calinours Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 ...Oui, je sais, j'assume. ... Ben voyons, tu assumes peut-être mais je ne crois pas que tu mesures la portée démagogique de tes propos : ...Mais maintenant que vous êtes des "vrais grands", je vais vous apprendre à lire "pour de vrai"....A quoi bon discuter, tu as l'air si sûre de toi...
Mirobolande Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Voilà ma question,faut-il que je leur dise le nom des lettres ("je fais un M, un A, un T...) ou par exemple : "je fais un trait debout, puis un petit ventre et un autre plus gros en dessous, c'est le B" Qu'en pensez vous??????? Les deux! Dire le nom de la lettre et comment on fait pour la tracer: la lettre a bien un nom!
Mirobolande Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Moi, j'ai des GS/CP, je passe un mois et demi en début d'année à démonter le réflexe "initiale = prénom" ou "initiale = jour de la semaine", alors vous savez le travail sur les initiales en PS/MS, je n'ai pas tendance à apprécier. Quand un gamin commence à dire CINDY lorsque j'écris un C au tableau, j'ai tendance à dire "Eh beh non ! Loupé ! Clara, Catherine, Claire, Clément, Chloé, Charlotte,..." en joignant le geste à la parole et en écrivant très vite tous ces prénoms les uns en-dessous des autres. D'où le fait qu'en MS-GS on ne s'appuie plus sur l'initiale seule, on cherche les différences entre Mathieu,Mathilde, Matéo, tiens ça commence par un ma! et combien de lettres, et dans matéo on entend o à la fin et on le voit, donc sûr l'initiale ne doit pas suffire mais peut être une amorce en ps; après, on peut utliser le trombinoscope pour que les enfants puissent comparer les prénoms (replavcer des étiquettes sur les prénoms écrits dans le tableau, c'est bien plus que le travail sur les simples initiales et les ps peuvent le faire même s'ils ne connaissent pas es lettres Je comprends ce que tu veux dire et je comprends ton emportement...Tous ceux qui fréquentent ce forum essaient de bien faire!! Je suis en ce moment en stage en MS-GS et quand je vois que les MS savent déjà tous écrire leur prénom Ce que tu me dis du "démontage" d'un réflexe en CP porte à réfléchir, c'est vrai
Mirobolande Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Et la sensibilisation au principe alphabétique fait partie du programme du cycle 1 et donc aussi de la petite section. Oui, en effet. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Franchement non! pour moi ça ne fait pas partie du travail de la petite section!! Tout dépend de ce que vous appelez découverte du principe alphabétique, mais la notion de lettre, de mot, de page et je ne sais quoi d'autre d'accord, mais que la lettre a fasse le son a et que m et a ça fait ma (combinatoire) pas en PS! !je pense que ça rassure de voir les enfants commencer à écrire dès la ps, ce sont des résultats "visibles" mais il y en a d'autres bien plus importants qui sont moins visibles et prioritaires pour moi en maternelle ps
Nounoursinho Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Qu'arrive-t-il si des élèves au CP ne sont toujours pas attirés par l'écriture et la lecture ? Tu les laisses murir ? Tu attends toujours que ce soit eux qui te disent qu'ils sont intéressés par la lecture ? Je pense que leur donner de temps en temps des moyens de comprendre notre monde qui est composé de lettres et de chiffres, c'est suciter de la curiosité. Ce qu'on leur donne ce n'est que du bonus. Et dans les programmes, il est dit qu'il doivent reconnaitre leur prénom dès la fin de leur première année d'école. On ne fait que du global dans ce cas ou on leur explique que c'est composé de lettres et qu'on va travailler sur la première de leur prénom et qu'après ils pourront travailler sur les autres mais ça pas en petite section bien sur. Tu ne donnes qu'à ceux qui sont demandeurs pour aller plus loin.
lillypo Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Ah non, au CP, ils apprennent à lire. Promis, juré. Ceux qui ont été dégoûtés font avec. Nous ne sommes pas au restaurant, nous ne choisissons pas.Pour le reste de ton développement, excuse-moi de n'être pas d'accord avec toi. Pour moi, la PS et la MS sont des classes d'ouverture où l'on donne envie à l'enfant. Je citerais pour cela Pauline Kergomard qui disait, il y a fort longtemps d'ailleurs : "Le but à atteindre, en tenant compte des diversités de tempérament, de la précocité des uns, de la lenteur des autres, ce n'est pas des les faire tous parvenir à tel ou tel degré de savoir en lecture, en écriture, en calcul, c'est qu'ils sachent bien le peu qu'ils sauront, c'est qu'ils aiment leurs tâches, leurs jeux, leurs leçons de toute sorte, c'est surtout qu'ils n'aient pas pris en dégoût ces premiers exercices scolaires qui seraient si vite rebutants, si la patience, l'enjouement, l'affection ingénieuse de la maîtresse ne trouvaient le moyen de les varier, de les égayer, d'en tirer ou d'y attacher quelque plaisir pour l'enfant." Jolie citation... je ne comprends pas que tu la mettes en opposition avec le fait de travailler sur leur initaile puis prénom en PS. Les miens aiment beaucoup uitiliser/reconnaître leur prénom (pour s'inscrire à la cantine, pour marquer son travail: c'est à moi, pour retrouver son cahier...) Candice est toujours très contente quand elle repère un C dans un autre mot affiché dans la classe (et je ne lui ai pas demandé!) Stoppons la guerre ps/ms et gs!!!! C'est ridicule, je ne la connaissais même pas celle-là!
enviedespoir Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Voilà ma question,faut-il que je leur dise le nom des lettres ("je fais un M, un A, un T...) ou par exemple : "je fais un trait debout, puis un petit ventre et un autre plus gros en dessous, c'est le B" Qu'en pensez vous??????? Les deux! Dire le nom de la lettre et comment on fait pour la tracer: la lettre a bien un nom! Je pense qu'en gros tout le monde est d'accord sur certains principes. Reste à ajuster les détails. Le tout est que chaque enfant en tire le maximum de bénéfice avec le moins de dégâts possible mais aussi que la guerre soit évitée elle ne profite jamais à personne, et surtout pas aux enfants pris entre deux feux. Pour répondre à la question de Mirobolande, je résume ce que j'en pense : Les lettres ont un nom, un son et une forme. Pour les nommer, on utilise le nom. Pour lire on utilise systématiquement leur son uniquement pour les voyelles isolées. Sauf, f, s, et z les consonnes ne peuvent pas se prononcer isolées. D'où le problème, l'enfant n'entend jamais, par exemple, le son de la lettre p. il entend "pa" ou "pe" ou encore "pla" "ple" etc. et si on veut décomposer ce qui entend en disant "tu entends pe, le, a" ça fait "pelea" et non "pla". sans compter que les voyelles ne se lisent pas toujours non plus telles qu'on les voit (o, au, eau). L'enfant entend donc directement des syllabes pas des lettres isolées. Là les choses se compliquent donc. C'est une des raisons de ma réticence à notre époque où à la complexité de l'orthographe française s'ajoute celle des prénoms bretons, occitants, maghrébins, asiatiques... Il me semble dans ce cas plus porteur et moins perturbant d'attendre que l'enfant sache identifier les lettres avant de lui proposer de travailler sur l'écriture des prénoms. Pour tracer les lettres cursives, un métalangage approprié permet à l'enfant d'identifier les formes qui les composent et grâce à la structuration progressive du geste graphique (boucle, coupe, rond, pont, jambage) il est à même d'écrire les lettres au fur et à mesure de l'avancée de son apprentissage de ces quatre formes. cf ici . En ce qui concerne les lettres en capitales , comme pour les lettres cursives, il vaut mieux s'appuyer sur un métalangage, plus que sur l'anthropomorphie : un trait dans ce sens, un trait dans ce sens, un rond etc. Et surtout, comme pour l'écriture cursive, il est hautement souhaitable que l'enfant ait une bonne maîtrise de l'espace graphique (tenue de ligne, homogénéité des dimensions, des espaces, de la verticalité etc.) et sache tenir et manipuler son crayon Je ne suis pas sure que la formule "un trait debout" n'incite pas l'enfant à partir d'en bas. C'est à voir.
pike Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Moi, j'ai des GS/CP, je passe un mois et demi en début d'année à démonter le réflexe "initiale = prénom" ou "initiale = jour de la semaine", alors vous savez le travail sur les initiales en PS/MS, je n'ai pas tendance à apprécier.Quand un gamin commence à dire CINDY lorsque j'écris un C au tableau, j'ai tendance à dire "Eh beh non ! Loupé ! Clara, Catherine, Claire, Clément, Chloé, Charlotte,..." en joignant le geste à la parole et en écrivant très vite tous ces prénoms les uns en-dessous des autres. Et j'ajoute : "Je vais vous dire un grand, grand secret... Les petits jeux que vous faisiez en maternelle, c'était parce que vous étiez trop petits pour apprendre à lire, c'était juste pour vous amuser. Mais maintenant que vous êtes des "vrais grands", je vais vous apprendre à lire "pour de vrai" et pour ça, il faut regarder tout le mot et apprendre le bruit que font toutes les lettres. Vous allez voir, c'est très amusant et très facile." Ce qui ne m'empêche pas de râler intérieurement quand je vois qu'ils n'ont pas appris à s'écouter, à écouter vraiment une histoire, à découper, coller, dessiner, colorier proprement, à travailler en volumes, à lancer et rattraper un ballon, à diriger leur crayon d'un geste sûr et en tenant l'outil correctement et bien d'autres choses encore qu'ils auraient eu le temps d'apprendre avec profit s'ils avaient perdu moins de temps sur la découverte du code alphabétique et autres activités de lecture/écriture qui les ont de plus pour certains petits garçons très toniques complètement écoeurés de l'école pour longtemps. C'est pour cette raison que je ne travaille pas spécifiquement sur l'initiale car j'ai eu des MS qui en début d'année avaient ce même réflexe et pour le leur faire perdre j'ai mis du temps POur ce que j'ai mis en bleu, ce n'est pas nécessairement très sympa pour tes collègues de PE et MS.
pike Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Je pense simplement qu'il y a tellement de choses à mettre en place chez le tout-petit que nous recevons à deux ans (ou trois de plus en plus, hélas) que la "lecture" peut bien attendre un peu. Nous ne sommes plus à l'époque des salles d'asile où l'on rassemblait dans une salle cinquante bambins sur des gradins pour leur faire seriner à longueur de journée l'alphabet, les tables d'addition et les prières.Pour avoir eu longtemps des classes maternelles uniques avec CP, j'ai pu constater que l'attrait pour la lecture vient tout doucement et tout simplement entre le deuxième semestre de MS et la fin du premier semestre de GS. Très exceptionnellement, il m'a été donné l'occasion de recevoir un élève de PS qui commençait à avoir cet intérêt, mais on ne va pas demander à tout le monde d'être Mozart. Cela commence par une imitation des petits gribouillis noirs de la maîtresse sur les dessins, cela continue le plus souvent par des questions venant de l'enfant lui-même sur le "nom des lettres" et cela se termine par une envie de tout lire, tout le temps. En respectant le rythme de développement cognitif de l'enfant sans le propulser dans des activités qui ne sont pas les siennes, on diminue les risques de "fausses-routes" intellectuelles, de la même façon que lorsqu'un pédiatre déconseille aux parents de donner de la purée de légumes épaisse ou des cacahuètes à un enfant trop jeune afin de lui éviter les fausses-routes respiratoires. Tu as dejà eu une classe avec des TPS? Franchement bon nombre d'entre eux n'ont rien à faire à l'école. Elle n'est pas adaptée à le degré de maturité. Donc quand je lis "trois ans hélas", je trouve ça dingue.
lillypo Posté(e) 8 décembre 2007 Posté(e) 8 décembre 2007 Tu as dejà eu une classe avec des TPS?Franchement bon nombre d'entre eux n'ont rien à faire à l'école. Elle n'est pas adaptée à le degré de maturité. Donc quand je lis "trois ans hélas", je trouve ça dingue. Comme je partage ton opinion pike !! Un enfant de 2 ans a besoin d'énormément d'attention, de pouvoir bouger, faire du bruit... ne comprend que l'on respecte certains espaces dans la classe qui ne sont pas des jeux. J'ai l'impression de devoir les frustrer souvent bien que je ne leur impose quasiment rien, ils participent s'ils le souhaitent mais c'est dur ces tous-petits!
Anna59 Posté(e) 10 décembre 2007 Posté(e) 10 décembre 2007 Sinon vous pouvez aussi trouver "des pistes de travail" avec les tout-petits dans le livre de Maria Montessori "La maison des enfants" (je pense, je l'ai prêté on ne me l'a pas rendu, le titre italien est "La casa dei bambini"). Maria Montessori travaille avec les 3-6 ans dans ses "Maisons des Enfants"... Le matériel présenté dans ce livre s'adresse aux 3-6 ans... (cf les "périodes sensibles" qu'elle définit...) pour les 2 ans l'organisation qu'elle propose dans un autre de ses livres mais qui n'est pas édité en français est différente et le materiel aussi (beaucoup au niveau moteur et vie pratique mais pas du tout de sensoriel ni mathématiques ni langage tels que décris dans le livre que tu cites car destinés aux 3-6 ans)... Je vais moi aussi dans le sens de ceux qui ont des TPS et qui considèrent que pour beaucoup d'entre eux leur place n'est pas à l'école... (Petite anecdote déviage ... Ce matin, lundi, à deux semaines des vacances de Noël une maman arrive la bouche en coeur avec son fils qui a eu 2 ans samedi... Je lui explique qu'il ne me semble pas opportun de commencer avant les vacances... "Mais vous comprenez madame, il veut venir et puis de toutes façons j'a vu avec la mairie, comme il a eu 2 ans, c'est bon !!!" résultat il a hurlé toute la matinée... )
cleo17fr Posté(e) 11 décembre 2007 Posté(e) 11 décembre 2007 J'ai pas tout lu, mais voilà ce que j'ai fait dans ma classe... Nous avons travaillé le rond en graphisme, mais avant je leur ai montré pourquoi nous allions apprendre à faire des ronds...On a donc fait une chasse aux "O" dans les prénoms....J'ai précisé que le O etait une lettre, et que sa forme etait ronde ( Ils retiendront ce qu'ils retiendront...). Nos poissons ont été nommés Oliver et Bubulle....du coup, on a retrouvé le "O" et puis on en a profité pour regarder la premiere lette de Bubulle et trouver les prenoms qui avaient cette lettre. Lorsqu'un enfant joue avec le puzzle alphabet, j'attire son regard sur la premiere lettre de son nom et quand j'ecris un nom sur un dessin libre ( le reste du temps ils collent leur etiquette), je nomme les lettes et je laisse l'enfant nommer le "o" ou les lettres en double dans son nom.... Je ne suis pas sure que j'aurais été capable de tant dans toutes les classes...je crois que j'ai un groupe classe d'un super niveau ! Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien, mais les enfants ne sont pas largués....
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