yacco Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 Maintenant un petit coup de gueule... J'en ai marre d'entendre certains se plaindre!!! "On est pas assez payé, les conditions de travail sont déplorables, gnagnagna..." Aaaaah!!! A croire que ce ne sont pas eux qui ont choisi leur métier, qu'on les a obligés! S'ils ne sont pas contents, il y en a bien d'autres qui aimeraient être à leur place, qui attendent! Rappelez-vous des choses qui vous ont amenés ici: la petite étincelle dans les yeux des enfants, ça vaut de l'or! Alors la paie à la fin du mois... Mais je vais laisser ma place... c'est juste des petits soucis concernant les modalités de ma reconversion qui m'ont amené à ne demander qu'une disponibilité, et non à donner ma démission. Il ne faut pas oublier que la fonction d'un métier est aussi de permettre de faire bouillir la marmite, et je comprends que certains hésitent à démissionner lorsqu'on n'a qu'une licence en lettres, langues ou sciences humaines... J'admire, et je dois bien l'avouer, j'envie un peu ceux qui arrivent à exercer ce métier sans trop de dommages. Pour ma part, j' en ai trop marre... ne sachant pas faire la coupure en vie professionnelle et vie privée, je me sens asphyxié. Je souhaite que ceux pour lesquels tout va bien ne se retrouvent pas dans les difficultés où certains d'entre nous marinent. Après tout je ne souhaite de mal à personne, je cherche juste un peu de compréhension. Rien n'est facile dans la vie, et mon métier me l'a encore mieux fait comprendre, me donnant même parfois un peu d'humilité et m'amenant à ne pas juger trop vite les autres. Bon courage à ceux qui rament.
Chiriro Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 Quelles sont vos astuces pour ne pas se laisser asphyxier par tout ce travail de préparation ?Merci Max Ma première année a été très difficile : année pas facile avec des Cm en très grosses difficultés... Jamais de coupure entre le travail et la vie privée... Je me suis sentie coupable de ne pas pouvoir les aider. Je voulais, mais j'étais incapable de différencier. La maître E me disait que si je différenciais, je me retrouvais avec 20 exos différents, tellement les élèves avaient des niveaux différents. Je me suis sentie mauvaise enseignante. Même dans la nuit, pendant mon sommeil, je pensais à la manière de faire la classe. Puis cette année, rebelotte !! Classe hétérogène... Solution : avancer avec la classe. Il me faut une cadence, un rythme de travail. Au bout de 7 mois d'effort, je vois les progrès... Il en était temps... Coté travail : Je bosse moins : plus de week end à faire cela...plus mes mercredis...plus mes vacances à faire cela... Mon médecin m'a dit que nous n'étions pas rentable en travaillant à ce rythme... Je ne peux plus rentrer chez moi à quatre pattes. Je fais ma progression durant les vacances. Je conçois mes prép. pour les séances de découverte, un peu de différenciation dans les exercices..., du retard dans les corrections, mais bon J'écris mes prép. quand j'en ai besoin, quand je ne suis pas claire dans ma manière de faire la classe.
Chiriro Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 Maintenant un petit coup de gueule... J'en ai marre d'entendre certains se plaindre!!! "On est pas assez payé, les conditions de travail sont déplorables, gnagnagna..." Aaaaah!!! A croire que ce ne sont pas eux qui ont choisi leur métier, qu'on les a obligés! S'ils ne sont pas contents, il y en a bien d'autres qui aimeraient être à leur place, qui attendent! Rappelez-vous des choses qui vous ont amenés ici: la petite étincelle dans les yeux des enfants, ça vaut de l'or! Alors la paie à la fin du mois... Facile à dire, tu as un bon poste apparemment Tu me fais rire fatdegoemisch..... :lol:
fatdegoësmich Posté(e) 15 mars 2008 Posté(e) 15 mars 2008 Maintenant un petit coup de gueule... J'en ai marre d'entendre certains se plaindre!!! "On est pas assez payé, les conditions de travail sont déplorables, gnagnagna..." Aaaaah!!! A croire que ce ne sont pas eux qui ont choisi leur métier, qu'on les a obligés! S'ils ne sont pas contents, il y en a bien d'autres qui aimeraient être à leur place, qui attendent! Rappelez-vous des choses qui vous ont amenés ici: la petite étincelle dans les yeux des enfants, ça vaut de l'or! Alors la paie à la fin du mois... Facile à dire, tu as un bon poste apparemment Tu me fais rire fatdegoemisch..... :lol: Ben c'est vrai.... J'ai choisi mon métier certes, mais je n'ai pas choisi d'être exilée à 130 km de chez moi. Et encore, je ne me plains pas, mon poste me sied à ravir N'empêche que dans ces superbes conditions, c'est vrai que je me sens mal payée pour le boulot que je fais, et quand je passe à la pompe toutes les semaines et que la machine automatique me dit "C****four vous remercie!", j'en viens à lui répondre "Tu peux me remercier, avec tout le pognon que je te laisse!".... Ça fait bien rire les gens qui font la tête à la pompe d'à-côté, et moi ça me détend Mon homme lui, ne le prend pas très bien puisque de son côté il est obligé de faire de la route aussi, il menace d'écrire à l'Inspection hihi.... J'ai hâte de voir ça
midjie Posté(e) 16 mars 2008 Posté(e) 16 mars 2008 Une de mes copines instit m'a envoyé ça ( elle répondait au questionnaire AFSAT sur les conditions de travail des enseignants) Comment vivez-vous votre métier et vos conditons de travail ? J'aime mon métier, je l'ai choisi et j'adore le contact avec les gamins et ils me le rendent bien.Mais je suis fatiguée de devoir sans cesse pallier aux difficultés sociales, familiales de mes élèves. Fatiguée d'être incapable d'aider tous mes élèves en difficulté. Fatiguée d'être seule et désemparée face à un élève qui a besoin d'un suivi psychologique que je ne peux pas lui donner. Fatiguée de passer tout mon temps à rappeler à l'ordre des élèves. Fatiguée de répéter inlassablement les mêmes choses. Fatiguée de devoir appliquer des réformes sans même qu'on m'ait demandé si c'était réalisable. Fatiguée de rentrer chez moi avec du boulot, des corrections, des préparations, des PPRE, des projets et autres. Fatiguée d'être fatiguée dès le matin au réveil. Fatiguée d'avoir bossé jusqu'à minuit et de m'être couchée sans avoir fini de préparer. Fatiguée d'être considérée comme une privilégiée parce que j'ai 2 semaines de vacances qui ne suffiront même pas à avancer mon travail... Fatiguée de me voir traitée comme un pion par ma hiérarchie et de me voir taillable et corvéable à merci, de voir mes affectations, mes modalités de travail changer chaque année. Fatiguée d'avoir les classes poubelles dans lesquelles on rassemble tous les cas de l'école dont personne ne veut et qu'on refile au dernier arrivé dans l'école. Fatiguée de voir débarquer en CM des gamins non lecteurs qui décorent le fond de la classe et qui ont complètement décroché. Fatiguée d'accueillir dans ma classe des élèves soufrant de toutes sortes de handicaps alors que RIEN n'est fait pour les intégrer. Fatiguée de supporter les commentaires des parents, les lettres à l'inspecteur et j'en passe. Fatiguée de me ruiner à acheter des manuels à des prix vertigineux, à acheter sur mes fonds propres stylos et gommes à fournir à mes élèves, cartouches d'encres et feuilles pour les affichages et le cahier-journal. Fatiguée de voir les conseillers, les inspecteurs débarquer dans ma classe 1h tous les 5 ans pour me démoraliser et dénigrer tout mon boulot. Fatiguée de culpabiliser à cause de mes arrêts maladie. Et je suis encore plus fatiguée, quand je pense que je n'ai QUE 5 ans de métier et qu'il va me falloir rester encore 37 ans dans ce métier... La seule chose qui me donne la force, le courage de venir travailler chaque matin, c'est de voir les visages rayonnants de mes élèves chaque matin et de voir leur soif d'apprendre. Je sais pas pour vous, mais moi ça m'a remuée.. C'est vrai que c'est pas la forme pour elle en ce moment C'est clair qu'on a un boulot pas facile. Si on ne fait pas attention, c'est vraiment un métier qui vous mange la vie. Moi, j'ai décidé: - de m'alléger le travail de préparation. - de reprendre le sport. - de voir mes amis plus souvent. Je ne veux surtout pas retomber en dépression. J'ai connu ça l'an dernier et ce n'est pas évident de remonter la pente après. Maintenant que je remonte doucement la pente, je veux profiter de tous les petits bonheurs de la vie. Et je me sens nettement mieux...
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