un temps spécifique de deux heures hebdomadaires. Cette aide vise la réussite scolaire. Ce temps sera inclus dans les horaires de service des professeurs des écoles.

5-2 Le traitement de la difficulté scolaire comprendra plusieurs étapes successives. Pour commencer, les difficultés repérées par le professeur sont d’abord traitées dans le cadre de la classe.

Si elles sont plus lourdes, elles donneront lieu à une prise en charge complémentaire grâce aux deux heures dégagées, en accord avec la famille .

5-3 L’accueil se fera par petits groupes, en dehors des horaires de classe collective. Comparées au nombre moyen d’heures de cours supplémentaires assurées par des entreprises privées hors du temps scolaire, les deux heures hebdomadaires qui seront dégagées apparaissent comme un progrès indiscutable. La relation qui sera alors établie entre le professeur et l’élève ne sera pas comparable à un enseignement en classe habituelle : la réussite scolaire passe nécessairement par cette attention particulière aux problèmes de chacun.

5-4 L’organisation de ce temps de réussite scolaire doit se concevoir en laissant toute sa place à l’autonomie et à la responsabilité des équipes mais également en évaluant les résultats obtenus et les progrès accomplis par les élèves.

5-5 Dans les cas où ces remédiations n’auront pas suffi, il sera proposé à tous les élèves présentant en fin d’école primaire de grandes difficultés dans la maîtrise du langage, de la lecture ou de l’écriture, un stage de remise à niveau entre la fin du CM1 et le commencement de la scolarité au collège. Ces stages pourront se dérouler pendant les vacances et seront assurés par des enseignants volontaires qui recevront une rémunération complémentaire à cette fin. Ces séquences doivent permettre à l’élève d’entrer au collège avec les connaissances essentielles dans les domaines du langage, de la lecture et de l’écrit.

5-6 Dans les écoles enfin, la difficulté scolaire est la plus récurrente, le principe « plus de maîtres que de classes » pourra être retenu et la relation avec les familles renforcée.

6°) Renouveler les missions de l’école maternelle :

6-1 Les missions de l’école maternelle seront redéfinies en fonction des âges d’accueil. L’école maternelle française résulte de choix historiques spécifiques à notre pays. A la fonction de garde du 19ème siècle s’est ajoutée une fonction éducatrice, enfin l’école maternelle est devenue un lieu d’apprentissage.

L’école maternelle doit jouer tout son rôle dans la réussite scolaire. Il n’est pas envisageable qu’elle soit réduite à une fonction de garde pour de très jeunes enfants qui ne retirent aucun bénéfice mesurable d’une scolarisation trop précoce. Aussi, dans les domaines de l’apprentissage du langage, du développement physique et de l’autonomie, une véritable progressivité sera mise en œuvre de la Petite section à la Grande section, en fonction des besoins de chaque enfant.

6-2 Il faut donner à l’école maternelle un programme qui respecte mieux sa spécificité en matière pédagogique et, comme pour l’école élémentaire, un programme compréhensible par tous. C’est à l’école maternelle que les enfants deviennent des écoliers. Ils apprennent les règles de vie collective, font une première découverte du monde qui les entoure et acquièrent une première maîtrise organisée de la langue parlée et écrite. Ce programme s’attachera notamment à mieux définir les objectifs de la Grande section d’école maternelle et ainsi son rôle dans la scolarité.

6-3 Enfin la formation des personnels enseignants en maternelle doit être renforcée. Il faut donc que, dans le cadre de la formation initiale, lors des deux premières années d’exercice, mais aussi en formation continue, de véritables modules de formation consacrés à l’école maternelle soient proposés. Ils permettront aux nouveaux professeurs des écoles de se doter des outils nécessaires à l’exercice de leur métier.

Vos avis??? car pour moi, ce n'est encore très clair tout ça <_<

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Posté(e)

ben on va travailler plus pour gagner pas plus (au mieux)! ;)

Non sans rire! Ma question c'est quand vont être placées ces deux heures de soutien par semaine? et pour les profs en maternelle ? Je suis éventuellement d'accord pour prendre des primaires (cycle 3 notamment) deux fois une heure par semaine pour l'aide à la compréhension des leçons de la semaine! mais des petiots de TPS ou PS ? pour avoir fait mon stage filé dans cette classe je ne vois pas comment les faire travailler! ça va être de la garderie à la place de la garderie! et l'école n'étant pas obligatoire si les parents veulent les prendre à 16h30 et bien ils les prendront! Et à l'inverse, si c'est pour faire de la garderie gratuite pour les parents pendant que mon petitbout à moi sera obligé de rester une heure de plus chez la nounou! ben non!(parceque je sens bien certains parents capables de demander à ce que leurs enfants suivent ces heures ! histoire de pas payer la nounou! et là qu'est ce qu'on fait ! merci les couac du début pour expliquer que c'est pas en libre service!)

Bref je la sens pas cette réforme! ça va créer des conflits avec les parents! entre enseignants (ben oui parceque déjà qu'il y a des tensions parfois entre ceux de maternelle et ceux du primaire ! Là quid de l'organisation!)

Ah et si on fixe un programme pour chaque année! on est d'accord = il n'y a plus de cycle! c'est ridicule de dire qu'on les garde! ils n'en auront plus que le nom!

d'autres avis!? je suis une juste T1 et en arrêt (pour couvaison :wub: ) alors qu'en pensent les plus expérimentés?

Posté(e)

Bien d'accord avec toi pour les programmes: c'est la fin des cycles...

J'ai aussi une petite impression de pas bon pour la maternelle (au moins les 2 ans...si si, nous on les scolarise encore).

les stages pendant les vacances, hallucinant!

Posté(e)

La phrase qui m'interpelle:

La réussite scolaire ne doit plus être la conséquence des inégalités sociales

J'ai travaillé dans une école qui accueille tous les enfants de diplomates, trilingues, avec lesquels tu peux attaquer le programme de 6ème dès le CE2... Et aujourd'hui je suis dans une école qui accueille des enfants du quart monde ou un pourcentage non négligeable d'élèves de CE2 ne savent pas lire...

Les penseurs de cette proposition se trompe encore une fois de cible en espérant que le renforcement des apprentissages fondamentaux régleront tous les problèmes de l'échec scolaire...

C'est le rôle de l'Ecole de mettre fin à cette disparité. Pour cela, en investissant sur ceux qui en ont le plus besoin, dans 5 ans, la proportion d'élève ayant redoublé une fois à l'école primaire devra diminuer et être inférieure à 10 %, quelle que soit l'origine socioprofessionnelle des familles lorsque ce n'est pas déjà le cas aujourd'hui.

Quel objectif ambitieux mais... Cette réforme va juste inciter les personnels à ressortir leur gomme pour modifier les statistiques et faire mentir les chiffres. Pour ce qui est du fond le problème sera toujours le même. Comment aider ces élèves qui n'arrivent pas à se raccrocher au train des apprentissages parcequ'ils sont incapables de se projeter, donner un sens à ce qu'ils font, sont submergés par des problèmes non scolaires...

L'accueil se fera par petits groupes, en dehors des horaires de classe collective

Merci pour cette avancée!! les élèves qui seront le plus en difficultés devront rester travailler après la classe... Ce n'était pas posssible d'instituer le travail en petits groupes pendant le temps de la classe avec le concours du RASED par exemple...

Je ne comprends pas pourquoi les pontes de l'EN continuent de se/nous voiler la face: l'idéal républicain, tout le monde y croit très fort mais au final notre école n'est que le reflet des maux qui gangrènent notre société. Tant que celle-ci restera profondément injuste, tant que la paupérisation des familles avancera à grands pas, tant que celle-ci ne donnera pas toutes ses chances à ceux qui tentent de réussir malgrè tout... Et bien nos pontes et autres conseillers, pourront nous pondre tous les programmes tout droit sortis de leur pochette surprise, CELA NE MARCHERA PAS!!

Encore une réforme bancale. <_<

Posté(e)

Pour répondre à je ne sais plus qui (désolée), les 2 heures de soutien ne commencent qu'à partir du CP (GS ?) puisqu'il a pour but de mettre au niveau du socle commun qui commence à la scolarité obligatoire (6 ans). Les enseignants de maternelle seront donc surnuméraires. (Info vue sur le site d'un syndicat).

Perso, je cours après le temps, je rêve d'avoir un peu de temps libre pour mes CP en difficulté et pour mes CE1. Je culpabilise de laisser les parents essayer de remédier aux problèmes de leurs enfants parce qu'ils ont bien compris que sur les 4 jours de classe il m'est difficile d'accorder du temps à tous tous les jours...

Pour ce qui est du programme par niveau. Ca revient à ce que le gouvernement fasse notre répartition qui doit être faite en conseil de cycle (toujours pas fait chez nous d'ailleurs....). La notion de cycle revient à dire qu'un enfant peut faire le niveau 2 en maths et le niveau 3 en français par ex. Et si on me dit que les articulations se font en CP, que les 5 sens se font en GS... et bien très bien. Merci de m'avoir facilité la vie. Ca ne m'empêchera pas de rattraper si un pré-requis n'a pas été vu l'année d'avant. La notion de cycle c'est juste dire l'enfant à 3 ans pour arriver à ces compétences. Et pour y arriver voici les compétences intermédiaires en GS et CP.. Je ne sais pas si je suis très claire mais bon...

Merci pour cette avancée!! les élèves qui seront le plus en difficultés devront rester travailler après la classe... Ce n'était pas posssible d'instituer le travail en petits groupes pendant le temps de la classe avec le concours du RASED par exemple...

Pour avoir 3 élèves en difficulté qui partent pendant la classe, je trouve dommage qu'ils manquent la classe et qu'ils doivent rattrapper après. Ce n'est pas leur simplifier la vie, ça. Certes, je pourrais les priver d'art visuel et placer la lecture le vendredi après midi pour m'adapter....

Posté(e)

On n'a pas fini de rire... ou de pleurer :(

Les 2h supplémentaires, uniquement pour certains élèves, ça ne peut pas marcher ! On ne peut pas proposer 24h/semaine pour certains et 26 pour d'autres, c'est ridicule. Soit on laisse tous les élèves à 26h, avec pourquoi pas 2h de soutien pour certains pendant que les autres font autre chose, soit on passe tous les élèves à 24h, mais pas 24 pour les "bons" et 26 pour les "moins bons", c'est n'importe quoi ! Pourquoi les élèves en difficultés devraient-ils rester 2h de plus à l'école pendant que leurs copains se reposent chez eux, s'amusent, font du sport....? On a des momes qui se sentent souvent mal à l'école et on leur inflige deux heures supplémentaires, il y a vraiment quelque chose qui m'échappe.

Par ailleurs, problème d'horaire : Si les 2h sups se font après la classe, à 16h30, deux fois par semaine par exemple, certains parents refuseront car leur enfant a d'autres activités prévues à ce moment là (sport, musique...). Et puis (surtout !) les enseignants bossent après 16h30 : rendez-vous avec les parents, correction et préparation du travail... Et enfin, je ne pense pas qu'un élève (et qui plus est un élève en difficultés) soit très réceptif à 16h30 après une journée de classe !

Si c'est le mercredi matin, j'imagine très mal quelques enfants venir à l'école pendant que d'autres feront la grasse matinée ! Bref, soit on aura 2h imposées et obligatoires, mais on ira au clash avec certaines familles (qui ne comprendront pas pourquoi leur enfant doit y aller et pas le petit voisin), soit on aura 2h facultatives, au bon vouloir des parents, et mon petit doigt me dit que ce ne sera pas du tout efficace car certaines familles estimeront que ces heures sups ne sont pas nécessaires pour leur enfant.

Et puis, dans les écoles où il n'y a pas ou très peu d'élèves en difficultés, comment les enseignants vont-ils gérer ces deux heures sups ? Même question pour les écoles où il y a énormément d'élèves en difficultés ? Va-t-il falloir que des enseignants se rendent dans une autre école pour participer à cette forme de soutien scolaire auprès d'élèves qu'ils ne connaissent pas ? Quel bazar en perspective !!!

Je ne comprends pas pourquoi les pontes de l'EN continuent de se/nous voiler la face: l'idéal républicain, tout le monde y croit très fort mais au final notre école n'est que le reflet des maux qui gangrènent notre société. Tant que celle-ci restera profondément injuste, tant que la paupérisation des familles avancera à grands pas, tant que celle-ci ne donnera pas toutes ses chances à ceux qui tentent de réussir malgrè tout... Et bien nos pontes et autres conseillers, pourront nous pondre tous les programmes tout droit sortis de leur pochette surprise, CELA NE MARCHERA PAS!!

Je n'aurais pas dit mieux. Le gouvernement se trompe une nouvelle fois de cible, si je puis dire...

Posté(e)
On n'a pas fini de rire... ou de pleurer :(

Les 2h supplémentaires, uniquement pour certains élèves, ça ne peut pas marcher ! On ne peut pas proposer 24h/semaine pour certains et 26 pour d'autres, c'est ridicule. Soit on laisse tous les élèves à 26h, avec pourquoi pas 2h de soutien pour certains pendant que les autres font autre chose, soit on passe tous les élèves à 24h, mais pas 24 pour les "bons" et 26 pour les "moins bons", c'est n'importe quoi ! Pourquoi les élèves en difficultés devraient-ils rester 2h de plus à l'école pendant que leurs copains se reposent chez eux, s'amusent, font du sport....? On a des momes qui se sentent souvent mal à l'école et on leur inflige deux heures supplémentaires, il y a vraiment quelque chose qui m'échappe.

Par ailleurs, problème d'horaire : Si les 2h sups se font après la classe, à 16h30, deux fois par semaine par exemple, certains parents refuseront car leur enfant a d'autres activités prévues à ce moment là (sport, musique...). Et puis (surtout !) les enseignants bossent après 16h30 : rendez-vous avec les parents, correction et préparation du travail... Et enfin, je ne pense pas qu'un élève (et qui plus est un élève en difficultés) soit très réceptif à 16h30 après une journée de classe !

Si c'est le mercredi matin, j'imagine très mal quelques enfants venir à l'école pendant que d'autres feront la grasse matinée ! Bref, soit on aura 2h imposées et obligatoires, mais on ira au clash avec certaines familles (qui ne comprendront pas pourquoi leur enfant doit y aller et pas le petit voisin), soit on aura 2h facultatives, au bon vouloir des parents, et mon petit doigt me dit que ce ne sera pas du tout efficace car certaines familles estimeront que ces heures sups ne sont pas nécessaires pour leur enfant.

Et puis, dans les écoles où il n'y a pas ou très peu d'élèves en difficultés, comment les enseignants vont-ils gérer ces deux heures sups ? Même question pour les écoles où il y a énormément d'élèves en difficultés ? Va-t-il falloir que des enseignants se rendent dans une autre école pour participer à cette forme de soutien scolaire auprès d'élèves qu'ils ne connaissent pas ? Quel bazar en perspective !!!

Et que feront les instits de maternelle dans tout ça? :( Je ne veux pas aller non plus aider dans l'école élémentaire voisine alors que je connais aucun élève... ça ne peut pas leur être bénéfique!

Posté(e)
Et que feront les instits de maternelle dans tout ça?

Vous ne serez pas oubliés, ne t'en fais pas ;) Tu iras dans une autre école, pas forcément celle de ta commune d'ailleurs, et on te dira que tu peux très bien faire du soutien scolaire sans connaître les élèves. Comment ils font chez Acadomia, hein ? Et comment ils font les profs qui donnent des cours particuliers à des élèves qu'ils n'ont pas en classe ?

Affligeant :( :( :(

Posté(e)

s'il faut se déplacer dans une autre école, c'est travailler plus pour gagner moins: temps de route, frais de carburant et même paye!...

autre problème: s'il faut prendre des enfants en difficulté après la classe...ont-ils une pause? qui les surveille? nous? c'est payé alors? ou ça fait partie des deux heures?

et aussi: les profs étant pris en fin de journée par ces heures, que deviennent les heures d'études qu'ils faisaient?

Posté(e)

Aller dans une autre école ne peut pas marcher dans mon cas et sans aucun doute dans beaucoup d'autres cas :

Je quitte à 17h00 , ma collègue du cycle 2 dans un autre village , à 16h45. Si je dois aller les CP, je quitte à 17H00, plutôt 17h10, car le temps que le bus arrive, que les élèves montent, que les retardataires soient partis, que j'ai rangé mes affaires, fermer l'école, je prends MA voiture direction l'autre village, 10 min . Je pense que peut-être je peux commencer à 17h30.

Ah, mais c'est drôle, les élèves ont poireauté pendant 3/4 d'heure ( la collègue aussi !! ). C'est pas grave, ils finiront à 18h00 . Et puis, avec un peu de chance le bus reviendra les chercher ou alors, ils rentrent à pieds et font 15kms !!!

Bah, et puis, une maman voulait me parler à la sortie de l'école, ben c'est pas grave, je viendrai le samedi matin ou reviendrai à 20 h 00 !!!

Désespérant .

Je crains le pire ... ( sans compter, que j'ai perdu du temps, de l'argent en trajet, des frais de nounous pour mes zouzous à moi qui EUX sont issu des milieux favorisés et ne sont donc pas dans les 15 % ... ) D'ailleurs, la nounou , elle n'est pas forcément d'accord pour me garder les enfants jusqu'à 18h30 !!!

Sinon, pour me donner les programmes année par année, je veux bien, pour une fois qu'on veut nous simplifier la tâche. Mais, encore faut-il que ce soit cohérent.

Posté(e)
Aller dans une autre école ne peut pas marcher dans mon cas et sans aucun doute dans beaucoup d'autres cas

Tu pourras le faire car, à mon avis, les deux heures supplémentaires seront placées le mercredi matin. Comme je l'ai dit dans mon message, impossible d'ajouter une heure de travail à des élèves en difficultés après une journée de classe. Ce serait vraiment trop demander à ces élèves ! Et impossible aussi pour les enseignants, qui ont régulièrement des rendez-vous avec les parents + bien entendu les corrections et préparations. Donc il y a de très fortes chances pour que ces heures soient placées à un autre moment de la semaine, et je ne vois pas d'autre solution que le mercredi matin. Mais là, bon courage pour expliquer à certains enfants qu'ils doivent venir travailler à l'école pendant que leurs copains s'amusent à la maison.

Posté(e)

Ben pour l'instant c'est la semaine de 4 jours qui est privilégiée...

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