Y a-t-il un enseignant heureux dans l'Education Nationale ?

[grosmomon]

Je pense que "le seuil des 10 ans" joue beaucoup.

Mes amis instits pensent que je suis folle de vouloir rejoindre leur enfer : ils ont connu des désillusions, sont usés...

Mon travail leur paraît tellement plus passionnant et valorisant...

Et pourtant moi aussi j'ai envie de changer au bout de 15 ans ! Mon métier aussi s'est dévalorisé, s'effectue dans des conditions de plus en plus mauvaises, avec un pouvoir d'achat en chute libre (Mais lequel n'est pas dans ce cas ?)

L'herbe est toujours plus verte chez les autres. Les profs qui se plaignent de leur IEN devraient tester un patron du privé caractériel pendant une journée seulement ! Et réciproquement...

Après tout, peut-être qu'il est normal de ne pas entrer dans un métier pour la vie comme on rentre dans les ordres !!! TOUT NOUVEAU TOUT BEAU !

[jessica]

Les profs qui se plaignent de leur IEN devraient tester un patron du privé caractériel pendant une journée seulement ! Et réciproquement...

totalement d accord !!j ai travaille dans le prive et franchement

[del20170202]

Les profs qui se plaignent de leur IEN devraient tester un patron du privé caractériel pendant une journée seulement ! Et réciproquement...

totalement d accord !!j ai travaille dans le prive et franchement

Maintenant tu débutes dans l'EN et tu verras, parfois franchement ...

[jessica]

Les profs qui se plaignent de leur IEN devraient tester un patron du privé caractériel pendant une journée seulement ! Et réciproquement...

totalement d accord !!j ai travaille dans le prive et franchement

Maintenant tu débutes dans l'EN et tu verras, parfois franchement ...

oui c est sur je débute mais bon l IEN on le voit pas souvent quand meme!! alors que ou j etais mon responsable etait tt le temps là!! l ien n est pas dans notre classe!

apres je te redirais ca dans 10 ans

[Tomette]

Je fais le métier dont je rêvais depuis toute petite, voici 5 ans que je suis dans une super école avec des collègues sympas, j'ai des CM, niveau que je préfère et sincèrement,je m'éclate !

Dans l'ensemble j'ai des élèves sympas, que j'aime bien et qui m'aiment bien !

Je suis relativement libre de gérer et d'organiser ma journée de travail comme je le veux sans avoir un chéfaillon sur mon dos .

Certes j'ai beaucoup de preparations et de corrections à faire, mais bon, je le savais avant de signer hein !

Je commence mon travail à 9h00 et non à 6hoo comme mon mari,par exemple.

Chaque jour je peux emmener mon fils ( et bientôt ma fille ) à l'école, et je peux le récupérer le midi et le soir sans problème.

Je profite de mes petits amours pendant les nombreuses vacances que nous avons !

Alors bien sûr je râle parfois, bien sûr tout ne me satisfait pas, bien sûr parfois comme tout le monde je n'ai pas envie d'aller au boulot et je préfèrerais rester à la maison.

Mais au bout du compte, je trouve que je suis drôlement chanceuse quand même et oui, je suis heureuse !!

[Roisinn]

Dans l'ensemble, je suis assez heureuse.

Et cela si je fais abstraction de la dévalorisation du métier*, de la fatigue nerveuse (toutes les semaines) et physique (fin de trimestre), de ce qu'on nous prépare dans les mois à venir.

Je ne garde que le plaisir d'être avec les petits loulous, de leur transmettre quelque chose, de plaisanter avec eux (quand la situation se présente)...

Après ma première inspection qui ne s'était pas très bien passée, j'avais pleuré tous les soirs pendant une semaine. Mais après je me suis rendue compte que ce qui comptait le plus, c'était pas la hiérarchie mais les enfants et ça, ça m'a regonflée à bloc ! Voir leur confiance, la lumière dans leurs yeux ! C'est un sentiment merveilleux !

*Ce qui me rend beaucoup moins heureuse, c'est les gens (même de mon entourage) qui disent : "Ah les enseignants ! Toujours en vacances ! Ah ! l'Education Nationale, c'est la bonne planque !"

Et si on trouve le malheur de dire : "Euh ! C'est vrai que je suis que 6 heures devant les enfants. MAIS : j'arrive à l'école à 8h15 pour commencer à 9h. Et le soir je pars après mes corrections et les photocopies du lendemain vers 19h. Et je rebosse à la maison jusqu'à 21h parfois...", on s'entend répondre : "AH !! LES ENSEIGNANTS !! TOUJOURS EN TRAIN DE RÂLER !!!"

Ca me met hors de moi, et quand la colère est partie, c'est une profonde tristesse qui s'empare de moi...

[Invité Joe007]

Bonjour,

Il y a quelques mois j'ai ouvert un sujet s'intitulant "enseignant jusquà la retraite ?" où j'ai reçu à 99% des réponses édifiantes sur le ras le bol du métier (sentiment que je partage entièrement).

Toutefois, je me dis que peut-être il existe encore des enseignants satisfaits de leur sort et qui peut-être n'osent pas témoigner. Donc, ce post est pour vous. Faites nous part de votre bonheur d'être enseignant en 2008 dans notre belle et grande Education Nationale.

P.S : on peut être à la fois heureux d'enseigner et malheureux en tant qu'enseignant (vous saisissez la nuance ? ). Moi, je cherche des enseignants contents de leur sort : conditions de travail, salaire, considération etc ...

Bonjour,

Je suis content de mon métier (ciel, des milliers de collègues vont s'énerver). Je n'ai à me plaindre de rien de majeur. Ni de mes élèves (je n'en ai pas beaucoup), ni de leurs parents, ni de mes collègues, ni personne d'autre.

Je suis bien conscient que je prends des risques d'afficher ainsi mon bonheur alors que la plupart d'entre nous peste ou conteste à longueur de journée.

Mais franchement, on a qu'une seule vie et chaque minute dépensée à se plaindre est une minute perdue au détriment d'un bon moment.

Mon salaire est correct, mes conditions de travail sont bien meilleures que dans la plupart des autres métiers et même le peu de considération qui nous reste aujourd'hui me satisfait encore.

Y a t-il des survivants à la négativité générale environnante autour de moi ? Je serais heureux de correspondre avec vous. Ah, j'accepte aussi de dialoguer avec des enseignants malheureux par leur sort.

A bientôt, Al

[Tahoney]

En fait, s'il n'y avait pas la fatigue de fin de journée (ouais, plus les années passent et plus j'ai du mal à terminer la journée, non pas parce que j'en ai marre, mais parce que physiquement, je suis épuisée) et surtout la dévalorisation constante de la part de gens qui répètent à tout va que nous ne sommes que des fainéants, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Allez, parfois certains enfants vraiment pénibles qui me tuent, aussi, contribuent à noircir le tableau.

Le pire, c'est quand même quand j'ai la mine ravagée à 16h30 parce que les gamins ont été un peu plus difficiles ce jour-là, entendre un papad'élève sortir : "Déjà fatiguée ? Mais vous venez à peine de rentrer de vacances..." j'ai juste envie de mordre. Je rêve juste, dans ces cas là, d'enfermer le type en question dans la classe avec un programme à suivre toute la journée pour qu'il se rende compte. Enfin je suppose qu'il dirait que "Ce n'est pas si difficile que ça" tellement il est de mauvaise foi.

Enfin, heureusement, il s'agit d'un cas isolé, en général, les parents d'élèves sont plutôt compréhensifs et sympas, les enfants aussi, et parfois, on a aussi la chance de ne pas voir Darcos parler de ses programmes à la télé, et dans ces cas-là, je suis en effet une enseignante heureuse.

[LetsGo]

14 ans dans l'EN et en REP... Contente... ca dépend des jours...

Mais comme j'ai pu le lire, les années passent, la situation se dégrade, c'est plus sombre que rose...

Je ne comprends pas ce réflexe systématique qu'ont certains à immédiatement opposer le métier d'instit à d'autres professions du privé. Dans tout job, il y a des bons et des mauvais côtés. Envier les autres ne sert à rien. Ce n'est pas comme ça qu'on aura plus et vice-versa. Un ingénieur du privé gagne largement plus que moi. Tant mieux pour lui... Il rapporte plus que moi. Mais je ne me considère pas non plus comme un parasite de la société comme beaucoup veulent nous décrire en soulignant notre fainéantise, notre côté moule accrochée à son rocher lorsque nous défendons nos acquis, etc.

Alors oui, il y a des bons côtés à notre métier : bosser avec des gamins (quoique de plus en plus de gosses sont tellement perdus, que l'école est le dernier de leurs soucis et qu'il faut les gérer avec de moins en moins d'aide), des vacances enviées...

Mais petit à petit, les mauvais côtés s'accumulent : de moins en moins de reconnaissance, perte du pouvoir d'achat, réformes hallucinantes (comme ces stages et ces deux heures hebdomadaires de soutien !!!), et bientôt réformes du statut de fonctionnaire (sachez que le fonctionnaire devrait perdre sa sécurité de l'emploi. Normal, diront certains des dépositaires de posts par ici. Mais lorsque l'on entrait dans le fonctionnariat, on était prêt, à diplôme égal, à gagner moins car de l'autre côté de la balance, il y avait la sécurité de l'emploi...).

Bref, si ces 14 années se sont bien passées, avec des collègues géniaux, je me demande si les suivantes seront aussi appréciées...

Et comme je l'ai lu plus haut, si jamais je gagnais au loto (encore faudrait-il que j'y joue), je n'hésiterais pas à cesser mon parcours au sein de l'EN.

[HOPE4ME]

14 ans dans l'EN et en REP... Contente... ca dépend des jours...

Mais comme j'ai pu le lire, les années passent, la situation se dégrade, c'est plus sombre que rose...

Je ne comprends pas ce réflexe systématique qu'ont certains à immédiatement opposer le métier d'instit à d'autres professions du privé. Dans tout job, il y a des bons et des mauvais côtés. Envier les autres ne sert à rien. Ce n'est pas comme ça qu'on aura plus et vice-versa. Un ingénieur du privé gagne largement plus que moi. Tant mieux pour lui... Il rapporte plus que moi. Mais je ne me considère pas non plus comme un parasite de la société comme beaucoup veulent nous décrire en soulignant notre fainéantise, notre côté moule accrochée à son rocher lorsque nous défendons nos acquis, etc.

Alors oui, il y a des bons côtés à notre métier : bosser avec des gamins (quoique de plus en plus de gosses sont tellement perdus, que l'école est le dernier de leurs soucis et qu'il faut les gérer avec de moins en moins d'aide), des vacances enviées...

Mais petit à petit, les mauvais côtés s'accumulent : de moins en moins de reconnaissance, perte du pouvoir d'achat, réformes hallucinantes (comme ces stages et ces deux heures hebdomadaires de soutien !!!), et bientôt réformes du statut de fonctionnaire (sachez que le fonctionnaire devrait perdre sa sécurité de l'emploi. Normal, diront certains des dépositaires de posts par ici. Mais lorsque l'on entrait dans le fonctionnariat, on était prêt, à diplôme égal, à gagner moins car de l'autre côté de la balance, il y avait la sécurité de l'emploi...).

Bref, si ces 14 années se sont bien passées, avec des collègues géniaux, je me demande si les suivantes seront aussi appréciées...

Et comme je l'ai lu plus haut, si jamais je gagnais au loto (encore faudrait-il que j'y joue), je n'hésiterais pas à cesser mon parcours au sein de l'EN.

En quoi, le statut du fonctionnaire va changer. J'ai entendu parler du rapport Pochard et du livre blanc de la FP mais je ne sais pas de quoi il s'agit vraiment.

Personnellement, j'hésite à faire ce métier. Quand je vois, que je gagne comme un instit en fin de carrière et j'ai 9 semaines de congés, je me pose la question. Ma mère était instit et est partie avant car elle n'en pouvait plus et a tout fait pour nous dégoûter de ce métier. Mais la vie dans le privé n'est pas rose non plus. Il faut voir tout ce qu'on vit.

J'ai lu qu'on gagnait 2900 nets en fin de carrière, cela me semble bien élevé car je connais un nombre d'instits qui ne gagnent pas cela

[nat22]

Une de mes collègues en fin de carrière touche 2300€ nets ( prime REP 94€ et prime d'instit spécialisée 68€ comprises) donc 2900 € ça me paraît gros aussi .

[JBB]

Une de mes collègues en fin de carrière touche 2300€ nets ( prime REP 94€ et prime d'instit spécialisée 68€ comprises) donc 2900 € ça me paraît gros aussi .

Hors-classe ?...

JBB