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Témoignages d'instits


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Posté(e)

Très sincèrement je pense qu'il faut sortir de cette idée : si tu passes autant de temps à préparer et corriger c'est que tu t'organises mal.

J'ai eu d'autres postes, je n'en suis pas à ma première classe ni à mon premier cours double, et je savais dès le départ que cette année j'aurai du mal à souffler.

J'ai eu des années où tr (avec des quarts et des mi temps donc plusieurs classes) je passais très peu de temps à bosser, j'avais presque les mêmes matières sur les mêmes classes donc quand je préparais une séance elle pouvait me servir jusqu'à 3 fois dans la semaine. Aujourd'hui je dois fournir le double de travail parce que j'ai deux classes très différentes en même temps (je n'ose imaginer le travail en classe unique).

J'estime que je m'en sors correctement au point de vue de la gestion de classe et au niveau des apprentissages de mes élèves.

Quand j'ai débuté, mon inspectrice m'avait donné cette indication : 1 heure avec les élèves ==> 30 mn pour préparer (travail à la maison et correction), si je suis cette base pour une classe simple il faut un minimum de 36 heures par semaine auxquelles s'ajoutent les réunions bien sûr. En ayant deux classes je double ce temps soit 48 heures. On est bien loin des heures que je passe à bosser (80 à 85). :noelcool:

Je ne suis pas une perfectionniste ni une accro du boulot, j'estime que l'on me paye pour certaines choses (un savoir à apporter à mes élèves, des corrections et des évaluations régulières de leur travail) et malheureusement cette année j'ai besoin de passer bcp de temps pour estimer que je fais correctement mon job.

D'une année sur l'autre la charge de travail peut être bien différente, je pensais en débutant que celà s'estomperait, mais même s'il est vrai que je passe moins de temps sur certaines choses, que j'améliore ma pratique de classe chaque année et que je me sers de certaines séances déjà faites, il n'en demeure pas moins qu'il existe un temps incompressible dans ce travail qui se situe en dehors des traditionnels 8h30-16h30.

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Posté(e)

OUF !

enfin qq témoignages rassurants sur un tps de prép' qui n'empiète pas trop sur le we...

je ne sais pas comment vous faites pour libérer complètement votre we ....MAIS JE VAIS EN PRENDRE DE LA GRAINE !!!!!!

merci !

Posté(e)

Je travaille le dimanche soir pour préparer ma semaine, le mercredi matin je suis en classe et je ne travaille pas l'après midi :noelhappy:

Posté(e)

Les avantages

On a une grande liberté quant au déroulement de notre journée de classe.

Des relations certaines fois excellentes avec des parents d'élèves.

Un métier où la routine n'existe pas vraiment.

On travaille dans le domaine du savoir ce qui est très enrichissant (plus en CM2 qu'en PPS c'est sûr).

C'est un métier qui peut être une passion ce qui n'est pas le cas de tous.

Les inconvénients

Quand on change de niveau, les premières années sont très chargées en travail personnel. Pour moi, 2ème année de CM2 et il m'arrive fréquemment de passer mes vacances et week-end à bosser. (entre 40 et 60 heures par semaine). Cela engendre une vie de famille quelquefois compliquée.

Des parents s'autorisent bien plus de choses qu'il y a 20 ans par exemple et c'est souvent davantage eux qu'il faudrait instruire que leurs enfants.

La capacité d'attention d'un enfant en 2008 est largement en-dessous par rapport à ce qu'elle était il y a 20/30 ans.

Une valorisation de son travail nulle ou quasi nulle qui atteins son apothéose avec une inspection tous les 5/6 ans en moyenne, celle-ci étant totalement superficielle et ridicule. Cela engendre une paye assez faible comparée aux années d'études et au travail fourni.

Il faut être en bonne forme physique. D'ailleurs difficile de m'imaginer enseignant à 60 ans! (j'en ai 35).

Voilà un petit résumé de mes impressions après 8 ans passés à enseigner (6 ans de cycle 2 et 2 ans de CM2 dans une école privée avec des élèves de tous horizons sociaux).

Posté(e)

A mon tour...(je suis ZIL depuis 5 ans)

Avantages:

- une certaine liberté d'organiser ton enseignement comme tu veux. Tu as certes l'obligation d'appliquer les programmes, mais avec une grande marge de manoeuvre au niveau méthodes et emploi du temps

- la possibilité d'enseigner une bonne dizaine de matières différentes, de ne jamais s'ennuyer, d'apprendre même de nouvelles choses en même temps que les enfants, de monter des projets, de faire 10 000 activités différentes au cours d'une année

- le plaisir de voir les enfants progresser et s'épanouir (surtout au CP!!)

- un(e) petit(e) qui griffonne un dessin sur un brouillon puis qui vient te voir : "tiens monsieur (madame), c'est pour toi"

- recroiser ses premiers élèves une fois au collège ou au lycée qui se souviennent de toi et te donnent de leurs nouvelles

- les vacances (quoi qu'on en dise!)

- savoir qu'on a un emploi et un salaire à vie, même en cas de fermeture de classe et de suppression de poste

- aller travailler sans avoir un patron derrière notre dos 24H/24

Inconvénients :

- un bénévolat monstrueux généralisé en dehors du temps avec les enfants : rencontres avec les parents, PPRE, équipes éducatives, réunions d'harmonisation RASED/IEN/mairie/collège, dossiers de demande de SEGPA, PPS...et tout ça hors temps de travail, pour zéro euro supplémentaire

- des journées et WE à rallonge, surtout en début de carrière, avec des conseillers ou des IEN qui exigent des tonnes de preps et de projets en tous genres

- un salaire ridicule si on le rapporte à notre niveau d'études, à la difficulté du concours, à nos responsabilités et à notre charge de travail

- des enfants de moins en moins attentifs et de plus en plus violents, insolents et difficiles en général (constat inquiétant partagé par la plupart des collègues qui sont dans le métier depuis 30 ans)

- des parents consommateurs et procéduriers qui menacent de porter plainte ou d'appeler l'Inspection parce qu'on a osé punir leur gamin

- être sans arrêt la cible des médias et de l'opinion publique qui pense tout savoir de notre métier sans jamais avoir mis les pieds dans une classe

- des programmes qui changent tous les 2 ans et des réformes à ne plus savoir qu'en faire, au gré des lubies de chaque nouveau ministre

- une hiérachie infantilisante qui ne nous soutient jamais en cas de problème, qui ne pointe que ce qui ne va pas, et qui nous en demande toujours plus

J'en oublie certainement...j'aime ce métier profondément, mais en ce moment, avec tout ce qu'on se prend dans la gu..., je suis dans ma période pessimiste......j'ai encore 37 ans de carrière à faire et je me demande comment je serai en classe à 66 ans !!

Posté(e)

Bonsoir,

Je vous remercie tous et toutes d'avoir répondu aussi franchement à ma demande de témoignages.

Pour résumer vos réponses, je dirais:

- beaucoup de fatigue

- beaucoup d'heures

- beaucoup d'investissement

- une très bonne organisation

- avoir un bon contact relationnel

- beaucoup de patience

- grande polyvalence

- être motivé

- et beaucoup d'autres choses que je dois oublier ...

Mais surtout être passionné par ce métier sans pour autant que cela nuise à sa vie de famille !

Malgré des réponses assez pessimistes et néanmoins réalistes, j'en retiens d'autres très optimistes et motivantes. Je penses donc que cela dépend des années d'expérience, des endroits où l'on tombe et surtout du caractère de chacun.

A bientôt,

Cocotte.

Je vais donc étudier tout çà de plus près et continuer à vous lire pour faire murir

Posté(e)

Bonjour,

A mon tour de partager mon expérience ... j'ai commencé à enseigner en 1997 chez les grands (enseignement post-bac) puis l'envie de leur apporter plus que ça (au lieu de râler qu'ils ne savaient pas faire telle ou telle chose, surtout en méthodologies, j'ai préféré aller voir comment ça se passait) d'où quelques années en tant que contractuelle en lycée et collège. Un échec au CAPES interne, je commençais à me poser des questions parce que l'année avait été très difficile: j'avais deux classes de secondes qui refusaient totalement de travailler, quoique je fasse. J'ai remanié énormément mes cours, changé de stratégie, j'avais consulté une enseignante formatrice en IUFM, bref, je voulais que ça marche et j'ai essayé d'y parvenir. C'est là que j'ai commencé à douter ... Je fais un bilan de compétence, je décide de devenir instit. Jusque là, tout va bien. Je tente le concours, je le rate (décidémment ...). Je suis en fin de droit au chômage, je veux rester ds l'Education Nationale, je postule pour devenir AE. J'obtiens un poste à temps plein ds un collège "difficile". Je galère mais je m'accroche ... pourtant, je prends conscience au fil des années (j'ai fiat ma 3è rentrée ds cet établissements) que les pbl tels que la violence verbale et physique sont TRES présents, même dans les classes de 6è.

Je suis responsable (en vie scolaire) de deux classes de 6è. Dans une des classes, il y a eu déjà deux exclusions de 3 jours, je monte régulièrement les voir car je suis appellée par l'enseignant. Ils ont décidé d'em.... une enseignante de français. Pourquoi ? Parce qu'elle est vieille... ils lui pourrissent ces heures de cours. Ils sont insolent (l'une d'entre eux l'a appellé "mémé"), irrespectueux, ils se bagarrent sans arrêt et s'insultent à tour de bras... Pourtant ce ne sont que des 6è ...

J'ai lu rapidement les messages précédents. Il y a un aspect ds l'enseignement qu'il faut quand même prendre en compte: si tu as une classe pourrie et que tu t'entends mal avec l'équipe éducative, ce sera l'enfer. Autant, ça p-e génial à tout point de vue, autant ça peut être insupportable (et c'est long une année ds ces conditions).

Alors oui, c'est un métier formidable, oui, apprendre quelque chose à quelqu'un, c'est merveilleux, découvrir des qualités chez les gamins aussi MAIS ça ne suffit pas toujours à effacer le reste...

Si tu te sens prête, fonce. Si non, c'est un métier passionnant mais difficile...

Bonne réflexion !

Isabelle.

Posté(e)
Bonjour,

A mon tour de partager mon expérience ... j'ai commencé à enseigner en 1997 chez les grands (enseignement post-bac) puis l'envie de leur apporter plus que ça (au lieu de râler qu'ils ne savaient pas faire telle ou telle chose, surtout en méthodologies, j'ai préféré aller voir comment ça se passait) d'où quelques années en tant que contractuelle en lycée et collège. Un échec au CAPES interne, je commençais à me poser des questions parce que l'année avait été très difficile: j'avais deux classes de secondes qui refusaient totalement de travailler, quoique je fasse. J'ai remanié énormément mes cours, changé de stratégie, j'avais consulté une enseignante formatrice en IUFM, bref, je voulais que ça marche et j'ai essayé d'y parvenir. C'est là que j'ai commencé à douter ... Je fais un bilan de compétence, je décide de devenir instit. Jusque là, tout va bien. Je tente le concours, je le rate (décidémment ...). Je suis en fin de droit au chômage, je veux rester ds l'Education Nationale, je postule pour devenir AE. J'obtiens un poste à temps plein ds un collège "difficile". Je galère mais je m'accroche ... pourtant, je prends conscience au fil des années (j'ai fiat ma 3è rentrée ds cet établissements) que les pbl tels que la violence verbale et physique sont TRES présents, même dans les classes de 6è.

Je suis responsable (en vie scolaire) de deux classes de 6è. Dans une des classes, il y a eu déjà deux exclusions de 3 jours, je monte régulièrement les voir car je suis appellée par l'enseignant. Ils ont décidé d'em.... une enseignante de français. Pourquoi ? Parce qu'elle est vieille... ils lui pourrissent ces heures de cours. Ils sont insolent (l'une d'entre eux l'a appellé "mémé"), irrespectueux, ils se bagarrent sans arrêt et s'insultent à tour de bras... Pourtant ce ne sont que des 6è ...

J'ai lu rapidement les messages précédents. Il y a un aspect ds l'enseignement qu'il faut quand même prendre en compte: si tu as une classe pourrie et que tu t'entends mal avec l'équipe éducative, ce sera l'enfer. Autant, ça p-e génial à tout point de vue, autant ça peut être insupportable (et c'est long une année ds ces conditions).

Alors oui, c'est un métier formidable, oui, apprendre quelque chose à quelqu'un, c'est merveilleux, découvrir des qualités chez les gamins aussi MAIS ça ne suffit pas toujours à effacer le reste...

Si tu te sens prête, fonce. Si non, c'est un métier passionnant mais difficile...

Bonne réflexion !

Isabelle.

Je suis d'accord avec toi et nous n'avons d'ailleurs pas assez soulevé le pb du comportement et de l'irrespect des élèves. Certes, c'est plus présent en collège et lycée ... D'ailleurs, moi qui souhaiterais davantage être prof de lettres que prof des écoles, c'est ce qui m'a empêchée de passer le CAPES. Néanmoins, par peur de regretter, je compte bien le passer.

A l'école primaire, les enfants sont plus jeunes mais une chose est sûre : à l'heure actuelle, les enfants durs à gérer nous laissent démunis. On a, en effet, peu de moyens de faire pression : soit les parents sont absents soit ils sont violents et dans les deux cas, l'enfant va à l'école par obligation et n'a pas vraiment peur des sanctions quant à son comportement. C'est une réalité ! Les parents oublient qu'ils sont les pilliers de l'éducation et au collège en plus, les enfants sont devenus des adolescents !

Malgré tout, beaucoup, en primaire du moins, restent encore respectueux des adultes et puis tout dépend de l'école où tu tombes !

Posté(e)

Je suis dans un quartier favorisé, et malgré cela, en CM1 et CM2, les instits (qui ont pourtant de la bouteille) n'arrêtent pas de se plaindre du comportement des enfants, et il paraît que c'est pire chaque année :noelohmy:

J'ai eu une fois en remplacement en fin d'année quand j'étais LC des CE1 atroces, et je n'ai pas tenu :noelwacko:

Depuis j'ai acquis de l'expérience et je n'ai jamais de cas terrible (un cette année et heureusement il est parti au bout d'un mois !), mais ça peut vite être l'enfer et c'est vrai que jusqu'à présent ça n'a pas beaucoup été évoqué.

Je suis dans un quartier favorisé, et malgré cela, en CM1 et CM2, les instits (qui ont pourtant de la bouteille) n'arrêtent pas de se plaindre du comportement des enfants, et il paraît que c'est pire chaque année :noelohmy:

J'ai eu une fois en remplacement en fin d'année quand j'étais LC des CE1 atroces, et je n'ai pas tenu :noelwacko:

Depuis j'ai acquis de l'expérience et je n'ai jamais de cas terrible (un cette année et heureusement il est parti au bout d'un mois !), mais ça peut vite être l'enfer et c'est vrai que jusqu'à présent ça n'a pas beaucoup été évoqué.

Posté(e)
- un salaire ridicule si on le rapporte à notre niveau d'études, à la difficulté du concours, à nos responsabilités et à notre charge de travail

Au risque de me faire taper sur les doigts :angel_not:

Moi je ne trouve pas que l'on ait un salaire ridicule. Nous sommes deux instits (mon chéri et moi) et nous vivons sans soucis!!

Je n'ai qu'un bac +3 (c'est vraiment pas la mer à boire) et oui le concours est difficile mais comme tout...

C'est plus un phénomène global en France de trouver son salaire bas (avec toutes les augmentations de la vie) mais nous restons tout de même dans la moitié de la France la mieux payée.

Faut pas me crier dessus, hein? moi je suis contente de mon salaire

Posté(e)

J'ai travaillé en ZEP et c'est vrai que le soir, il me fallait un temps de récupération. Beaucoup d'energie, beaucoup de temps pour ramener le calme, faire de l'instruction civique. Mais des résultats forts, des projets porteurs avec des élèves débrouillards, curieux, astucieux, vivants...

Je travaille en campagne actuellement, les enfants y sont bien plus calmes, je rentre avec encore de l'energie pour moi et les miens. Mais, là, ce sont les familles qu'il faut gérer. L'enfant roi.

L'école est évaluée, comparée sans cesse aux résultats du privé. Mais en revanche, il ne faut rien demander aux familles. D'ailleurs, les parents n'ont pas le temps, disent-ils pour travailler avec leur enfants. Ils rentrent tard eux.

Donc, les leçons ne sont pas apprises, les cahiers jamais signés...

Pas mal d'absentéisme, entre févier et avril, hé oui, c'est moins cher de skier en dehors des vacances scolaires...

Pas mal de départ dès le vendredi midi, hé oui, y'a des RTT à récupérer.

Il ne faut jamais faire de remarques, jamais gronder, jamais punir car l'enfant n'y est pour rien, il a toujours une bonne excuse pour n'avoir rien fait... Les parents appellent l'inspection pour un oui pour un non.

Et puis, quand on vient des quartiers difficiles, on s'attend à ce que le niveau soit bon. Mais, mêmes problèmes de vocabulaire, de lecture, d'écriture, d'orthographe, de conjugaison... En pourcentage, puisque nous avons de toutes petites structures, je pense que ce sont les mêmes chiffres : de signalement RASED, d'intégration PPS.

En résumé, des enfants reposés, calmes, adorables, mais peu d'appétence, de curiosité, d'efffort, de travail.

Posté(e)
Moi je ne trouve pas que l'on ait un salaire ridicule. Nous sommes deux instits (mon chéri et moi) et nous vivons sans soucis!!

Je n'ai qu'un bac +3 (c'est vraiment pas la mer à boire) et oui le concours est difficile mais comme tout...

C'est plus un phénomène global en France de trouver son salaire bas (avec toutes les augmentations de la vie) mais nous restons tout de même dans la moitié de la France la mieux payée.

Faut pas me crier dessus, hein? moi je suis contente de mon salaire

Moi, je trouve que nous ne gagnons pas énormément. Nous travaillons beaucoup en dehors des heures scolaires : prép / ppre/correction de cahiers....

Si cela ne nous suffisait pas, nous devons acheter du matériel avec notre propre salaire : feuilles, encre...pour que notre classe fonctionne, bientôt un rétroprojecteur et peut-être une grosse photocopieuse pour faire les photocopies à la maison...

Je n'aime pas bosser dans des conditions très limitée... Et juste pour cela, je veux gagner un peu plus... :noelsmile:

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