Willow59 Posté(e) 19 novembre 2007 Posté(e) 19 novembre 2007 Et puis les retraites : qui devra les financer si ce n'est nous ? Nos enfants ? Alors ça non : je m'y refuse : l'espérance de vie augmente, le temps de cotisation doit augmenter aussi : c'est mathématique pour maintenir l'équilibre ! Non, c'est pas mathématique, c'est idéologique (et ça prouve que le bourrage de crâne a bien fonctionné...) Les mathématiques, les voilà: L’instance très officielle du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) a calculé, dans son rapport de 2001, le coût de l’équilibre des retraites à l’horizon 2040, avec annulation des mesures Balladur de 1993 (et des mesures contenues dans l’accord ARRCO/AGIRC de 1996). Le problème de l’équilibre des comptes ne se pose plus ensuite puisque la génération du papy boom aura disparu. Il évalue ce besoin de financement à 6,5 points de PIB, c’està-dire de consacrer 18,5% du PIB aux retraites, au lieu de seulement 12% aujourd’hui. En fait, il s’agit de poursuivre, pendant les 40 prochaines années, le même effort que celui réalisé lors des dernières 40 années. Est-ce réalisable ? Ces 3 000 milliards d’euros en 2040 seront obtenus avec une augmentation de productivité de 1,7% par an : c’est réaliste puisqu’elle a augmenté de 2% en moyenne depuis 40 ans ! Revenir aux 37,5 annuités pour tous suppose de réaliser une augmentation de 15 points de cotisations lissée sur 40 ans, soit 0,37 point de cotisation supplémentaire par an. Ces chiffres, établis en 2001, peuvent même être revus à la baisse compte tenu des dernières projections démographiques de l’INSEE. C’est donc une décision politique, possible économiquement... à condition d’accepter le fait que toutes les richesses produites ne partent pas aux profits. Les richesses produites par le travail augmentent, c’est la façon dont elles sont réparties qui est déterminante pour la bonne santé de la protection sociale et des retraites. Pourtant, le gouvernement actuel multiplie les cadeaux aux plus riches et entend compenser son manque à gagner en faisant payer les couches sociales les moins favorisées. Cette politique anti-sociale n’est pas acceptable. - 15 milliards d’euros : c’est le coût, en année pleine, du paquet fiscal qui profite aux plus fortunés. - 30 milliards d’euros : c’est le montant des allègements de cotisations pour les entreprises en 2007. - 8 milliards d’euros : c’est le manque à gagner pour la collectivité dû à l’absence de fiscalité et de cotisations sociales sur les « stocks options ». - 100 milliards d’euros : ce sont les bénéfices des entreprises du CAC 40 pour 2006. - 160 milliards d’euros : c’est la part du PIB perdue par les salarié-e-s lors des 20 dernières années (10 points sur un PIB de 1600 Milliards d’euros). Le texte original en entier ici. Merci pour ces précisions, Jean. Je vois que j'étais encore loin du compte des cadeaux aux capital... Tu vas manifester, demain?
Willow59 Posté(e) 19 novembre 2007 Posté(e) 19 novembre 2007 oui la RATP et la SNCF font grève pour les régimes spéciaux et comptent sur la grève des enseignants et de la fonction publique en général pour assoir leurs revendications ! Car au final jusqu'ici on n'entend parler quasiment que des régimes spéciaux de retraite pour cette grève du 20 novembre qui finalement relègue loin derrière les revendications salariales dont on ne parle que très très peu.C'est pour ça que je ne fais pas grève ! Il ne me parait pas logique de faire grève pour que la sncf et la ratp bossent moins longtemps que nous pour un métier pas vraiment pénible, bien payé, où ils ont des jours de grève payés, où on touche encore la prime de charbon et plein d'autres choses... Lili Quelle mentalité! Quelle solidarité! Il ne tient qu'à nous de faire connaître nos revendications. Les miennes ne concernent pas que le salaire (je réclame 172 % en plus pour tout le monde, comme Sarko!!!!!), mais aussi les retraites (pour moi à 71 ans si on bosse 45 ans!), le fait de ne pas accepter d'être pris pour un pion (samedis supprimés sans notre avis, remplacés par quand et à quelles heures, alors que nb d'entre nous sont parents et que cela risque de nous compliquer la vie et de nous crever encore plus; surtout si on doit alors bosser le mercredi!!!), d'être manipulée (aucun référendum pour des questions essentielles: financement des retraites, traité européen, question des OGM; infos TV et presse écrite partiales à la solde de nos gouvernants et du patronat), manque de moyen (humains: pénurie de remplaçants; financiers: je finance mes outils de travail alors qu'ailleurs c'est l'entreprise qui le fait). Je te souhaite de vivre très longtemps et en bonne santé, car on n'est pas près d'être en retraite avec des gens comme toi! Arrête de croire bêtement les rumeurs: la SNCF et les transports en commun paient mal.
Mel(yMélo) Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 j'en rajoute une petite couhce, rapport aux frais et aux "je ne veux pas donner mon salaire d'un jour à l'état, pas question qu'il fasse des économie sur notre dos"; je ne sais pas si quelqu'un l'a dit ici, mais ça revient souvent. Je me disais que si on laisse faire, les économies sont faites sur notre dos, pas pour une journée de salaire, mais pour les 22000 postes fonction publique non remplacés.. la voilà l'écononmie sur notre dos, sur nos conditions de travail, sur nos conditions d'accès à un service public de qualité et de proximité, qui passe par des emplois statutaires....
JeanLatreck Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 Et puis les retraites : qui devra les financer si ce n'est nous ? Nos enfants ? Alors ça non : je m'y refuse : l'espérance de vie augmente, le temps de cotisation doit augmenter aussi : c'est mathématique pour maintenir l'équilibre ! Non, c'est pas mathématique, c'est idéologique (et ça prouve que le bourrage de crâne a bien fonctionné...) Les mathématiques, les voilà: L’instance très officielle du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) a calculé, dans son rapport de 2001, le coût de l’équilibre des retraites à l’horizon 2040, avec annulation des mesures Balladur de 1993 (et des mesures contenues dans l’accord ARRCO/AGIRC de 1996). Le problème de l’équilibre des comptes ne se pose plus ensuite puisque la génération du papy boom aura disparu. Il évalue ce besoin de financement à 6,5 points de PIB, c’està-dire de consacrer 18,5% du PIB aux retraites, au lieu de seulement 12% aujourd’hui. En fait, il s’agit de poursuivre, pendant les 40 prochaines années, le même effort que celui réalisé lors des dernières 40 années. Est-ce réalisable ? Ces 3 000 milliards d’euros en 2040 seront obtenus avec une augmentation de productivité de 1,7% par an : c’est réaliste puisqu’elle a augmenté de 2% en moyenne depuis 40 ans ! Revenir aux 37,5 annuités pour tous suppose de réaliser une augmentation de 15 points de cotisations lissée sur 40 ans, soit 0,37 point de cotisation supplémentaire par an. Ces chiffres, établis en 2001, peuvent même être revus à la baisse compte tenu des dernières projections démographiques de l’INSEE. C’est donc une décision politique, possible économiquement... à condition d’accepter le fait que toutes les richesses produites ne partent pas aux profits. Les richesses produites par le travail augmentent, c’est la façon dont elles sont réparties qui est déterminante pour la bonne santé de la protection sociale et des retraites. Pourtant, le gouvernement actuel multiplie les cadeaux aux plus riches et entend compenser son manque à gagner en faisant payer les couches sociales les moins favorisées. Cette politique anti-sociale n’est pas acceptable. - 15 milliards d’euros : c’est le coût, en année pleine, du paquet fiscal qui profite aux plus fortunés. - 30 milliards d’euros : c’est le montant des allègements de cotisations pour les entreprises en 2007. - 8 milliards d’euros : c’est le manque à gagner pour la collectivité dû à l’absence de fiscalité et de cotisations sociales sur les « stocks options ». - 100 milliards d’euros : ce sont les bénéfices des entreprises du CAC 40 pour 2006. - 160 milliards d’euros : c’est la part du PIB perdue par les salarié-e-s lors des 20 dernières années (10 points sur un PIB de 1600 Milliards d’euros). Le texte original en entier ici. Merci pour ces précisions, Jean. Je vois que j'étais encore loin du compte des cadeaux aux capital... Tu vas manifester, demain? Oui, à Lille, et on sera nombreux!
cath056 Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 ils [ratp, sncf] ont des jours de grève payés,Lili C'est pas vrai ça non plus, j'espère...
cilou_boubou Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 ils [ratp, sncf] ont des jours de grève payés,Lili C'est pas vrai ça non plus, j'espère... En fait ce sont des jours non payés (biensur) mais les syndicats organise des caisses de grèves: chacun cotise pour la caisse qui redistribut le magot les jours de grève. Donc ils sont bien organisés et la grève peut durer.
hanabi01 Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 ca arrive aussi dans l'enseignement mais pas pour des grèves d'une journée
Mel(yMélo) Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 ils [ratp, sncf] ont des jours de grève payés,Lili C'est pas vrai ça non plus, j'espère... En fait ce sont des jours non payés (biensur) mais les syndicats organise des caisses de grèves: chacun cotise pour la caisse qui redistribut le magot les jours de grève. Donc ils sont bien organisés et la grève peut durer. donc ils sont pas payés, mais assez bien organisés pour pouvoir tenir longtemps; C'est le début des syndicats : les caisses de secours mutuels; ca n'a rien à voir avec "être payés". Je croyais pas que l'intox allait aussi loin !
hanabi01 Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 certains jours de grèves seront payés cela rentre aussi dans les negociations
Mel(yMélo) Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 certains jours de grèves seront payés cela rentre aussi dans les negociations peut-être mais c'est loin d'être systématique, et ça dépend sérieusement du rapport de force.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant