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Enseigner en milieu pénitencier


Orélie_BDRS

Messages recommandés

Bonjour

Je suis BDRS depuis 6 ans. J'aime ça, mais j'ai envie de changer carrément!

Est-ce que quelqu'un aurait une expérience d'enseignement en milieu carcéral à me donner? Age des élèves, motivation, horaires, endroit, difficultés, ce que ça vous a apporté, prime...

Merci!

Orélie

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bsoir, juste par curiosité, c'est quoi brds?

merci

BDRS, Brigade Départementale de Remplacement de Stage. Je remplace les stages en principe d'une semaine (stages REP, de circo...) sur tout mon département, le 92...

Aurélie

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Pour enseigner en milieu carcéral il faut passer un entretien devant une commission ( ien ash, responsable local d'enseignement de la prison,etc..)

pour l'enseignement,plusieurs possibilités:

enseignement mineurs obligatoire dans certaines prisons: assez chaud ressemble à un public segpa avec des difficultés dues a l'incarcération!

si l'enseignement n'est pas obligatoire, ca se passe souvent mieux

enseignement majeurs (volontaires et ont des remises de peine): trés intéressant,souvent trés motivés, des niveaux variables(cfg, cap, bep, bac, voir plus) et des matiéres a enseigner variables

Mmmm, oui ce que je cherche, c'est changer de "public"... J'en ai un peu assez d'être devant des enfants démotivés, qui ne sont là que parce qu'ils sont obligés. Si c'est comme de la SEGPA, alors ce n'est pas ce que je recherche, c'est clair! Mais je voudrais bien apprendre à lire à de jeunes adultes incarcérés qui le souhaitent, par exemple.

Il faut que j'appelle la conseillère de ma circo ASH. Peut-être saura-t-elle m'en dire plus...

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j'ai enseigné 9 ans en maison d'arrêt (je suis maintenant en segpa). C'est évidemment très particulier, difficile d'en parler en quelques lignes. La priorité est la lutte contre l'illettrisme, des jeunes notamment. Dans les "grandes" prisons, il existe une équipe enseignante avec du second degré. Enseigner en prison, c'est prendre en pleine face tout ce qui est dénoncé ces derniers temps dans les médias: surpopulation, violence, misère, réinsertion zéro, etc. Il y a du boulot ! devant tant de détresse, les ambitions pédagogiques sont souvent revues à la baisse: première chose, le contact humain. Apporter de l'humanité, savoir écouter, être présent pour apporter un plus, du dialogue, de l'échange, pas seulement des exercices d'accord des participes passés.

Il me semble qu'il faut être "bien dans sa tête" pour y aller, c'est quand même éprouvant. Au préalable, une visite et/ou une rencontre avec un enseignant de la prison s'impose, c'est la personne la mieux placée pour te renseigner (mieux que l'inspecteur certainement, j'en sais hélas quelque chose...) C'est possible, prends contact avec le RLE (Responsable Local de l'Enseignement) de la prison de ton département.

L'expérience de l'enseignement en prison est bien sûr très forte et enrichissante, parce que l'on découvre un milieu tout à fait inconnu et surtout des histoires de vie terribles. Après ces quelques "années de prison", j'ai pu faire éditer un livre "Et là vivent des hommes" dans lequel j'apporte mon témoignage d'enseignant. Lien: http://www.editions-harmattan.fr/index.asp...re&no=23369 J'en profite pour faire la pub :blush: .

Pat50

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Merci de vos réponses.

J'ai une autre question : pour "nous", professeur des écoles, est-ce que nous avons affaire à des personnes qui font la démarche de vouloir apprendre, ou est-ce obligatoire pour eux???

Ton bouquin m'intéresse! Je vais voir ça à la Fnac!

Auré

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Oré,

la première motivation des détenus est sortir de cellule, il ne faut pas se leurrer. Certains, beaucoup même en maison d'arrêt, n'ont aucune activité. Ils moisissent donc en cellule dans des conditions déplorables (promiscuité, violence...) 22 heures sur 24 (je déduis les 2 promenades de la journée et encore certains ne s'y aventurent pas pour des raisons de sécurité). Donc, une sortie pour la classe peut être tentant. Après, après...il faut voir au cas par cas pour mettre du sens à une remise à niveau, motiver, créer une relation de confiance, fixer des objectifs réalistes et sur du court terme. La motivation de "l'élève" est sujette à beaucoup de "fluctuations" et c'est compréhensible, car il est avant tout un détenu avec ses problèmes. Une mauvaise nouvelle d'un avocat, une confrontation avec le juge, un conflit avec un codétenu, etc, peuvent casser tes belles ambitions pédagogiques. L'essentiel n'est peut-être plus là, alors. C'est ce que j'ai essayé de développer dans mon bouquin; si tu le lis je serais heureux d'avoir tes réactions. Je l'ai écrit pour les gens qui se posent des questions, et aussi (surtout) pour ceux qui ne s'en posent pas.

Ceci dit pour répondre plus simplement à ta question, la scolarisation n'est obligatoire que pour les détenus mineurs de moins de 16 ans. Au-delà, c'est sur la base du volontariat et c'est à l'enseignant de repérer et motiver le public prioritaire : les illettrés et les plus jeunes d'entre eux.

Autre chose, le capa-sh n'est pas obligatoire, en tous cas pas dans toutes les académies. Je l'ai passé après et c'était par choix personnel. Il permet d'être prioritaire, certes, mais à défaut c'est l'expérience professionnelle du candidat, sa motivation qui seront déterminante au recrutement.

Pat50

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