cocotte06 Posté(e) 18 janvier 2008 Auteur Posté(e) 18 janvier 2008 on est face à des enfants et on a l'impression d'exister, voire d'être plus ou moins utile pour eux. :noelnoelsmile: C'est vrai aussi qu'il ne faut pas oublier la charge de travail.Sans oublier que les relations avec les enfants sont souvent fortes et qu'on a du mal à les quitter psychologiquement. Et puis, il faut aussi aimer enseigner toutes les matières, ce qui n'est pas forcément mon cas. On nous en demande beaucoup et ça n'est pas vraiment reconnu ... C'est un métier souvent estimé mais sous évalué. Je n'aimais pas non plus enseigner toutes les matières, mais il peut y avoir des échanges de service, peut-être pas dans touts les écoles, mais ça se fait :noelnoelsmile: Je ne te déconseille rien ni même ne te conseille rien ... Sache que c'est un métier avec des avantages et des inconvénients. C'est un métier prenant mais enrichissant. Je suis d'accord avec toi, Tessa :noelnoelsmile: Mamine, Je vois que tu es retraitée depuis peu, donc tu dois avoir du bagage ! Qu'en penses-tu réellement ? Si tu devais faire un bilan de ta carrière, qu'en dirais-tu
krystyne Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 comme les autres....très déçue de la non réelle conciliation entre vie familiale et vie professionnelle : la préparation, encore et tjs ! même qd tu cuisines, tu penses à ta classe ! même qd tu veux pas, eh bien, ça s'impose à toi...et il y a forcément un moment où tu va être obligée de te poser à ton bureau et essayer de te concentrer malgré les enfants qui te tournent auour, se disputent, te harcèlent de demandes .... j'ai peu d'expérience et je suis ZIL, donc, j'ai souvent eu la chance de rentrer le soir sans rien avoir à préparer de spécial pour le lendemain puisque pas d'infos sur la classe où j'allais aller...mais, même comme ça, en ne préparant que pourune semaine ou deux, tu ne t'en tires pas à moins de : - 2 heures par jour (moi, au moins 1 heure sur la pause déjeuner + 1 heure le soir) = 8 H / semaine - 3 ou 4 heures le mercredi - 4 à 6 heures le WE (mais ça dépend du niveau, des corrections, des trucs à préparer en maternelle) en gros, ça fait déjà au moins 15 à 18 H de travail perso hors classe ( + 27 H) , environ 42 à 45 heures / semaines hors concertation, hors réunions avec collègues ou parents et j'en oublie sûrement... On est loin des 35 heures du privé sans doute plus près des 45/ 50 H. mais bon, j'ai envie de reprendre qd même voir comment je m'en sors et si ça ne va pas , je tenterai un tps partiel... réfléchis bien mais fais le si le sens ; étant prévenue, tu tomberas de moins haut...
lyne47 Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 22 ans d'ancienneté et j'adore mon métier .... Mais .... Il vous vampirise la vie entre préparations, réunions, stress généré par les enfants en difficulté etc ... Alors, si je fais le bilan, je ne peux que dire une chose : Ma vie privée en a beaucoup pâti et mes enfants aussi ... VOILI VOILOU Bon je suis déprimée aujourd'hui ...
nouvelleinstit Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 L'essentiel a été dit ! Surtout l'aspect chronophage et le "plus tu as du temps, plus tu bosses!!!" Mes collègues bien plus agées et expérimentées me disent : quand tu en auras : tes enfants d'abord !!!!!!!! Sinon tu te fais bouffer la vie par ton boulot !! Alors moi, pour résumer ta question du nombre d'heures de boulot en plus de l'écoel : je dirai 50% de ton temps libre consacré au boulot : 50% du temps de midi (l'autre, tu manges!, 50% du mercredi idem pour le week end , 50% des vacances. Il faut s'y attendre si tu choisis ce métier. J'ajouterai qu'il est angoissant pour moi car je débute (peur de l'échec, peur de l'avis des collègues, des parents, des regards qui jugent). Et surtout, il est EPUISANT !! Mais sinon, c'est aussi beaucoup de plaisir : mon pire élève (question comportement) qui me sort hier en séance de sciences : "WWahh maitresse j'ai jamais été aussi passionné" Il s'exprime bien en plus !! Ce qui me dégoute le plus, ce sont ces enfants habitués à "consommer". Ils baclent ce qu'ils font, ne sont jamais content quand tu essaies de leur faire plaisir, sont parfois excécrables entre eux, ne profitent pas de leur bonheur....... C'est toujours ce même élève qui lors d'un spectacle hurle "OHHHHH NNOOONNN c'est nuuuul" !! Je trouve que certains sont mal élevés mais ça on n'y est pour rien. Mais cela joue, il ne faut pas s'attendre à trouver des enfants sages !! Ils ne sont pas méchants mais ils se permettent bien plus de choses et de réflexion que nous, quand on était élèves !! Genre : Ils te parlent de tes mêches (de cheveux), tes vêtemens ou ta voiture !! Un autre point n'a pas été évoqué qui est lié au fait que certains sont enfants rois, ce sont les parents. Certains défendent leurs enfants sans être au courant de la siutation, d'autres leur disent ouvertement de rendre les coups. Mais bon tout ceci n'est pas généralisable. J'aimerai juste un peu plus de compassion de leur part. JE vais a mon tour essayer d etre maman. Espérons que le stress de ce boulot ne m'en empêchera pas. Ah oui, il y a aussi le côté responsabilité du métier. Un jour je dis à la classe "on reste bien sur le trottoir, pourquoi?" Bref, j'en viens à dire que s'il y a un accident ou qu'un élève se fait ecraser, et bien je vais en prison. Et un élève me répond "Ah bon? Même s'il n'y a qu'UN SEUL enfant qui se fait écraser?" C'est mignon !! Mais c'est vrai que tu dis toujours faire attention. Enfin, j'oublie surement des aspects du métier. Pour l'instant, c'est encore un métier que je recommanderais, même si la fatigue physique et nerveuse est elle que c'est très frustratnde ne jamais pouvoir relacher cette pression que tu as dans le ventre !! Et puis il y a le cote autorité aussi. Il faut jouer au tyran sinon ils te testent. Tu ne peux lâcher que très progressivemeny en encore !!
sihaya Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 Un autre aspect de ce métier que j'apprécie mais parfais m'effraye : L'idée d'un GRAND début en Septembre et d'une GRANDE fin en juin : nouveaux élèves, nouvelle année, nouvelles résolutions, nouveaux cartables, nouvelles craies, nouveaux cahiers. Tout le monde a sa tête de rentrée, avec ses espoirs, ses envies, ses projets. En juin, grand départ, ils quittent la classe, vont vers le collège, des petites larmes d'au revoir à l'école de leur enfance, des projets pour la rentrée suivante, des soulagements "ouf je passe, chouette elle me criera plus d'ssus que chai pas mes tables..." Sourires d'avec les mamans, les papas, des fleurs pour te remercier, des bonnes vacances lancées à la volée. Voilà pour Grand début et Grande fin. Et, entre les deux, plein de petits débuts et de petites fins. Boucler le projet de la première période, évaluer... Finir les leçons de la 2ème période, évaluer... etc.... 3ème....4ème et 5ème période... Ne jamais laisser des leçons en cours, finir, boucler, avant chaque petites vacances.... Et revenir à chaque fois, avec du neuf, des nouvelles leçons, des nouveaux romans à étudier, des nouvelles poésies... On vieillit vite avec cette notion du temps qui passe. 7 semaines deviennent si courtes quand il faut que tout ce qui a été programmé soit effectué... le temps passe si rapidement... et en même temps, on continue à parler comme les enfants, on est au premier rang des expressions nouvelles, on reste jeunes dans nos têtes... enfin, c'est ce que je ressens. je parle pas de notre statut social, je parle pas de comment les journalistes de france2 ou tf1 nous décrivent, je focalise pas sur les propos de notre président ou de notre ministre... eux passent... ils nous aiment... ne nous aiment pas... c'est comme avec les artistes... je parle pas non plus de notre salaire, ni des agacements ressentis quand MonsieurEtMadameToutLeMonde nous voient comme des nantis, des feignasses, des dépressives toujours arrêtées, .....je te parle pas des parents jamais satisfaits, méprisants et consommateurs d'école Supermarché.... non, je te parle vraiment des 6heures par jour que tu passes dans ta classe. C'est beaucoup 6h00 non ? Mais, tu vois, quand tu fermes la porte de ta classe, chaque matin, c'est forcément quelque chose de nouveau.
sigfred Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 Un autre aspect de ce métier que j'apprécie mais parfais m'effraye :L'idée d'un GRAND début en Septembre et d'une GRANDE fin en juin : nouveaux élèves, nouvelle année, nouvelles résolutions, nouveaux cartables, nouvelles craies, nouveaux cahiers. Tout le monde a sa tête de rentrée, avec ses espoirs, ses envies, ses projets. En juin, grand départ, ils quittent la classe, vont vers le collège, des petites larmes d'au revoir à l'école de leur enfance, des projets pour la rentrée suivante, des soulagements "ouf je passe, chouette elle me criera plus d'ssus que chai pas mes tables..." Sourires d'avec les mamans, les papas, des fleurs pour te remercier, des bonnes vacances lancées à la volée. Voilà pour Grand début et Grande fin. Et, entre les deux, plein de petits débuts et de petites fins. Boucler le projet de la première période, évaluer... Finir les leçons de la 2ème période, évaluer... etc.... 3ème....4ème et 5ème période... Ne jamais laisser des leçons en cours, finir, boucler, avant chaque petites vacances.... Et revenir à chaque fois, avec du neuf, des nouvelles leçons, des nouveaux romans à étudier, des nouvelles poésies... On vieillit vite avec cette notion du temps qui passe. 7 semaines deviennent si courtes quand il faut que tout ce qui a été programmé soit effectué... le temps passe si rapidement... et en même temps, on continue à parler comme les enfants, on est au premier rang des expressions nouvelles, on reste jeunes dans nos têtes... enfin, c'est ce que je ressens. je parle pas de notre statut social, je parle pas de comment les journalistes de france2 ou tf1 nous décrivent, je focalise pas sur les propos de notre président ou de notre ministre... eux passent... ils nous aiment... ne nous aiment pas... c'est comme avec les artistes... je parle pas non plus de notre salaire, ni des agacements ressentis quand MonsieurEtMadameToutLeMonde nous voient comme des nantis, des feignasses, des dépressives toujours arrêtées, .....je te parle pas des parents jamais satisfaits, méprisants et consommateurs d'école Supermarché.... non, je te parle vraiment des 6heures par jour que tu passes dans ta classe. C'est beaucoup 6h00 non ? Mais, tu vois, quand tu fermes la porte de ta classe, chaque matin, c'est forcément quelque chose de nouveau. Je suis entièrement d'accord avec toi, c'est très bien dit !
sony94 Posté(e) 18 janvier 2008 Posté(e) 18 janvier 2008 Je suis T2 en Zep à Vitry . Je suis parfaitement d'accord avec Sihaya. Même s'il y a des frustrations et une lourde charge de travail, c'est tout de même un travail passionnant. Je crie et je punis tous les jours. Je ris et je reçois des dessins aussi tous les jours.En dehors des inspections, je ne ressens pas de stress ou de pressions.J'essaie de faire de mon mieux sachant que beaucoup d'élèves sont en difficultés d'apprentissages ou rencontrent de graves problèmes.Je suis consciente des limites de ce métier. J'apprécie d'"être maître à bord" pour ce qui est de la façon d'aborder telles ou telles notions, dans tel ordre à tel moment. Peut être aussi que le tempérament , la personnalité de chacun influencent la façon de vivre ce métier.
virginierib Posté(e) 19 janvier 2008 Posté(e) 19 janvier 2008 Moi j'ai choisi de privilégier ma vie de famille même si j'adore mon travail et que je suis investie. (comme quoi les 2 ne sont pas incompatibles). Je pars le matin à 7h30 pour être a l'école à 7h45 (j'habite à côté), la classe début à 8h15. Je reste le midi mais je trouve ça super: échange avec les collègues, coupure et temps pour préparer l'après midi (j'ai même le temps de faire du soutien). Le soir je ne pars jamais après 17h. Juste le temps de ranger ma classe et de prendre ce dont j'ai besoin pour préparer la classe. En rentrant je passe du temps avec mon fils et mon mari jusqu'à leur du coucher de Noah. Ensuite je me mets 1/2 heure sur le pc pour mon cahier journal et c'est tout!! Je précise que le vendredi soir, je prends une heure, une heure et demie pour préparer ma semaine sur papier. Comme ça le soir je n'ai plus qu'à taper mon cahier journal et ajouter les modifs. Les vacances: je prends une journée pour revoir ma progression sur l'année, faire mes séquences, réfléchir aux projets... Mais la ligne directrice est prévue depuis cet été. (progressions, projets...) Je précise que je suis T1 (j'ai su garder ce qui m'était utile de la formation et jeter TOUT le reste: adieu fiches de prep', bonjour cahier journal et sequences détaillées. par exemple) Du coup je n'ai pas l'inconvénient "temps" , je suis en CE1. Je ne ramène jamais de cahiers a la maison je les corrige à midi. Les points - : la fatigue physique et morale (surtout quand les élèves sont pénibles!!) certains parents (moi j'ai de la chance ils sont ADORABLES) Les points +: Le regard des élèves quand ils sont heureux d'avoir découvert ou appris quelque chose Les petites attentions quotidiennes (dessins, cadeaux...) L investissement des élèves ds les projets que tu as conçu. La reconnaissance des parents Un élève catalogué "en difficulté" que tu as pris sous ton aile et qui réussit 'et change de regard sur lui) Les experiences en sciences pendant lesquelles tu vois les interrogations des élèves, leur tatonnement Les arts plastiques (j'adoooore) Les conceptions des élèves (qui sont à chaque fois des perles!) Les échanges avec l'équipe: riches et constructifs C'est vrai que ce métier est passionnant parce qu'on ne s'ennuie jamais et que même s'il n'y a pas vraiment de reconnaissance professionnelle (statut et salaire...) rien ne sera plus enrichissant que le regard étoilé d'un enfant qui a compris! + belle récompense pour moi:Un petit garçon qui avant d'être ds ma classe voulait être footballeur et qui maintenant veuit devenir "maitresse" parce que "c'est trop bien d'apprendre des choses aux enfants" Après je dois avoir bcp de chance: je suis ds une petite école, on est une équipe soudée et dynamique, les parents sont investis dans l'école et reconnaissent notre travail et les élèves sont dans l'ensemble très agréables. LE REVE QUOI!!!
trotinet Posté(e) 19 janvier 2008 Posté(e) 19 janvier 2008 Ah ben les dernières interventions donnent vraiment envie. D'accord pour les inconvénients, mais ça a l'air tellement passionant comme métier, comment résister Juste une petite question à virginierib : Tu ne travailles jamais le WE et le mercredi alors ?
mamine Posté(e) 19 janvier 2008 Posté(e) 19 janvier 2008 on est face à des enfants et on a l'impression d'exister, voire d'être plus ou moins utile pour eux. :noelnoelsmile: C'est vrai aussi qu'il ne faut pas oublier la charge de travail.Sans oublier que les relations avec les enfants sont souvent fortes et qu'on a du mal à les quitter psychologiquement. Et puis, il faut aussi aimer enseigner toutes les matières, ce qui n'est pas forcément mon cas. On nous en demande beaucoup et ça n'est pas vraiment reconnu ... C'est un métier souvent estimé mais sous évalué. Je n'aimais pas non plus enseigner toutes les matières, mais il peut y avoir des échanges de service, peut-être pas dans touts les écoles, mais ça se fait :noelnoelsmile: Je ne te déconseille rien ni même ne te conseille rien ... Sache que c'est un métier avec des avantages et des inconvénients. C'est un métier prenant mais enrichissant. Je suis d'accord avec toi, Tessa :noelnoelsmile: Mamine, Je vois que tu es retraitée depuis peu, donc tu dois avoir du bagage ! Qu'en penses-tu réellement ? Si tu devais faire un bilan de ta carrière, qu'en dirais-tu J'ai passé le concours à 39 ans. J'ai toujours voulu faire ce métier, mais mon père n'était pas d'accord. J'ai suivi ses conseils, passé mon bac (à l'époque, on pouvait être instit en changeant de voie après la troisième), j'ai commencé une licence d'anglais que je n'ai pas eue car je me suis mariée et un petit bibou s'est annoncé très vite ensuite se sont enchaînées les grossesses (3 en tout), je me suis occupée de mes enfants, j'avais toujours cette petite amertume de ne pas être instit... J'ai entendu à la radio que les mères de 3 enfants pouvaient passer le concours avec juste le bac. J'ai fonçé, bossé comme une malade et j'ai eu ce fichu concours. Je pense que mon expérience est un peu faussée car je n'ai travaillé que 17 ans comme enseignante. Mais je peux te dire que c'est un métier FORMIDABLE! Il faut savoir faire des sacrifices, ce n'est pas toujours facile, mais les enfants te rendent bien ce que tu leur donnes...maintenant, c'est à toi de voir...
esterella Posté(e) 19 janvier 2008 Posté(e) 19 janvier 2008 C'est vrai qu'on passe beaucoup de temps à corriger, à préparer, j'essaie même pas de quantifier. Tu penses tout le temps à ce que tu pourrais faire avec les élèves, tiens là encore une occasion de faire une visite, une expo, un spectacle gratuit etc... là aussi ça demande une préparation qui prend encore du temps en plus. Je ne parle même pas des séjours (classe de mer, découverte, neige). En fait j'y pense même pas à ces heures, j'adore mon travail, c'est une passion comme une autre, donc le temps m'importe peu . Tu cherches tout le temps ce qui empêche tel enfant de progresser, à force tu découvres les dys, les EIP etc... tu apprends à connaître personnellement les membres du RASED, les orthophonistes, les CMPP avec qui tu travailles. Des liens professionnels forts se tissent et à la fin tu travailles main dans la main (je donne le cahier du jour 1 mercredi par mois à un élève qui le montre à son orthophoniste et après on se met d'accord toutes les deux sur ce qu'on fait). Là aussi je compte plus les heures à chercher un moyen de l'aider. Tu prends aussi sur ton temps perso parfois, surtout quand une maman qui est devenue une amie, te dit que la psychologue qui suit l'enfant te demande de venir à un rdv avec elle et son fils. J'ai mon enfant, qui lui aussi à un lourd suivi, c'est pas toujours facile de s'arranger pour les rdv, mais on y arrive toujours. Il n'est pas malheureux je m'arrange pour travailler quand il dort . En fait il faut une organisation très carrée entre les deux et tout se passe bien. La relation avec les élèves est indescriptible. Quand on te dit : je t'aime, tout le reste s'en trouve boosté . Parfois c'est pas évident non plus, tu dois gérer leur peine, souffrance et comme une éponge tu absorbes, tu soutiens, après ils vont mieux et c'est ça l'important. Ce qui est génial c'est quand ils sont au collègue et qu'ils reviennent te voir et te dise : j'ai adoré cette année avec toi, je me souviens de ça, je veux faire ça... on est toujours touché de ce genre de visites, surtout quand tu ne les as plus vu depuis 7ans les loulous. Avec les parents, ça dépend vraiment du lieu, de l'ambiance... je ne veux plus partir de là où je suis, à cause d'eux . Ils sont géniaux, bon faut dire que je suis aussi maman d'élève donc la relation est différente au départ. Mais là aussi on se voit, donc des heures en plus. Je vois 2 à 3 mamans par mois, par exemple 2 la semaine qui vient et j'en ai eu 2 cette semaine . Et là aussi tu ne sais pas combien de temps ça va durer, mais ce dialogue est essentiel. Je pense que plus on se voit, plus on dialogue, plus on se connaît et du coup la confiance mutuelle s'installe tout naturellement. Beaucoup de maman m'appelle maintenant par mon prénom, ça peut choquer je sais, mais beaucoup de murs tombent et on parle librement, y a pas d'agressivité, de colère etc... quand elles ont un problème elles viennent me parler calmement, on passe tout de suite au dialogue en fait. Mais ça, ça dépend vraiment du lieu d'exercice. En fait ce que les gens ne savent pas c'est les heures qu'on ne compte pas, toutes les casquettes qu'on prend dans ce métier, on est pas toujours près à faire face à certaines situations (les mauvais traitements, les familles démunies par exemple). On est de l'humain qui travaille avec de l'humain, et de ce fait on touche à toutes les situations de la vie. C'est un métier très enrichissant sur le point de vue personnel, mais qui peut aussi détruire parfois (suffit de voir les collègues dépressifs, de plus en plus nombreux).
caroli14 Posté(e) 19 janvier 2008 Posté(e) 19 janvier 2008 Oui, c'est faisable oui de ne pas consacrer ses WE et ses mercredis même qd on est T1. Perso qd je vois des filles autour de moi me dire qu'elles bossent jusqu'à minuit et qu'elles sont débordées, je trouve que ce n'est pas une vie. Il faut réussir à mieux s'organiser, à travailler vite et à s'économiser. Il faut être assez routinier et s'astreindre à des périodes de travail régulières. Je corrige le midi (même si j'habite très près de l'école je ne rentre pas), je travaille sur place de 16h30 à 17 h30. Je relis toutes les traces écrites et leçons sur place en classe pour ne pas prendre de retard. Bien sur en fin de période (Bilans, évaluations), c'est plus dur, sur une journée complète j'arrive à prévoir toutes mes éval, faire les listes de compétences. Il faudra encore bien une ou deux journées pour corriger, remplir les livrets. De même en début de période, la programmation, les séquences à revoir ou à inventer prennet un peu plus de temps.Entre les deux je "déroule". Quand je rentre le soir je le consacre à mes enfants (17h 45 20h) et ensuite à mon mari qui rentre justement à 20 h. je fais mon cahier journal et mes prep le mercredi matin pour le jeudi vendredi et le vendredi soir pour le lundi et mardi. Le mercredi je fais ma vie de Maman...
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